Résultats à moyen terme du Bankart arthroscopique : à propos de 31 cas

Résultats à moyen terme du Bankart arthroscopique : à propos de 31 cas

Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) 401–407 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Mémoire original ...

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Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) 401–407

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

Mémoire original

Résultats à moyen terme du Bankart arthroscopique : à propos de 31 cas夽 Mid-term results of arthroscopic Bankart repair: A review of 31 cases D. Tordjman a,∗ , C. Vidal b , D. Fontès c a Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité de chirurgie de la main, du membre supérieur et des nerfs périphériques, université Paris Descartes, hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), AP–HP, 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France b Service de chirurgie orthopédique et traumatologique pédiatrique, hôpital Robert-Debré, université Paris 7, AP–HP, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France c Institut main, épaule et sport Paris, clinique du sport (Ramsay-Générale de Santé), 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France

i n f o

a r t i c l e

Historique de l’article : Rec¸u le 3 juillet 2014 Accepté le 3 juin 2016 Mots clés : Instabilité scapulo-humérale Bankart Arthroscopie

r é s u m é Introduction. – Le but de cette étude était d’évaluer la fonction globale (score de Walch-Duplay), la stabilité, la qualité et le délai de la reprise d’activité sportive et la satisfaction des patients ayant bénéficié d’une intervention de Bankart sous arthroscopie pour instabilité antérieure chronique de l’épaule à 5 ans de recul. Le score de Walch-Duplay postopératoire a été corrélé à la présence de facteurs de risque de récidive dont le score ISIS, la présence de lésions étendues du labrum constatées en peropératoire ou selon la séméiologie clinique. Patients et méthodes. – Étude rétrospective monocentrique. Entre janvier 2003 et décembre 2012, 30 patients (soit 31 interventions de Bankart arthroscopique) ont été évalués selon le score de WalchDuplay, le taux de récidive (luxation ou subluxation), la reprise d’activité sportive et le résultat subjectif. Résultats. – Le score moyen de Duplay postopératoire est de 77,4 points (100–15) ± 30,6. Parmi les patients, 25,8 % présentaient une récidive de la symptomatologie préopératoire comprenant 16,1 % de luxations scapulo-humérales et 9,7 % de subluxations. Les patients réopérés (intervention de BristowLatarjet) n’ont jamais présenté de nouvelle instabilité. Parmi les patients sportifs, 16 patients (66,6 %) ont repris la même activité sportive, 4 patients (16,6 %) ont changé d’activité sportive et 4 ont arrêté le sport (16,6 %). Le résultat subjectif de l’intervention était considéré comme satisfaisant dans 75 % des cas. Aucun facteur de risque de récidive évalué ne s’est révélé significatif sur le score de Walch-Duplay. Conclusion. – Malgré un score de Walch-Duplay et un résultat subjectif satisfaisants, cette série à moyen terme met en évidence un nombre non négligeable de récidives d’instabilité après intervention de Bankart arthroscopique, confirmant les données de la littérature. Une sélection rigoureuse des patients est donc indispensable avant de proposer cette intervention, tout en prévenant le patient de la nécessité éventuelle d’une reprise chirurgicale. Niveau de preuve. – Niveau IV ; étude rétrospective. ´ ´ © 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserv es.

1. Introduction L’instabilité antéro-inférieure de l’épaule est une pathologie fréquente. L’incidence d’un premier épisode de luxation gléno

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.otsr.2016.04.013. 夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc¸aise de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : daniel [email protected] (D. Tordjman). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.06.004 ´ ´ 1877-0517/© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserv es.

humérale est de 8 à 8,2/100 000 habitants par an et sa prévalence est d’environ 2 %. Le taux de récidive peut atteindre 95 % selon les facteurs de risque, en particulier l’âge au moment de la première luxation [1]. Bankart a été le premier auteur à décrire la lésion du complexe capsulo-labral, associée aux luxations antérieures [2] et son traitement à ciel ouvert. Les techniques arthroscopiques pour la réparation de la lésion de Bankart se sont développées [3] avec un faible taux de complications immédiates et une conservation satisfaisante des mobilités en postopératoire [4]. Le taux de récidive serait supérieur à celui des patients opérés à ciel ouvert [5] mais selon Harris et al., il n’existe pas de différence significative

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entre ces deux techniques concernant le taux de récidive, le score clinique ou le retour au sport [6]. Toutefois, le taux d’instabilité postopératoire demeure élevé, estimé entre 5 et 30 % pour les Bankart arthroscopiques [7,8]. Le temps moyen de constat d’échec peut aller jusqu’à 4,2 ans selon Privitera et al. [9], ce qui semble expliquer le taux plus faible de récidive pour les études à un faible recul. Le but de cette étude rétrospective était double : • d’abord évaluer la fonction globale (score de Walch-Duplay), la stabilité, la reprise d’activité sportive et la satisfaction des patients opérés par un Bankart arthroscopique pour instabilité antérieure chronique de l’épaule à 5 ans de recul ; • ensuite vérifier si le score de Walch-Duplay postopératoire était corrélé à la présence de facteurs de risque de récidive dont le score ISIS, la présence de lésions étendues du labrum ou le type de tableau clinique préopératoire. 2. Patients et méthodes

Fig. 1. Avivement du col de la scapula et du rebord de la glène après avoir libéré le complexe capsulo-labral.

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, monoopérateur. Les critères d’inclusions étaient : • tout patient opéré pour une instabilité antérieure (instabilité antérieure pure, épaule douloureuse instable) ; • un âge supérieur > 15 ans lors de l’intervention ; • une stabilisation chirurgicale de l’épaule par Bankart arthroscopique. Les critères d’exclusion étaient : • une reprise d’une intervention antérieure ; • une instabilité volontaire ou multidirectionnelle ; • une instabilité postérieure pure. L’examen clinique comprenait l’évaluation de hyperlaxité de l’épaule. L’hyperlaxité antérieure était définie par une rotation externe coude au corps supérieure à 85◦ [10]. L’hyperlaxité inférieure était définie par un test d’hyperabduction de Gagey positif [11]. Concernant l’instabilité clinique d’épaule, le signe de l’armé et le test de recentrage de Jobe ont été notés. Tous les patients ont bénéficié de radiographies d’épaule de face 3 rotations et profil ainsi que d’un arthroscanner. Le score ISIS [12] a été documenté chez tous les patients (Annexe 1). La technique arthroscopique a toujours été réalisée en décubitus latéral. Le complexe capsulo-labral était libéré et réinséré après avivement du col de la scapula et du rebord de la glène (Fig. 1). Une retente sud-nord était réalisée avec une première ancre positionnée entre 4 et 6 h. Le point d’insertion était au niveau de la marge cartilagineuse de la glène (Fig. 2), permettant de restaurer le labrum avec son effet bombant, « bumper effect » des Anglo-Saxons (Fig. 3). Tous les patients ont été immobilisés les 3 premières semaines dans un gilet d’épaule coude au corps avec mobilisation pendulaire. Les 3 semaines suivantes les mouvements d’élévation active antérieure jusqu’à 90◦ de flexion étaient autorisés. Une mobilisation complète de l’épaule était autorisée après 6 semaines. La reprise du sport était autorisée après le 3e mois postopératoire. La saisie des données peropératoires s’est faite sur la base des comptes rendus opératoires et de photos réalisées en cours d’intervention. Tous les patients ont étés évalués (aucun perdu de vue). Le recul moyen est de 5,1 ans (1,8/11).

Fig. 2. Le point d’insertion de l’ancre est au niveau de la marge cartilagineuse de la glène.

Fig. 3. Labrum réinséré et restauration de l’effet bombant.

D. Tordjman et al. / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) 401–407 Tableau 1 Données cliniques et paracliniques préopératoires.

Profil clinique 1er épisode luxation/subluxation < 20 ans Côté dominant Sportif Sportif professionnel Sport avec armé Épaule douloureuse instable Douleur préopératoire Hyperlaxité antérieure Appréhension Test de Jobe Test de Gagey Radiographie Lésion de Hill Sachs Perte de contour de l’os sous-chondral (glène) Arthroscanner Lésion de Hill Sachs Éculement glène Lésion de Bankart Bankart osseux SLAP II Lésion bourrelet postéro-supérieur Lésion partielle face profonde supra-épineux Omarthrose débutante

n

%

8 20 24 7 18 8 22 6 31 31 18

25,8 64,5 77,4 22,5 58 25,8 71 19,3 100 100 58

4 1

12,9 3,2

4 1 28 3 4 2 2 1

12,9 3,2 90,3 9,7 12,9 6,4 6,4 3,2

Un échec était défini par un score de Walch-Duplay mauvais (< 51 points) et une récidive de luxation ou de subluxation, ou une appréhension en position d’armé du bras avec sensation d’instabilité chez les patients présentant une épaule douloureuse instable. Pour le score ISIS, les groupes ont été comparés en analyse de variance par un test de Kruskal-Wallis. Les autres facteurs évalués pouvant influencer le score de Walch-Duplay postopératoire ont été analysés avec le test de Mann Whitney. Un p < 0,05 était considéré comme significatif.

3. Résultats

SLAP : superior labrum from anterior to posterior.

Les critères d’évaluation comprenaient : • • • •

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les complications postopératoires ; la nécessité ou non d’une reprise chirurgicale ; le délai de la reprise du travail ; le score de Walch-Duplay [13] (Annexe 1) la reprise des activités sportives ainsi que le résultat subjectif (très satisfait, satisfait ou non satisfait).

Entre janvier 2003 et décembre 2012, 30 patients présentaient les critères d’inclusion soit 31 interventions de Bankart arthroscopique. Un patient a bénéficié d’une réparation arthroscopique bilatérale en 2 temps opératoires. On retrouve une majorité des hommes (17/30). L’âge moyen au moment de l’intervention était de 24,3 ans ± 4,2 (16–30). Le délai moyen entre le premier épisode de luxation et l’intervention était de 2,7 ans (1–8). Les autres données cliniques et paracliniques préopératoires sont exposées dans les Tableaux 1, 2 et 3. Le score ISIS moyen des patients en préopératoire était de 2,45 ± 1,5 (0–5). Le résultat des lésions constatées en peropératoires sont consignées dans les Tableaux 4 et 5. Concernant la technique opératoire, les ancres utilisées étaient des ancres résorbables Panalok® (Mitek, Johnson et Johnson) dans 8 cas (25,8 %) et Lupine® dans 23 cas (74,2 %) (DePuy Synthes). Le nombre moyen d’ancres utilisées était de 2,3 ± 0,6. Il variait entre 2 et 4 en fonction de l’étendue de la lésion.

Tableau 2 Données cliniques préopératoires des 31 cas. Cas no

1er épisode luxation/subluxation < 20 ans

Côté dominant

Sportif

Sportif professionnel

Sport avec armé

Épaule douloureuse instable

Douleur préopératoire

Hyperlaxité antérieure

Appréhension/ Test de Jobe

Test de Gagey

#1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 # 10 # 11 # 12 # 13 # 14 # 15 # 16 # 17 # 18 # 19 # 20 # 21 # 22 # 23 (G) # 24 (Dt) # 25 # 26 # 27 # 28 # 29 # 30 # 31

+ + − − − − − − − − − − − − + + − − − − − − + + + − + − − − −

+ + − + − + + + + + + + + − − + + − + − + + + − − + − + − − +

− + + + + + − − + + + + − + + + + + − + + − + + − + + + + + +

− − + − + − − − − + + − − − − − + − − − − − − − − − − + + − −

− + + + + − − − − + + + − + + + + − − − − − + + − + + + + − +

− − + − − − − + − + − − − + − − − − + + − − − − − + − − + − −

− + + − + + + + + + + − − + − − + − + + + + + + + + − − + + +

− − − − − − − − − − + + − − + − − − − − + − − − + + − − − − −

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

− + − − − − − − + + + + + − + − − + + + + + + + + + − + + − −

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Tableau 3 Données paracliniques préopératoires et score ISIS des 31 cas. Cas

#1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 # 10 # 11 # 12 # 13 # 14 # 15 # 16 # 17 # 18 # 19 # 20 # 21 # 22 # 23 (G) # 24 (Dt) # 25 # 26 # 27 # 28 # 29 # 30 # 31

Radiographie

Arthroscanner

Hill Sachs

Perte de contour de l’os sous-chondral

Hill Sachs

Éculement glène

Lésion de Bankart

Bankart osseux

SLAP II

Lésion bourrelet postéro-supérieur

Lésion partielle face profonde supra-épineux

Omarthrose débutante

Score ISIS

+ − − + − − − − − − − − − − − − − − − + − + − − − − − − − − −

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − −

+ − − + − − − − − − − − − − − − − − − + − + − − − − − − − − −

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − −

− + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + − + + −

+ − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − +

− − − + + − − − + − − − − − − − − − + − − − − − − − − − − − −

− − − − − − − − − − − − − − − + − − − − − − − − − − − − − + −

− − + − − − − − − − + − − − − − − − − − − − − − − − − − − − −

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − − − − − − − −

Les lésions associées de type SLAP II et IV ont été réinsérées dans la même séance opératoire. Les lésions postéro- et antérosupérieures du bourrelet ont été débridées dans tous les cas ainsi qu’une lésion SLAP III (désinsertion labrale supérieure sans désinsertion du TLBP). La rétraction capsulaire antéro-inférieure thermique a été réalisée dans 4 cas (12,9 %) devant la constatation peropératoire d’une distension capsulaire importante. Les données postopératoires sont exposées dans le Tableau 6. Aucun patient n’a présenté de complication hémorragique, infectieuse ou neurologique. On note 2 capsulites rétractile (6,4 %) à 2 et 3 mois postopératoire traitées par arthrodilatation. La reprise du travail s’est faite en moyenne à 7,1 semaines postopératoire (2–24) ± 8,5.

Tableau 4 Données peropératoires.

Lésion de Hill Sachs Éculement glène Lésion de Bankart Bankart osseux Lésions chondrales humérales Lésions chondrales glénoïdiennes HAGL lésion Lésion partielle face profonde supra-épineux SLAP II SLAP III SLAP IV Lésion postéro-supérieur Lésions antéro-supérieur HAGL : humeral avulsion of gleno humeral ligaments.

N

%

4 1 28 3 2 4 0 16 5 1 1 6 3

12,9 3,2 90,3 9,7 6,4 12,9 0 51,6 16,1 3,2 3,2 19,3 9,7

4 4 3 3 3 0 0 0 1 4 4 2 1 1 4 3 3 1 1 3 1 3 4 4 3 2 5 4 4 0 1

Le score moyen de Duplay postopératoire est de 77,4 points (100–15) ± 30,6 (Tableau 7). Huit patients (25,8 %) présentaient un score de Duplay mauvais (8 non satisfaits). L’ensemble de ces patients présentait une récidive de la symptomatologie préopératoire soit : • 5 luxations scapulo-humérales (16,1 %) dont 3 ont été repris à 1 an postopératoire par une butée coracoïdienne selon BristowLatarjet, 1 a présenté une capsulite rétractile après l’épisode de reluxation, puis est resté stable ensuite (patient 12) et 1 n’a pas souhaité de nouvelle intervention ; • 3 subluxations (9,7 %) (1 patient a été repris à 1 an par un nouveau Bankart sous arthroscopie. Le dernier patient (instabilité bilatérale) ne souhaitait pas de nouvelle intervention.) Les patients réopérés n’ont jamais présenté de nouvelle instabilité. Parmi les patients sportifs (24), 16 patients (66,6 %) ont repris la même activité sportive dont 5 professionnels (20,8 %). 4 patients (16,6 %) ont changé d’activité sportive et 4 ont arrêté le sport (16,6 %). Les patients considéraient le résultat de l’intervention comme très satisfaisant dans 64,5 % (20) des cas, satisfaisant dans 9,7 % (3) et non satisfaisant dans 25,8 % des cas (8). Dans cette série il n’existe pas de lien statistique entre le score de Walch-Duplay postopératoire et le score ISIS. Le test de KruskalWallis n’a pas été appliqué aux groupe ISIS = 5 qui ne contenait qu’un seul patient (Tableau 8). De même, il n’existe pas de différence significative du score de Duplay selon la pratique d’un sport avec armé du bras, un test de Gagey positif, la présence d’une encoche de Hill Sachs visible en rotation latérale, des lésions étendues du bourrelet ou selon

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Tableau 5 Données peropératoires des 31 cas. Cas

#1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 # 10 # 11 # 12 # 13 # 14 # 15 # 16 # 17 # 18 # 19 # 20 # 21 # 22 # 23 (G) # 24 (Dt) # 25 # 26 # 27 # 28 # 29 # 30 # 31

lésion de Bankart

Bankart osseux

Lésion cartilage humérus

Lésion cartilage glène

HAGL lésion

Lésion partielle face profonde supra-épineux

− + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + − + + −

+ − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − +

− + − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − − − − − − − −

− − − − − − − + − − − − − − − − − − − − + − − − + − + − − − −

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − −

− − + + + − + − + − + − + + + − + − + − − + + − − + + − − − +

Lésion associées du labrum SLAP II

SLAP III

SLAP IV

Lésion bourrelet postéro-supérieur

Lésion bourrelet antérosupérieur

Rétraction capsulaire thermique

− − − + + − − − + − − − − − − − − + + − − − − − − − − − − − +

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − − − − − − − −

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − − − − − − − − −

− − − − − − − − − + + − − − − + − − − − − − − − − − + − − + +

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + − − − − − + + − −

+ + − − − − − − − − − + − − − − − − − − − + − − − − − − − − −

Tableau 6 Données postopératoires des 31 cas. Cas

Complication postopératoire

#1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 # 10 # 11 # 12 # 13 # 14 # 15 # 16 # 17 # 18 # 19 # 20 # 21 # 22 # 23 (G) # 24 (Dt) # 25 # 26 # 27 # 28 # 29 # 30 # 31

− − − − − − − Capsulite − − − Capsulite − − − − − − − − − − − − − − − − − − −

Score de Duplay (Annexe 1)

Récidive instabilité

Sport

Stabilité

Douleur

Mobilité

Total

Subluxation

Luxation

25 10 25 25 25 25 25 25 10 25 25 10 25 25 25 25 25 25 15 25 25 25 0 0 0 0 25 25 0 25 25

25 −25 25 −25 15 25 25 25 25 25 25 −25 25 −25 25 25 25 25 25 25 25 25 0 0 −25 25 25 25 −25 25 25

25 25 25 25 25 25 15 15 25 25 25 15 25 0 25 25 15 25 25 25 15 25 15 15 15 15 25 25 15 25 25

25 15 25 25 25 25 15 25 15 25 25 15 25 25 25 25 25 25 15 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25

100 25 100 50 85 100 80 85 85 100 100 15 100 25 100 100 100 100 80 100 85 100 40 40 15 75 100 100 15 100 100

− − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − + + − − − − − − −

− + − + − − − − − − − + − + − − − − − − − − − − + − − − + − −

ts : très satisfait ; s : satisfait ; ns : non satisfait.

Reprise chirurgicale

Résultat subjectif

− − − Latarjet − − − − − − − − − Bankart A◦ − − − − − − − − − − Latarjet − − − Latarjet − −

ts ns ts ns ts ts ts s ts ts ts ns ts ns ts ts ts ts s ts ts ts ns ns ns s ts ts ns ts ts

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D. Tordjman et al. / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) 401–407

Tableau 7 Score de Duplay moyen postopératoire. 77,4 (100–15) ± 30,6 19,2 (0–25) ± 9,6 13,4 (−25–25) ± 19,8 20,8 (0–25) ± 6,1 23,4 (15–25) ± 3,7

Score de Duplay Sport Stabilité Douleur Mobilité

Tableau 8 Variation du score de Duplay en fonction du score ISIS. Score ISIS N Score de Duplay moyen Écart-type

0 4 91,2 8,9

1 7 82,1 26,6

2 2 45 42,4

3 8 81,2 31,9

4 9 68,9 37,6

5 1 100 Non pertinent

Pas de différence significative (p = 0,62).

Tableau 9 Variation du score de Duplay en fonction des critères cliniques et radiologiques. Score de Duplay

Sport avec armé + − Gagey + − Encoche visible en rotation externe + − Lésion associées du bourrelet + − Épaule douloureuse instable + − Âge de la 1re luxation < 20 ans > 20 ans

p

n

Moyenne

Écart-type

18 13

70,5 86,9

33,9 22,3

0,43

18 13

70,8 86,5

34,9 23,5

0,17

4 27

87,5 75,9

21,6 31,5

0,67

19 12

81,8 70,4

25,5 36,3

0,22

8 23

72,5 79,1

31,7 30,4

0,55

8 23

65 81,7

35,8 27,4

0,4

les patients ayant une présentation clinique d’épaule douloureuse instable ou selon la survenue d’une première luxation scapulohumérale avant 20 ans (Tableau 9). 4. Discussion Étant donné le recul moyen de cette étude (5,1 ans), les échecs de la série ont été en grande majorité identifiés. Le score de Walch-Duplay moyen postopératoire est considéré comme bon (> 75 points). Toutefois, le taux d’échec est de 25,8 % (correspondant aux 25,8 % de patients non satisfaits), incluant 16,1 % de luxations scapulo-humérales (5) et 9,7 % de subluxations (3). Les patients repris (en majorité par butée coracoïdienne) n’ont jamais présenté de nouvelle instabilité. Cette étude présente néanmoins certaines limites. Les patients présentaient un tableau clinique et des lésions anatomiques différentes rendant la technique opératoire difficilement standardisable. Étant donné le caractère rétrospectif de cette étude, le score de Walch-Duplay préopératoire ne faisait pas partie des données disponibles et son amélioration n’a pas pu être quantifiée. Bessiere et al. rapportent également 25 % de récidive au même recul moyen [14]. Dans deux séries à 8 ans de recul, le taux d’échec varie de 11 [15] à 18 % [16]. À 10 ans, ce taux oscille entre 23 % [17], et 35 % [9,18]. Dans notre étude, parmi les patients sportifs, 16 (66,6 %) ont repris la même activité sportive dont 5 professionnels (20,8 %). Ce

taux varie également en fonction du recul postopératoire : entre 75 % et 100 % à 2 ans de recul [19,20], et seulement 40 % à 70 % à 10 ans de recul [9,17]. Aucun des critères pré- ou peropératoires évalués ne s’est révélé significatif sur le score de Walch-Duplay. Ceci est probablement lié à l’effectif réduit de la série. Dans la littérature, de nombreux facteurs prédictifs de récidive ont été identifiés tels que l’âge [21], le nombre de luxations préopératoires [22], le sport de compétition et avec armé du bras [17] ou une hyperlaxité [23]. Concernant la technique opératoire un nombre d’ancres supérieur à 2 est associé à un risque plus faible de récidive [24]. La rétraction capsulaire thermique au Bankart est controversée et n’apporte pas de bénéfice dans ce contexte [25]. Dans notre série, nous constatons 50 % (2) de récidive d’instabilité malgré ce traitement adjuvant. Sur le plan anatomique, une encoche humérale ≥ 20 % du rayon de la tête humérale ou un index X de Gerber ≥ 40 % [26] sont déterminant dans le risque de récidive. Une ALPSA lésion est également associée à un risque de récidive plus important [27]. Ainsi, devant ces nombreux facteurs de risques, Balg et Boileau proposent, en 2007, le score ISIS afin d’évaluer l’éligibilité des patients pour un Bankart arthroscopique. Un score ISIS > 3 contreindique un Bankart sous arthroscopie [12]. Thomazeau et al. confirment la simplicité d’utilisation du score ISIS [28]. Cent vingtcinq patients inclus avaient un score ISIS ≤ 4 et un minimum de 4 suture capsulo-ligamentaires. À 3,5 ans, 22 % des patients avec un score ISIS ≥ 3 ont récidivé et 5 % pour un score ≤ 2. Ainsi, le seuil de sécurité est de 2 points sur 10. En adoptant ce seuil dans notre série, le risque de récidive aurait diminué de 10 % mais le nombre de patients éligibles aurait été seulement de 13, rendant difficile l’interprétation des résultats. Différents progrès techniques permettent d’optimiser le traitement arthroscopique. La retente capsulaire peut être plus aisée avec l’utilisation de la traction temporaire de la capsule [29]. La réparation du complexe capsulo-labral peut être associée au comblement de l’encoche par suture de la capsule postérieure et de l’infraspinatus au défect huméral [30]. Dans notre étude, le remplissage n’a pas été réalisé en association avec le Bankart. Parmi les 4 patients présentant une encoche, seul un patient a récidivé mais il est difficile de raisonner au vue de l’effectif réduit de la série. Les résultats du remplissage sont satisfaisants avec un taux de récidive de luxation de 4,2 % et une récidive d’instabilité de 3,2 % mais à 25 mois de recul. Il existe une perte de mobilité modérée [31], qui n’est pas systématiquement retrouvée [32] et des douleurs postéro-supérieur ont été constatées [32]. Pour Nourissat et al., une réduction de 2 points sur le score ISIS était attribuée lorsqu’un remplissage était associé au Bankart. [32]. Trois patients de notre étude présentaient un « bony Bankart » et ont été traité avec succès par réinsertion athroscopique. La réparation sous arthroscopie du « bony Bankart » chronique donne des résultats satisfaisant à 34 mois de recul pour Sugaya et al. [33]. Un patient présentait un éculement de glène et n’a pas récidivé. Un Bankart isolé ne peut pas assurer une stabilité satisfaisante si la perte de substance glénoidienne concerne plus de 20 % de la surface articulaire [34] et une butée osseuse coracoïdienne est indiquée, réalisée à ciel ouvert ou plus récemment sous arthroscopie [35,36]. Dans cette situation, Boileau et al. propose d’associer Bristow Latarjet et Bankart sous arthroscopie [34,36].

5. Conclusion Avec un score de Walch-Duplay moyen satisfaisant, et une satisfaction subjective dans 75 % des cas, cette série à moyen terme met toutefois en évidence un nombre non négligeable de récidives

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d’instabilité après Bankart arthroscopique, confirmant les données de la littérature. Au vu des nombreux facteurs de risques de récidive connus, bien que non retrouvés de fac¸on significative dans cette étude, une sélection rigoureuse des patients est nécessaire. Les nouvelles procédures associées au Bankart permettront probablement d’élargir les indications du traitement arthroscopique de l’instabilité antéro-inférieure. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Annexe 1. Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible sur http://www.sciencedirect.com et doi:10.1016/j.rcot.2016.06.004. Références [1] Khiami F, Gérometta A, Loriaut P. Management of recent first-time anterior shoulder dislocations. Orthop Traumatol Surg Res 2015;101(Suppl. 1):S51–7. [2] Bankart ASB. The pathology and treatment of recurrent dislocation of the shoulder joint. Br J Surg 1938;26:23–9. [3] Wolf EM. Arthroscopic capsulolabral repair using suture anchors. Orthop Clin North Am 1993;24:59–69. [4] Sperber A, Hamberg P, Karlsson J, Swärd L, Wredmark T. Comparison of an arthroscopic and an open procedure for posttraumatic instability of the shoulder: a prospective, randomized multicenter study. J Shoulder Elbow Surg 2001;10:105–8. [5] Cole BJ, Warner JJ. Arthroscopic versus open Bankart repair for traumatic anterior shoulder instability. Clin Sports Med 2000;19:19–48. [6] Harris JD, Gupta AK, Mall NA, Abrams GD, McCormick FM, Cole BJ, et al. Long-term outcomes after Bankart shoulder stabilization. Arthroscopy 2013;29:920–33. [7] Cho HL, Lee CK, Hwang TH, Suh KT, Park JW. Arthroscopic repair of combined Bankart and SLAP lesions: operative techniques and clinical results. Clin Orthop Surg 2010;2:39–46. [8] Koss S, Richmond JC, Woodward Jr JS. Two- to five-year follow-up of arthroscopic Bankart reconstruction using a suture anchor technique. Am J Sports Med 1997;25:809–12. [9] Privitera DM, Bisson JL, Marzo JM. Minimum 10-Year follow-up of arthroscopic intra-articular bankart repair using bioabsorbable tacks. Am J Sports Med 2012;40:100–7. [10] Coudane H, Walch G. L’instabilité antérieure chronique de l’épaule chez l’adulte. Symposium de la SOFCOT, Paris, 1999. Rev Chir Orthop 2000;86(Suppl. 1):91–150. [11] Gagey OJ, Gagey N. The hyperabduction test. J Bone Joint Surg Br 2001;83:69–74. [12] Balg F, Boileau P. The instability Severity Index Score (ISIS score). A rationale approach for patient selection in arthroscopic Bankart repair. J Bone Joint Surg Br 2007;89:1470–7. [13] Gerber C. Integrated scoring systems for the functional assessment of the shoulder. In: Matsen III FA, Fu FH, Hawkins RJ, editors. The Shoulder: a balance of mobility and stability. Rosemont, IL: American Academy of Orthopaedic Surgeons; 1993. p. 531–50. [14] Bessiere C, Trojani C, Pélégri C, Carles M, Boileau P. Coracoid bone block versus arthroscopic Bankart repair: a comparative paired study with 5-year follow-up. Orthop Traumatol Surg Res 2013;99:123–30. [15] Marquardt B, Witt KA, Götze C, Liem D, Steinbeck J, Pötzl W. Long term results of arthroscopic Bankart repair with a bioabsorbable tack. Am J Sports Med 2006;34:1906–10.

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