Reconstruction en 2 temps de l’appareil fléchisseur d’un doigt par transfert d’un hémi-fléchisseur profond hétérodigital

Reconstruction en 2 temps de l’appareil fléchisseur d’un doigt par transfert d’un hémi-fléchisseur profond hétérodigital

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 CP105 Dermatofibrosarcome de Darier et Ferran...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 CP105

Dermatofibrosarcome de Darier et Ferrand. Une tumeur rare de la main F. Bruchou , R. Chassat , C. Couturier ∗ , X. Delpit , M. Vercoutere Chirurgie de la main, hôpital privé Ouest-Parisien, Trappes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Tumeur ; Dermatofibrosarcome ; Darier et Ferrand Le dermatofibrome sarcome de Darier et Ferrand décrit en 1924 est une tumeur maligne de développement lent mais dont les possibilités thérapeutiques médicales sont très limitées lorsque la tumeur devient métastatique. Revue de la littérature à propos d’un cas de localisation à la main de cette tumeur. Nous apportons le cas d’un jeune homme de 17 ans qui a présenté de dermatofibrome de Darier et Ferrand à la face dorsale de la main gauche. On discutera les possibilités thérapeutiques médicales et la conduite à tenir chirurgical que l’on peut proposer. Après une biopsie confirmant la nature de cette lésion (lecture par une équipe spécialisée), un bilan d’extension a été pratiqué ne montrant aucune localisation secondaire. Une exérèse avec une faible marge et une reconstruction immédiate par lambeau a été réalisée. Le patient a été revu à 4 ans sans récidive locale. Cette tumeur ne donne que très tardivement des métastases mais aucun traitement médical n’est efficace. Il est donc recommandé une exérèse chirurgicale qui doit passer idéalement à 5 cm des limites de la lésion. En cas d’atteinte à la main seule l’amputation complète pourrait théoriquement être un traitement satisfaisant. La revue de la littérature montre que cette lésion est extrêmement rare et tout à fait exceptionnelle à la main. Six cas sont rapportés dans la littérature avec une atteinte à la main. Différentes thérapeutiques ont été proposées et seul le traitement chirurgical radical semble permettre une guérison définitive. La marge chirurgicale minimale requise dans les autres localisations n’a pas été respectée permettant néanmoins une guérison définitive dans la moitié des cas. Conclusions.– La localisation à la main d’un dermatofibrosarcome de Darier et Ferrand ne permet pas l’exérèse marginale habituellement recommandée sans entraîner une mutilation majeure. Il semble qu’un certain nombre de cas d’exérèse avec faible marge carcinologique des reconstructions d’emblée est permis une guérison malgré tout. Peut-être faut-il repenser la stratégie thérapeutique dans ce cas très particulier. doi:10.1016/j.main.2011.10.106 CP106

L’embrochage intermétacarpien dans les fractures luxations de Bennett. À propos de 147 cas H. Elhaoury a , C. Yemlahi b,∗ , R. Elmchiouit b , A. Aitsoultana b , R. Chafik a , M. Madhar a , H. Saidi b , T. Fikry b a Service de traumatologie orthopédie A, hôpital Ibn-Tofail, Marrakech, Maroc b Service de traumatologie et d’orthopédie A, hôpital universitaire Med-VI, Marrakech, Marocc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Embrochage intermétacarpien ; Fracture luxation Bennet ; Pouce Introduction.– Les fractures-luxations de Bennett sont relativement fréquentes et graves. Elles peuvent compromettre de fac¸on importante la fonction du pouce lorsqu’elles sont négligées ou mal traitées. Le but de ce travail est d’évaluer les résultats de la technique d’Iselin et sa place parmi les autres techniques. Patients et méthodes.– Cette étude rétrospective regroupe 147 cas colligés sur une période de 9 ans entre 2000 et 2008. Il s’agissait de 111 hommes (74 %) et 36 femmes (26 %), dont l’âge moyen était de 26 ans (12 ans à 67 ans), le côté dominant était atteint dans 48 % des cas. L’étiologie était dominée par les accidents de la voie publique (57 % des cas). Il s’agissait de 106 cas de fracture de Bennett à gros fragment et 41 cas à petit fragment. Tous nos patients étaient opérés selon la technique d’Iselin. Une immobilisation plâtrée stabilisant le poignet en dorsiflexion avec ouverture de la première commissure est maintenue

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pendant 4 semaines. La rééducation est débutée dès l’ablation du plâtre et des broches. Résultats.– Au recul moyen de deux ans et demi, Les résultats appréciés à partir d’une échelle d’évaluation fonctionnelle et sur des radiographies réalisées selon le protocole de kapandji ont montrés d’excellant et bons résultats dans 131 cas (89 %). Discussion et conclusion.– Le risque majeur des fractures-luxations de Bennett est de compromettre la fonction du pouce. Le traitement doit restituer l’anatomie de l’articulation métacarpo-trapézienne, assurer l’ouverture de la première commissure et conserver la longueur du pouce. La technique d’Iselin est tout à fait intéressante et obéit au dogme cité par Foucher : choisir la méthode la plus simple, la plus sûre, et la moins chère qui donnera une consolidation en bonne position avec la meilleure fonction. doi:10.1016/j.main.2011.10.107 CP107

L’aponévrotomie digitale à l’aiguille dans la maladie de dupuytren entraîne-t-elle des lésions des nerfs collatéraux ? À propos d’une série de 25 doigts R. Ramdhian a , A. Gavenal b , S. Gouzou a , S. Facca a , P. Liverneaux a,∗ Service de Chirurgie de la Main, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Illkirch, France b Service de Chirurgie de la Main, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Illkich, France

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∗ Auteur

correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Dupuytren ; Aiguille ; Complicaiton nerveuse Il est communément admis que l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille ne doit pas être réalisée au niveau digital en raison des risques de lésion nerveuse iatrogène. Le but de cette étude est de vérifier si l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille digitale est responsable ou non de complication sensitive par lésion des nerfs collatéraux, grâce à l’analyse sensitive précise d’une série de vingt cinq aponévrotomies palmodigitales ou digitales pures. Notre série comportait 20 patients opérés entre septembre 2006 et juin 2008, soit un total de 25 doigts. Seul un patient présentait des troubles sensitifs préopératoires. Il s’agissait d’un doigt multiopéré. Les patients ont été opérés en ambulatoire par 2 chirurgiens seniors par aponévrotomie percutanée étagée palmodigitale. L’analyse des résultats a consisté à étudier au dernier recul la douleur, la fonction globale du membre supérieur, la sensibilité discriminative par le test statique des deux points de Weber, et le test des mono filaments de Semmes-Weinstein. Le recul post-opératoire moyen était de 10 mois. La douleur était en moyenne de 1,8/10 et le Quickdash score de 19,77/100. L’analyse statistique des tests de sensibilité discriminative a montré qu’il n’existait pas de différence significative dans la moyenne des résultats entre l’hémipulpe du doigt opéré et celle du doigt non opéré (test de Weber 0,1 < p). Notre étude montre que l’aponévrotomie digitale percutanée à l’aiguille n’entraîne aucun trouble sensitif. Par conséquent, il est possible d’étendre les indications d’aponévrotomie percutanée à l’aiguille de la maladie de Dupuytren dans la région digitale. doi:10.1016/j.main.2011.10.108 CP108

Reconstruction en 2 temps de l’appareil fléchisseur d’un doigt par transfert d’un hémi-fléchisseur profond hétérodigital N. Gibert a,∗ , S. Durand b , M. Pozzetto a , S. Barbary a , G. Dautel a Chirurgie plastique et reconstructrice de l’appareil locomoteur, centre chirurgical Émile-Gallé, Nancy, France b Groupe Main Provence, centre orthopédique de Provence, Aix-en-Provence, France

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480

Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Tendon fléchisseur ; Transfert tendineux ; Réparation en deux temps Nous avons pris en charge secondairement un travailleur manuel âgé de 31 ans, droitier, à 3 mois d’une suture des tendons fléchisseurs des 4e et 5e rayons de la main droite. Il existait à l’examen clinique une raideur en flexion à 80◦ de l’IPP sans flexion active IPD sur le 5e doigt, et un déficit complet de flexion IPP comme IPD sur le 4e rayon, le doigt étant souple en flexion et extension passives. Après rééducation et appareillage dynamique, le premier temps chirurgical a comporté une ténolyse des fléchisseurs en zones 1 et 2 pour l’auriculaire ; devant le constat d’une rupture des deux fléchisseurs avec destruction de la poulie A2e sur l’annulaire, nous avons mis en place une tige en silicone avec reconstruction de la poulie par une plastie au long palmaire selon Bunnel. En zone 3, la tige en silicone a été glissée sous le pédicule vasculo-nerveux du 3e espace puis au-dessus des fléchisseurs du médius. Après 10 semaines, le 2e temps chirurgical a été mené selon la technique de Durand par transfert de l’hémi-fléchisseur profond ulnaire du médius, avec fixation distale associant pull-out et ancre. L’intervention fut menée sous anesthésie tronculaire basse permettant un réglage actif peropératoire de la tension du transfert. À 3 mois postopératoires avec mobilisation activopassive immédiate, nous rapportons une récupération complète des mobilités actives en flexion ; seul persiste un défaut d’extension active IPP inférieur à 10◦ sur l’annulaire, la force continuant à progresser. La récupération est complète sur le 5e rayon à l’issue de la ténolyse. Malgré les inconvénients inhérents au prélèvement sur un doigt adjacent sain, cette technique nous semble être une excellente alternative aux reconstructions classiques des tendons fléchisseurs profonds, en dehors du médius dont l’excès de longueur contre-indique ce rayon comme receveur.

C. Maes-Clavier a,∗ , P. Bellemère b , E. Havet a , E. David a , V. Rotari a Service de chirurgie orthopédique et traumatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France b Nantes Assistance Main, clinique Jeanne-d’Arc, Nantes, France

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∗ Auteur

correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Articulation trapézo-métacarpienne ; Rhizarthrose ; Anatomie

∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Objectifs.– L’évolution actuelle de la chirurgie de la rhizarthrose est marquée par le développement de techniques conservatrices comme l’arthroscopie, la trapézectomie partielle et le resurfac¸age. Afin d’optimiser ces techniques, notre étude anatomique a comporté 2 objectifs : déterminer la distance d’insertion des ligaments trapézo-métacarpiens par rapport aux surfaces articulaires et étudier les dimensions antéropostérieures et transversales des surfaces articulaires. Méthodes.– Trente-six articulations trapézo-métacarpiennes (18 cadavres frais) ont été étudiées. Elles ont été séparées en deux groupes selon le stade visuel de dégénérescence articulaire. Le groupe A comprenait les stades IV (destruction cartilagineuse majeure), le groupe B les stades I à III (absence d’arthrose à arthrose modérée). Les dimensions sagittales et transversales des surfaces articulaires ont été mesurées. Les ligaments dorsoradial (DRL), postérieur oblique (POL), intermétacarpien (IML), collatéral ulnaire (UCL) et antérieur oblique (AOL) ont été disséqués et la distance séparant leurs insertions des surfaces articulaires ont été mesurées. Résultats.– Le groupe A incluait 19 articulations, en majorité féminines. Le groupe B incluait 17 articulations, dont deux tiers masculines. Le rapport entre la longueur antéropostérieure et la longueur transversale des surfaces articulaires métacarpiennes était significativement plus élevé dans le groupe A. Les insertions ligamentaires sur le métacarpien étaient en moyenne situées à plus de deux millimètres de la surface articulaire sauf pour le DRL dans le groupe A. Concernant les insertions ligamentaires sur le trapèze, seuls les ligaments postérieurs (DRL et POL) du groupe B étaient en moyenne insérés à plus de deux millimètres des surfaces articulaires. Conclusion.– La longueur antéropostérieure de la surface articulaire métacarpienne est plus importante en cas d’arthrose. Cette différence peut être expliquée par la formation d’un ostéophyte palmaire souvent retrouvé dans les stades IV. Elle reste significative après ajustement statistique par le sexe. La cartographie des distances d’insertion des ligaments permet de diminuer le risque de lésion ligamentaire en cas de résection ostéocartilagineuse a minima.

Mots clés : Nerf ulnaire ; Endoscopie ; Neurolyse

doi:10.1016/j.main.2011.10.111

doi:10.1016/j.main.2011.10.109 CP109

Neurolyse du nerf ulnaire au coude sous endoscopiea propos de 20 patients au recul moyen de 6 mois C. Brulard ∗ , A. Clairemidi , C. Fontaine Orthopédie B, hôpital Roger-Salengo, CHRU de Lille, Lille, France

De nombreuses études anatomiques ont montré la multitude de sites de compression possible du nerf ulnaire autour du coude. La libération du nerf ulnaire au coude sous assistance endoscopique est une technique récente séduisante permettant une neurolyse étendue sous contrôle de la vue au prix d’une ranc¸on cicatricielle minime. Vingt patients, soit 20 coudes, ont été opérés par cette technique entre novembre 2009 et juillet 2010. Tous ont été revus par un opérateur indépendant. Le dernier recul est de 6 mois en moyenne. On ne déplore pas de complication majeure, pas de récidive ni déstabilisation du nerf ulnaire. Au dernier recul on retrouvait 60 % d’excellents résultats, 35 % de bons résultats et 5 % de résultats moyens. Les suites semblent plus rapides et moins douloureuses qu’après une neurolyse à ciel ouvert. La durée moyenne d’arrêt de travail était de 18 jours. La technique apparaît fiable et reproductible, d’apprentissage rapide. Elle est devenue la technique de choix dans le service pour le traitement des compressions idiopathiques du nerf ulnaire au coude. doi:10.1016/j.main.2011.10.110 CP110

Étude anatomique de l’articulation trapézo-métacarpienne : insertions ligamentaires et surfaces articulaires

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Mycétomes de la main : à propos de 8 cas H. Tiemdjo a,∗ , N. Coulibaly b , C. Sanogo b , A. Sane b , A. Dansokho b , A. Ndiaye b , S. Seye b a Chir Main, clinique De-Gaulle, Douala, Cameroun b Orthopedie-traumatologie, hôpital A-Le-Dantec, Dakar, Sénégal ∗ Auteur

correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Mycétome ; Mycose ; Ostéite Les mycétomes sont des pseudotumeurs inflammatoires polyfistulisées d’évolution lente et chronique marquée par l’élimination à travers les fistules de grains caractéristiques de l’agent causal fongique ou bactérien. Si l’atteinte du membre inférieure est très fréquente avec le classique pied de Madura, les mycétomes de la main sont beaucoup plus rares. Le but de cette étude était de déterminer les facteurs anatomocliniques et pronostiques des mycétomes de la main. Il s’agissait d’une étude rétrospective de janvier 2006 à juin 2009 qui a porté sur 8 cas consécutifs de mycétome de la main chez 8 patients âgés en moyenne de 34,25 ans (extrêmes 15 et 60 ans). Ils étaient majoritairement de sexe masculin (6 hommes pour 2 femmes). Tous les patients étaient droitiers et le côté droit était atteint dans 5 cas. Les grains étaient de couleur noire dans 6 cas et jaune dans 2 cas. Le délai de consultation était 5,25 ans en moyenne avec des extrêmes de 1 et 13 ans.