Résection de la phalange intermédiaire dans le traitement des contractures irréparables des doigts longs : technique et résultats

Résection de la phalange intermédiaire dans le traitement des contractures irréparables des doigts longs : technique et résultats

450 Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 Déclaration de liens d’intér...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491

Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : oui. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.079 CO79

Résection de la phalange intermédiaire dans le traitement des contractures irréparables des doigts longs : technique et résultats Wouter Beel 1,∗ , Jean F. Goubau 2 , Bart Berghs 1 , Bert Vanmierlo 1 , Petrus Van Hoonacker 1 , Diederick Kerckhove 1 , Chul Ki Goorens 3 1 AZ Sint Jan AV Brugge, Belgique 2 Loppem, Belgique 3 University Hospital Brussels, Brussels, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Beel) La contracture en flexion des doigts longs n’a pas seulement une répercussion sur la fonction des doigts longs, elle diminue la fonction de toute la main. Les patients sont incapables de porter des gants, de mettre leur main dans des espaces étroits et sont souvent embêtés par des accrochages involontaires d’objets. Nous avons revu les résultats d’une technique chirurgicale proposée par Guy Raimbeau, qui consiste en la résection de la phalange moyenne (P2) suivi d’une arthrodèse de la phalange distale (P3) à la phalange proximale (P1) dans le traitement des contractures invétérées des doigts longs. Dix patients furent retenus pour cette étude. Chaque patient ayant subi cette intervention chirurgicale les 7 années précédent l’étude a été invité pour un interview ainsi qu’un examen clinique et contrôle radiographique. La fonction postopératoire de la main a été évaluée utilisant les questionnaires PRWE et Quick Dash, l’échelle visuelle analogique, intolérance au froid et satisfaction personnelle. Les patients ont été examinés sur le plan clinique par rapport à leurs mobilités de l’articulation métacarpo-phalangienne (MCP), force de poigne (Jamar) et force pollicidigale, test de Weber pour la sensibilité pulpaire ainsi qu’une radiographie. Nos résultats démontrent que l’intégrité pulpaire et sa capacité discriminatoire (Weber) sont préservée. Les mobilités des MCP sont préservées. Les mêmes résultats sont retrouvés pour la force de poigne (Jamar) ainsi que la force de pince. Nous avons retrouvé une différence significative entre le score PRWHE préopératoire et celui en postopératoire contrairement au Quick Dash. En comparant la situation préopératoire, 87,5 % des patients s’estimaient satisfait, ou très satisfait concernant le résultat de cette intervention chirurgicale. L’intolérance au froid a été documentée dans 37,5 % des patients. Seul un patient était toutefois déc¸u par le résultat esthétique, tous les autres étaient satisfaits. Mitz V et al. ont démontré la valeur de la préservation de la pulpe pour les doigts longs en crochet. Ces déformations sont souvent traitées en réséquant tout le rayon ou par amputation. Les bénéfices de cette procédure sont la préservation de la pulpe et sa sensibilité, ainsi qu’un résultat esthétique après la régression du volume de la peau palmaire comprimée. Par ailleurs, des névromes douloureux, complication possible aux amputations digitales sont évités. Cette intervention donne un résultat fiable pour des contractions irréparables des doigts longs sur le versant ulnaire. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.080 CO80

Traitement des raideurs post-traumatiques de l’articulation inter-phalangienne proximale Manon Bolzinger 1,∗ , Michel Rongieres 2 , Stephanie Delclaux 2 , Pierre Mansat 2 1 Toulouse, France 2 CHU Purpan PPR, Toulouse, France

∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Bolzinger)

Introduction La raideur post-traumatique des articulations interphalangiennes proximales (IPP) est fréquente. Les séquelles qui en résultent peuvent entraîner un handicap. Méthodes Une étude rétrospective monocentrique a été conduite pour évaluer les résultats d’arthrolyse de 25 raideurs d’IPP sur 21 patients ayant 38 ans en moyenne (19–60). Au total, 62 % étaient des travailleurs manuels. Les traumatismes étaient : fracture pour 12 doigts, plaie pour 8, luxation pour 1 et complexe pour 5. Les doigts concernés étaient majoritairement le majeur (7) et l’auriculaire (10). Une raideur était en extension pour 7 doigts, en flexion pour 5 doigts et combinée pour 13 doigts. Une voie d’abord dorsale a été effectuée pour 10 doigts, palmaire pour 12 et latérale pour 3. Une kinésithérapie a été réalisée en postopératoire systématiquement, pour 9,5 mois en moyenne (1–48). Résultats Apres 76 mois de suivi moyen (21–188), 78 % des patients sont satisfaits. Le score de DASH moyen est 14,5 points (0–36). Les meilleurs résultats sont obtenus pour les raideurs en flexion et celles combinées. Une amélioration du secteur d’amplitude des mouvements a été notée pour 8 patients, aucun changement pour 5 et une perte de mobilité pour 12 patients. Une modification du secteur de mobilité a eu lieu dans la plupart des cas. Pour les patients avec une raideur en flexion, les mobilités préopératoires étaient de 0◦ en extension et 55◦ en flexion, ces mobilités en postopératoire sont : déficit d’extension de 38◦ et flexion moyenne de 90◦ . Pour les patients avec une raideur en extension, les mobilités étaient en préopératoire 67◦ de déficit d’extension avec une flexion moyenne à 91◦ , et en postopératoire un déficit d’extension de 54◦ avec une flexion moyenne de 79◦ . Concernant les patients avec une raideur combinée, les mobilités préopératoires étaient 28◦ de déficit d’extension avec une flexion à 49◦ , et en postopératoire un déficit d’extension de 28◦ avec une flexion moyenne de 52◦ . Les complications postopératoires sont : un cas d’arthrite septique et une rupture secondaire du tendon. Conclusion Les résultats d’arthrolyse de l’IPP pour une raideur posttraumatique restent imprévisibles. D’après notre étude, les meilleurs candidats pour une arthrolyse restent les patients jeunes, avec une raideur non compliquée, qui n’ont pas été immobilisés en postopératoire et ayant suivi une rééducation spécifique pendant 6 mois minimum. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.081 CO81

Sarcomes de la main : une série rétrospective de 26 cas Joannie Thumser 1,∗ , Adeline Cambon-Binder 2 , David Biau 3 Hôpital Saint-Antoine, Paris, France 2 Hôpital Saint-Antoine, Pantin, France 3 Hôpital Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Thumser) 1

Introduction Les sarcomes représentent moins de 2 % des tumeurs de la main. Dans cette localisation, les erreurs diagnostiques et les gestes chirurgicaux initiaux inadaptés sont fréquents. L’objectif de ce travail était de rapporter les caractéristiques cliniques et histologiques d’une série de sarcomes de main, ainsi que les différents traitements chirurgicaux effectués et le taux de survie. Patients Tous les patients suivis ou opérés d’un sarcome de la main entre 2000 et 2015 dans un centre de référence pour les tumeurs ont été inclus rétrospectivement dans l’étude. Méthodes Nous avons analysé les données épidémiologiques des patients, leur parcours thérapeutique, les traitements chirurgicaux subis et les caractéristiques de la tumeur. Enfin, l’évolution a été analysée, apparition de récidives ou de métastases, survie. Résultats La série comprenait 26 patients âgés en moyenne de 40 ans. La plainte initiale était principalement l’apparition d’une tuméfaction. Dix-huit patients n’ont pas été pris en charge initialement dans un centre de référence. Dans 15 cas, la chirurgie d’exérèse initiale n’a respecté ni les règles de biopsie ni celles d’exérèse de tumeur maligne. Les types histologiques les plus représentés étaient le chondrosarcome, le sarcome épithélioïde et le synovialosarcome.