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Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697
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Résultats à long terme de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité des cancers du cavum
A. Lenglet ∗ , I. Lalya , S. Thezenas , N. Aillères , P. Fenoglietto , D. Cupissol , N. Flori , P. Senesse , D. Azria , P. Boisselier ICM Val d’Aurelle, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Lenglet) Objectifs Évaluation de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) en pratique de routine pour les cancers du cavum. Patients et méthodes Entre mars 2004 et juillet 2013, 49 patients, dont 82 % atteints d’un cancer du cavum indifférencié et 88 % d’une infection par le virus d’Epstein Barr, ont rec¸u une RCMI pour dans notre institution. L’âge moyen était de 51 ans (21–82 ans). La majorité des cancers (45 %) était de stade III, 33 % étaient de stade II, 20 % de stade IVA et 2 % de stade IVB (selon la classification de l’American Joint Committee on Cancer, AJCC, de 2010). Une chimiothérapie néoadjuvante par taxotère, cisplatine et 5-fluoro-uracile (TPF) a été délivrée à 37 % des patients. Une chimiothérapie concomitante a été administrée à 86 % des patients, il s’agissait essentiellement de cisplatine à la dose 100 mg/m2 les première, quatrième et septième semaines de l’irradiation (deux tiers des patients). Résultats Durant l’irradiation, il a été observé 35 % de cas de toxicité de grade II, 35 % de grade III et 8 % de grade IV. La perte de poids moyenne était de 6,5 kg. Alors que 96 % des patients avaient une alimentation orale avant radiothérapie, ils n’étaient plus que 14 % à la fin du traitement (86 % des patients supplémentés l’étaient par gastrostomie endoscopique percutanée, 7 % par sonde nasogastrique et 7 % par voie parentérale). Le suivi médian est de 37 mois. À 5 ans, la probabilité de survie globale estimée était de 91 % et celle de survie sans progression de 79 %. Sept cancers ont rechuté, trois localement et cinq à distance. Deux récidives locales ont été rattrapées par irradiation stéréotaxique. La toxicité tardive observée était de grade II dans 16 % des cas, de grade III dans 16 % et 0 % de grade IV. À distance, 94 % des patients ont repris une alimentation orale normale. Conclusion L’analyse de ces résultats a confirmé l’excellent taux de contrôle offert par la RCMI dans les cancers du cavum au prix d’un taux de toxicité tardive acceptable. Le suivi nutritionnel en cours et au décours du traitement apparaît essentiel. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.073
Suivi après radiothérapie
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Institut de cancérologie de l’Ouest Paul-Papin, Angers, France Centre hospitalier de Chartres, Chartres, France 4 Institut Sainte-Catherine, Avignon, France 5 Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, Saint-Herblain, France 6 Centre hospitalier du Mans, Le Mans, France 7 Clinique Catherine-de-Sienne, Nantes, France 8 CHU d’Angers, Angers, France 9 Coria, Université de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Denis) 3
Objectifs La détection précoce des rechutes après chimioradiothérapie ou chimiothérapie des carcinomes bronchiques est un enjeu important. Un précédent essai de phase 2 non randomisé a montré que l’autosurveillance à l’aide de la web-application « sentinel » pouvant déclencher une alerte de récidive auprès de l’oncologue avait possiblement un effet bénéfique sur la probabilité de survie globale (plus 27 % à 1 an) par comparaison à une cohorte suivie par imagerie régulière [1]. Un essai randomisé de phase 3 permettrait de statuer définitivement sur le bénéfice de ce nouveau suivi. Patients et méthodes Une web-application basée sur l’analyse de la dynamique sous-jacente à 12 symptômes autorapportés hebdomadairement par les patients via leur ordinateur ou smartphone a été développée de manière à détecter automatiquement les rechutes. Un essai randomisé multicentrique de phase 3 visant à inclure 210 patients ayant terminé leur traitement pour un carcinome bronchique à haut risque de rechute a été débuté le 15 juin 2014. Les patients en situation de non-progression après ce traitement ont été suivis, soit classiquement (consultations systématiques et imagerie tous les 3 à 6 mois), soit par autosurveillance hebdomadaire via une web-application avec réalisation d’imagerie uniquement en cas d’alerte automatiquement déclenchée. L’objectif principal de l’essai consistait à évaluer la survie globale, les objectifs secondaires étant la qualité de vie, l’indice de performance au moment de la rechute et l’intérêt médico-économique. Résultats Quatre-vingt-dix patients ont été inclus depuis l’ouverture de l’essai dans huit centres. Dix décès ont été observés au 4 avril 2015. Une analyse intermédiaire (programmée) de la survie est prévue au 20e événement (décès) et sera présentée. Conclusion Cette étude de suivi individualisé par une webapplication est la première du genre. Les données intermédiaires de survie seront présentées, ainsi que les résultats préliminaires de qualité de vie et d’indice de performance au moment de la rechute. Déclaration d’intérêts L’auteur déclare avoir un intérêt avec l’organisme Sephira. Référence [1] Denis F, Yossi S, Septans AL, Charron A, Voog E, Dupuis O, et al. Improving survival in patients treated for a lung cancer using self-evaluated symptoms reported through a web application. Am J Clin Oncol 2015, http://dx.doi.org/10. 1097/COC.0000000000000189. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.074
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Application clinique de la théorie du chaos en oncologie : résultats intermédiaires de l’essai randomisé multicentrique de phase 3 « Sentinel » de surveillance post-thérapeutique de patients suivis pour un cancer bronchique par web-application
Efficacité et tolérance de la tomothérapie hélicoïdale des méningiomes intracrâniens de grade II-III : Expérience de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière
F. Denis 1,∗ , P. Trémolières 2 , C. Lethrosne 3 , N. Pourel 4 , H. Sennelart 5 , O. Molinier 6 , C. El Khouri 7 , P. Solal-Céligny 5 , T. Urban 8 , C. Letellier 9 1 ILC, Le Mans, France
G. Boulle 1,∗ , S. Bracci 2 , E. Le Corre 1 , E. Clausse 1 , B. Belghith 1 , L. Kamsu Kom 1 , A. Chevalier 1 , J. -J. Mazeron 1 , L. Feuvret 1 1 Service de radiothérapie, Hôpital de la Pitié Salpétrière, Paris, France 2 Institute of Radiation Oncology, Sapienza University, Sant’Andrea Hospital, Rome, Italy ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Boulle)