640
Communications orales / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 638–643
Conclusions Les patients atteints d’un cancer du rectum, pour lesquels il a été observé une diminution significative du rapport CD8/FoxP3 après la radiothérapie ont survécu plus longtemps. Le paramètre « rapport CD8/FoxP3 » doit à présent être validé prospectivement. La réponse immunitaire localisée dans la tumeur après la radiothérapie pourrait ainsi guider les oncologues vers un traitement adjuvant personnalisé. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.006
Communications libres CO05
Évolution des pratiques médicales d’hypofractionnement dans la radiothérapie pour cancer du sein et impact économique C. Dupin 1,∗ , F. Villote 1 , P. Lagarde 2 , A. Petit 2 , C. Breton-callu 2 1 CHU Haut-Lévêque, Bordeaux, France 2 Institut Bergonié, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Dupin) Objectifs L’irradiation du sein après tumorectomie est le traitement standard du cancer du sein invasif. Des études randomisées ont montré que la radiothérapie hypofractionnée était équivalente à celle normalement fractionnée chez des patientes sélectionnées. Cette étude s’est intéressée à l’évolution des pratiques dans un centre de lutte contre le cancer et à son impact économique. Matériels et méthodes Toutes les prescriptions pour cancer du sein invasif entre janvier 2010 et juin 2014 ont été analysées. Les patientes d’au moins 60 ans, atteintes d’un cancer de stade pN0, qui n’ont rec¸u ni irradiation des aires ganglionnaires ni complément dans le lit tumoral, ont été incluses dans l’étude économique. L’étude des pratiques, se basant sur la liberté de prescription de l’oncologue radiothérapeute, a exclu les patientes incluses dans des essais cliniques ou atteintes de tumeur de haut grade. Le coût des transports a été estimé grâce aux données de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Résultats Deux mille trente et une patientes ont été traitées, 399 (20 %) étaient éligibles pour l’étude économique et 284 pour l’étude des pratiques. La proportion de traitement en 25 fractions a diminué de 90 % à 16 % au premier semestre 2014. A contrario, les traitements en 15 ou 16 fractions ont augmenté de 6 % en 2010 à 68 % début 2014. La proportion de traitements hypofractionnés est passée de 100 % de 42,4 Gy en 16 séances en 2010 à 100 % de 40 Gy en 15 séances en 2014, s’adaptant à l’actualisation des essais START anglais. Les traitement en cinq séances étaient stables, autour de 7 % (4–16 %), réservés aux patientes de plus de 80 ans (p < 0,0001). Les données de 3451 séances disponibles permettaient d’évaluer le coût moyen de transport en 2013 à 62 D par séance. Les 170,77 D remboursés par séance donnaient un coût à charge pour la société de 232,77 D par séance. Conclusions L’hypofractionnement peut concerner environ 20 % des patientes. Cela permettrait de diminuer l’investissement personnel de la patiente dans son traitement et d’épargner 2327 D par traitement pour la société. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.007
CO06
Second traitement conservateur des récidives de cancer du sein : résultats cliniques à 5 ans après tumorectomie et curiethérapie interstitielle
C. Gillard ∗ , M. Chand , J. Gal , M. Gautier , I. Raoust , B. Flipo , M. Dejode , E. Barranger , J. Hannoun-Lévi Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Gillard) Objectifs Évaluer les résultats à long terme d’un second traitement conservateur radiochirurgical pour une récidive homolatérale d’un cancer du sein. Matériels et méthodes Étude rétrospective monocentrique évaluant les résultats cliniques d’une tumorectomie et une réirradiation mammaire partielle accélérée par une technique de curiethérapie interstitielle de bas- ou haut-débit de dose en cas de récidive locale d’une cancer du sein. Pour la curiethérapie de haut débit de dose, les contraintes de dose étaient pour le volume cible anatomoclinique (CTV) : V100 ≥ 95 % (Vx = volume recevant x % de la dose prescrite), V150 < 33 %, V200 < 12 %, DNR (dose-non uniformity ratio) < 0,35. Les données dosimétriques ont été confrontées aux données de toxicité recueillies selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events version 4.0. Résultats Entre 09/2000 et 09/2014, 117 patientes ont bénéficié d’un second traitement conservateur pour une récidive. Le volume cible anatomoclinique médian était de 50 cm3 , les V100, V150 et V200 médians respectivement de 96 %, 38 % et 14 %. Le DNR médian était de 0,43. Après un suivi en médiane de 63 mois (intervalle de confiance à 95 % : 47–75), trois patientes (2 %) ont été atteintes d’une deuxième récidive locale à 70, 82 et 128 mois. Les probabilités de survie sans deuxième récidive locale et de survie sans progression à 5 ans étaient respectivement de 100 % (0–100) et 91 % (85–97). La probabilité de survie globale à 5 ans était de 93 % (87–99). Quatre-vingt-cinq patientes (73 %) ont souffert d’une toxicité, pour 65 % de grade 1, 31 % de grade 2 et 5 % de grade 3. Aucune toxicité de grade 4 ou 5 n’a été constatée. Les fibroses cutanée et sous-cutanée étaient majoritaires (64 %). Les patientes souffrant d’une toxicité sévère (de grade 3 ou plus) avaient un volume cible anatomoclinique moyen statistiquement plus grand (50 contre 73 cm3 , p = 0,009). Aucune mastectomie n’a été réalisée pour toxicité induite et la probabilité de survie sans mastectomie à 5 ans était de 99 % (I97–100). Conclusion En cas de récidive locale de cancer du sein, un second traitement conservateur radiochirurgical peut être proposé en alternative à une mastectomie radicale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.008 CO07
Résultats de la chimiochimiothérapie concomitante suivie de curiethérapie intracavitaire adaptative guidée par imagerie tridimensionnelle dans la prise en charge des cancers du col utérin localement évolués
P. Castelnau-Marchand , R. Mazeron ∗ , C. Chargari , P. Maroun , I. Dumas , F. Martinetti , C. Petit , D. Lefkopoulos , P. Morice , C. Haie-Méder Gustave-Roussy Cancer Campus, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Mazeron)
Communications orales / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 638–643
Objectifs Rapporter les résultats cliniques et la toxicité tardive chez des patientes atteintes de cancer du col utérin localement évolué après chimioradiothérapie concomitante suivie de curiethérapie endocavitaire adaptative guidée par l’image. Matériels et méthodes Les données de patientes atteintes de lésions de stade IB1N + -IVA du col utérin ont été rétrospectivement analysées. Après radiothérapie externe pelvienne et ou non lombo-aortique, toutes ont rec¸u une curiethérapie endocavitaire adaptative guidée par l’image de débit de dose pulsé suivant les recommandations du Groupe européen de curiethérapie–European Society for Therapeutic Radiology and Oncology (Gec-ESTRO). Résultats Deux cent vingt-cinq patientes ont été incluses. Soixante-cinq pour cent des lésions ont été classées au moins IIB selon les recommandations de la Fédération de gynécologieobstétrique (Figo). Quatre-vingt-cinq pour cent ont rec¸u une chimiothérapie concomitante. Les doses délivrées à 90 % des volumes cibles anatomocliniques de haut risque et de risque intermédiaire étaient respectivement de 80,4 ± 10,3 Gy et de 67,7 ± 6,1 Gy. Après un suivi médian de 38,8 mois, les taux de contrôle local et de survie globale à 3 ans étaient respectivement de 86,4 et 76,1 %. Un effet délétère du stade tumoral sur le taux de contrôle local a été noté (de 92,0 % pour les cancers de stade 1B à 66,7 % pour ceux de stade IVA, p = 0,038), parallèle à une diminution de la D90 (dose dans 90 % du volume cible anatomoclinique de haut risque) avec le stade tumoral (de 84,6 Gy à 65,4 Gy). Les taux de contrôle local à 3 ans variaient significativement avec cette D90 : 95,6 % à 3 ans si 85 Gy ou plus, 88,8 % entre 80 et 85 Gy, et 80 % si moins de 80 Gy (p = 0,018). Quatorze patientes ont souffert d’une toxicité tardive de grade 3–4 gastro-intestinale ou urinaire, ce qui correspond à une incidence de 6,6 % à 3 ans. Conclusion La chimioradiothérapie concomitante suivie de curiethérapie endocavitaire adaptative guidée par l’image fournit des taux de contrôle local élevés avec une toxicité limitée. La nécessité d’atteindre des doses élevées pour obtenir le contrôle local rend la curiethérapie interstitielle nécessaire pour les tumeurs localement évoluées. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.009
Matériel et méthodes Présentation des résultats d’une enquête menée en février 2015 sur la prise en charge des enfants (de moins de 18 ans) dans les services de radiothérapie en France. L’enquête a été adressée aux oncologues radiothérapeutes concernés des 17 centres. Les questions concernaient l’aspect qualitatif et quantitatif, les aspects médicaux et organisationnels, ainsi que la place des manipulateurs dans la gestion de cette activité. Résultats Seize centres ont répondu. Les données quantitatives étaient partiellement disponibles pour les 17 centres du fait d’une autre enquête réalisée en même temps dans une des régions. Tous ensembles, ils ont pris en charge 885 enfants de moins de 18 ans en 2014. Les domaines suivants ont été couverts (avec quelques résultats principaux) : – aspect géographique/services d’oncologie pédiatrique (un service de radiothérapie pédiatrique pour un à quatre services d’oncologie pédiatrique) ; – locaux et organisation (30 oncologues radiothérapeutes–trois internes en formation) ; – immobilisation (contention dédiée pour 13 centres sur 16) – sédation (trois centres : une à sept anesthésies par an-trois centres : huit à dix anesthésies par an-trois centres : dix à 24 anesthésies par an) ; – hypnose (neuf centres sur 16) ; – irradiations corporelles en totalité : aspects organisationnel et médical (13 centres sur 16) ; – organisations de la consultation initiale/de la scannographie dosimétrique/de la séance de traitement ; – manipulateurs impliqués : rôle, formation ; – techniques de radiothérapie : radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (14 centres sur 16 : recours « facile »)/zones mobiles avec la respiration (technique spécifique rarement utilisée en radiothérapie pédiatrique) ; – irradiation craniospinale (11 centres sur 16 utilisent « facilement » la modulation d’intensité) ; – webconférence nationale de radiothérapie pédiatrique. Conclusion La radiothérapie pédiatrique est une activité spécifique nécessitant une gestion dédiée, tant au plan humain qu’organisationnel et médico-scientifique. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.010
CO08
Organisation de la radiothérapie pédiatrique en France Demoor-Goldschmidt 1,∗ ,
641
Bolle 2 ,
Helfré 3 ,
CO09 Carrie 4 ,
C. S. S. C. B. Coche 5 , L. Padovani 6 , A. Laprie 7 , V. Bernier 8 , A. Huchet 9 , J. Habrand 10 1 Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, Saint-Herblain, France 2 Gustave-Roussy, Villejuif, France 3 Institut Curie, Paris, France 4 Centre régional de lutte contre le cancer Léon-Bérard, Lyon, France 5 Centre Oscar-Lambret, Lille, France 6 CHU de Marseille, Marseille, France 7 Université Paul-Sabatier Toulouse III, Toulouse, France 8 Centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy, France 9 CHU de Bordeaux, Talence, France 10 Centre Franc¸ois-Baclesse, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Demoor-Goldschmidt) Objectifs La radiothérapie est en pédiatrie une indication rare, avec 800 à 900 enfants pris en charge par an en France. Elle nécessite des équipements dédiés, des locaux, du temps et une formation spécifique. En France, en 2015, 17 centres sont accrédités pour cette activité.
Stratégie optimale de radiothérapie adaptative dans les cancers de la sphère ORL localement évolués J. Castelli 1,∗ , A. Simon 2,3 , P. Zhang 4 , B. Rigaud 2,3 , E. Chajon 1 , J. Ospina 2,3 , C. Lafond 1 , K. Bénézéry 5 , H. Shu 4 , R. de Crevoisier 1 1 Centre Eugène-Marquis, Rennes, France 2 LTSI, université de Rennes 1, Rennes, France 3 Inserm U1099, Rennes, France 4 Southeast University, Nanjing, Chine 5 Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Castelli) Contexte La radiothérapie adaptative pour cancer ORL localement évolué est basée sur une ou plusieurs replanifications, pour épargner les glandes parotides. L’objectif de cette étude était d’évaluer le schéma optimal (nombre et moment de la réalisation) de ces replanifications. Matériels et méthodes Quinze patients atteints d’un cancer ORL localement évolué ont rec¸u une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) de 70 Gy avec acquisition d’images scannographiques hebdomadaire. Un total de 63 schémas de replanifications (associant d’une à six replanifications à toutes les semaines possibles) a été testé. Pour chacun de ces schémas de