Réorganisation de la connectivité structurale dans les épilepsies temporales

Réorganisation de la connectivité structurale dans les épilepsies temporales

Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 OF2 -3 La sEEG dans l’exploration pré-chirurgicale des épilepsies ...

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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263

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La sEEG dans l’exploration pré-chirurgicale des épilepsies pharmaco-résistantes : à propos d’une série de 84 implantations en conditions stéréotaxiques guidée par IRM et TDM S. Colnat-Coulbois , L. Maillard , J.-P. Vignal , J. Jonas , H. Vespignani , J. Auque CHU de Nancy, Nancy, France La sEEG est la technique de référence pour l’exploration intracérébrale des épilepsies partielles pharmaco-résistantes. La méthode d’implantation faisait initialement appel à l’angiographie, garante de la sécurité vasculaire. L’amélioration des techniques d’imagerie permet cependant une très bonne définition parenchymateuse et vasculaire. Nous rapportons notre expérience d’implantation en conditions stéréotaxiques guidée par IRM et TDM. Nous avons recensé rétrospectivement tous les patients explorés dans notre structure entre novembre 2007 et août 2013. Les premiers patients ont été implantés sur la base d’une IRM stéréotaxique réalisée le jour de l’intervention. Les implantations suivantes ont été réalisées à l’aide d’une IRM non stéréotaxique (séquence 3DT1 avec double injection de gadolinium) réalisée avant l’intervention et mise en correspondance avec un scanner stéréotaxique réalisé le jour de l’implantation. Au total, 84 procédures concernant 76 patients ont été réalisées. Dans tous les cas, le ou les foyers épileptogènes ont pu être identifiés et 63 % des patients ont pu bénéficier secondairement d’une chirurgie d’exérèse. La mortalité est nulle. La morbidité définitive est nulle. Cinq patients ont présenté une hémorragie asymptomatique diagnostiquée sur le scanner post-opératoire. Malgré son caractère invasif, la sEEG est associée à une très faible morbi-mortalité. L’IRM apporte une très bonne définition vasculaire et parenchymateuse compatible avec l’objectif diagnostique et la sécurité vasculaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.028 OF2 -4

Analyse prospective de l’apport de l’angioscanner cérébral pour la planification des trajectoires de stéréo-électro-encéphalographie V. Gilard , F. Proust , A. Lebas , D. Parain , E. Gerardin , P. Fréger , S. Derrey Service de neurochirurgie, CHU de Rouen, Rouen, France La planification des trajectoires de stéréo-électroencéphalographie (sEEG) nécessite un repérage vasculaire de qualité pour réduire le risque de complication hémorragique. Le but de ce travail était d’évaluer pour ce repérage l’intérêt de l’angio-scanner cérébral et de le comparer aux données de l’IRM volumique injectée. Dix patients consécutifs (âge moyen = 18,3 ans) ont eu une exploration invasive par sEEG pour une épilepsie pharmaco-résistante temporale (n = 5), frontale (n = 4) ou pariéto-occipitale (n = 1). Après la pose du cadre de Leksell, tous les patients avaient une IRM volumique T1 avec injection de gadolinium (MPRAGE) qui était fusionnée avec un angio-scanner cérébral (Framelink, version 5.0, Medtronic). Pour chacune des 106 trajectoires, nous avons déterminé sur l’angio-scanner et sur l’IRM le nombre de vaisseaux visualisés dans un rayon de 2 mm autour de la trajectoire. Dans un rayon de 2 mm autour des 106 trajectoires, 66 vaisseaux étaient visibles sur l’angio-scanner alors que 10 étaient visibles en IRM (p < 0,0001). Tous les vaisseaux visibles à l’IRM étaient visibles sur l’angio-scanner. Pour les 45 trajectoires frontales,

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32 vaisseaux étaient visualisés en angio-scanner et 4 vaisseaux en IRM (p < 0,0001). Pour les 48 trajectoires temporales, 27 étaient visibles sur l’angio-TDM et 6 étaient visibles à l’IRM (p < 0,0001). Pour les 13 trajectoires pariéto-occipitales, 7 vaisseaux étaient visibles en angio-scanner alors qu’aucun ne l’était en IRM (p < 0,0001). Aucun des 10 patients n’a présenté de complication hémorragique. Notre étude semble montrer la supériorité de l’angio-scanner cérébral par rapport à l’IRM injecté pour le repérage vasculaire en sEEG. Ce protocole radiologique permettrait de réduire le risque hémorragique lors de l’implantation des électrodes et le risque de lésions vasculaires lors des gestes de thermo-coagulations. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.029 OF2 -5

Réorganisation de la connectivité structurale dans les épilepsies temporales D. Scarvada , L. Vaugier , J.-P. Ranjeva , G. Bettus , S. Confort-Gouny , P.-J. Cozzone , P. Chauvel , F. Bartolomei , M. Guye Hôpital de la Timone-Enfant, Marseille, France Malgré le bon pronostic chirurgical global des épilepsies temporales pharmaco-résistantes (ELT), des échecs restent observés. Une partie de ces échecs pourrait être expliquée par l’implication des structures extra temporales. Une meilleure définition des connections anatomiques des structures temporales mésiales (STM) pourrait permettre de mieux comprendre l’organisation de ces crises. Ces informations sont désormais accessibles par IRM grâce à la tractographie. Nos objectifs sont de définir cette connectivité structurale des STM chez le sujet sain et sa réorganisation chez les patients. Vingt-cinq sujets droitiers (10 témoins, 10 patients avec ELT gauche et 5 patients avec ELT droite) ont été étudiés. Nous utilisons un algorithme probabiliste de tractographie (FSL) permettant la parcellisation d’une région source TM (comprenant l’hippocampe, le cortex entorhinal, l’amygdale, le gyrus parahippocampique et le pole temporal) en fonctions des régions connectées (cibles). Ceci nous permet de comparer le nombre de voxels de chacune des parcelles TM droites et la gauche chez les témoins, puis chez les patients, puis de comparer le nombre de voxels de chaque parcelle TM entre les témoins et les patients. Chez les témoins, nous avons retrouvé les connections décrites auparavant ; et nous avons constaté : une sur-représentation volumique gauche de la région temporo-mésiale connectée au gyrus lingual et de celle connectée au gyrus fusiforme, et une latéralisation droite de la région temporo-mésiale connectée au gyrus temporal latéral. Chez les patients présentant une ELT gauche, nous avons constaté : – du côté de l’épilepsie, une sous-représentation volumique de la région temporo-mésiale connectée au gyrus lingual ; – du côté opposé, une sur-représentation volumique de la région temporo-mésiale connectée au gyrus temporal supérieur. Ce travail nous permet d’apporter de nouveaux éléments sur l’organisation de la connectivité structurale temporo-mésiale chez les sujets sains et de mettre en évidence une réorganisation quantitative de cette connectivité chez les patients avec une ELT gauche. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.030 OF2 -6

Étude prospective du traitement radiochirurgical des hamartomes hypothalamiques