Résultats à long terme des resurfaçages d’épaule dans le traitement de l’omarthrose – étude monocentrique rétrospective à propos de 100 cas

Résultats à long terme des resurfaçages d’épaule dans le traitement de l’omarthrose – étude monocentrique rétrospective à propos de 100 cas

S238 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 1...

57KB Sizes 2 Downloads 108 Views

S238 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258

respectivement de +1,9 et +2,7 mm. Les prothèses n’étaient pas surdimensionnées. Elles étaient rétroversées de −13,6◦ . Les facteurs prédictifs d’échecs étaient une lésion de la CDR (p = 0,017) et une érosion glénoïdale (p = 0,001) quel que soit le type d’usure (p = 0,03). Discussion Les taux de complications et d’échecs de notre étude étaient supérieurs à ceux des concepteurs de la prothèse de resurfac¸age. Sous-dimensionner l’implant permettait de s’affranchir d’un excès d’offset huméral responsable d’une érosion glénoïdale et d’une rupture secondaire de CDR. Conclusion Il s’agissait de la première étude identifiant les facteurs prédictifs d’échec des prothèses de resurfac¸age. En raison de leur faible taux de survie, nos indications s’en sont trouvées considérablement réduites. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.238 314

Résultats à long terme des resurfac¸ages d’épaule dans le traitement de l’omarthrose – étude monocentrique rétrospective à propos de 100 cas

Julie Lebon ∗ , Pierre Mansat , Amélie Faraud , Fanny Elia , Julien Toulemonde , Nicolas Bonnevialle Hôpital universitaire de Toulouse, service d’orthopédie, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Lebon) Introduction Le resurfac¸age de l’épaule a été utilisée dans notre service depuis 2005. Objectif Évaluation à long terme des résultats de ces implants en termes de résultats fonctionnels, complications et survie. Patients et méthode Cent patients (47 hommes, 53 femmes) de 58 ans (29–84) ont bénéficié d’un resurfac¸age pour omarthrose primitive (55 cas) ou secondaire (45). Selon Walch, l’usure de la glène était centrée dans 60 cas (46 A1 14 A2), excentrée dans 35 cas (27 B1 8 B2), excentrée en avant dans 2 cas et dysplasique dans 3 cas. L’index de dégénérescence graisseuse (IDG) était de 1,16. Le critère de jugement principal était la survie de l’implant relatif au taux de complications et reprises. Les critères de jugement secondaires étaient les résultats fonctionnels et l’impact du positionnement des implants sur les échecs. Résultats Au recul moyen de 5 ans (2–10), il existait 32 complications - 23 usures de la glène, 6 atteintes de la coiffe, 1 ténosynovite du long biceps, 1 capsulite rétractile, et 1 souffrance nerveuse médian-ulnaire. Le taux de survie sans complication était de 28,7 % à 8 ans. Quinze patients ont nécessité une reprise chirurgicale dont 14 pour glénoïdites, 1 pour rupture massive de coiffe. Le taux de survie sans reprise était de 59 % à 8 ans. Aucun liseré périprothétique n’a été retrouvé. Quarante-huit patients présentaient une usure de glène significative. Le score de Neer retrouvait des résultats très satisfaisants dans 52 cas, satisfaisants dans 23, et non satisfaisants dans 25+ le SSV moyen était de 69 % + l’EVA moyenne est passée de 6,8 à 2,7 au recul + le Constant de 33,6 à 64,3 + le quick-DASH était de 26 au recul. L’élévation antérieure passait de 108◦ à 132◦ , la rotation externe de 10◦ à 32◦ , et la rotation interne du sacrum à L2. L’analyse radiographique retrouvait des implants varisés et latéralisés (angle cervico-diaphysaire = 127◦ + déport latéral = 7,5 mm, préop - 11,9 mm, postop - 10,7 mm au recul). Aucune corrélation n’a pu être établie entre le positionnement des implants et l’apparition d’une usure de glène, d’une complication ou d’une reprise. Conclusion Les résultats fonctionnels des resurfac¸ages d’épaule dans le traitement de l’omarthrose sont satisfaisants dans seulement 75 % des cas à 5 ans de recul moyen. Le problème principal

est lié à l’usure de la glène avec le recul, à l’origine d’une récidive des douleurs nécessitant des reprises chirurgicales pour totalisation. L’utilisation de cet implant en hémiarthroplastie doit donc être évitée. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.239 315

Comparaison des resurfac¸ages isolées et des resurfac¸ages plus implant glénoïdien dans le traitement de l’omarthrose – étude monocentrique rétrospective à propos de 139 cas

Julie Lebon ∗ , Pierre Mansat , Amélie Faraud , Stéphanie Delclaux , Nicolas Bonnevialle , Julien Toulemonde Hôpital universitaire de Toulouse, service d’orthopédie, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Lebon) Introduction Le resurfac¸age d’épaule est une option thérapeutique pour le traitement de l’omarthrose. Cependant des complications à type d’usure de la glène apparaissent avec le recul, nécessitant des reprises pour totalisation. Depuis 2010 un implant glénoïdien cimenté associée au resurfac¸age a été utilisé. Objectif Comparer les resurfac¸ages (R) aux resurfac¸ages + glène (RG) en termes de résultats fonctionnels, complications et survie. Patients et méthode Cent trente-neuf patients, d’âge moyen 60,5 ans ont bénéficié d’une arthroplastie d’épaule type R (100 cas) ou RG (39 cas). Le recul minimal était de 2 ans. Le critère de jugement principal était la survie sans complication et sans reprise. Les critères de jugement secondaires étaient les résultats fonctionnels et l’impact du positionnement des implants sur la survenue de complications. Résultats Les populations des 2 groupes étaient comparables sur l’ensemble des variables descriptives - âge, sexe, mobilités préopératoires, score de Constant, état de coiffe, type d’usure glénoïdienne, et étiologie. Seul le recul différait - 59,5 mois (R) vs 35,8 mois (RG). Le nombre de complications était significativement plus important dans le groupe R (32 % - dont 23 % de glénoïdites) que dans le groupe RG (5 %) avec un taux de survie sans complication de 28,7 % à 8 ans (R) contre 84,4 % à 3,5 ans (RG). Le nombre de reprises était significativement plus important dans le groupe R (15 % - dont 14 % pour glénoïdite) que dans le groupe RG (0 %) avec un taux de survie sans reprise de 59 % à 8 ans (R) vs 100 % à 3,5 ans (RG). Au dernier recul, les résultats fonctionnels étaient significativement améliorés dans les deux groupes mais l’amélioration était significativement plus importante dans le groupe RG sur - la douleur (EVA - R = 2,7 vs RG = 0,8), le Constant (R = 64,3 vs RG = 72,3), les mobilités (EAA = 132◦ vs 144◦ + RE = 32◦ vs 38◦ + RI = L2 vs T12), le SSV (69 % [R] vs 83 % [RG]). L’analyse radiologique retrouvait dans le groupe RG, des implants plus latéralisés (augmentation de latéralisation de 29 % [R] vs 50,6 % [RG]), et un angle cervico-diaphysaire plus anatomique (RG-134◦ vs R-127◦ ). Il n’existait aucun signe de descellement dans les 2 groupes. Conclusion les résultats des resurfac¸ages avec implant glénoïdien semblent meilleurs que les resurfac¸ages isolés en termes de résultats fonctionnels, de complication et de reprise. Cependant le recul des prothèses totales est nettement inférieur à celui des hémiarthroplasties qu’il convient donc de revoir à long terme. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.240