S324
88e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique
l’âge du patient : Constant (p = 0,24), ASES (p = 0,38), SST (p = 0,83), ni au stade de rétraction : Constant (p = 0,71), ASES (p = 0,35), SST (p = 0,69) ou au stade de dégénérescence graisseuse (p > 0,7). La cicatrisation était corrélée à la qualité du résultat clinique (Constant p = 0,02, ASES p = 0,03), et à l’âge (p = 0,01), mais, n’était pas corrélée à la rétraction ou au stade de dégénérescence graisseuse (p > 0,3). Discussion/Conclusion.— La réparation arthroscopique améliore significativement les résultats cliniques même après 70 ans. Les résultats cliniques ne sont corrélés ni à l’âge (mais on ne note pas de dégradation du résultat après 75 ans), ni à la rétraction frontale (mais rétractions limitées aux stades 1 et 2). Le taux de cicatrisation est satisfaisant mais cette étude est limitée à de petites ruptures du supra-épineux et l’analyse postopératoire par échographie est probablement moins performante que l’imagerie en coupe souvent prise en référence. Cette cicatrisation s’avère corrélée à la qualité du résultat clinique et à l’âge du patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.138 198
Réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs par ponts croisés et injection de concentrés plaquettaires autologues. Résultats fonctionnels et radiographiques
Jean-David Werthel ∗ , Alexandre Pelissier , Philippe Massin , Philippe Valenti , Patrick Boyer , Philippe Loriaut 11, square Gabriel-Fauré, 75017 Paris, France ∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La réparation par ponts croisés (Suture-Bridge) est une technique courante de réparation arthroscopique des ruptures de la coiffe des rotateurs (RCR). Elle présente cependant un taux de ruptures itératives important en dépit de ses qualités biomécaniques. L’objectif de notre étude était d’étudier l’effet des concentrés plaquettaires autologues (CPA) sur les résultats fonctionnels et le taux de rupture itérative après RCR par ponts croisés. Patients et méthodes.— Quarante-cinq patients d’âge moyen 60 ans (±8) opérés consécutivement ont été inclus selon les critères suivants : rupture symptomatique du tendon supra-épineux (rétraction < 3 selon Patte), dégénérescence graisseuse inférieure à 3 selon Goutallier, réparée par ponts croisés (Speed-Bridge, Arthrex) et recul minimum de 1 an. La réparation utilisait des ancres vissées sur deux rangées (SwiveLock, Arthrex) et des bandelettes. Deux groupes comparables ont été constitués : un groupe A de 20 patients et un groupe B de 24. Dans le groupe A, tous les patients avaient rec ¸u en plus de la réparation tendineuse, une injection intra-tendineuse de CPA. La rééducation postopératoire était identique dans les 2 groupes. Les scores de Constant et Simple Shoulder Test (SST) ont été déterminés en préopératoire puis au dernier recul. La cicatrisation a été évaluée par IRM selon Sugaya. Les types > 4 étaient considérés comme rupture itérative. Résultats.— Le recul moyen était de 19 mois (±42) dans les 2 groupes. La quantité moyenne de CPA injectée était de 6 mL (±1,5) et aucune complication spécifique de l’injection n’était observée. Les scores moyens préopératoires de Constant absolus, pondérés et SST, étaient respectivement de 41,2 (±7,7), 38 (±11), 4,5 (±1,9) dans le groupe A et de 38 (±11), 49,9 (±18,3) et 4,1 (±1,9) dans le groupe B. Au dernier recul les scores étaient de 64 (±16), 78 (±17), 8 (±2,8) dans le groupe A et de 64 (±11), 80 (±15), 9 (±2) dans le groupe B. Il n’y avait aucune différence significative (p > 0,05) entre les 2 groupes. Dans le groupe A, 19 réparations étaient classées Sugaya type 1 à 3, et 1 type 4. Dans le groupe B, 22 type 1 à 3 et 2 type 4.
Discussion et Conclusion.— Dans les 2 groupes, la RCR par ponts croisés a permis d’obtenir des résultats satisfaisants avec un faible taux de rupture itérative. Dans cette étude préliminaire, l’effet adjuvant des CPA sur le taux de cicatrisation comme sur les résultats fonctionnels n’a pas pu être démontré. Le suivi se poursuit pour évaluer les résultats à long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.139 199
Facteurs prédictifs d’évolution défavorable après réparation arthroscopique d’une rupture de la coiffe des rotateurs : à propos de 365 cas consécutifs
Philippe Collin ∗ , Arif Arifaizad , Solenn Gain CHP Saint-Grégoire, 35760 Saint-Grégoire Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les ruptures de la coiffe des rotateurs (RCR) sont fréquentes et nécessite parfois une réparation arthroscopique (RA). Le délai habituel de récupération annoncé au patient est de 6 mois. Néanmoins certains patients dépassent cette limite. Le but de l’étude était d’apprécier les critères prédictifs d’une évolution non favorable à 6 mois après une RA d’une RCR. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective longitudinale et continue réalisée entre janvier 2010 et mai 2011 (même opérateur, même protocole de rééducation, examinateur pré- et postopératoire différent de l’opérateur). Toutes les RA ont été inclusent (365 patients). Il a été réalisé un score de Constant préopératoire et au sixième mois (observateur indépendant) ainsi qu’une échographie de contrôle à 6 mois. Nous avons séparé 2 populations : — A : patients dont le dossier pouvait être clôturé à 6 mois ; — B : patients non satisfaits (raideur/manque de force/ douleurs/incapacité de reprise). Le groupe B a été revu à 9 mois. Résultats.— Trois cent cinquante-deux patients ont été analysés (14 perdus de vue à 6 ou 9 mois), groupe A : 293, groupe B : 59. Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes en terme d’âge, de sexe, de poids, de taille de rupture, de rétraction tendineuse, de qualité tendineuse ou de re-rupture à l’échographie. Par contre, le statut de maladie professionnelle, un score de Constant < 50, une bursite à l’échographie étaient significativement (p < 0,05) associé à une non satisfaction à 6 mois. Au 9e mois les patients du groupe B s’étaient significativement amélioré par rapport au sixième mois (p < 0,05). Discussion.— Les tutelles et les assurances donnent arbitrairement des délais de consolidation après RA d’une RCR. Pour les discuter nous devons pouvoir opposer des données objectives. Ainsi en cas de maladie professionnelle, de score de Constant préopératoire bas ou s’il existe une bursite, le délai peut être décalé à 9 mois. Par contre, une rupture itérative ne constitue pas un élément prédictif négatif. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.140 200
La rééducation est-elle efficace dans la prise en charge des ruptures massives de la coiffe ?
Philippe Collin ∗ , Solenn Gain CHP Saint-Grégoire, 35760 Saint-Grégoire Rennes, France ∗ Auteur correspondant. La prescription de séances de rééducation fait parti du traitement initial d’un rupture massive de la coiffe des rotateurs (CDR) (en dehors des ruptures traumatiques). Son efficacité est aléatoire.