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Rééducation du post-partum
Gynécologie Obstétrique & Fertilité 36 (2008) 823
DÉBAT
Rééducation du post-partum Postnatal pelvic floor muscle exercises L. Marpeau Clinique gynécologique et obstétricale, CHU Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France Disponible sur Internet le 23 juillet 2008
« Dix séances de rééducation abdominale ou périnéosphinctérienne, sans précision de leurs modalités, sont remboursées à 100 % du tarif conventionnel, après un accouchement, quel qu’il soit ». Combien coûte tous les ans à la Sécurité sociale cette généreuse affirmation ? Personne n’en sait rien. Comme par ailleurs personne ne sait comment sages-femmes et masseurs kinésithérapeutes se partagent la tâche ! On peut approcher la réalité de cette dépense quand on sait que la prescription de ces séances est très largement répandue et que les patientes, soigneusement conditionnées, sacrifient à ce rituel avec empressement. Ainsi, il y a 800 000 femmes qui accouchent par an en France. Si la moitié d’entre elles font ces dix séances, le calcul est vite fait : nous consacrons tous les ans en France à la rééducation du post-partum entre 76 millions d’euros (19 euros la séance de la sage-femme) et 64 millions d’euros (16 euros la séance du masseur kinésithérapeute).
Adresse e-mail : [email protected]. 1297-9589/$ see front matter ß 2008 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.gyobfe.2008.06.017
1. POUR QUELS RÉSULTATS ? Ce débat animé par Xavier Fritel révèle la pauvreté des données scientifiques dont nous pouvons disposer pour justifier une telle attitude. Il souligne la confusion qui peut régner entre rééducation préventive et rééducation réparatrice. Il exprime avec simplicité notre incapacité à expliquer le pourquoi et le comment de ces dix séances pour toutes. 2. CONCLUSIONS Quelques conseils donnés lors de la visite du post-partum ne seraient-ils pas suffisants dans la majorité des cas ? Il y a des médicaments qui sont déremboursés faute de preuve de leur efficacité. . . On manque de sages-femmes et de masseurs kinésithérapeutes en de nombreux endroits où ils seraient indispensables. . . Conclusion ?
DÉBAT
Rééducation du post-partum Postnatal pelvic floor muscle exercises L. Marpeau Clinique gynécologique et obstétricale, CHU Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France Disponible sur Internet le 23 juillet 2008
« Dix séances de rééducation abdominale ou périnéosphinctérienne, sans précision de leurs modalités, sont remboursées à 100 % du tarif conventionnel, après un accouchement, quel qu’il soit ». Combien coûte tous les ans à la Sécurité sociale cette généreuse affirmation ? Personne n’en sait rien. Comme par ailleurs personne ne sait comment sages-femmes et masseurs kinésithérapeutes se partagent la tâche ! On peut approcher la réalité de cette dépense quand on sait que la prescription de ces séances est très largement répandue et que les patientes, soigneusement conditionnées, sacrifient à ce rituel avec empressement. Ainsi, il y a 800 000 femmes qui accouchent par an en France. Si la moitié d’entre elles font ces dix séances, le calcul est vite fait : nous consacrons tous les ans en France à la rééducation du post-partum entre 76 millions d’euros (19 euros la séance de la sage-femme) et 64 millions d’euros (16 euros la séance du masseur kinésithérapeute).
Adresse e-mail : [email protected]. 1297-9589/$ see front matter ß 2008 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.gyobfe.2008.06.017
1. POUR QUELS RÉSULTATS ? Ce débat animé par Xavier Fritel révèle la pauvreté des données scientifiques dont nous pouvons disposer pour justifier une telle attitude. Il souligne la confusion qui peut régner entre rééducation préventive et rééducation réparatrice. Il exprime avec simplicité notre incapacité à expliquer le pourquoi et le comment de ces dix séances pour toutes. 2. CONCLUSIONS Quelques conseils donnés lors de la visite du post-partum ne seraient-ils pas suffisants dans la majorité des cas ? Il y a des médicaments qui sont déremboursés faute de preuve de leur efficacité. . . On manque de sages-femmes et de masseurs kinésithérapeutes en de nombreux endroits où ils seraient indispensables. . . Conclusion ?