Résultats carcinologiques de la néphro-uretérectomie totale comparant les voies d’abord laparoscopique et chirurgicale ouverte

Résultats carcinologiques de la néphro-uretérectomie totale comparant les voies d’abord laparoscopique et chirurgicale ouverte

Progrès en Urologie (2007). 17, 1328- 1332 Résultats carcinologiques de la néphro-uretérectomie totale comparant les voies d'abord laparoscopique et ...

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Progrès en Urologie (2007). 17, 1328- 1332

Résultats carcinologiques de la néphro-uretérectomie totale comparant les voies d'abord laparoscopique et chirurgicale ouverte Brice MÜLLER, Guillauine B R A U D , Xavier T I L L O U , Georges K A R A M , Olivier B O U C H O T , J é r ô m e R I G A U D C l i n i y ~ ~Urologiylre. e Hôtel-Dieu, Nutite.~,Fronce

RESUME But :Analyser les résultats carcinologiques à moyen terme de la néphro-uretérectomie totale pour tumeur urothéliale des voies excrétrices supérieures (TVES) selon la voie d'abord : laparoscopique contre chirurgicale ouverte. Matériel :Etude rétrospective incluant 38 patients consécutifs ont été opérés dans notre service d'une néphrouretérectomie totale pour TVES. Les patients ont été classés en 2 groupes en fonction de la voie d'abord : groupe 1 (19 patients) libération du rein de I'uretère distal par voie laparoscopique et groupe 2 (19 patients) chirurgie ouverte du rein et de I'uretère.

*

Résultats :Les deux groupes ont été comparables en ce qui concerne le terrain et les données anatomo-pathologiques. Le suivi moyen a été de 27 k 22 mois (3-77 mois). Durant ce suivi, 9 patients (23,7%) sont décédés de I'évolution de leur tumeur urothéliale. Une récidive locale a été observée dans 6 cas (15,8%), une récidive vésicale dans 14 cas (36,S0/0) et une récidive métastatique dans 4 cas (11,4O/0). La technique opératoire (laparoscopique contre chirurgicale ouverte) n'a pas influencé la survie globale (p=0,5339), ni les survies sans récidive : locale (p=0,4503), vésicale (p=0,8224) ou métastatique (p=0,8932). Conclusion :Les résultats carcinologiques a moyen terme de la néphro-uretérectomie totale laparoscopique pour TVES ont été comparables a ceux de la voie chirurgicale ouverte. Mots clés : lupumscopie, n6phro-ut*t;térectonzie,cutzcel- ut-otl~éliul. Niveau de preuve :5

Les tumeurs urothéliales de la voie excrétrice supérieure (TVES) sont des tumeurs rares qui représentent 5% de l'ensemble des tumeurs urothéliales et 5 à 10% des tumeurs malignes du rein [ I l Le traitement dc référence est la néphro-uretérectoinic totale emportant une collerette vésicale. Elle demande en général deux incisions. De nombreuses techniques ont été proposées pour limiter la morbidité de cette intervention grâce au développement de I'endoscopie et de la laparoscopie : la première néphro-uretérectomie [2]. L'applicalaparoscopique a été décrite en 1991 par CLAYMAN tion de la laparoscopie à la néphro-uretérectoinie est en cours d'évaluation et, s'il apparaît un bénéfice principaleinent en terme de durée de convalescence, son indication en cancérologie doit encore être validée. Ses indications actuellement discutées sont les TVES localisées sans atteinte ganglionnaire. Le but de notre étude a été d'analyser les résultats carcinologiques a moyen ternie de la néphro-uretérectoinie totale pour TVES en fonction de la voie d'abord : laparoscopique ou chirurgicale ouverte. MATERIEL E T METHODES

Cette étude a été menée de façon rétrospective dans notre service : de mars 1999 à novembre 2005, 38 patients ont été opérés d'une néphro-uretérectomie totale pour TVES. Ces patients ont été classés en 2 groupes en fonction de la voie d'abord: - groupe 1 (19 patients) : Libération du rein -t de l'uretère distal par

voie laparoscopique,

- groupe 2 (1 9 patients) : Chirurgie ouverte du rein et de I'uretère.

La voie laparoscopique était réservée aux tumeurs localisées (de stade
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Données opératoires

Analyse statistique

Dans le groupe 1, la voie d'abord pour le temps de néphrectomie a été essentiellement la lomboscopie : 89,5% des procédures. La libération de l'uretère distal a été réalisée par abord chirurgical direct chez 78,9% des patients (voie iliaque éventuellement précédée d'une désinsertion endoscopique de l'orifice uretéral) et par désinsertion endoscopique de l'orifice uretéral suivie d'un stripping de l'uretère distal chez 10,5% des patients (Tableau 11).

Toutes les informations ont été incluses dans une base de données de type ACCESS 2000 puis analysées statistiquement par le logiciel STATVIEW 5.0. Les variables qualitatives ont été comparées avec un test de Chi-2 et les variables quantitatives par un test t de Student. Les résultats ont été considérés statistiquement significatifs pour un p<0,05. La survie globale et la survie sans récidive ont été calculées selon le modèle de Kaplan-Meier, les comparaisons statistiques des survies des deux groupes ont été calculées selon le modèle de Log-Rank.

Dans le groupe 2, la voie d'abord pour le temps de néphrectomie a été essentiellement la lombotomie : 84,2% des procédures. La libération de l'uretère distal a été réalisée par abord chirurgical direct chez 73,7% des patients et par désinsertion endoscopique de l'orifice uretéral suivie d'un stripping de l'uretère distal chez 26,3% des patients (Tableau II).

RESULTATS

Une chimiothérapie adjuvante a été réalisée chez 5 patients du groupe 1 (26,3%) et 4 patients du groupe 2 (2 1,1%). Les 2 groupes n'ont pas présenté de différence de traitement adjuvant statistiquement significative (p=0,9999).

La durée de suivi médian de l'ensemble de la population a été de 24 mois avec des extrêmes de 3 a 77. il a été pour le groupe 1 de 17 mois avec des extrêmes de 3 a 65 et pour le groupe 2 de 24 mois avec des extrêmes de 3 à 77). Il n'existe pas de différence statistiquement significative de durée du suivi entre les 2 groupes (p=0,2 189).

Données anatomo-pathologiques

Survie globale et survie spécifique

Les d~nnéesanatomo-~athologiquesont été comparables dans les deux groupes en ce qui COr~cemela localisation de la i ~ m e u ~ r rincipale, le nombre de tumeurs, le stade TNM, le grade, la présence de CIS et d'embols tumoraux (Tableau III).

Sur l'ensemble de notre population, 5 patients du groupe 1 (26,3%) et 4 patients du groupe 2 (21,1%) sont décédés, tous des suites de leur tumeur urothéliale. Les survies globale et spécifique ont été de 75,6% a 2 ans et de 56,7% à 5 ans pour le groupe 1 et de 86,2% à 2 ans et de 67,0% a 5 ans pour le groupe 2. Aucune différence significative de survie globale et spécifique n'a été mise en évidence entre les 2 groupes (p=0,5339) (Figure 1).

Résultats carcinologiques Nous avons étudié les survies globale et spécifique ainsi que les différentes survies sans récidive (locale, controlatérale, vésicale et métastatique). La récidive locale a été définie comme une récidive du lit tumoral (loge de néphrectomie ou trajet de l'uretérectomie) ou une récidive ganglionnaire régionale. La récidive controlatérale a été définie comme l'apparition d'une tumeur urothéliale sur le haut appareil controlatéral après la chirurgie. La récidive vésicale a été définie comme toute tumeur vésicale diagnostiquée après la chirurgie. Enfin, l'évolution métastatique a été définie comme I'apparition d'une métastase chez un patient non métastatique au diagnostic.

Récidive locale Une récidive locale a été observée chez 2 patients du groupe 1 (10,5%) et 4 patients du groupe 2 (2 1,1%). Aucune récidive sur orifice de trocart n'a été retrouvée. La survie sans récidive locale a été de 92,9% à 2 ans pour le groupe 1 et de 72,7% a 2 ans pour le groupe 2. Aucune différence significative de survie sans récidive locale n'a été mise en évidence entre les 2 groupes (p=0,4503) (Figure 1). Récidive controlatérale Aucun patient n'a présenté de récidive controlatérale sur la durée d'observation.

Tableau 1. Caractéristiques des 2 populations. Paramètres

Population (n=38)

Groupe 1 (n=19)

Groupe 2 (n=19)

p

Sex ratio (HIF) Age moyen Score ASA 1-2 BMI moyen Antécédent TV TV synchrone

1,7 68 (44-88) 22 25 (18-37) 6 6

1,1 67 (49-84) 12 25 (18-37) 3 4

2,s 68 (44-88) 10 25 (20-35) 3 2

0,1786 0,9669 0,5111

0:izi:

Récidive vésicale Une récidive vésicale a été observée chez 7 patients du groupe 1 (36,8%) et 7 patients du groupe 2 (36,8%). La survie sans récidive vésicale a été de 55,1% à 2 ans pour le groupe 1 et de 493% a 2 ans pour le groupe 2. Aucune différence significative de survie sans récidive vésicale n'a été mise en évidence entre les 2 groupes (p=0,8224) (Figure 1).

Tableau II. Voies d'abord des néphro-uretérectomies. Voies d'abord Rein

Voies d'abord Uretère

Groupe 1

Laparoscopie rétro-péritonéale Laparoscopie intra-péritonéale

17 2

Groupe 2

Lombotomie Laparotomie médiane Laparotomie para-rectale

16 2 1

Voie iliaque Laparoscopie intra-péritonéale Désinsertion endoscopique + stripping Désinsertion endoscopique + voie iliaque Voie iliaque Laparotomie médiane Désinsertion endoscopique + stripping

7 2 2 8 9

5 5

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Tableau III. Données anatomo-pathologiques Paramètres

Population (n=38) .-

Localisation

Groupe 1 (n=19)

Groupe 2 (n=19)

23 15

12 7

11 8

0,7400

1O 28

6 13

4 15

0,7126

-

Uretérale Pyélo-calicielle

--

Nombre tumeurs

Stade pT

Stade pN

Stade M

Grade

LMP Bas grade Haut grade

CIS

Oui Non

Embols

Oui Non

A : Survie globale et spécifique

p=0,5339

C : Survie sans récidive vésicale

~0,8224

C

e I a

1.

1

0.8 .

0

BR

e 0.4 -

s

"-

s0,8-

0.6 -

r

-

02 -

aiini~ie ouverte Lapawmpie

012

O

24

36

48

60

- C h i a owette

L;

l -

Laparoscopie

I-

NS: h, u 0-2 S O

O

,

12

24

72

~0,4503

C

60

72

D : Survie sans récidive métastatique

p=0,8932

1

4 R l-

.

i

1-

-

1

0,8 -

a

dR

--

1--

:

0,4

1L

1:

= -

-

0,8 -

-

n a 0,6

0.6 -

e

48

Temps (mis)

Temp (mois)

B : Survie sans récidive locale

36

S

-

.

e 0,4 -

I

r

;0,2

-

Chnrgs owette Laparornie

O-

v r 0.2 U

Chnrgieouwrte Laparampie

-

0O

12

24

36 48 Temps (mois)

60

72

Figure 1. Courbes de survie selon Kaplan-Meier.

O

12

24

36 48 Temps (mas)

60

72

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Evolution métastatique Une évolution métastatique a été observée chez 2 patients du groupe 1 (1 1,8%) et 2 patients du groupe 2 (1 1,1%) qui n'étaient pas métastatiques lors de la chirurgie. La survie sans récidive métastatique a été de 86,7% à 2 ans pour le groupe 1 et de 85,2% à 2 ans pour le groupe 2. Aucune différence significative de survie sans récidive métastatique n'a été tnise en évidence entre les 2 groupes (p=0,8932) (Figure 1). Durée opératoire et d'hospitalisation La duréc opératoire moyenne a été pour le groupe 1 de 234 minutes avec des extrêmes de 165 à 386 (médiane 210) et a été pour le groupe 2 de 248 minutes avec des extrêmes de 134 a 374 (médiane 240). Les 2 groupes n'ont pas présenté de différence de durée opératoire statistiquement significative (p=0,4387). La durée d'hospitalisation moyenne a été pour le groupe 1 de 9 jours avcc des extrêmes de 7 à 17 (médiane 8) et a été pour le groupe 2 de 1 1 jours avec des extrêmes de 6 a 24 (médiane 10). Les 2 groupes n'ont pas présenté de différence de durée d'hospitalisation statistiquement significative (p=O, 1341). DISCUSSION

Dans cette série de 38 patients, les résultats carcinologiques (survie globale et récidives) de la néphro-uretérectoinie totale laparoscopique pour TVES ont été comparables à ceux de la voie chirurgicale ouverte sur une période de suivi moyen de 27 mois. La néphro-uretérectomie totale est le traitement de référence des TVES. Elle est justifiée par le haut risque de récidive sur l'uretère restant (1 6 a 58%), la fréquence des formes multifocales (27 à 36%) et la faible incidence des formes bilatérales (2 à 8%) [l]. Sa morbidité n'est pas négligeable car elle demande en général deux incisions. C'est pour limiter cette morbidité que de nombreuses techniques ont été développées dont la voie laparoscopique. Celle-ci a aujourd'hui démontré son intérêt puisqu'il est établi qu'elle présente l'avantage de douleurs post-opératoires moindres, d'une reprise de I'alitnentation plus rapide ainsi que de durées d'hospitalisation et de convalescence écourtées, avec des taux de complications qui ont été identiques à ceux de la voie chirurgicale ouverte [3-81. Contrairement aux autres séries, nous n'avons pour notre part pas trouvé d'allongctnent significatif de la durée opératoire, mais la duréc d'hospitalisation n'a pas été non plus significativement différente. L'cnjeu actuel est de valider la néphro-uretérectomie laparoscopique en terme de résultat carcinologiquc dans l'indication du traitement des TVES. C'est ce que nous avons cherché à évaluer dans cette série sans s'attacher à mettre en avant les bénéfices attendus de la voie laparoscopique : nous n'avons pas trouvé de différence significative de survie globale et spécifique à 5 ans entre la voie laparoscopique et à la voie ouverte. De la mêtne façon, il n'est pas apparu de risque plus élevé de récidive, en particulier de récidive locale et tnétastatique. Les résultats carcinologiques des deux voies d'abord ont donc été comparables sur cette période de suivi moyen de 2 ans. Les différentes séries retrouvent cette équivalence de survie et dc récidive entre les deux voies d'abord, avec un suivi moyen de 2 à 3 ans [3-141. Seule l'étude récente de BARIOLa un suivi tnoyen intéressant de 8 ans, et montre également une équivalence de survic entre les deux voies d'abord [13]. Malgré tout, la responsabilité possible de la laparoscopie dans la dissémination de cellules tumorales par l'insufflation a été mise en

avant : des localisations métastatiques inhabituelles précoces ou sur orifice de trocart ont été décrites après néphro-uretérectomie laparoscopique [6, 15- 171. Les facteurs incriminés favorisant les métastases sur orifice de trocart sont les tumeurs localement avancées (pT3, N+) pour lesquelles on préfère aujourd'hui contre-indiquer la laparoscopie. L'extraction de la pièce opératoire sans sac, ou la rupture du sac lors de I'extraction sont également des facteurs reconnus de récidive sur orifice de trocart [6]. De la même manière que la voie chirurgicale ouverte, la laparoscopie doit respecter les principes carcinologiques propres aux TVES, le respect de la voie excrétrice étant fondamental. L'exérèse de la pièce doit se faire monobloc. La dissection et la manipulation de la pièce doivent être soigneuses pour éviter toute brèche accidentelle, et l'exérèse de la collerette vésicale doit se faire sous couvert d'une ligature uretérale préalable. En ce qui concerne la libération de I'uretère distal, le type d'abord est trés discuté et reste non évalué [5, 14, 18, 191. La désinsertion endoscopique de l'orifice uretéral, éventuellement suivie d'un stripping de I'uretère distal a été proposée et semble responsable d'un plus fort taux de récidive, en particulier de récidive locale. Certains préconisent une libération laparoscopique de I'uretère distal, techniquement plus difficile si l'on veut retirer une collerette vésicale satisfaisante. KLINGLER recommande un abord chirurgical de l'uretère distal associé à un abord laparoscopique du rein, ce double abord apportant les mêmes résultats carcinologiques que la voie ouverte en offrant une sécurité en terme de risque d'essaimage de cellules tumorales [12]. Nous partageons ce point de vue, d'autant plus qu'un abord incisionnel reste de toute façon nécessaire pour I'extraction de la pièce opératoire, et permet la réalisation dans de bonnes conditions d'une collerette vésicale. Dans notre série, les techniques ont été très différentes, mais aujourd'hui le geste est bien codifié et comprend un temps de néphrectomie lomboscopique associé a un abord iliaque. L'abord laparoscopique n'est pas la seule alternative pour diminuer la morbidité du traitement des TVES. Les traitements conservateurs trouvent aujourd'hui leur place pour les tumeurs de bas stade et bas grade [20], en particulier en cas de rein unique anatomique ou fonctionnel, d'insuffisance rénale ou de tumeur bilatérale, situations où la néphro-uretérectomie conduirait irrémédiablement a la dialyse définitive. Ceux-ci comprennent les uretérectomies segmentaires et les traitements endoscopiques rendus possible par le développement de I'uretéroscopie souple et du laser. CONCLUSION

Nous avons rapporté nos résultats d'une étude rétrospective portant sur 38 patients opérés d'une néphro-uretérectomie totale pour TVES et comparant les résultats carcinologiques de la voie laparoscopique à ceux de la voie ouverte. Si la néphro-uretérectomie laparoscopique présente l'intérêt des techniques "mini-invasives", notamment en terme de durée d'hospitalisation et de convalescence, nous n'avons pas trouvé de différence de résultat carcinologique avec la voie chirurgicale ouverte, que cc soit en terme de survie globale et de survie sans récidive, sur une durée moyenne de suivi de 27 mois. Si ces résultats semblent prometteurs, le recul est encore insuffisant pour une validation carcinologique définitive, et doit écarter les tumeurs localement avancées (pT3 N+) pour lesquelles il semble exister un risque métastatique supplémentaire.

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B. Muller et coll., Progrès en Urolc

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SUMMARY

Comparison of the oncological results of Iaparoscopic and open surgical total nephroureterectomy

Objective : Tu analyse the medium-term oncological resu1t.s of'total nei7hroureter-ectomy,fbrupper tract urothelial tumour according tu the surgical approach: laparoscopy or open surgery. Material : Retrospective study including 38 consecutive patients undergoing total nephroureterectomy ,for upper tract urothelial turnour in our department. Patients were classijîed into 2 groups according tu the surgical approach: Croup 1 (lY patients) 1aparo.scopic release of the kidney + distal ureter and Croup 2 (19 patients) open surgery of' the kidney and ureter. Re.~ults : The two groups were comparahle in terms of' clinical cotztext and histology. The mean ,fOllow-up was 27 + 22 months (runge: 3-77 nzonths). During this follow-up, 9 patients (23.7%) died,from progression of'their urothelial tumour. A local recurrence was observed in 6 cases (15.8%), a bladder recurrence M U S ohserved in 14 cases (36.8%) atld metastatic recurtaence was ohserved in 4 cases (11.4%). The opet-ative techniqile (laparoscop)~vetis~rs open .sui.geïyl did not influence overall survival (p = 0.5339), or local (p = 0.4503), bladder (p = 0.8224) or metastatic (p = 0.8932) rec~~rrence~free survival. Conclusion : The medium-term oncological rci\'ults of'laparo.scopic total nephroureterectomy for upper tract urothelial tzlmour wrre comparable to tlzose of' open surgery. Key w,or.ds :Iaparo.scopy, nepkt-out-eterecton?y,tt-ut7sitionnal ceil c.uru,itionza. t-et~alpelvis, ureter.