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Transfusion Clinique et Biologique 25 (2018) 312–326
Communications libres夽
Séance des présidents Modérateurs : Patrick Jego, Yves Ozier et Bernard Lassale
Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.tracli.2018.08.116 CL-01
CL-02
L’interruption de tâche (IT) lors du contrôle ultime pré-transfusionnel (CUPT)
Représentation de la transfusion par les professionnels paramédicaux
Isabelle Hervé ∗ , Tiphaine Le Comte Du Colombier ARS de Normandie, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Hervé)
Introduction L’IT lors des actes de soins favorise la survenue d’erreurs. Une enquête régionale a été initiée par la cellule d’hémovigilance de l’ARS Normandie afin d’approcher une quantification de ces IT lors du CUPT, d’en identifier les motifs et modalités de survenue, pour servir de base à une réflexion partagée autour de propositions d’axes d’amélioration. Méthode Durant une semaine définie, un questionnaire élaboré par le réseau normand d’hémovigilance (ReNoH) a été remis avec chaque PSL, pour toute délivrance hors contexte d’urgence, afin être rempli par la personne réalisant l’acte transfusionnel. Une saisie en ligne garantissait l’anonymat. Les items mentionnés concernaient le contexte, les modalités de survenue, de reprise de l’acte transfusionnel ainsi que des questions complémentaires sur les moyens permettant de limiter les IT. Résultats 1373 questionnaires ont été saisis, par 75 % des ES ayant transfusé pendant la semaine, couvrant 58 % de l’activité transfusionnelle. 26 % des actes transfusionnels ont été interrompus, dans 60 % des cas par un tiers professionnel de santé, oralement pour 64 % d’entre eux. Ces IT sont de courte durée, imposant une reprise du CUPT, qui se fait dans 68 % des cas au moment où il a été interrompu. Seulement 9 % de ces IT sont ressenties comme justifiées par une urgence médicale, les IT étant perc¸ues comme un risque pour la sécurité transfusionnelle chez 86 % des soignants. Des moyens sont en place dans certains ES afin d’en limiter la survenue. Conclusion Le fort taux de participation atteste de la préoccupation des soignants. Les IT lors du CUPT sont fréquentes et l’étude nous conforte sur la nécessité d’une sensibilisation générale. Les résultats ont été présentés lors de la journée régionale d’hémovigilance, des outils ont été élaborés par le ReNoH et proposés aux hémovigilants des ES de la région, ce sujet étant abordé dans les réunions d’hémovigilance pour un travail in situ afin de privilégier les IT à bon escient.
Magali Rolland 2 , Patricia Abiven 2 , Doriane Devoye 2 , Aurélie Simon 1 , Carine Andre 1 , Catherine Le Niger 1,∗ , Philippe Saliou 1 , Guillaume Fernandez 3 1 CHRU Morvan, Brest, France 2 CHRU Cavale Blanche, Brest, France 3 UBO, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Le Niger) Introduction De nombreux malades bénéficient chaque jour d’une thérapeutique transfusionnelle substitutive efficace, avec un processus transfusionnel globalement sûr et fiable. Ce soin constitue un acte soignant complexe du fait de son histoire à travers les âges, de son aspect éthique lié au don de sang d’un être humain à un autre, des procédures et protocoles qui s’y rapportent. Les travaux d’évaluation réalisés en France ont montré que le niveau de qualité de ce processus était variable, étroitement lié à la variabilité des pratiques des différents acteurs intervenant dans le processus. Celles-ci peuvent être à l’origine de dysfonctionnements et de défaillances, sources potentielles de risques pour le patient. Dans ce travail de recherche, nous avons souhaité étudier les représentations de la transfusion chez les professionnels paramédicaux afin d’en évaluer les potentielles incidences sur les pratiques transfusionnelles. Méthodologie Avec l’aide de différents acteurs, un questionnaire a été élaboré puis testé, et ensuite remis à 690 professionnels dans 69 unités de soins. Résultats 491 questionnaires ont été analysés, soit un taux de retour de 71 %. Ce recueil fait apparaître un fort sentiment de responsabilité chez les soignants avec une attention importante à la sécurité transfusionnelle. Le risque pour le patient est fortement pris en compte par ces professionnels qui considèrent la transfusion comme un acte de soin différent des autres, générateur d’un certain stress invariable selon l’ancienneté du diplôme mais davantage modéré par la connaissance. Conclusion Cette enquête fait apparaître que les paramédicaux ont bien conscience du risque que constitue la transfusion pour le patient, qu’ils en tiennent compte et y accordent la même attention tout au long de leur carrière. Il convient alors de s’interroger sur le facteur humain dans le processus transfusionnel : en constitue-t-il le risque prévalent ? Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
夽 Communications présentées lors du XIIIe Congrès national d’hémovigilance et de sécurité transfusionnelle (SFVTT), Saint-Malo du 21 au 23 novembre 2018.
https://doi.org/ 1246-7820/
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.tracli.2018.08.117