M6decine interne
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Relation entre pression artdrielle et fonctions cognitives O. Hanon, A.S. Rigaud, D. Lieberherr,Y. Chen, M.L. Seux, F. Forette 6valuer dans une 6tude transversale les corr61ations entre la pression artdrielle et les fonctions cognitives, dans une population de snjets ~ggs ayant consuh6, dans un centre sp6cialis6, en raison d'une plainte mndsique. M g t h o d e s : chez 1 560 sujets ~g6s de 77 + 8 arts, dent 65 % de femmes, ayant b6n6fici6 d'un bilan cognitif, il a 6t6 rechercM de fa~on transversale une association entre le niveau de pression art6rielle mesur6e le jour de la consultation avec un appareil e'lectronique valid6 et l'existence de troubles cognitifs. L'6valuation cognitive comprenait la r6alisation d'un Mini-Mental-Test (MMS), d'une batterie de tests neuropsychologiques vafid6s (profil d'dvaluation cognitive [PEC]) et d'un scanner cdre'bral. Au terme de ce bilan, il 6tait possible de cat6goriser les sujets en quatre groupes, Objectif:
selon les crittres du DSM IV : sujets sans troubles cognitifs, sujets avec des troubles cognitifs mineurs, sujets ayant une maladie d'Alzheimer, sujets ayant une d6mence vasculaire ou mixte. R d s u l t a t s : Les rdgressions logistiques incluant, l'gge, le niveau d'6mde, le polymorphisme de 1' apolipoprotdine E et la PAS indiquent la persistance des differences statistiques. C o n c l u s i o n : il existe une corr61adon positive entre la pression art~rielle et le d~clin cognitif, apr5s ajustement sur l'~ge et le nivean d' ~tude. Ces r6sultats sugg~rent que l'hypertension art~rielle repr~sente un facteur de risque de d6mence vasculaire et de maladie d'Alzheimer, et justifient la r6alisation d'~tudes longitudinales. Service de g~riatrie, hOpital Broca, 54-56, rue Pascal, 75013 Paris, France
Absence de troubles cognitifs n = 414
Troubles cognitifs mineurs n = 431
Maladie d'Alzheimer n = 618
Ddmence vasculaire n = 97
,~ge (arts)
73 -+8
76 -+8 #
79 + 7 *
80 + 6 &
MMS (score/30)
29 + 4
26 _+3 #
19 _+6 *
19 + 5 &
PEC (score/100)
76 -+7
53 + 14 #
28 + 13 *
26 +- 13 &
PAS (mmHg)
140 -+20
144 + 21 #
146 + 21 *
150 -+22 &
PAD (mmHg)
81 + 12
83 + 12
84 + 13 *
84 + 12
% hypertendus
49 %
64 % #
67 % *
78 % &
Portents allNe e4
24 %
40%
50 % *
33 %
Chi2 et ANCOVAajustds sur l'~ge et le niveau d'~tude ;*p < 0,01 maladie d'Alzheimer centre absence de d6mence (normaux + troubles mineurs) ; &p < 0,01 d~mencevasculaire centre absence de d6mence (normaux + troubles mineurs) ; # p < 0,01 troubles cognitifs mineurs centre normaux.
L'intdr@t du traitement antihypertenseur en prdvention de la ddmence renforcd par les nouvelles donndes de Syst-Eur M.L. Seux 1, F. Forettel, J.A. Staessen 2, L. Thijs2 au hem des investigateurs Syst-Eur Le projet <7de l'6tude multicentrique europ~enne Syst-Eur 6tudie l'impact du traitement antihypertenseur sur la survenue de ddmence darts une population de sujets ftg6s de 60 arts et plus pr6sentant une hypertension art6rielle systolique isolde (pression systolique comprise entre 160 et 219 mmHg, pression diastolique inf~rieure ~ 95 mmHg). Les patients ont 6t~ randomis6s pour recevoir soit un traitement actif ~tbase de nitrendipine ~ventuellement associ6e ou remplacge par l'enalapril et/ou l'hydrochlorothiazide soit l'6quivalent placebo. En 1997, ~ la fin de l'~tude en double-aveugle, le traitement actif et un snivi en ouvert ont 6tg propos~s ?t tous les patients. La durde mddiane de snivi est passde de deux ~ quatre ans et le nombre de cas incidents de d6mence de 32 ~t 64. La pression art~rielle des 1 417 patients initialement traitds par placebo est restge l~g~rement sup6rieure g celle des 1 485 sujets trait6s d'embl6e par produit actif (difference pour la pression systolique 7,0 mmHg ; IC 95 % : 6,2-7,8 mmHg, pour la pression
diastolique 3,2 mmHg ; IC 95 % : 2,8-3,6 mmHg). L'incidence de la d~mence a diminu6 de 55 % de 7,4 pour 1 000 patient-ann~es dans le groupe trait6 initialement par placebo ~ 3,3 (43 centre 21 cas, p = 0,0008) dans le groupe trait6 activement d'embl6e, Darts ces deux groupes, le nombre de patients trait6s par nitrendipine 6tait respectivement de 681 (48 %) et I 042 (70 %). L'int6ret du traitement antihypertenseur ~ base de nitrendipine en pr6vention de la d6mence est renforc~ par ces r~sultats. Par extrapolation, le traitement de 1 000 patients pendant cinq alas 6viterait la survenue de 20 cas de d6mence. La comparaison ?~ d'autres classes d'antihypertenseurs est indispensable comptetenu des implications sociodconomiques li~es au cofit de la d6pendance associ6e ~ la d~mence. 1Service de g~riatrie, hOpital Broca, 54, rue Pascal, 75013 Paris, France ; 2StudiecoOrdinatiecentrum, afdeling hypertensie en cardiovasculaire revalidatie, campus Gasthuisberg, Herestraat 49, B-3OOOLeuven, Belgique
Rev Mgd Interne 2001 ; 22 Suppl 4