RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS l’incidence de face. L’échographie dynamique recherchait une élévation anormale de la tête humérale, une empreinte osseuse sur la face superficielle du tendon supra-épineux, et une distension de la BSAD. L’IRM recherchait un épanchement de la BSAD et un hypersignal de la face superficielle du supra-épineux. RÉSULTATS. Notre étude a montré pour les radios standards une sensibilité de 63 % et une spécificité de 56 %. Pour l’échographie, une sensibilité de 50 %, et une spécificité de 65 %. Pour l’IRM, une sensibilité de 36 % et une spécificité de 72 %. DISCUSSION. Le diagnostic de conflit sous acromial est important pour poser les indications d’acromioplastie dans les TNRC. L’examen clinique est parfois insuffisant et le recours aux méthodes d’imagerie non invasive fréquent. Notre travail participe à l’évaluation de ces techniques. CONCLUSION. Les différentes méthodes d’imagerie non invasive apportent des informations intéressantes dans le diagnostic de conflit sous acromial. Néanmoins, elles sont peu sensibles et peu spécifiques.
avec un gain significatif sur la douleur, l’activité et la mobilité sans toutefois rejoindre les scores de l’épaule controlatérale saine. 88 % des arthro-IRM ont mis en évidence une fuite étroite (35 %) ou large (53 %) de gadolinium. Il n’y avait pas de corrélation entre les résultats cliniques et anatomiques. DISCUSSION. Bien que portant sur un faible effectif, cette étude montre de bons résultats cliniques en dépit d’un taux significatif de ruptures transfixiantes itératives dans la cohorte opérée. Les reruptures pourraient être expliquées par l’importance du recul au moment de la réalisation de l’arthro-IRM, par la sensibilité de cette technique d’imagerie, mais également par des points faibles sur le plan biomécanique de la technique de réinsertion employée. CONCLUSION. L’évaluation par arthro-IRM à long terme des coiffes réparées par arthroscopie est un fait nouveau qui semble montrer que la méthode chirurgicale pratiquée dans cette étude ne procure pas des résultats anatomiques durables sans que cela ne semble être péjoratif sur le résultat clinique. * Matthieu Meyer, Service de chirurgie orthopédique, Hôpital Ambroise-Paré, 9, avenue Charles-de-Gaulle 92100 Boulogne-Billancourt.
* Michel Fermand, 12, rue Poirier, 94160 Saint-Mandé.
3
Que deviennent à long terme les coiffes réparées par arthroscopie ? Étude avec contrôle arthro-IRM avec un recul moyen de 4 ans Matthieu MEYER *, Blandine BORU, Benoît ROUSSELIN, Philippe HARDY
INTRODUCTION. Aucune étude ne rapporte par des méthodes d’imagerie invasive les résultats à long terme des réparations arthroscopiques de la coiffe des rotateurs. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et anatomiques par arthroIRM des réparations arthroscopiques du sus-épineux avec un recul minimal de deux ans. MATÉRIEL. Étude clinique mono-opérateur portant sur des patients opérés par arthroscopie d’une réparation du tendon du sus-épineux avec un recul minimum de deux ans. MÉTHODE. Cette série était rétrospective concernant les données cliniques et radiologiques préopératoires et prospective concernant les données au dernier recul. Le score de Constant a été utilisé pour évaluer le statut clinique préopératoire. La réparation consistait en une réinsertion par des points simples sur une simple rangée d’ancres. Une ténotomie du long-biceps et une acromioplastie étaient systématiquement associées. Le résultat clinique final était établi en utilisant les scores de Constant. Une arthrographie et une arthro-IRM ont été réalisées pour évaluer le résultat anatomique de la réparation. Le résultat anatomique était classé en 4 stades : 1) coiffe normale ; 2) image d’addition intratendineuse ; 3) fuite étroite ; 4) fuite importante de gadolinium. RÉSULTATS. Le recul moyen était de 48 mois. 31 épaules ont été évaluées cliniquement et 17 ont été étudiées par arthroIRM. Le score moyen de Constant au dernier recul était de 82,3
4S33
4
Réinsertion transosseuse proximalisée pour rupture de la coiffe des rotateurs : résultats fonctionnels et anatomiques à long terme Christophe NICH *, Céline MÜTSCHLER, Éric VANDENBUSSCHE, Bernard AUGEREAU
INTRODUCTION. La réparation des ruptures de la coiffe des rotateurs apporte un bénéfice fonctionnel régulier. Néanmoins, la cicatrisation tendineuse a été rarement évaluée, avec des résultats variables selon les techniques et les méthodes d’exploration. L’objectif de ce travail était d’évaluer les résultats fonctionnels et anatomiques des réinsertions transosseuses proximalisées de la coiffe des rotateurs au sein d’une série rétrospective continue. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Les critères d’inclusion regroupaient les ruptures transfixiantes de la coiffe des rotateurs réinsérées dans une tranchée osseuse proximalisée à ciel ouvert, par un seul opérateur, avec un recul minimum de 5 ans. Quarantehuit patients (23 hommes, 25 femmes), soit 50 épaules, ont été inclus. L’âge moyen était de 59 ans (40-70 ans). Les lésions comprenaient 35 atteintes isolées du supra spinatus, 8 associations supra spinatus et sub scapularis, 5 associations supra et infra spinatus, et une atteinte des 3 tendons dans 2 cas. Le score de Constant moyen pré opératoire était de 53 (26-83). L’espace sous acromial (ESA) moyen était de 9 mm (3-13 mm). La rétraction était classée stade 2 selon Bernageau dans 55 cas sur 67 tendons. L’indice de dégénérescence graisseuse (IDG) moyen était à 0,8 (0-3). RÉSULTATS. L’étude clinique et radiographique a porté sur 46 épaules (3 PDV, 1 décédé) au recul moyen de 7,3 ans (5-11 ans). L’étanchéité de la réparation a été évaluée dans 41 épaules par IRM. Le score de Constant absolu moyen était de 74 (40-94), significativement amélioré pour tous les items. Une
4S34
82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.
progression de l’arthrose selon Samilson a été observée dans 4 cas. L’ESA au dernier recul était à 10 mm (6-14 mm). Une rupture itérative a été notée dans 4 cas (9,8 %). Elle concernait le supra spinatus 2 fois, l’infra spinatus et le sub scapularis 1 fois. Le score de Constant moyen n’était pas significativement influencé par le statut de la coiffe au dernier recul. Le risque de rupture itérative était influencé par l’étendue de l’atteinte initiale et l’IDG. DISCUSSION. La réinsertion transosseuse proximalisée des tendons de la coiffe des rotateurs a donné une majorité de résultats fonctionnels satisfaisants. La progression de l’arthrose glénohumérale a été limitée, sans excentration de la tête humérale. La cicatrisation des coiffes opérées était acquise et stable à plus de 7 ans de recul dans 90 % des épaules revues. Cette étude confirme la qualité des résultats anatomiques obtenus par une technique chirurgicale à ciel ouvert, à laquelle doivent être comparées les techniques récentes.
étanche (p < 0,001). Les facteurs prédictifs négatifs de cicatrisation étaient la taille de la rupture (p = 0,002), son extension frontale (p = 0,01), son aspect tendineux (p = 0,02) et la difficulté de réduction (p = 0,005). Il n’y a pas eu d’augmentation de taille de la lésion (p = 0,46). Six patients présentaient une omarthrose stade 1 de Hamada au dernier recul. DISCUSSION. Cette étude est la première contrôlant la cicatrisation tendineuse après réparation sous arthroscopie des ruptures de la CDR chez des patients de plus de 65 ans. Au contrôle par arthroscanner, 59 % des patients étaient étanches avec une amélioration significative des résultats fonctionnels. CONCLUSION. La réparation sous arthroscopie des ruptures de la CDR chez le sujet de plus de 65 ans donne des résultats satisfaisants et peut être proposé comme traitement. * Christophe Charousset, L’AFTS, 60, rue de Courcelles, 75008 Paris.
* Christophe Nich, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris.
5
Les réparations sous arthroscopie des ruptures de la coiffe des rotateurs du sujet de plus 65 ans cicatrisent-elles ? Christophe CHAROUSSET *, Jean GRIMBERG, Louis-Denis DURANTHON, Laurence BELLAICHE, David PETROVER
INTRODUCTION. Le traitement chirurgical des ruptures de la coiffe des rotateurs (CDR) du sujet âgé consiste généralement en un simple débridement et une abstention de tout geste de réparation, pourtant aucune étude n’a évalué la cicatrisation tendineuse des réparations de la CDR du sujet âgé. L’objectif de cette étude était de connaître le résultat fonctionnel des réparations sous arthroscopie des ruptures de la CDR du sujet de plus de 65 ans et de déterminer leur aspect cicatriciel. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Il s’agissait d’une étude prospective non randomisée incluant les patients âgés de plus de 65 ans, présentant une rupture transfixiante de la CDR réparée entièrement par arthroscopie. Les patients ont été évalués en préopératoire et au dernier recul avec le « simple shoulder test » (SST) et le score de Constant. Un arthroscanner de contrôle a été systématiquement réalisé à 6 mois postopératoire. RÉSULTATS. Entre janvier 2001 et décembre 2004, 88 patients d’âge moyen 70 ans (65-85) ont pu être inclus dans l’étude avec un recul moyen de 3 ans (2-5). La rupture atteignait plus de 2 tendons dans 45 cas, la rétraction frontale était distale dans 58 cas, l’index de dégénérescence graisseuse était de 0,6 (0-3), 13 patients présentaient des lésions chondrales de stade 1. Le SST évoluait de 2,4 (1-6) en préopératoire à 9,7 (3-12) au dernier recul (p < 0,001) et le score de Constant de 45 (10-70) à 77,7 (49-93) (p < 0,001). 77 patients (87,5 %) ont été contrôlés par arthroscanner 45 avaient une coiffe étanche. Pour les patients à coiffe étanche le STT était de 10,6 et le score de Constant de 81,6 contre respectivement 7,8 et 72,1 pour les patients à coiffe non
6
Le long biceps peut-il être sain dans les ruptures de la coiffe des rotateurs ? Épidémiologie et comportement dynamique Nicolas JACQUOT *, Pascal BOILEAU
INTRODUCTION. La pathologie du tendon de long biceps (TLB) est une cause de douleurs dans les ruptures de la coiffe des rotateurs (RCR). OBJECTIFS. 1) Etablir une base de données épidémiologiques des lésions du TLB dans les RCR. 2) Etudier le comportement dynamique du TLB dans les RCR. 3) Corréler les données de l’imagerie injectée aux constations arthroscopiques. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Étude prospective, continue, multicentrique (avril 2005 à juin 2006). Critères d’inclusion : 1) RCR partielle ou transfixiante à l’arthroscopie, 2) Description arthroscopique du TLB, 3) Imagerie avec injection (arthro-scanner ou arthro-IRM) 4) Recueil des données sur le site internet de la SFA. Les autres motifs d’arthroscopie, les antécédents chirurgicaux et les IRM étaient exclus. L’examen dynamique consistait à rechercher une incapacité du TLB à coulisser dans sa gouttière lors de l’abduction passive du bras entrainant une plicature intraarticulaire (test du sablier) et une instabilité du TLB dans sa gouttière lors des rotations externe (instabilité médiale) ou interne (instabilité latérale) bras à 90° d’abduction (test en RE2 et RI2). L’extension de la RCR dans le plan frontal et sagittal étaient déterminé en accord avec la classification SFA. RÉSULTATS. 378 patients (378 épaules) inclus (211 femmes, 167 hommes), âge moyen 57,9 ans (28-83). On disposait de 312 arthro-scanners et 66 arthro-IRM retrouvant 61 RCR partielles profondes et 317 RCR transfixiantes. Parmi les RCR transfixiantes 15 concernées le sub-scapularis (SSc) seul, une l’infraspinatus (ISp) seul et 301 au moins le supra-spinatus (SSp) (avec 52 extensions postérieures à ISp, 90 antérieures au SSc et 31 mixtes). Données épidémiologiques (étude statique) : TLB