Échanges
Kinesither Rev 2006;(51):44-5
dangereux de laisser planer un doute sur la possible capacité d’extrapoler un syndrome restrictif au vu d’une mesure périmètrique du thorax. Cordialement Marc Antonello (par mail) Réponse de Philippe Paumard C’est effectivement une interprétation un peu enthousiaste de ma part qui m’a fait généraliser hâtivement le résultat obtenu sur la PSR aux syndromes restrictifs en général. Heureusement que certains spécialistes sont là pour corriger. Merci beaucoup et toutes mes excuses pour cette erreur.
A propos du dossier « Vérités et subtilités du massage thaïlandais » du numéro 49 Bravo pour votre regard anthropologique ! Le sorcier vaudou en Haïti n' a jamais fait un once d' étude de médecine, et il est reconnu pour guérir, au même titre que le chaman tibétain dans son village. Un jour, dans l’île de Belle île, le bon vieux médecin du village meurt, il faut le remplacer. Comme l’île est isolée l'hivers, il faut trouver un médecin avec des compétences de réanimateur. Le nouveau venu a tous les diplômes requis et une solide expérience de réanimateur. Il doit pourtant partir au bout d' à peine 3 mois. Personne ne veut le consulter et les patients vont sur le continent se faire soigner quand ils le peuvent. Juste un détail, le médecin en question a peut-être les cheveux un peu long et pas du tout le « look » du bon vieux médecin d’antan. En Thaïlande, il existe des hommes et des femmes qui sont reconnus pour leur massage depuis des siècles. Jamais ils n’ont suivit, jamais il ne suivront les études qui sanctionnent le diplôme d’état de masso-kinésithérapie.
Le regard anthropologique nous permet de constater que, ce n’est pas forcément et seulement le diplôme qui fait le soignant, mais aussi les hommes et les femmes avec qui il vit et qui ont décidé que ce serait « lui » le soignant… ou le masseur. Alors peut s' installer l’alchimie du soin, c’est-à-dire une interaction subtile entre le soignant et le soigné, l’échange peut être d’une grande richesse et les effets ne sont encore aujourd’hui quasiment pas mesurables ni stockables ni reproductibles. Ils sont de l’ordre de l’expérience personnelle. Et ce n’est pas parce qu’ils sont difficilement mesurables qu’ils n’existent pas. Le mérite de l’équipe de « kinésithérapie, la revue » est de mettre à coté d' articles scientifiques, des documents qui parlent du massage avec sa richesse non mesurable (ou pas encore mesurable). Ceci par exemple grâce au regard anthropologique. Bravo ! Pour le n°49 avec le dossier sur le massage thaïlandais. Avec ce dossier notamment vous démontrez que la revue n’est pas seulement une revue de la mesure, et ceci par le biais de l’anthropologie qui est aussi une science. Christophe Marinier (par mail)
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