Résumés des conférences et des communications du congrès de la Société Française de Mycologie Médicale

Résumés des conférences et des communications du congrès de la Société Française de Mycologie Médicale

Journal de Mycologie Me ´dicale (2007) 17, 128—152 D i s p o n i b l e e n l i g n e s u r w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m j o u r n a l h ...

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Journal de Mycologie Me ´dicale (2007) 17, 128—152

D i s p o n i b l e e n l i g n e s u r w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m

j o u r n a l h o m e p a g e : w w w. e l s e v i e r. c o m / l o c a t e / m y c m e d

`S/PROCEEDING OF CONGRESS COMPTE RENDU DE CONGRE

´sume ´s des confe ´rences et des communications du Re `s de la Socie ´te ´ Franc¸aise de Mycologie Me ´dicale congre Paris, 24—25 novembre 2006 Abstracts of lectures and communcications of the congress of the French Society of Medical Mycology–—Paris, 24—25 November 2006 ´rences 1 — Confe `me des cytochromes P450 et les interactions Le syste ´taboliques des antifongiques azole ´s me ´. M. Billauda,b E a ˆpital europe ´en Georges-PompiPharmacologie AP—HP, ho dou, 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France b ´ de me ´decine Rene ´-Descartes MP5, universite ´ Paris Faculte V, France La classe des me ´dicaments antifongiques azole ´s pre ´sente un risque e ´leve ´ d’interactions me ´dicamenteuses (IAM) d’origine pharmacocine ´tique me ´tabolique, qui s’exercent au niveau des cytochromes P450, les CYP 3A4 principalement, ainsi que 2C19, et/ou portent sur le transporteur d’efflux de la glycoprote ´ine P (Pgp). Les azole ´s sont ge ´ne ´ralement utilisateurs de ce syste `me pour leur me ´tabolisme et peuvent donc faire l’objet de ces IAM eux-me ˆmes (rifampicine, antiprote ´ase). Mais en tant qu’inhibiteurs du CYP 3A4 qui intervient dans le me ´tabolisme de nombreux autres me ´dicaments, ils sont a ` l’origine d’IAM mode ´re ´es a ` se ´ve `res sur diffe ´rentes cibles, notamment les immunosuppresseurs, inhibiteurs de la calcineurine (ciclosporine et tacrolimus) et du signal de prolife ´ration (sirolimus et everolimus), les anticoagulants oraux et de nombreux autres. De me ´canisme aujourd’hui connu, ces IAM sont pre ´visibles au plan qualitatif, mais aussi au plan quantitatif et leur prise en charge, accessible a ` l’adaptation de dose, peut e ˆtre corrige ´e et me ˆme anticipe ´e.

On observe une puissance d’IAM in vivo variable selon l’azole (ke ´ ´to-KTZ > itra-ITZ > vori-VRZ > posa-PSZ > fluconazole FCZ) et selon la cible (rapamycines > tacrolimus > ciclosporine). Une fois e ´value ´, leur ordre de grandeur peut guider l’adaptation individualise ´e des traitements, sur la base d’un suivi the ´rapeutique pharmacologique (STP) approprie ´ s’appuyant sur la mesure des concentrations des me ´dicaments implique ´s. La mise en jeu de me ´canismes intestinaux (CYP3A4 et Pgp) dans la production de ces IAM en modifie le de ´veloppement selon la voie d’administration, la voie orale produisant des IAM d’intensite ´ plus importante que par voie intraveineuse. De ce fait, une attention particulie `re et un re ´ajustement adapte ´ doivent e ˆtre porte ´s aussi bien aux relais entre substances qu’entre voies d’administration. ´rience du traitement de sauvetage par le posaconaExpe zole B. Dupont, O. Lortholary, M.-E. Bougnoux Le posaconazole est un nouveau triazole ´ a ` tre `s large spectre comprenant de nombreux champignons filamenteux, y compris certains zygomyce `tes, les levures et les champignons dimorphiques. Le produit est disponible par voie orale avec une posologie quotidienne chez l’adulte ne de ´passant pas 800 mg en raison d’une saturation de l’absorption digestive. Sa tole ´rance a e ´te ´ excellente dans plusieurs essais cliniques.

1156-5233/$ — see front matter # 2007 Publie ´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.mycmed.2007.03.002

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Abstracts But de l’e ´tude.— Appre ´cier l’efficacite ´ et la tole ´rance du posaconazole dans les mycoses re ´fractaires. Mate ´riel et me ´thodes.— Dix-sept patients adultes et un enfant, re a un traitement antifongique ´fractaires ` ante ´rieur ont e ´te ´ traite ´s par le posaconazole avec une posologie de 800 mg/j pour : zygomycose sept patients, aspergillose invasive : deux patients, sce ´dosporiose verte ´brale : un patient mucoviscidosique et sept patients positifs pour le VIH avec une candidose oropharynge ´e et oesophagienne re a plusieurs antifongiques dont le ´sistante ` fluconazole. Re ´sultats.— Parmi les sept pts avec une zygomycose prouve ´e (diabe `te : deux pts, diabe `te + he ´patite C + VIH : un pt, leuce ´mie aigue ¨ : deux pts, cancer du poumon : un pt, transplante ´ du poumon : un pt) l’e ´volution a e ´te ´ favorable avec gue ´rison chez quatre patients, dont le transplante ´ du poumon, et trois re ´ponses partielles chez des patients de ´ce ´de ´s sans signe d’e ´volutivite ´ de la mycose. Pour les deux aspergilloses : un pt est un e ´chec : aspergillose disse ´mine ´e a ` A. nidulans au cours d’une granulomatose septique familiale et une endocardite a ` A. fumigatus chez une muciviscidose transplante ´e pulmonaire, a `e ´volution favorable sous traitement depuis deux ans avec actuellement posaconazole et caspofungine. L’infection pluri verte ´brale a ` S. apiospermum traite ´e en association avec caspofungine est un e ´chec, le myce ´tome du pied a ` Madurella mycetomatis est un e ´chec clinique. Parmi les sept infections candidosiques oropharynge ´e et oesophagienne, un pt est un e ´chec et six e ´te ´ gue ´ris avec contro ˆle oesophagoscopique de gue ´rison. La poursuite du traitement a ` demi dose chez ces patients tre `s immunode ´prime ´s a comporte ´ une reprise des le ´sions cliniques dans quatre cas. La tole ´rance a e ´te ´ excellente, avec de rares troubles digestifs, et une crise d’acne ´ tre `s intense, re ´solutive apre `s arre ˆt du posaconazole (spondylite). Conclusion.— Le posaconazole est efficace dans les zygomycoses et les candidoses oropharynge ´es et oesophagiennes, rebelles aux autres antifongiques. Un cas d ’endocardite aspergillaire chez une transplante ´e bipulmonaire est en bonne sante ´, sous traitement depuis deux ans. La tole ´rance est excellente. ´ricine B Liposomale dose standard administre ´e en Amphote ´ricine B Liposoassociation ` a Caspofungine versus Amphote male haute dose dans le traitement de l’Aspergilloses Inva´nique : e sives du patient neutrope ´tude Combistrat D. Caillota, A. Thie ´bautb, R. Herbrechtc, A. Pigneuxd, S. De Bottone, M. Attalf, F. Bernardg, J. Larche ´h, A. Duvivieri, S. Alfandarie, L. Mahii a CHU de Dijon, France b CHU de Lyon, France c CHRU de Strasbourg, France d CHU de Bordeaux, France e CHRU de Lille, France f CHU de Toulouse, France g CHU de Montpellier, France h CHU de Nancy, France i Gilead Sci., Paris, France Rationnel.— La monothe ´rapie par un agent antifongique de la classe des polye `nes, azole ´s ou e ´chinocandines dans le

traitement de l’Aspergillose Invasive (AI) reste associe ´e a ` un taux de mortalite ´e ´leve ´. Des e ´tudes pre ´cliniques sugge `rent qu’une bithe ´rapie associant un polye `ne a ` une e ´chinocandine pourrait avoir un effet additif dans le traitement des infections a ` aspergillus sp. Me ´thodes et patients.— Nous avons, au cours de cette e ´tude pilote, prospective, multicentrique, randomise ´e, compare ´ l’efficacite ´ d’une association Amphote ´ricine B Liposomale (3 mg/kg/d) et Caspofungine dose standard (COMBO) versus Amphote ´ricine B Liposomale haute dose (10 mg/kg/d) (AmB HD) dans le traitement initial de l’AI. Les patients avec un diagnostic d’AI probable ou prouve ´e selon les crite `res modifie ´s de l’EORTC—MSG sont randomise ´s dans le bras de traitement COMBO ou AmB HD. La dure ´e de traitement minimale est de 14 jours (J14). Le crite `re principal est le taux de re ´ponse globale favorable en fin de traitement de ´fini par une re ´ponse comple `te ou partielle. La survie est e ´value ´e a ` 12 semaines postrandomisation. Re ´sultats.— Au total 32 patients ont e ´te ´ inclus dans cette e ´tude, parmi eux 30 patients (15 COMBO et 15 AmB HD) avec une AI pulmonaire probable ou prouve ´e, dont le diagnostic a e ´te ´ valide ´ par un comite ´ de lecture centralise ´. Les donne ´es de ´mographiques sont similaires dans les deux bras de traitements avec l’existence d’une neutrope ´nie se ´ve `re a ` l’inclusion pour les 30 patients. La dure ´e me ´diane de traitement a e ´te ´ de 18 jours [10—35] dans le bras COMBO et de 17 jours ` J14, le taux de re [4—24] dans le bras AmB HD. A ´ponse est de 33 % dans le bras COMBO versus 27 % dans le bras AmB HD (NS). En fin de traitement ce taux est de 67 % dans le bras ` 12 COMBO versus 27 % dans le bras AmB HD ( p = 0.028). A semaines la survie est de 100 % dans le bras COMBO versus 86,7 % dans le bras AmB HD (NS). Des re ´actions lie ´es a ` la perfusion ont e ´te ´ observe ´es chez trois patients (20 %) du bras AmB HD (flush, douleurs cervicale ou thoracique, frissons, nause ´e). Trois patients du bras AmB HD (20 %) ont vu leur cre ´atinine ´mie doubler versus un patient pour le bras COMBO (6,7 %). Une hypokalie ´mie (K+ < 3.0 mmol/L) est survenue chez deux patients du bras AmB HD (13 %) versus deux dans le bras COMBO (13 %). Conclusions.— Cette e ´tude a de ´montre ´ l’inte ´re ˆt d’une association d’antifongiques par Amphote ´ricine B Liposomale (3 mg/kg/d) et Caspofungine dans le traitement initial de ` notre l’aspergillose invasive du patient neutrope ´nique. A connaissance, c’est la premie `re e ´tude prospective randomise ´e comparant une monothe ´rapie antifongique a ` une bithe ´rapie dans le traitement de l’aspergillose invasive. Un essai clinique randomise ´a ` plus large effectif est ne ´cessaire pour valider ces re ´sultats. 2 — Communications orales ´risation de la contamination fongique dans 110 Caracte logements du Doubs et du Territoire de Belfort A.-P. Bellangera, L. Millona, S.Roussela, J.-C. Dalphinb, R. Piarrouxa, G. Rebouxa a Parasitologie—mycologie, CHU de Besanc¸on, France b Service de pneumologie, CHU de Besanc¸on, France Dans le cadre de l’e ´valuation des moisissures dans l’habitat et de leurs effets sur la sante ´, nous avons e ´tudie ´ 110 logements du Doubs et du Territoire de Belfort.

130 Deux groupes de logements ont e ´te ´ recrute ´s : un groupe de logements de « patients allergiques » (n = 25), dont les habitants sont suivis par le re ´seau d’allergologie de FrancheComte ´ (RAFT) et un groupe de logements dits « Insalubres » (n = 30), pour lesquels une plainte pour « Insalubrite ´»ae ´te ´ de ´pose ´e par les locataires au Service d’hygie `ne et de sante ´ de Besanc¸on (SHS) (n = 16) ou a ` la DDASS (DDASS de Besanc¸on, n = 8 et DDASS du Territoire de Belfort, n = 6). Des logements te ´moins (n = 55) ont e ´te ´ apparie ´s a ` chaque logement sur le lieu, le type de logement et le nombre d’habitants. Pour chaque logement, des pre ´le `vements d’air par impaction (Mas 100 Merck1) et par filtration sur filtre au te ´flon (Giliair III, Sensydine1) ont e ´te ´ re ´alise ´s dans quatre pie `ces (salle de bain, cuisine, chambre et salon). Les diffe ´rentes techniques d’analyse utilise ´es sont la culture sur milieux spe ´cifiques (malt et DG 18) avec de ´compte et identification des colonies et la PCR en temps re ´el pour la recherche de Stachybotrys chartarum, Aspergillus fumigatus, A. versicolor, Cladosporium sphaerospermum, Penicillium chrysogenum et Alternaria alternata avec les sondes de ´crites par Haugland et al. (Haugland R A et al., System Applied Microbiol, 2004,27,198—210.). Les re ´sultats obtenus par culture apre `s impaction ont e ´te ´ analyse ´s par un test de Student bilate ´ral et apparie ´, ceux obtenus par PCR (air et surface) ont fait l’objet de test du x2. Comparativement aux logements te ´moins, les pre ´le `vements d’air des logements « Insalubres » montrent, par culture, des concentrations supe ´rieures en Aspergillus, Cladosporium et Penicillium et par PCR temps re ´el, une contamination plus fre ´quente en C. sphaerospermum. Par ailleurs, les pre ´le `vements d’air des logements de « patients allergiques» montrent, par culture, une fre ´quence significativement plus importante d’isolement de Penicillium par rapport aux logements te ´moins. L’analyse quantitative et statistique des re ´sultats de cette e ´tude se poursuit et pourrait aboutir a ` terme a ` l’e ´laboration d’un score mycologique de ´finissant les logements « Insalubres ». ´pide ´mies intrahospitalie `res de candiRecensement des e doses en France de 1996 ` a 2006 C. Hennequina, T. Ancelleb, avec la participation de 44 biologistes hospitaliers a ˆpital Tenon, Paris, Service de parasitologie—mycologie, ho France b ˆpital Cochin, Paris, Service de parasitologie—mycologie, ho France En raison de leur caracte `re opportuniste, candidoses nosocomiales surviennent essentiellement sur un mode ende ´mique dans les unite ´s accueillant des patients a ` risque. Cependant, des e ´pisodes e ´pide ´miques sont rapporte ´s dans la litte ´rature. L’objectif de ce travail e ´tait de recenser et de ´crire les e ´pide ´mies de candidoses nosocomiales (infection et/ou colonisation) survenue en France entre 1996 et 2006. Un questionnaire standardise ´ae ´te ´ adresse ´ au biologiste responsable de la mycologie de 53 centres hospitaliers. Les e ´pisodes e ´pide ´miques e ´taient de ´finis comme la survenue de cas groupe ´s (nombre de cas supe ´rieur a ` celui attendu pour un

Abstracts service et une espe `ce donne ´s). Cette fiche comprenait l’anne ´e de survenue, les espe `ces implique ´es, le nombre de patients de ´tecte ´s, les services concerne ´s. Des renseignements concernant les modalite ´s d’investigations : e ´tude statistique, recherche de l’agent pathoge `ne dans l’environnement et e ´tude de la clonalite ´ par typage, e ´taient e ´galement demande ´s. Quarante-quatre re ´ponses (taux de re ´ponse 83 %) nous sont parvenues. Quinze e ´pisodes e ´pide ´miques ont e ´te ´ rapporte ´s par 12 centres. La distribution de ces e ´pisodes dans le temps montre un doublement a ` partir de 2004. Ces e ´pide ´mies comprenaient une me ´diane de quatre patients (2—18). La dure ´e me ´diane e ´tait de quatre mois et demi (1—30). Les candide ´mies e ´taient la forme la plus fre ´quente (n = 8) Les services de ne ´onatalogie e ´taient les plus concerne ´es (n = 5). Les principales espe `ces e ´taient C. albicans (n = 6), C. parapsilosis et C. tropicalis (n = 2 pour ces deux espe `ces). Une investigation e ´tait entreprise dans dix cas, essentiellement sous la forme d’une e ´tude mole ´culaire des souches (n = 7). La clonalite ´e ´tait de ´montre ´e dans trois cas et une source de contamination documente ´e dans deux cas. Bien que d’interpre ´tation de ´licate, nos donne ´es montrent une augmentation possible de ces phe ´nome `nes e ´pide ´miques. Une vigilance particulie `re, au besoin guide ´e par un syste `me d’alerte informatique, est souhaitable. La standardisation des outils mole ´culaires permet une investigation plus aise ´e. Pityriasis versicolor et Malassezia globosa V. Crespo-Erchiga, T. Martı´n Gonzalez, S. Martinez Garcia, M. Crespo Palomo, C. Delgado Ceballos, V. Delgado Florencio ˆpital Carlos Haya de Ma ´laga, Service de dermatologie, ho ´ de Grenade, Espagne universite Le pityriasis versicolor (PV) est la seule affection dermatologique humaine ou ˆle pathoge ´ne des levures Malas` le ro sezia est fermement e ´tabli, me ˆme si a ` ce jour une discussion demeure sur l’identite ´ pre ´cise de l’espe `ce ou des espe `ces responsables. Apre `s la re ´vision taxonomique du genre Malassezia de 1996 (Gue ´ho, Midgley et Guillot), un nombre important de travaux a e ´te ´ consacre ´a ` l’e ´tude de ce proble `me. Cette communication, pre ´sente une revue de ces travaux ainsi que les re ´sultats d’une e ´tude re ´cente de cent nouveaux cas [1]. La plupart des publications poste ´rieures a ` 1996 ont montre ´ que M. globosa est l’espe `ce pre ´dominante dans les le ´sions du PV, particulie `rement dans les pays a ` climat tempe ´re ´. Notre dernie `re e ´tude de cent cas de PV, avec isolement de l’espe `ce M. globosa dans 97 % des cas, confirme ces re ´sultats. Pourtant, l’isolement de M. furfur comme espe a Madagascar [2] `ce pre ´valente dans deux travaux, ` et a ` Panama [3], irait dans le sens de la vieille hypothe `se de Castellani et Panja, d’apre `s laquelle une deuxie `me espe a climat chaud. `ce pourrait pre ´dominer dans les pays ` Le ro ˆle de M. globosa dans l’ethiologie du PV est conforte ´, outre son isolement en culture chez la majorite ´ des patients, par l’examen direct des squames du PV qui montre des levures globuleuses typiques, associe ´es dans pre `s de 100 % des cas a ` des filaments (« spaghettis and balls » des anglosaxons). La confirmation du ro ˆle pathoge ´nique de cette espe `ce dans le PV pourrait contribuer a ` comprendre les facteurs, encore mal connus, qui permettent sa transforma-

Abstracts tion de l’e ´tat saprophytique pre ´sent sur la peau saine, a ` l’e ´tat parasitaire des le ´sions et pourrait aussi ame ´liorer la se ´lection des mesures the ´rapeutiques. [1] Crespo-Erchiga V, Delgado Florencio V. Malassezia yeasts and pityriasis versicolor. Curr Opin Infect Dis 2006;19:139—147. [2] Razanakolona I, Rakotozandrindrainy N, Rafimahefa J et al. Pityriasis versicolor a ` Antananarivo : premie `re e ´tude sur l’identification d’espe `ces de Malassezia responsables. J Mycol Med 2004;14:152. [3] De Quinzada M. Estudio de las especies de Malassezia relacionadas con la patologia cuta ´nea Pitiriasis versicolor en Panama ´. Tesis Doctoral. Panama ´ : Universidad de Panama ´, 2006.

´tome du ˆ` Un cas de myce a Aspergillus fumigatus chez un alpaga (Lama pacos) J. Guillota, T. Petitb, C. Dallyc, M. Devillea, R. Chermettea a ´cole nationale INRA, AFSSA, ENVA, UPVM, UMR 956, E ´te ´rinaire d’Alfort, 7, avenue du Ge ´ne ´ral-de-Gaulle, ve 94704 Maisons-Alfort, France b Parc zoologique de la Palmyre, Les Mathes, France c ´te ´rinaire du Laboratoire d’anatomie pathologique ve Sud-Ouest, Toulouse, France En septembre 2005, une solution antibiotique (oxyte ´tracycline) et une solution anti-inflammatoire (flunixine) sont administre ´es par voie intramusculaire chez un alpaga (Lama pacos) femelle de 15 ans. Cet animal fait partie d’un troupeau de dix animaux au parc zoologique de la Palmyre. Cinq mois plus tard, lors de la tonte de l’animal, une tume ´faction est observe ´e au niveau du site d’injection. Cette tume ´faction de ´forme la cuisse gauche, mais semble totalement indolore. L’animal est par ailleurs en bon e ´tat ge ´ne ´ral. Un abce `s est alors suspecte ´ et une ponction a ` l’aiguille est re ´alise ´e. Un examen histologique du produit re ´colte ´ est effectue ´ en mai 2006. Il re ´ve `le la pre ´sence de multiples pyogranulomes regroupe ´s autour d’amas e ´osinophiliques, au sein desquels on observe des agre ´gats de filaments myce ´liens hyalins, re ´gulie `rement septe ´s, et branche ´s. Ces amas forment des grains dont la taille est comprise entre 30 et 200 mm. En pe ´riphe ´rie, on observe la pre ´sence d’un tissu de fibroplasie, assez abondant, infiltre ´ par une grande quantite ´ de granulocytes neutrophiles, de lymphocytes et de plasmocytes. La primoculture sur Sabouraud permet d’isoler de nombreuses colonies d’un champignon filamenteux hyalin, septe ´, mais non sporule ´ qui s’est re ´ve ´le ´ e ˆtre Aspergillus fumigatus apre `s repiquage sur milieu au malt. L’amplification ge a partir des ´nique (ITS et ARN 5,8S) re ´alise ´e ` tissus confirme que l’agent responsable est A. fumigatus. L’analyse se ´rologique par e ´lectrosyne ´re `se re ´ve `le la pre ´sence d’anticorps pre ´cipitants (un arc) vis-a `-vis des antige `nes soma` ce jour, l’alpaga est tiques et me ´taboliques d’A. fumigatus. A en parfait e ´tat ge ´ne ´ral et ne semble pas ge ˆne ´ par la masse qui de ´forme toujours sa cuisse gauche. Une exe ´re `se chirurgicale des tissus ne ´crose ´s est pre ´vue prochainement. Les cas d’eumyce ´tome sont tre `s majoritairement observe ´s dans les zones tropicales et tempe ´re ´es chaudes (de part et d’autre du 15e degre ´ de latitude nord). Chez l’animal, les cas d’eumyce ´tome sont tre `s rares. Par ailleurs, me ˆme si quelques cas de myce ´tome du ` un Aspergillus ont de ´ja ` e ´te ´ de ´crits ˆ a (A. nidulans, A. flavus), la formation de grains par A. fumigatus est exceptionnellement observe ´e dans les tissus. Mots cle ´s : Myce ´tome ; Aspergillus fumigatus ; Alpaga (Lama pacos)

131 `le d’aspergillose aviaire et Mise en place d’un mode recherche de biomarqueurs d’une infection ` a Aspergillus fumigatus chez la dinde (Meleagris gallopavo) G. Le Loc’ha, P. Arne ´a, C. Marinachb, F. Femeniaa, b J.-Y. Brossas , D. Mazierb, J. Guillota a ´cole nationale INRA, AFSSA, ENVA, UPVM, UMR 956, E ´te ´rinaire d’Alfort, 94704 Maisons-Alfort, France ve b ´-Salpe ˆtrie `re, 75013 Paris, France Inserm U511, CHU de Pitie Adresse actuelle : Emirates Center for Wildlife Propagation, 33252 Missour BP 47, Maroc Un mode `le d’aspergillose aviaire a e ´te ´ mis en place avec des dindes a ˆge ´es de cinq semaines exemptes d’organismes pathoge `nes spe ´cifie ´s. Trente-six oiseaux ont e ´te ´ immunode ´prime ´s par injections intramusculaires de dexame ´thasone (2 mg/kg) a ` J 4, J 2 et J0, puis 18 oiseaux ont e ´te ´ inocule ´s a ` J0 par inoculation d’une suspension de108 conidies d’Aspergillus fumigatus (CBS 144—89) dans le sac ae ´rien thoracique caudal. Les 18 oiseaux restant ont con` partir de J0, les oiseaux ont e stitue ´te ´ ´ le lot te ´moin. A pese ´s et observe ´s quotidiennement pour de ´tecter d’e ´ven` J0, J1, J2, J4 et J6 du sang veineux a tuels signes cliniques. A e ´te ´ pre ´leve ´ et les oiseaux ont e ´te ´ autopsie ´s se ´quentiellement de J1 a ` J6. Les dindes inocule ´es ont manifeste ´ une atteinte de l’e ´tat ge ´ne ´ral et une baisse de croissance de `s J2. L’examen histologique de leurs poumons et sacs ae ´riens a re a J2 et J4 de le ´ve ´le ´ la pre ´sence ` ´sions pyogranulomateuses avec mise en e ´vidence de filaments myce ´liens et de ` J1 et J6 seules quelques le conidies. A ´sions discre `tes de pneumonie ont e ´te ´ observe ´es. Le galactomannane se ´rique ae ´te ´ dose ´ avec le kit Platelia1 Aspergillus. La concentration de galactomannane se ´rique a fortement augmente ´ chez les oiseaux inocule ´s de `s J1 (Index = 11,5), puis diminue ´ progressivement jusqu’a ` J6 (Index = 8). Une analyse comparative des se ´rums des lots te ´moin et inocule ´ a e ´te ´ re ´alise ´e par spectrome ´trie de masse. Plusieurs biomarqueurs discriminants ont e ´te ´ detecte ´s par MALDI—TOF apre `s traitement des se ´rums avec des billes magne ´tiques fonctionnalise ´es (billes WCX, HIC et GLYCO). La caracte ´risation plus pre ´cise des biomarqueurs les plus inte ´ressants est en cours. Le mode `le mis en place a permis de reproduire une aspergillose aviaire aigue ¨, mais avec une e ´limination rapide de l’agent pathoge `ne (de `s J4). Des mode `les comple ´mentaires sont en projet. L’utilisation de la spectrome ´trie de masse pourrait se re ´ve ´ler pre ´cieuse dans la mise en e ´vidence de biomarqueurs d’inte ´re ˆt. Mots cle ´s : Aspergillose ; Mode `le animal ; Spectrome ´trie ; Biomarqueurs

´mine ´e ` Zygomycose disse a Absidia corymbifera en onco´driatique chez une enfant traite ´e pour un oste ´ologie pe ´moral sarcome fe F. Gay-Andrieua, N. Corradinib, B. Gaillardb, D. Hoinardc, P. Le Papea, M. Miegevillea, F. Mechinaudb a Laboratoire de parasitologie—mycologie, institut de biologie, CHU de Nantes, France b ´ d’he ´matologie et oncologie pe ´diatrique, ho ˆpital Unite `re—Enfant, CHU de Nantes, France Me c ´fe ´rence mycologie et antifongiques, Centre national de re Institut Pasteur, Paris, France

132 Les zygomycoses disse ´mine ´es sont des infections fongiques rares, mais gravissimes, survenant chez des patients pre ´dispose ´s, le plus souvent lors d’une de ´compensation acidoce ´tosique d’un diabe `te. Elles sont rares chez l’enfant. Nous rapportons le cas d’une enfant de 13 ans ayant pre ´sente ´ une infection disse a Absidia corymbifera en de ´mine ´e ` ´but de traitement d’un oste ´osarcome fe ´moral. Il s’agit d’une jeune patiente de 13 ans hospitalise ´e de ´but juillet 2006 pour prise en charge d’un oste ´osarcome du fe ´mur ` l’entre droit avec me ´tastases pulmonaires. A ´e dans le service on notait un e ´tat de de ´nutrition se ´ve `re du ` l’e ´volution de la ˆa maladie. L’enfant a e ´te ´ traite ´e selon les recommandations du protocole OS 2005 par chimiothe ´rapie ne ´oadjuvante a ` partir du 8 juillet 2006, et a rec¸u deux cures de me ´thotre ´xate suivies d’une cure de etoposide/holoxan. La troisie `me cure de me ´thotre ´xate pre ´vue dans le protocole n’a pu e ˆtre administre ´e en raison d’une intole ´rance he ´patique. Le 12 juillet, l’enfant a pre ´sente ´ une fracture au niveau de la tumeur ne ´cessitant la re ´alisation successive de plusieurs pla ˆtres en re ´te ´ de ´cide ´ ´sine, puis moulage pelvipe ´dieux. Le 1er aou ˆt, il a e un maintien en traction devant la difficulte ´ d’assurer une immobilisation dans de bonnes conditions. Du 31 juillet au 6 aou ´sente ´ une aplasie ˆt, l’enfant a pre fe ´brile re ´sistante aux antibiotiques et ne ´cessitant la mise en route d’un traitement antifongique probabiliste (amphote ´ricine B intraveineuse). Pendant cette pe ´riode d’aplasie, et alors que toute immobilisation pla ˆtre ´e venait d’e ˆtre supprime ´e et qu’aucune le ´sion cutane ´e n’e ´tait de ´tectable, l’enfant a commence ´ a ` se plaindre de douleurs a ` type de « piqu ´ro-externe de ˆres d’abeilles » au niveau de la face poste la cuisse droite, en regard de la tumeur. Quatre jours plus tard est apparue une le ´sion cutane ´e ne ´crotique associe ´e a ` une cellulite en regard. La rapidite ´ d’e ´volution de la le ´sion a fait tre `s rapidement remettre en cause le diagnostic initial d’escarre, motivant la re ´alisation de pre ´le `vements a ` vise ´e bacte ´riologique et mycologique, en me ˆme temps qu’un premier de ´bridement large. L’examen direct mycologique a mis en e ´vidence de tre `s nombreux filaments myce ´liens larges et non cloisonne ´s fortement e ´vocateurs d’une zygomycose, confirme ´e par la coloration de Musto. La culture a re ´ve ´le ´ la pre ´sence d’A. corymbifera. Un traitement par une forme lipidique d’amphote ´ricine B a ` forte dose a e ´te ´ de ´bute ´. Le bilan d’extension a retrouve ´ plusieurs localisations pulmonaires, prouve ´es histologiquement, associe ´es a ` un thrombus mycotique jugulaire interne. La poursuite d’un traitement syste ´mique avec adjonction de posaconazole, puis de caspofungine a permis la stabilisation des le ´sions syste ´miques au bout d’un mois. Sur le plan local, un traitement chirurgical des le ´sions cutane ´es et sous-cutane ´es avec greffe de peau et l’arre ˆt de toute chimiothe ´rapie a permis la gue ´rison clinique.

Apport du Pet scan dans le diagnostic et la prise encharge des infections fongiques invasives A. Hota, C. Monoryb, P. Loulerguea, S. Poire ´ea, J.-P. Viarda, M.-E. Bougnouxa,c, F. Suareza, M.T. Rubioa, M.Lecuita,c, B. Duponta, F. Farradgib, O. Lortholarya,c a ´ Paris V, ho ˆpital Necker, enfants malades, Paris, Universite France b ˆpital europe ´en Georges-Pompidou, Paris, France Ho c Institut Pasteur, Paris, France

Abstracts Rationnel.— Le diagnostic et le bilan d’extension des infections fongiques invasives reste difficile chez les immunode ´prime ´s. Par ailleurs les outils permettant d’e ´valuer l’efficacite ´ font toujours de ´faut et les crite `res de gue ´rison font toujours de ´faut. Me ´thodes.— Il s’agit d’une e ´tude pilote prospective monocentrique qui a e ´value ´ tomographie par e ´mission de 18-fluoro-2-deoxyglucose (8FDG PET) scanning chez 30 patients conse ´cutifs pre ´sentant une infection fongique invasive prouve ´e ou probable d’apre `s les crite `res de l’EORTC et du MSG pour l’e ´valuation initiale et l’e ´valuation durant le traitement et plus particulie `rement la recherche de foyers re ´siduels au terme du traitement. Re ´sultats.— Vingt hommes [a ˆge moyen, 45.5 ans (range 24—75 ans)]. Vingt-cinq patients pre ´sentaient une immunode ´pression (greffe de cellules souches he ´matopoı¨e ´tiques (12), pathologies he ´matologiques malignes (18), tumeurs solides (2), diabe `tes sucre ´s (1), transplantation d’organe solides (2). Les infections fongiques e ´taient repre ´sente ´es par : infections a ` Aspergillus (8), Candidose disse ´mine ´e chroniques (CDC) (10) et myce ´tomes (2), Osteoarthrite a ` Phomopsis sp. (1), histoplasmose pulmonaire (2) et sinusite a ` Aspergillus flavus dans un cas et sinusite apsergillaire dans deux cas, spondylodiscite a ` Scedosporium (1), coccidioidomycose dans un cas. Quelque soit le genre et l’espe `ce en cause ou le terrain sous-jacent, nous avons observe ´ une fixation du FGD dans 29 cas sur les 30 au niveau des sites infectieux identifie ´s par les me ´thodes traditionnelles (scanner et IRM). Dans 2/3 des CDC 18FDG PET a me ˆme permis d’identifier des foyers sple ´niques non vus au scanner. Enfin chez trois patients, la gue ´rison clinique s’est accompagne ´e d’une extinction du PET scan, et notamment dans le cadre de candidose he ´pato sple ´nique. Conclusions.— La TEP au 18FDG PET parait utile pour le diagnostic et le bilan d’extension des infections fongiques. La fixation du FDG doit cependant e ˆtre interpre ´te ´e avec prudence lorsqu’elle concerne une re ´gion anatomique touche ´e par la pathologie sous-jacente ; des e ´tudes prospectives pour cibler les populations qui ne ´cessitent un suivi par TEP et e ´valuer son utilite ´ dans la prise en charge the ´rapeutique de ces patients. Mots cle ´s : PET scanner ; FDG; Infection invasive ; Immunode ´prime ´s ´tude de phase II de l’efficacite ´ d’une posoAmbizygo : e ´leve ´e d’amphote ´ricine B liposomale (AmBisomeW) logie e dans le traitement des zygomycoses ´. Dannaoui, O. Lortholary F. Lanternier, R. Herbrecht, S. Poire ´, E ´ Paris Service des maladies infectieuses et tropicales, universite ˆpital Necker, 149, rue de Se `vres, 75743 Paris cedex 15, V, ho France ´valuer a Objectif principal.— E ` quatre semaines l’efficacite ´ d’une posologie e ´leve ´e d’amphote ´ricine B liposomale (10 mg/kg/j) pendant au moins 15 jours dans le traitement des infections a ` zygomyce `tes. L’efficacite ´ sera de ´finie comme le taux de re ´ponses objectives correspondant aux re ´ponses comple `tes et partielles. ´valuer l’efficacite Objectifs secondaires.— E ´, la tole ´rance et la survie a ` 15 jours de traitement, la dose cumule ´e d’AmBisome1 ne ´cessaire pour obtenir une gue ´rison, l’effi-

Abstracts cacite ´ chez les patients ope ´re ´s et non ope ´re ´s et la tole ´rance a ` 4 et 12 semaines et en fin de traitement, la survie et le taux de rechute a ` six mois d’une posologie e ´leve ´e d’amphote ´ricine B liposomale (10 mg/kg/j) pendant au moins 15 jours dans le traitement des infections a ` zygomyce `tes. Sche ´ma.— Essai the ´rapeutique contro ˆle ´ de phase II, non comparatif, multicentrique prospectif ouvert, e ´valuant l’efficacite ´ d’une posologie e ´leve ´e d’amphote ´ricine B liposomale (AmBisome1), [10 mg/kg/j] dans le traitement des infections a ` zygomyce `tes. Dix-huit patients seront initialement e ´value ´s a ` quatre semaines de traitement. Si la re ´ponse est favorable pour au moins 12 patients, huit autres patients seront alors inclus. Dure ´e d’inclusion.— Vingt-quatre mois, dure ´e de suivi : six mois, dure ´e de l’e ´tude : 30 mois. Crite `res d’inclusion.— Pre ´sence sur une biopsie tissulaire de filaments larges non septe ´s compatibles avec un zygomyce `te ou pre ´sence d’un mucorale en culture associe ´ a ` des anomalies cliniques ou radiologiques compatibles avec une infection fongique invasive quelle que soit la pathologie sous-jacente du patient. Crite `res d’exclusion.— Espe ´rance de vie infe ´rieure a ` 72 h, grossesse, allaitement, hypersensibilite ´ connue a ` un polye `ne, absence de documentation diagnostique, histologique ou mycologique de mucormycose, absence de signature du consentement e ´claire ´, traitement ante ´rieur par un polye `ne exce ´dant cinq jours, taux de cre ´atinine supe ´rieur a ` trois fois la normale. Traitement.— AmBisome1 10 mg/kg/j pendant au moins 15 jours suivi d’un relais par AmBisome1 a ` la posologie maximale tole ´re ´e pendant 15 jours jusqu’a ` obtention d’une re ´ponse favorable puis le traitement est laisse ´ au libre choix du me ´decin en association avec un traitement chirurgical optimal re ´alise ´ pre ´cocement. ´ Etude de l’histoplasmose ` a H. capsulatum au cours de ´tropolil’infection par le VIH (1997—2006) en France me taine V. Peigne, O. Lidove, F. Dromer, O. Lortholary ´decine interne, ho ˆpital Bichat et CNRMA, Service de me Institut Pasteur, Paris, France L’histoplasmose a ` Histoplasma capsulatum var. capsulatum est une mycose d’importation en France me ´tropolitaine. C’est une infection opportuniste au cours de l’infection a ` VIH de ´finissant le Sida dans sa forme extrapulmonaire. Elle peut e ˆtre re ´ve ´latrice de l’infection par le VIH, survenant le plus souvent a ` un stade d’immunode ´pression e ´volue ´e. Une e ´tude re ´trospective de l’histoplasmose en France me ´tropolitaine survenant chez les patients infecte ´s par le VIH a de ´ja ` e ´te ´ re ´alise ´e a ` l’initiative du centre national de re ´fe ´rence mycologie et antifongiques (CNRMA) entre 1984 et 1994 [Lortholary et al. 36th ICAAC, New Orleans, Louisiana, 1996, Abs I174]. L’histoplasmose fait de ´sormais partie des mycoses surveille ´es par le CNRMA a ` la demande de l’institut de veille sanitaire. Depuis 1996, sont apparus les traitements antire ´troviraux hautement actifs sur le VIH et l’utilisation de l’amphote ´ricine B liposomale dans le traitement des formes se ´ve `res d’histoplasmose, tandis que le contexte e ´pide ´miologique de l’infection par le VIH s’est modifie ´.

133 Il nous semble donc inte ´ressant d’e ´tudier les histoplasmoses au cours de l’infection a ` VIH survenues entre le 1er janvier 1997 et le 31 de ´cembre 2006 afin de connaıˆtre l’impact de ces facteurs sur l’e ´pide ´miologie, la pre ´sentation clinique et le pronostic de la co-infection H. capsulatum var. capsulatum/VIH, notamment la fre ´quence des histoplasmoses re ´ve ´latrices de l’infection par le VIH, la survenue de syndromes inflammatoires de reconstitution immunitaire, la possibilite ´ d’interrompre le traitement antifongique d’entretien et la survie actuelle. Pour cela, une e ´tude re ´trospective nationale est de nouveau initie ´e et coordonne ´e par le CNRMA. Les donne ´es seront recueillies dans le cadre de la the `se de me ´decine de Vincent Peigne dirige ´e par le Dr Olivier Lidove, ho ˆpital Bichat, Paris, gra ˆce a ` la collaboration des services de pathologie infectieuse et de me ´decine interne, des laboratoires de mycologie et d’anatomo-pathologie. Les donne ´es seront saisies en ligne de manie `re anonyme sur un questionnaire spe ´cifique du serveur se ´curise ´ RESOMYC de surveillance des mycoses invasives en France mis en place par le CNRMA et autorise ´ par la CNIL. Il est propose ´ qu’un clinicien et un mycologue par centre soient signataires des communications et publications qui re ´sulteraient de l’analyse globale des donne ´es dans le cadre du groupe d’e ´tude des mycoses en France. ´mie ` Fonge a Geotrichum clavatum chez un adolescent ´unionnaise traite ´ pour une leuce ´mie aigue ¨ d’origine re ´loblastique : ` ´ramye a propos d’un cas et revue de la litte ture B. Brethona, C. Lacroixb, C. Kerdudoa, M. Feuilhade De Chauvinb, F. Dromerc, T. Leblanca, Y. Reguerrec, F. Derouinb, A. Baruchela a ´matologie pe ´diatrique, ho ˆpital Saint-Louis, Service d’he AP—HP, Paris, France b ˆpital SaintLaboratoire de parasitologie et mycologie, ho Louis, AP—HP, Paris, France c ´fe ´rence des mycoses, Institut Pasteur, Centre national de re Paris, France d ´diatrie, CHU F.-Guyon-de-Bellepierre, SaintService de pe ´union Denis, La Re L’incidence des infections fongiques invasives a tre `s nettement augmente ´e chez les patients traite ´s pour une he ´mopathie maligne, re ´sultat de l’intensification des traitements. Nous pre ´sentons le premier cas d’un patient ayant de ´veloppe ´ une infection grave a ` Geotrichum clavatum. Cet adolescent re ´unionnais, a ˆge ´ de 14,3 ans est pris en charge en mai 2006 pour une leuce ´mie aigue ¨ mye ´loblastique. Une induction intensive par mitoxantrone et cytarabine de ´bute sous flux laminaire et sous couvert d’une de ´contamination digestive par colimycine et amphote ´ricine B (AmB). Le patient pre ´sente une neutrope ´nie < 0,1.109/L de `s le diagnostic et jusqu’au J27 postchimiothe ´rapie. Une fie `vre secondaire apparaıˆt a ` J14 et une injection d’AmB syste ´mique est instaure ´e. Le lendemain, une premie `re he ´moculture est rendue positive avec observation d’arthrospores a ` l’examen direct. G. capitatum sera identifie ´ par les techniques classiques (API32C, BioMe ´rieux), mais le se ´quenc¸age (re ´gions ITS et 26S) concluera G. clavatum. Une association voriconazole (VCZ) et AmB liposomale est initie ´e a ` J15, le cathe ´ter central retire ´ a ` J16. Une fie `vre e ´leve ´e persiste et des troubles he ´modynamiques se ´ve `res apparaissent a ` J20. Les CMI de ´ter-

134 mine ´es par le test EUCAST sont (en mg/ml) : ampho—B 0,5 ; 5-fluorocytosine (5FC) 0,25 ; FCZ 32 ; ITRA 0,125 ; VCZ 0,5, CASPO  8. Le remplacement de l’AmB—L par la 5FC et la correction de la neutrope ´nie acce ´le ´re ´e par du G—CSF permettront de contro ˆler le sepsis. L’apyrexie est obtenue a ` J25, apre `s quatre jours d’association VCZ et 5FC. Quatorze he ´mocultures auront e ´te ´ positives a ` G. clavatum (dernie `re a ` J18). Des le ´sions cutane ´es concomitantes tre `s e ´vocatrices ont e ´te ´ biopsie ´es sans re ´sultat contributif. Le bilan a ` la recherche d’une autre localisation secondaire est reste ´ ne ´gatif. Il n’y a pas eu de re ´cidive de l’infection fongique sous VCZ en prophylaxie secondaire, me ˆme au cours d’une allogreffe de moelle osseuse ge ´no-identique. Il s’agirait du premier cas de ´crit de fonge ´mie a ` G. clavatum. C Girmenia et al. (J Clin Microbiol, 2005) ont repris les 99 cas d’infections a ` G. capitatum rapporte ´s dans la litte ´rature de 1965—2004. Ce sont les patient atteints d’he ´mopathies malignes qui sont concerne ´s (92 % des cas), a ` tous les a ˆges et lors de pe ´riodes de neutrope ´nie profonde (<0,1.109/L). L’incidence chez de tels patients est faible (0,5 %), mais il s’agit d’infections graves (taux de mortalite ´ de 56 %). La re ´partition ge ´ographique des cas est particulie `re puisqu’elle concerne l’Europe me ´diterrane ´enne (87 %). Les fonge ´mies sont fre ´quentes (77 %) et les infections sont disse ´mine ´es dans un cas sur deux. Le tropisme pre ´dominant est pulmonaire (20 %), mais de nombreux organes peuvent e ˆtre atteints. Le traitement ade ´quat n’est pas encore de ´fini. Les donne ´es concernant les activite ´s fongicides in vitro sont limite ´es. L’AmB, seule ou en association avec d’autres antifongiques, reste la drogue la plus utilise ´e en premie `re ligne. ´pato-sple ´nique au cours d’une aplasie chez Candidose he ´ pour une leuce ´mie aigue ¨ mye ´loı¨de un patient traite A. Thie ´bauta, Q. H. Lea, F. de Monbrisonb, D. Lyonnetc, S. Picotb, M. Michalleta a ´matologie, ho ˆpital E.-Herriot, Lyon, France Service d’he b ´ Rockfeller, Lyon, France Laboratoire de mycologie, faculte c ˆpital E.-Herriot, Lyon, France Service de radiologie, ho Nous rapportons un cas de complications mycotiques au de ´cours de deux aplasies chez un patient de 52 traite ´ pour une leuce ´mie aigue ¨ mye ´loı¨de. Au de ´cours de la cure d’induction, le patient pre ´sente une septice ´mie a ` Candida albicans alors qu’il est en aplasie profonde et prolonge ´e. Son e ´tat respiratoire se de ´grade avec apparition de signes de de ´tresse respiratoire et de micronodules pulmonaires dans les deux champs au scanner. Apre `s un traitement initial par Cancidas, un relais est entrepris avec du Triflucan. Le patient est mute ´ ` son en re ´animation pour poursuite de la prise en charge. A retour dans le servie, l’atteinte de l’e ´tat ge ´ne ´ral est majeure, il pre ´sente une de ´sorientation temporo-spatiale, des hallucinations, un ralentissement psychomoteur. Le bilan neurologique (PL, EEG, scanner ce ´re ´bral) ne retrouve pas d’anomalie organique. Le patient reste de ´pendant de l’oxyge ´nothe ´rapie, il reste fe ´brile avec des pics pluriquotidiens ` a plus de 39—40 8C. De fac¸on paralle `le, le bilan he ´patique se perturbe avec l’apparition d’une cholestase anicte ´rique. Le scanner abdominal met en e ´vidence des hypodensite ´s diffuses au niveau he ´patique, sple ´nique et re ´nal. Le diagnostic de candidose he ´pato-sple ´nique est retenu. Seule une corticothe a ´rapie prescrite a ` 1 m/kg/j `

Abstracts partir de J70 permettra d’obtenir une apyrexie et une ame ´lioration de l’e ´tat ge ´ne ´ral autorisant une sortie tardive du patient pour son domicile sous Triflucan pour une dure ´e de deux semaines. L’indication d’une cure de consolidation est retenue en raison du pronostic de l’he ´mopathie et de la nette ame ´lioration de l’e ´tat ge ´ne ´ral. La corticothe ´rapie est arre ˆte ´e, le traitement par Triflucan est re ´institue ´. Le patient pre ´sente une re ´cidive de l’hyperthermie a ` J17 et une positivite ´ des antige `nes aspergillaires a ` compter du J20. Le scanner retrouve une volumineuse condensation du lobe moyen. L’ensemble e ´voque une aspergillose pulmonaire probable selon les crite `res de l’EORTC. L’e ´volution est la ` encore extre ˆmement longue avec une hyperthermie ne ce ´dant qu’apre `s corticothe ´rapie initie ´e a ` J43. Le patient a pu quitte ´ le service a ` J52. Aucune autre cure aplasiante n’est envisage ´e. Initialement, une allogreffe de cellules souches he ´matopoı¨e ´tique e ´tait envisage ´e, mais les complications mycotiques ne permettent pas actuellement d’envisager ce projet the ´rapeutique. `vre prolonge ´e et candidose he ´patosple ´nique, efficacite ´ Fie ´rapie de la corticothe C. Contera, B. Dupontb, P. Thiessec, A. Bienvenud a ´partement de pe ´diatrie, centre Le ´on-Be ´rard, 28, rue De Laennec, 69008 Lyon, France b ˆpital Service de maladies infectieuses et tropicales, ho `vres, 75015 Paris, France Necker, 149, rue de Se c ´partement de radiologie, centre Le ´on-Be ´rard, 28, rue De Laennec, 69008 Lyon, France d ´ de me ´decine RockefelLaboratoire de mycologie, faculte ler, 8, avenue Rockefeller, 69373 Lyon, France Nous rapportons le cas d’un patient de 17 ans, sans ante ´ce ´dent particulier, recevant une polychimiothe ´rapie aplasiante selon le protocole LMB2001 (groupe C) pour un lymphome B cervico-me ´diastinal. De manie `re attendue, il pre ´sente a ` J10 de la quatrie `me cure de chimiothe ´rapie, une aplasie fe ´brile pour laquelle il rec¸oit d’emble ´e une triple antibiothe ´rapie probabiliste a ` large spectre ainsi qu’un traitement antifongique par de l’amphotericine B a ` partir de J15. L’absence de documentation bacte ´rienne ou fongique et l’apyrexie du patient permettent un arre ˆt de tout traitement anti-infectieux a ` J28 en sortie d’aplasie. Il est re ´hospitalise ´ dix jours plus tard pour un nouveau syndrome fe ´brile et une douleur de l’hypochondre droit. Biologiquement, il existe un syndrome inflammatoire et une cholestase, la nume ´ration formule sanguine initialement normale, devient rapidement hyperleucocytaire. Le scanner thoraco-abdominal retrouve de multiples le ´sions he ´patiques hypodenses sans atteinte sple ´nique, re ´nale ou pulmonaire. Quatre nodules sple ´niques sont mis en e ´vidence dix jours plus tard. Deux biopsies he ´patiques percutane ´es (PBH) sont re ´alise ´es au septie `me et neuvie `me jour de fie `vre et retrouvent des le ´sions de granulome non spe ´cifique sans envahissement lymphomateux. Les principales e ´tiologies infectieuses des granulomatoses he ´pato-spe ´niques sont recherche ´es sans succe `s sur le mate ´riel biopsique, comprenant des recherches bacte ´riologiques, virales, mycologiques et parasitaires. Les antige ´ne ´mies Candida pre a plusieurs reprises sont e ´leve ´es ` ´galement ne ´gatives. En l’absence de documentation, le patient rec¸oit initialement une antibiothe ´rapie probabiliste a ` large spectre

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Abstracts couvrant les mycobacte ´ries atypiques et un traitement antifongique par amphotericine B a ` la dose de 1 mg/kg/j. Une troisie `me PBH est re ´alise ´e au 23e jour de fie `vre est permet finalement de retrouver deux e ´le ´ments de pseudomycelium. La mise en culture est ne ´gative. Le diagnostic de candidose he ´pato-sple ´nique est retenu. Une bithe ´rapie intraveineuse par caspofungine et voriconazole est instaure ´e au 24e jour de fie `vre en relais de l’amphotericine B, sans ame ´lioration clinique ou biologique. Une corticothe ´rapie a ` 1 mg/kg/j en deux prises est finalement instaure ´e au 36e jour de fie `vre. Ce traitement permet une apyrexie en 24 h, une nette ame ´lioration du bilan biologique en une semaine, et une ame ´lioration (partielle) des le ´sions radiologiques sur le scanner re ´alise ´ deux mois plus tard. La chimiothe ´rapique aplasiante reprise apre `s 15 jours de corticothe ´rapie n’entraıˆne pas de toxicite ´ particulie `re. Le traitement antifongique est arre ˆte ´ apre `s quatre semaines sans re ´surgence de l’infection fongique (avec un recul actuel de dix semaines). La corticothe ´rapie est poursuivie pour une dure ´e totale pre ´vue de six mois. Ce cas souligne la difficulte ´ diagnostique des infections profondes a ` Candida, et la ne ´cessite ´ de re ´pe ´ter des examens y compris invasifs, tels qu’une biopsie he ´patique. L’inefficacite ´ d’une the ´rapeutique antifongique « agressive », ainsi que la re a la corticothe ´ponse spectaculaire ` ´rapie chez un patient en sortie d’aplasie, viennent e ´tayer l’hypothe `se d’un syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire (IRIS de la litte ´rature anglo-saxonne), tel que celui-ci a de ´ja ` e ´te ´ rapporte ´ chez les patients side ´ens, et pouvant expliquer le syndrome fe ´brile prolonge ´ pre ´sente ´ par ce patient. Un cas d’endocardite ` a Candida parapsilosis sur cœur artificiel O. Bastien, C. Flamens, C. Hercule, F. Brun, M.A. Piens, B. Dupont ´animation, ho ˆpital L.-Pradel, HCL, universite ´ Service de re Lyon I, France Histoire clinique.— Homme de 64 ans, diabe ´tique insulino-reque ´rant depuis deux ans, et hypertendu traite ´, e ´voluant vers l’insuffisance cardiaque depuis 15 ans. Tableau cardiologique d’IVG pure terminale, sans IVD se ´ve `re, re ´cuse ´ pour une transplantation cardiaque en raison des facteurs de risque : a ˆge, diabe `te, insuffisance re ´nale (cre ´atininemie = 250 mmol/l et obe ´site ´ (poids 140 kg pour 181 cm). Proposition de destination therapy par assistance circulatoire implantable pose ´e en de ´cembre 2005, reporte ´e en raison d’une septice ´mie a ` staphylocoque epidermidis. Contro ˆle ETO normal et implantation le 24/01/06 d’un cœur artificiel type Heartmate I, sans proble `me. Suites postope ´ratoires imme ´diates.—  J4 : e ´coulement au point de ponction du cathe ´ter jugulaire droit (Swan ganz), positif a ` staphylocoque epidermidis et levure (Candida parapsilosis). Ablation de la voie veineuse.  J4—J6 : trois he ´mocultures positives a ` C. parapsilosis.  Traitement par 14 jours de caspofungine, puis 16 jours de ´volution « normale ». Le patient voriconazole. Apyrexie. E n’a plus de voie veineuse.

140 jours plus tard.—  he ´mocultures pre ´leve ´es a ` l’occasion de frissons, a ` nouveau positive a ` Candida parapsilosis. Une greffe infectieuse sur le cœur artificiel est suspecte ´e (ETO du cœur natif normale).  une nouvelle VVC est mise en place et plusieurs associations antifongiques sont essaye ´es. Les profils de re ´sistance et CMI sont identiques a ` la pre ´ce ´dente souche.  au total 16 he ´mocultures (C. parapsilosis) entre le 20/06 et le 18/07 seront positives, ainsi que deux pre ´le `vements d’urine.  l’association durant un mois d’une posologie plus e ´leve ´e de caspofungine (100 mg/j) relaye ´e par de la 5-fluorocytosine, et d’Abelcet* (500 mg/j) durant 45 jours est finalement efficace. Un relais per os par de la 5-fluorocytosine est laisse ´ sans interruption depuis quatre mois. a ` ce jour (quatre mois apre `s la dernie `re he ´moculture positive) le patient est chez lui sans infection active, ni he ´moculture positive. Discussion.— Le cœur Heartmate ITM (Thoratec, Pleasantown CA) est compose ´e de deux bioprothe `ses, d’un ventricule en titanium texturise ´ sense ´ se recouvrir de fibroblastes et d’un conduit d’e ´jection aortique en dacron. Son changement e ´tait exclu. Les levures C. parapsilosis ont une affinite ´ connue pour les biomate ´riaux. Les patients sous assistance circulatoire ont une re ´ponse immune alte ´re ´e et plusieurs EI fongiques sont de ´crites. Cette association parait efficace sur le biofilm. Aucune alte ´ration technique des valves n’est de ´celable. Me ˆme si la gue ´rison a ` long terme ne peut e ˆtre garantie, la ne ´gativation du sepsis et la survie du patient sans re ´intervention e ´taient inespe ´re ´es. Aucun effet secondaire n’est a ` noter en dehors d’une tendance a ` la neutrope ´nie ayant fait diminue ´ la posologie de la 5-fluorocytosine. Quelques cas de traitement me ´dical d’endocardite fongique sur prothe `ses sont maintenant de ´crits, mais pas de cas sur cœur artificiel. ´rologique comple ´menASCAII, un nouveau marqueur se taire du test ASCA pour le diagnostic et la stratification ´notypique de la maladie de Crohn phe P. Vandewallea, J.-F. Colombelb, S. Joossensc, A. StandaertVitsea, S. Vermeirec, S. R. Targand, J.-M. Mallete, B. Sendida, D. Poulaina a ´e et Laboratoire de mycologie fondamentale et applique Inserm U799, 59045 Lille, France b ´rologie, ho ˆpital Huriez, CHRU de Lille Service de gastroente 59037, France c Gastroenterology Department, University Hospital Gasthuisberg, Leuven, Belgique d Cedars-Sinai Medical Center Inflammatory Bowel Disease ´tats-Unis Center, Los Angeles, California, E e ´cole normale ´partement de chimie, E UMR 8642 CNRS, de ´rieure, 24, rue Lhomond, 75231 05, Paris, France supe Introduction.— Notre e ´quipe a de ´veloppe ´ le premier test immunoenzymatique visant a ` de ´tecter les anticorps antiSaccharomyces cerevisiae (de ´nomme ´s ASCA) largement utilise ´s et reconnus comme marqueur puissant de la maladie de Crohn (MC). Les e ´pitopes majeurs reconnus par les ASCA, au

136 sein du mannane, consistent en un mannotriose a 1—3 Man a 1—2 Man a 1—2 Man (M3) et un mannote ´traose a 1—3 Man a 1—2 Man a 1—2 Man a 1—2 Man (M4). Des oligomannosides analogues des M3 et M4 ont e ´te ´ synthe ´tise ´s chimiquement et couple ´s de manie `re covalente a ` des plaques de microtitration. Sur cette base un nouveau test Elisa, de ´nomme ´ ASCAII, a e ´te ´ de ´veloppe ´ et e ´value ´ pour le diagnostic et la stratification de patients atteints d’une MC. Mate ´riel et me ´thodes.— Quatre-cent-vingt-quatre se ´rums provenant de centres hospitalo-universitaires base ´s ´tats-Unis et en Tunisie ont e en Europe, aux E ´te ´ teste ´s. L’e ´tude incluait 771 patients MC, 301 patients RCH et 309 te ´moins sains. Nous avons e ´galement teste ´ 43 se ´rums de patients suivis depuis plusieurs anne ´es pour une colite inde ´termine ´e. Tous ces e ´chantillons ont e ´te ´ teste ´s paralle `lement en ASCA et en ASCAII et les performances des tests ont e ´te ´ compare ´es. Re ´sultats.— Les spe ´cificite ´s des tests ASCA et ASCAII sont similaires (respectivement 93 et 89 %), malgre ´ une sensibilite ´ du test ASCAII (22 %) infe ´rieure a ` celle du test ASCA (59 %). Vingt-cinq pour cent des patients ne ´gatifs en ASCA, mais aussi sur d’autres marqueurs de MC (OmpC, I2) sont positifs en ASCAII. La combinaison des tests ASCA et ASCAII permet d’augmenter la sensibilite ´ clinique de 10 %. Contrairement aux ASCA, la pre ´sence d’ASCAII semble e ˆtre associe ´e a ` une forme colique de la maladie. Par ailleurs, chez des sujets initialement suivis pour une colite inde a pre ´termine ´e et ` ´sent diagnostique ´s MC, ASCAII est un marqueur pre ´dictif de la maladie avec une spe ´cificite ´ de 100 %. Conclusion.— La de ´tection conjointe des anticorps dirige ´s contre des e ´pitopes oligomannosidiques de synthe `se permet d’ame ´liorer les performances du test ASCA pour le diagnostic de la MC. Vingt-cinq pour cent des patients avec MC et se ´rone ´gatifs pour ASCA sont positifs pour ASCAII. Chez les patients avec colites inde ´termine ´es, la positivite ´ du test ASCAII est hautement pre ´dictive d’une MC. Chez le patient avec MC, la positivite ´ du test ASCAII est pre ´fe ´rentiellement associe ´e a ` une localisation colique de la maladie. La re ´ponse humorale antiglycanes fongiques semble jouer un ro ˆle important dans la physiopathologie de la maladie [1,2]. Dans ce cadre, ASCAII, test de nouvelle ge ´ne ´ration base ´ sur des sucres de synthe `se, est un outil supple ´mentaire pour e ´tudier les me ´canismes de reconnaissance des glycanes au cours de la MC. [1] Dotan I, Fishman S, Dgani Y, et al. Antibodies against laminaribioside and chitobioside are novel serologic markers in Crohn’s disease. Gastroenterology 2006;131(2):366—78. [2] Abreu MT. Serologies in Crohn’s disease: can we change the gray zone to black and white? Gastroenterology 2006;131(2):664—7.

´ningite ` Me a Histoplasma capsulatum chez une patiente guyanaise lupique V. Martineza, A. Datryb, M. Elmalehc, C. Loiratd, E. Caumesa, J.-C. Piettee a ˆpital Service de maladies infectieuses et tropicales, ho ´-Salpe ˆtrie `re, universite ´ Pierre-et-Marie-Curie, Paris, Pitie France b ˆpital Pitie ´Laboratoire de parasitologie-mycologie, ho ˆtrie `re, universite ´ Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France Salpe

Abstracts c

´diatrique, ho ˆpital Robert-Debre ´, uniService d’imagerie pe ´ Denis-Diderot, Paris, France versite d ´phrologie pe ´diatrie, ho ˆpital Robert-Debre ´, Service de ne ´ Denis-Diderot, Paris, France universite e ´decine interne, ho ˆpital Pitie ´-Salpe ˆtrie `re, Service de me ´ Pierre-et-Marie-Curie, Paris, France universite Le lupus syste ´mique (LED) peut se compliquer de manifestations neurologiques centrales lie a la maladie ou ´es ` secondaires a a l’immuno` des infections opportunistes lie ´es ` de ´pression. Le diagnostic diffe ´rentiel entre pousse ´e lupique et infection peut e ˆtre difficile car aucun signe n’est pathognomonique. Nous de ´crivons une enfant de 14 ans, re ´sidant en Guyane franc¸aise, traite ´e au long cours pour un LED e ´voluant depuis ` partir de fe quatre ans. A ´vrier 2005, elle va pre ´senter des crises convulsives dans un contexte fe ´brile e ´voquant une pousse ´e lupique et traite ´e par immunosuppresseurs. Deux mois plus tard, le tableau va e ´voluer vers des troubles neuropsychiatriques associe ´s a ` une vascularite ce ´re ´brale a ` l’IRM. La PL va montrer : 64 e ´le ´ments, 90 % de lymphocytes, une hypoglycorachie et une hyperprote ´inorachie (1,2 g/l). La recherche de bacte ´ries, virus et d’antige `nes cryptocoque va e ˆtre ne ´gative. Dans ce contexte, le traitement immunosuppresseur va e ˆtre majore ´ et associe ´a ` un traitement antituberculeux standard du fait de la me ´ningite lymphocytaire. Malgre ´ ce changement de the ´rapeutique, le tableau clinique e ´tait inchange ´ sept mois apre `s. La patiente va s’aggraver brutalement et e ˆtre transfe ´re ´e en France pour fie `vre, troubles de la conscience et de ´faillance multivisce ´rale et ce malgre ´ un traitement immunosuppresseur renforce et poursuite du traitement ´ antituberculeux. L’IRM ce ´re ´brale va montrer une vascularite ce ´re ´brale diffuse et se ´ve `re. Une nouvelle PL va montrer : 30 e ´le ´ments, 90 % de lymphocytes, une hypoglycorachie et une hyperprote ´inorachie (4 g/l) sans germe au direct ni en culture. Devant l’aggravation clinique de la patiente, le LCR va e ˆtre analyse ´ dans un laboratoire spe ´cialise ´ et va re ´ve ´ler des colonies d’Histoplasma capsulatum. La patiente sera traite ´e par amphote ´ricine B liposomale, 5-fluorocytosine et caspofungine. L’e ´volution sera de ´favorable avec de ´ce `s trois semaines apre `s le de ´but du traitement curatif et dix mois apre `s le de ´but des premie `res manifestations neurologiques fe ´briles. Le diagnostic de me ´ningite a ` H. capsulatum doit e ˆtre syste ´matiquement e ´voque ´ devant une atteinte du syste `me nerveux central dans un contexte fe ´brile clinique, en particulier chez des patients immunode ´prime ´s vivant en zone d’ende ´mie. Endocardite ` a Histoplasma capsulatum : ` a propos d’un cas L. Letranchanta, M. Petitfrerea, T. Doco-Lecomptea, M. Machouartb, F. Biavab, J.-P. Carteauxc, C. Selton-Sutyd, C. Rabauda, T. Maya a ˆpital Service de maladies infectieuses et tropicales, ho ´-Salpe ˆtrie `re, universite ´ Pierre-et-Marie-Curie, Paris, Pitie France b Laboratoire de mycologie, CHU de Nancy, France c Service de chirurgie cardiaque, CHU de Nancy, France d Service de cardiologie, CHU de Nancy, France

Abstracts Une femme de 58 ans, aux ante ´ce ´dents de polyarthrite rhumatoide traite ´e par corticothe ´rapie et immunosupresseurs e ´tait hospitalise ´e de ´but novembre 2005 pour une toux fe ´brile, un amaigrissement et une miliaire pulmonaire radiologique. Le lavage bronchoalve ´olaire e ´tait ste ´rile y compris pour Mycobacterium tuberculosis. Une e ´chographie cardiaque, en raison d’un souffle cardiaque re ´ve ´lait une endocardite mitrale avec une re ´gurgitation de stade III. Les he ´mocultures e ´taient ste ´riles, et le traitement consistait en une antibiothe ´rapie probabiliste par amoxicilline et aminoside intraveineux et un remplacement valvulaire mitral. Cinq jours apre `s l’intervention chirurgicale, elle pre ´sentait une thrombose de l’arte `re poplite ´e ne ´cessitant une de ´sobstruction en urgence par Fogarty. Les cultures de la valve mitrale et du thrombus e ´taient positives a ` Histoplasma capsulatum. La patiente avait voyage ´ deux ans auparavant au Bre ´sil et avait visite ´ des grottes. L’antibiothe ´rapie e ´tait remplace ´e par de l’amphote ´ricine B liposomale associe ´e a ` du 5-fluorocytosine. L‘e ´volution e ´tait marque ´e par une insuffisance surre ´nalienne, deux e ´pisodes de pe ´ricardites ne ´cessitant des drainages et le de ´ce `s par insuffisance cardiaque trois mois apre `s le diagnostic. Seuls 43 cas d’endocardite a ` H. capsulatum ont e ´te ´ de ´crits dans la litte ´rature. L’endocardite survient le plus souvent chez des patients atteints d’histoplasmose disse ´mine ´e, qui ont se ´journe ´ en zone d’ende ´mie. Elle se complique dans plus de la moitie ´ des cas d’embolies pe ´riphe ´riques. Le diagnostic est tardif car les he ´mocultures sont le plus souvent ste ´riles et la croissance d’Histoplasma en culture est lente. Le traitement antifongique par amphote ´ricine B seul ou comple ´te ´ par un traitement chirurgical permet une e ´volution favorable (16 patients parmi les 21 traite ´s). Mais la gravite ´ de la maladie est lie ´e au retard diagnostic et the ´rapeutique, a ` la fre ´quence des embolies pe ´riphe ´riques, en particulier arte a son association avec une histo´rielle et ` plasmose disse ´mine ´e. ´ ´mie d’histoplasmose ` Epide a Histoplasma capsulatum var. capsulatum ` a la Martinique N. Desboisa, M. Chakrab, B. Dugardinb, D. Quistc, J. de Thoreb, S. Simond, C. Aznard a Laboratoire de parasitologie—mycologie—immunologie, CHU de Fort de France, Martinique b Service de pneumologie, CHU de Fort de France, Martinique c Service de dermatologie, CHU de Fort de France, Martinique d Laboratoire hospitalo-universitaire de parasitologie— ´e-Rosemon, EA 3593, UFR de me ´decine, mycologie, CG Andre Cayenne, Guyane franc¸aise Fin juin 2005, neuf hommes sont hospitalise ´s aux urgences du CHU de Fort de France apre `s avoir effectue ´ des travaux dans une maison abandonne ´e, colonise ´e par des chauves souris, dans la pe ´riphe ´rie de Fort de France. Patients et sympto ˆmes.— Neuf hommes, de 32—48 ans, arrivent successivement aux urgences : sept patients pre ´sentent une toux se `che d’installation progressive, dans un tableau d’alte ´ration de l’e ´tat ge ´ne ´ral d’intensite ´ variable, selon les cas, un patient est asymptomatique, un

137 autre pre ´sente une discre `te toux sans fie `vre, deux d’entre eux pre a type d’exanthe ´sentent des le ´sions cutane ´es ` `me. La radiographie pulmonaire montre un syndrome interstitiel micro nodulaire chez six patients, un discret syndrome interstitiel chez deux patients et est normale dans un cas. L’interrogatoire permet tre `s rapidement de faire la relation entre la symptomatologie et le contact avec les chauves souris. Les premiers signes cliniques sont apparus trois semaines apre `s la fin des travaux qui consistaient a ` de ´me ´nager le guano tapissant le sol du premier e ´tage de la maison et ` a l’entreposer dans le jardin, sans aucune protection. Diagnostic.— Des pre ´le `vements respiratoires (LBA  biopsie pulmonaire) et des he ´mocultures ont e ´te ´ pratique ´s chez les huit patients symptomatiques. Les deux patients ayant des le ´sions cutane ´es ont be ´ne ´ficie ´ de biopsies de peau. Tous les patients ont eu au moins une se ´rologie. La de ´tection de l’ADN par PCR a e ´te ´ re ´alise ´e dans sept cas. Re ´sultats.— L’examen microscopique du LBA est positif pour trois patients sur huit. Histoplasma capsulatum var. capsulatum a e ´te ´ isole ´ et identifie ´ en culture chez cinq patients sur huit (sur une pe ´riode de 7/23 jours). La PCR a e ´te ´ positive pour certains LBA teste ´s. La se ´rologie s’est re ´ve ´le ´e positive pour sept patients sur neuf, avec, dans un cas, apparition des anticorps au bout de trois mois. Les he ´mocultures et les cultures de biopsies de peau se sont re ´ve ´le ´es ne ´gatives. Traitement.— Un traitement par Itraconazole (Sporanox1) a e ´te ´ instaure ´ chez quatre patients (600 mg le 1er jour puis 400 mg par jour pendant trois mois). Un patient a be ´ne ´ficie ´ d’un relai paramphote ´ricine B (AmBisome1) devant la persistance des sympto ˆmes. Enque ˆte environnementale.— Des pre ´le `vements d’air et de guano ont e ´te ´ effectue ´s. La culture des pre ´le `vements d’air s’est re ´ve ´le ´e ne ´gative. L’examen direct du guano a permis de mettre en e ´vidence de nombreuses spores e ´quinule ´es typiques d’ Histoplasma capsulatum, que nous avons pu isoler en culture. ´ ˆle d’une souche probiotique de Saccharomyces Etude du ro boulardii sur l’effet potentialisateur de l’inflammation `le murin de colite ˆe ` du a Candida albicans dans un mode chimio-induite S. Jawharaa,b, D. Poulaina a ´ de Inserm U 799, physiopathologie des candidoses, faculte ´decine, CHU de Lille, France me b Inserm U 795, physiopathologie des maladies inflammatoires intestinales, CHU de Lille, France Introduction.— Les donne ´es expe ´rimentales et cliniques ont mis en lumie `re une relation possible entre Candida albicans (principal pathoge `ne fongique chez l’Homme) et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, en particulier la maladie de Crohn [1]. Cela nous a conduit a `e ´tudier les interactions existant entre la colonisation par C. albicans, l’induction de l’inflammation intestinale et le ro ˆle probiotique de Saccharomyces boulardii dans ce processus. Mate a ´riel et me ´thodes.— Les souris BALB/c a ˆge ´es de six ` huit semaines ont rec¸u du sulfate de dextran sodique (DSS) a `

138 ` J0, les souris 1,5 % dans l’eau de boisson durant 14 jours. A e ´taient gave ´es par canule avec 107 levures de la souche de C. albicans SC5314. Une heure apre `s, un lot de souris faisait l’objet d’un gavage par 107 levures d’une souche de S. boulardii (Ultra-levure, Biocodex). Cette ope ´ration e ´tait renouvele ´e tous les jours pendant sept jours. Les souris e a J14. ´taient ensuite sacrifie ´es ` Re ´sultats.— La re ´troculture des fe ´ce `s a montre ´ que l’administration de S. boulardii per os aux souris favorisait une re ´duction de la colonisation intestinale par C. albicans. Nous avons constate ´ que l’administration de ces levures probiotiques au cours du processus inflammatoire re ´duisait les le ´sions intestinales objective ´es par un score macroscopique et microscopique (analyse histologique de l’inflammation sur coupes de tissus). En paralle `le, la quantification des ARNm des TNFa et INFa dans le co ˆlon des souris, par la PCR quantitative en temps re ´el, a montre ´ que la re ´action inflammatoire apre `s traitement probiotique e ´tait moins importante. De plus, nous avons observe ´ que les TLR2 et TLR4 e ´taient stimule ´s par C. albicans et que S. boulardii amplifiait cette stimulation chez les souris BALB/c. Conclusion.— L’administration de S. boulardii a permis de re ´duire de manie `re significative la colonisation par C. albicans ainsi que la production de cytokines pro-inflammatoires. Sur le plan plus fondamental, nous avons observe ´ que contrairement a ` ce que l’on observe avec les souris C57BL/6, l’expression des deux TLRs e ´tait stimule ´e par C. albicans, S. boulardii amplifiant cette stimulation chez les souris BALB/c. [1] A. Standaert-Vitse et al. Gastroenterology 2006;130:1764—75.

´lation entre le portage de Candida albicans et les Corre anticorps antilevures chez les patients atteints de maladie ´s sains de Crohn et leurs apparente A. Standaert-Vitsea, M. Chamaillardb, M. Joossensc, N. Franc¸oisa, P. Vandewallea, J. Brancheb, H. Van Kruiningend, C. Libersae, C. Gower-Rousseauf, A. Cortotf, B. Sendida, IOIBD, S. Vermeirec, D. Poulaina, J.-F. Colombelb a

Inserm U799, laboratoire de parasitologie—mycologie, CHU de Lille, France b Inserm U795, service des maladies de l’appareil digestif, CHU de Lille, France c Division of gastroenterology, University Hospital Gasthuisberg, Leuven, Belgique d Pathobiology and Veterinary Science, University of ´tats-Unis Connecticut, Storrs, Connecticut, E e Inserm CIC9301, CHU de Lille, France f ´pide ´miologie et de sante ´ pubRegistre EPIMAD, service d’e lique, CHU de Lille, France Introduction.— Les anticorps anti-Saccharomyces cerevisiae (ASCA) sont associe ´s a ` la maladie de Crohn (MC). Re ´cemment, nous avons montre ´ que Candida albicans, levure commensale du tube digestif humain, est un immunoge `ne pour les ASCA [1]. ´tablir la pre Buts du travail.— (1) E ´valence de la colonisation du tractus digestif par les levures dans des familles de patients atteints de MC ; (2) e ´valuer l’impact de cette colonisation sur les re ´ponses se ´rologiques antilevures (ASCA

Abstracts et anti-C. albicans) chez les patients atteints de MC et leurs apparente ´s non atteints. Mate ´riel et me ´thodes.— Quarante-cinq familles avec au moins trois membres atteints de MC et 14 familles te ´moins ont e ´te ´ recrute ´es a ` partir des registres EPIMAD (France) et de Louvain (Belgique). Des e ´couvillonnages buccaux, des pre ´le `vements de selles et de sang pe ´riphe ´rique ont e ´te ´ obtenus chez 129 patients avec MC, 112 parents non atteints du premier degre ´ et 76 te ´moins. Le ge ´notypage de CARD15/ NOD2, les se ´rologies ASCA [2] et anti-C. albicans (Platelia Candida Ac1) ont e ´te ´ de ´termine ´s chez chacun des sujets inclus. L’analyse statistique a e ´te ´ faite au moyen des tests de Chi2, de Fisher et d’une analyse multivarie ´e (P < 0,05 significatif). Re ´sultats.— C. albicans e ´tait plus fre ´quent chez les patients atteints de MC que chez les te ´moins (49 versus 31 %, P = 0,01), mais aussi fre ´quent chez les apparente ´s sains du premier degre ´ (41 %). Les ASCA e ´taient pre ´sents chez 71 % des MC, 38 % des parents non atteints (P < 0,0001) et 4 % des te ´moins (P < 0,0001), alors que la pre ´valence des anticorps anti-C. albicans e ´tait identique dans les trois groupes (respectivement 21, 20 et 22 %). La se ´ropositivite ´ et les titres d’anticorps anti-C. albicans e ´taient corre ´le ´s a ` l’intensite ´ de la colonisation chez les patients avec MC, leurs parents et les te ´moins ( p < 0,0001 ; p < 0,0001 ; p = 0,047, respectivement). En revanche, les ASCA e a la colonisa´taient corre ´le ´s ` tion par C. albicans seulement chez les parents non atteints ( p < 0,0001) et non chez les patients (P = 0,392). Aucune influence des ge ´notypes CARD15/NOD2 n’a e ´te ´ mise en e ´vidence. Conclusion.— (1) Le tractus digestif des patients atteints de forme familiale de MC et de leurs parents non atteints du 1er degre ´ est colonise ´ par C. albicans environ une fois sur deux. (2) Cette colonisation est positivement corre ´le ´e a ` la se ´rologie anti-C. albicans chez les cas familiaux et leurs apparente ´s non atteints, et a ` la se ´rologie ASCA uniquement chez les parents sains. (3) Deux processus distincts de contro ˆle de la re ´ponse ASCA vis-a `-vis de la colonisation par C. albicans semblent exister. [1] Standaert-Vitse A. et al. Gastroenterology 2006;130:1764—75. [2] Sendid B et al. Am J Gastroenterol 1998;93:1306—10.

´es en France Coccidioı¨domycoses observe G. Buot, B. Dupont ˆpital Tenon, 75019 Paris, Laboratoire de mycologie, ho France ˆpital Necker, 75015 Paris, France Maladies infectieuses, ho La coccidioı¨domycose (CDM) est une maladie ende ´mique due a ` des champignons dimorphiques du sol de certaines re ´gions de ´sertiques et semi-de ´sertiques du continent ame ´ricain : Coccidioides immitis et C. posadasii. Elle se pre ´sente sous la forme d’une infection primaire pulmonaire souvent inapparente (60 % des cas) ou be ´nigne, rarement grave, voire mortelle s’il y a disse ´mination chez des patients pre ´dispose ´s (Sida, grossesse, certains groupes ethniques. . .). Les cas exporte ´s et les accidents de laboratoire existent. De plus re ´cemment des cas ont e ´te ´ de ´crits chez des patients greffe ´s pulmonaires dont le greffon e ´tait contamine ´.

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Abstracts Nous rapportons 19 cas de CDM observe ´s en France. Il s’agit de cas publie ´s ou ayant fait l’objet de communications dans des congre `s. Dans cinq cas, il s’agissait de formes disse ´mine ´es dont trois ce ´re ´bro-me ´ninge ´es, deux cutane ´es, une oste ´ome ´dullaire et ganglionnaire. Deux patients Sida pre ´sentaient des le ´sions pulmonaires diffuses. Dans cinq cas, les patients pre ´sentaient une le ´sion pulmonaire isole ´e, dont deux de ´couvertes radiologiques syste ´matiques par la me ´decine du travail. Dans sept cas le diagnostic a e ´te ´ pose ´ devant une IDR a ` la coccidioı¨dine positive, seul te ´moin de l’infection chez les personnels d’un laboratoire de mycologie. Les patients avaient e ´te ´ contamine ´s en Arizona et en Californie, principalement. Les facteurs de risque retrouve ´s e ´taient le diabe `te, le Sida, la maladie de Hodgkin, l’exposition a ` des cultures de Coccidioides au laboratoire ou a ` des inoculum massifs de poussie `res du sol. Le diagnostic a parfois e ´te ´e ´tabli des mois ou des anne ´es apre `s les premiers sympto ˆmes retardant d’autant la prise en charge. Le diagnostic est mycologique (examen direct des pre ´le `vements montrant des sphe ´rules caracte ´ristiques, culture sur Sabouraud) ou anatomo-pathologique des biopsies ou pie `ces d’exe ´re `se. Pour le diagnostic de me ´ningite, les tests se ´rologiques sont parfois les seuls positifs. L’IDR est le seul test positif en cas d’infection asymptomatique. La principale difficulte ´ du diagnostic est pre ´cise ´ment d’y penser et l’interrogatoire du patient sur ses voyages et activite ´s est primordial, en particulier devant une pathologie e ´voquant une tuberculose qui repre ´sente le principal diagnostic diffe ´rentiel de la CDM. Le nombre de cas observe ´s en France a augmente ´ ces dernie `res anne ´es. L’augmentation des voyages touristiques, d’e ´tudes et d’affaires vers les zones ende ´miques laisse pre ´voir une augmentation des cas. Pour optimiser la prise en charge, il est important de de ´finir les moyens diagnostiques et the ´rapeutiques, ainsi que la surveillance a ` long terme. Une enque ˆte nationale aupre `s des laboratoires de mycologie, d’anatomo-pathologie et des services de maladie infectieuse est envisage ´e pour colliger les cas de CDM observe ´s en France, afin d’e ´tablir un e ´tat des lieux, point de de ´part pour des recommandations aux me ´decins et institutions permettant d’ augmenter le degre ´ de suspicion de cette maladie exotique rare en Europe mais potentiellement grave. Dermatophyties ` a Trichophyton tonsurans chez les judokas en Lorraine N. Contet-Audonneaua, G. Peifferc, M.-N. Gillet-Terverb, E. Laveineb, J.-P. Arnaultb, J.-L. Contet-Audonneauc a Laboratoire de mycologie, CHU de Nancy, France b Service de dermatologie, CHU de Nancy, France c ´gionale de judo de Lorraine, France Ligue re Congre `s de parasitologie, Alger, 15 et 16 novembre 2006, Alge ´rie Depuis l’anne ´e 2000, nous avons constate ´ au laboratoire l’apparition dans notre re ´gion de dermatophyties dues a ` Trichophyton tonsurans. En effet, jusqu’en 1999, cette espe `ce n’e ´tait isole ´e que rarement et seulement chez des patients ayant se ´journe ´a ` l’e ´tranger.

Or, depuis l’anne ´e 2000, ce dermatophyte est isole ´ re ´gulie `rement dans une population jeune. Dans plus d’un cas sur deux, il s’agit de personnes pratiquant le judo. Les le ´sions sont pre ´sentes sur le thorax, le visage, le cou et le cuir chevelu. Ce fait n’est pas uniquement constate ´ en Lorraine, en effet, depuis les anne ´es 1990 au Japon et en 2004 a ` Orle ´ans, en France [1] Trichophyton tonsurans est retrouve ´ dans le monde du judo a ` l’origine d’e ´pide ´mies de dermatophyties circine ´es qui semblent particulie `rement contagieuses. Afin d’appre ´cier la pre ´valence du portage de T. tonsurans chez de jeunes judokas de Lorraine pratiquant ce sport de fac¸on quotidienne et ayant des contacts fre ´quents avec des e ´quipes internationales, nous avons contacte ´ le po ˆle espoir judo de Metz. Les judokas du po ˆle espoir de Metz ont e ´te ´ examine ´s a ` quatre reprises : une fois a ` la fin de l’anne ´e scolaire 2004— 2005 et trois fois en 2005—2006. Ils ont tous eu un examen clinique. Des pre ´le `vements syste a ´matiques ont e ´te ´ re ´alise ´s au niveau du cuir chevelu ` l’e ´couvillon humidifie ´. S’il existait des le ´sions cutane ´es, elles e ´taient aussi pre ´leve ´es. Les pre ´le `vements ont e ´te ´ mis en culture sur milieu de Sabouraud additionne ´ de cycloheximide, la lecture de ´finitive des tubes a e ´te ´ faite au bout d’un mois de culture. Cette enque ˆte nous a permis de de ´pister des porteurs sains de T. tonsurans parmi les jeunes judokas, de mettre en route un traitement et de surveiller l’e ´volution du portage de ce dermatophyte au cours de l’anne ´e 2005—2006. [1] Este`ve E, Poisson D. Judokas : alerte aux mycoses. Presse me´dicale;2005;34:981—2.

´es 3 — Communications affiche ´ des levures aux antifongiques : comparaison de Sensibilite ´thodes de diffusion (Neo-sensitabs et E-test) au deux me ´en EUCAST (94 souches) standard europe O. Faure, M. Franc¸ois, B. Lebeau, H. Pelloux, R. Grillot ´partement des agents infecParasitologie—mycologie, de tieux, CHU de Grenoble, France L’incidence croissante des candidoses invasives, le de ´veloppement de nouveaux antifongiques et l’e ´mergence de souches et/ou d’espe `ces re ´sistantes, rendent plus difficile le choix d’une the ´rapeutique. Essentielle, la standardisation des me ´thodes d’e ´valuation de la sensibilite ´ des levures aux antifongiques se heurte encore a ` de nombreuses difficulte ´s : faible corre ´lation in vivo—in vitro et manque de comparabilite ´ des techniques. Des comite ´s de standardisation e ´tablissent des recommandations qui servent de re ´fe ´rence : une nouvelle proposition du CLSI pre ´conise une me ´thode de diffusion (me ´thode M44-A). Nous avons e ´value ´, par trois me ´thodes, la sensibilite ´ de 94 souches de levures (12 espe a cinq antifongiques : ampho`ces) ` te ´ricine B (AMB), fluconazole (FCZ), itraconazole (ITZ), voriconazole (VOR) et caspofungine (CAS). Les me ´thodes compare ´es ont e ´te ´:  la me ´thode de dilution EUCAST : milieu RPMI 2 % glucose ´, inoculum 2,5  105 UFC/mL, lecture apre `s 24 h a ` 530 nm, et calcul de la CMI correspondant a ` 50 % d’inhibition ;

140  la me ´thode E-test : milieu RPMI glucose ´, inoculum 5  106 UFC/mL, lecture a ` 24 h d’une CMI en mg/mL ;  la me ´thode de diffusion Ne ´o-Sensitabs incluant les recommandations du standard CLSI M44-A : milieu Mueller-Hinton 2 % glucose ´ pre ˆt a ` l’emploi + 0,5 mg/mL de bleu de me ´thyle `ne, inoculum 5  106 UFC/mL, lecture a ` 24 h d’un diame `tre d’inhibition, et cate ´gorisation de la sensibilite ´. Les re ´sultats analyse ´s sous forme de CMI cate ´gorise ´es (sensible, interme ´diaire ou souche dose de ´pendante et re ´sistante) par rapport a ` la me ´thode de re ´fe ´rence (EUCAST pour FCZ, ITZ et VOR, et E-test pour AMB et CAS), re ´ve `lent des pourcentages de corre ´lation :  tout a ` fait satisfaisants pour AMB (98,9 %) et VOR (92,6 % avec E-test, et 93,6 % avec Ne ´o-Sensitabs) ;  satisfaisants pour FCZ (respectivement 86,2 et 90,4 %), et CAS (89,4 %) ;  mode ´re ´ment satisfaisants pour ITZ (76,6 % pour les deux techniques). Pour Candida albicans (n = 28) on observe vis- a `- vis des antifongiques triazole ´s, avec les trois techniques, des profils de re ´partition comparables (90—100 % de souches sensibles). Pour C. glabrata (n = 28), concernant VOR et FCZ, les profils sont e ´galement tre `s similaires mais en revanche tre `s he ´te ´roge `nes pour ITZ (14—82 % de souches sensibles selon les me ´thodes). Corre ´le ´e aux nouvelles recommandations M44-A du CLSI, la me ´thode Ne ´o-Sensitabs, par sa re ´alisation aise ´e, et l’obtention de re ´sultats concordants, se re ´ve `le e ˆtre une alternative possible pour le laboratoire en routine, d’autant plus qu’elle offre la possibilite ´ d’e ´valuer les antifongiques re ´cemment commercialise ´s (VOR, CAS, et posaconazole). Comparative evaluation of the image analyser WIDER I and CLSI/NCCLS testing of four antifungal agents with Candida sp. M. Rodriguez-Domingueza, G. Ayalaa, A. Fernandez-Olmosa, M. Mercadilloa, E. Alvarez Mariaa, A. Sanchez-Sousaa, V.A. Espinel-Ingroffb a ´n y Cajal University HosMicrobiology Department, Ramo pital, Madrid, Spain b Medical Mycology Research Laboratory, Infectious Disease Division, Richmond, EE UU, USA Accurate and faster methods for in vitro susceptibility testing of yeast are needed. We made a comparative study between the automatized method WIDER I and the reference CLSI method. Wider I (Francisco Soria Melguizo S.A., Madrid, Espan ˜a) is a computer-assisted image processing system, optimized for microdilution susceptibility testing of yeasts against amphotericin B, fluconazole, itraconazole, voriconazole, ketoconazole, and 5-fluorocitosine. We tested 101 yeasts isolates from transplant recipients (Candida albicans 71, C. glabrata 13, C. parapsilosis 8, C. lusitaniae 4, C. krusei 2, C. famata 1, C. guillermondii 1, C. tropicalis 1) against amphotericin B (AMB), voriconazole (VRC), itraconazole (ITC) and fluconazole (FLC) with both CLSI (M-27A2) and WIDER I methods. For amphotericin B, the agreement (within three dilutions) between both methods was excellent at 24 h (97%).

Abstracts The lowest performance was observed with itraconazole; the agreement was 74%, with 87.1% agreement by breakpoint category (VME = 3% [very major errors, susceptible by new method and resistant by reference method], ME = 1% [major errors, resistant by new method and susceptible by reference method] and M = 8.9% [minor errors, shifting between categories]). Agreement between methods for voriconazole and fluconazole was 90 and 87%, respectively, and increased by breakpoint category (91%, fluconazole: VME = 1%, ME = 3% and M = 5 and 93%, voriconazole: ME = 5%, M = 2%). Although MIC results varied between the methods, we found a high-grade agreement by breakpoint categories. In addition, WIDER I is less labor-intensive and much simpler to perform than CLSI method. Further work is needed to assess the acccuracy of this method. ´trie en flux : outil de caracte ´risation phe ´notypique Cytome de Candida albicans et de Saccharomyces cerevisiae M. Martinez-Esparzab, A. Sarazina, N. Jouyc, D. Poulaina, T. Jouaulta a Inserm U799, laboratoire de mycologie fondamentale et ´e, universite ´ de Lille II, Lille, France applique b Departamento de Bioquı´mica y Biologı´a Molecular (B) e Inmunologı´a, Facultad de Medicina, Universidad de Murcia, Murcia, Espagne c ´ de Inserm IFR114, service commun d’imagerie, faculte ´decine H.-Warembourg, Lille, France me Candida albicans est une levure commensale colonisant fre ´quemment le tube digestif et le vagin humain. C’est e ´galement un opportuniste qui lors d’une alte ´ration des de ´fenses de l’ho ˆte se comporte en pathoge `ne conduisant a ` des infections diverses. Les infections les plus profondes touchant principalement des personnes immunode ´prime ´es sont de mauvais pronostic en raison d’un taux de mortalite ´ de l’ordre de 30—40 % des cas. L’identification des levures par les cellules ho ˆtes, est base ´e sur la reconnaissance des diffe ´rents composants de la paroi des levures qui participent a ` la virulence de celles-ci. Parmi ces derniers, les glycannes jouent un ro ˆle majeur dans l’e ´quilibre de la balance saprophyte/pathoge `ne et donc dans celle de la tole ´rance/infection. Cependant, peu de travaux spe ´cifient leur accessibilite ´a ` la surface des levures ainsi que leur expression selon le stade de croissance. Dans cette e ´tude, nous avons de ´veloppe ´ une me ´thode de cytome ´trie en flux fonde ´e sur l’utilisation d’anticorps spe ´cifiques des diffe ´rents motifs glycanniques pour caracte ´riser l’expression des glycannes pre ´sents a ` la surface des levures. Nous avons de ´termine ´ le profil d’expression des be ˆtaet alpha-mannosides a ` l’aide des facteurs antige ´niques no 1,5,6 (Iatron) et l’anticorps monoclonal 5B2, developpe ´ au laboratoire. La distribution des be ˆta-glucanes a e ´te ´ examine ´e a ` l’aide d’un anticorps monoclonal murin (Biosupplies) et celle de la chitine par une lectine, la WgA (Sigma). Nous avons e ´galement analyse ´ l’expression glycannique de surface de C. albicans et S. cerevisiae en fonction des phases de croissance. Le taux d’expression des alpha et be ˆta-mannosides ainsi que celui des be ˆta-glucanes peut e ˆtre e ´value ´ de fac¸on efficace par la technique de cytome ´trie en flux a ` l’aide de ces

Abstracts diffe ´rents anticorps en excluant toutes re ´actions d’agglutinations. Le profil d’expression des beta-mannosides de ´tecte ´ par le 5B2 et les facteurs antige ´niques no 5 et 6, est module ´ en fonction de la phase de croissance. Selon la distribution connue des e ´pitopes oligomannosidiques, ces re ´sultats sugge `rent que le taux d’expression des beta-mannosides des levures expose ´s sur des mannoprote ´ines ou des glycolipides est augmente ´ en phase stationnaire tandis que le taux de ceux lie ´s aux mannanes reste inchange ´ quelque soit la phase de croissance des levures. La me ´thode de cytome ´trie en flux que nous avons de ´veloppe ´ repre ´sente une me ´thode efficace pour l’e ´valuation des taux d’expression des glycannes de surface en temps re ´el. Elle permettra donc de mieux de comprendre comment C. albicans est capable de re ´guler son expression glycannique de surface afin de modifier ses interactions spe ´cifiques avec les diffe ´rents ligands de l’ho ˆte. Elle repre ´sente un outil performant pour caracte ´riser les variations phe ´notypiques des levures induites par diffe ´rentes conditions expe ´rimentales ou par mutage ´ne `se en paralle `le des e ´tudes de virulence. Typing of Candida parapsilosis isolates by FT-IR spectroscopy M. Essendoubia, D. Toubasb, M. Manfaita, J.-M. Pinonb, G. Sockalinguma a ´ Me ´DIAN, CNRS UMR 6142, UFR de pharmacie, IFR53, Unite ´ de Reims Champagne-Ardenne, France universite b ˆpital Laboratoire de parasitologie—mycologie, EA 3800, ho Maison-Blanche, CHU de Reims, France Recent advances in the use of molecular techniques have permitted the development of typing methods with greater sensitivity, allowing a clearer understanding of the epidemiology of Candida colonization and infection. However, these techniques require time, expensive consumables, and a highly trained staff to be performed adequately. Fourier transform infrared (FT-IR) spectroscopy is a different approach to the development of identification and typing methods which is based on interaction between light and matter. FT-IR spectra constitute highly specific spectroscopic fingerprints of microorganisms via which they can be identified. We have previously shown the potential of FT-IR spectroscopy for typing of C. albicans and C. glabrata strains. Candida parapsilosis is another species for which epidemiological investigation is of particular interest. This species has been implicated in several hospital outbreaks. Our objective in this study is to evaluate the potential of the technique as a typing method of clinically relevant strains of C. parapsilosis. We have therefore recorded spectra from 28 strains of C. parapsilosis isolated from nine patients. Half of the strains were used for the calibration phase. Using second derivative of the spectra, we identified three spectral windows with discriminating capacity in the polysaccharide region: 1090— 1110, 1120—1140, and 1170—1190 cm 1. Hierarchical classification carried out using these spectral windows allowed to obtain four different clusters, each cluster corresponding to a different patient. Thus a classification rate of 100% was obtained. Three independent cultures were investigated for reproducibility of these results. The other half of the study was then used for validating these spectral regions. Our

141 classification results show five distinct groups corresponding to each patient and again a rate of 100% was achieved. This approach represents analytical, non-destructive, and dynamic method to investigate a population of whole cells with only little biomass. Thus, in an epidemiological investigation, a single measurement can allow to compare very rapidly different C. parapsilosis strains isolated from blood stream, vascular devices or staff hands. ´culaire des principales espe `ces de derIdentification mole ´es ` matophytes isole a Sfax, Tunisie S. Neji, F. Makni, M. Affes, H. Sellami, F. Cheikhrouhou, A. Sellami, A. Ayadi Laboratoire de parasitologie—mycologie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie Introduction.— Les dermatophyties constituent un motif de recrutement important dans notre laboratoire (3040 cas/an). Re ´cemment, les approches ge ´nomiques ont de ´montre ´ leur inte ´re ˆt pour re ´soudre certaines difficulte ´s d’identification des dermatophytes et pallier donc aux inconve ´nients des me ´thodes classiques de diagnostic. Notre objectif e ´tait de montrer l’inte ´re ˆt des me ´thodes mole ´culaires pour un diagnostic rapide et exact des espe `ces de dermatophytes les plus fre ´quemment isole ´es dans notre re ´gion. Mate ´riel et me ´thodes.— Cinquante-cinq souches de dermatophytes isole ´es a ` partir de la peau et des phane `res de nos patients ont e ´te ´ incluses dans notre e ´tude : Trichophyton rubrum (23), T. mentagrophytes (24), Microsporum ferrugineum (2) et six souches ayant eu des caracte ´ristiques morphologiques non interpre ´tables. Dans notre e ´tude, nous avons applique ´:  une simple PCR pour 32 souches permettant d’amplifier la re ´gion ITS de l’ADN ribosomal ;  une PCR RFLP pour 18 souches (dix de T. rubrum, six de T. mentagrophytes et deux de M. ferrugineum), avec une amplification par les amorces universelles ITS1et ITS4 puis une digestion par HinfI ;  une PCR se ´quenc¸age du ge `ne de la « chitine synthase 1 » (CHS1) pour 17 souches a ` partir des cultures et sept e ´chantillons directement a ` partir des pre ´le `vements. Re ´sultats.— La simple PCR nous a montre ´ des amplifias de taille spe ´cifique de130 pb pour T. mentagrophytes et de 203 pb pour T. rubrum. Elle nous a permis de re ´soudre l’identification de six souches non classe ´es : trois T. mentagrophytes et trois T. rubrum. Nous avons de ´tecte ´ par PCR RFLP 2 profils A (377, 154 et 152 bp) et B (377 et 306) pour T. rubrum ; trois profils D (379, 158 et 150 bp), E (390, 360 et 300 bp) et F (379, 350, 158 et 150 bp) pour T. mentagrophytes et un profil C (210, 190 et 150 bp) pour M. ferrugineum. Dans deux cas, nous avons de ´tecte ´ la pre ´sence des deux profils de T. rubrum chez le me ˆme patient a ` diffe ´rents sites. L’alignement des se ´quences a montre ´ des pourcentages d’identite ´ pour les trois espe `ces e ´tudie ´es variant de 97—99 %. Nous avons obtenu une concordance avec les donne ´es morphologiques dans 5/7 des cas e ´tudie ´s directement a ` partir des pre ´le `vements. Pour les deux autres e ´chantillons, la culture n’a pas pousse ´ et l’e ´tude mole ´culaire a re ´ve ´le ´ la pre ´sence de T. mentagrophytes.

142 Discussion.— La simple PCR s’ave `re utile pour re ´soudre rapidement certaines difficulte ´s d’identification morphologique des dermatophytes. La PCR RFLP est capable non seulement d’identifier des espe `ces dermatophytiques, mais aussi de de ´tecter le polymorphisme intra espe `ces. La PCR se ´quenc¸age a fourni la preuve mole ´culaire non discutable pour les deux souches de M. ferrugineum isole ´es pour la premie `re fois dans notre pays. Son grand apport e ´tait l’identification des dermatophytes directement a ` partir des pre ´le `vements. Le typage des souches par PCR—RFLP et se ´quenc¸age est sans doute de grand inte ´re ˆt dans les e ´tudes taxonomiques et e ´pide ´miologiques. ´es des ongles ` ˆpital Tenon en 2004— Moisissures isole a l’ho 2005 G. Buot, P. Descamps, C. Hennequin ˆpital Tenon, Laboratoire de parasitologie—mycologie, ho Paris, France ˆpital Necker—enfants Laboratoire de microbiologie, ho malades, Paris, France Objectifs.— Les dermatophytes (dph) sont encore les agents les plus fre ´quents d’onychomycoses en France me ´tropolitaine. Ne ´anmoins, la fre ´quence des moisissures semble croissante et pose le proble `me du traitement de ces agents pathoge `nes et de leur ro ˆle potentiel comme porte d’entre ´e pour des infections fongiques invasives. Nous rapportons la fre ´quence des moisissures isole ´es de pre ´le `vements d’ongles dans une population adulte de l’Est parisien. Mate ´riel et me ´thodes.— Ont e ´te ´ inclus la totalite ´ des patients qui nous e ´taient adresse ´s pour pre ´le `vement mycologique d’ongles en 2004 et 2005. Il s’agit de patients ambulatoires ou hospitalise ´s. Les ante ´ce ´dents du patient et l’aspect clinique des ongles atteints e ´taient note ´s. L’examen microscopique direct du mate ´riel recueilli e ´tait re ´alise ´ avec le noir Chlorazol E. Les cultures sur ge ´loses Sabouraud additionne ´es de chloramphe ´nicol et de gentamycine avec et sans cycloheximide e ´taient incube ´es a ` 27 8C. Re ´sultats et discussion.— En deux ans, 1332 pre ´le `vements d’ongles ont e ´te ´ re ´alise ´s. Sept cent soixante-quatorze pre ´le `vements e ´taient positifs a ` l’examen direct (58 %), dont 690 (51,8 %) ont donne ´ une culture positive : avec dermatophyte seul (n = 506, 73 %), des moisissures seules (n = 110, 16 %), une association dermatophyte-moisisssure (n = 26, 3,7 %) ou levure-moisissure (n = 7, 1,7 %). Dans 74 autres cas, une moisissure e ´tait isole ´e avec un examen direct ne ´gatif. Les moisissures les plus souvent isole ´es avec examen direct positif e ´taient : Aspergillus spp (24 seuls + 8 associe ´es avec un dph), Scytalidium spp (25 seuls + 1 association), Fusarium spp (17 seuls + 12 associations), Scopulariopsis spp (12 seuls + 6 associations) et Acremonium sp (9 seuls + 1 association). Ces re ´sultats montrent l’importance des moisissures isole ´es des ongles. Si certains signes cliniques peuvent faire e ´voquer le diagnostic d’infection a ` moisissures, seule la pratique syste ´matique d’un pre ´le `vement avec re ´alisation d’un examen direct peut affirmer le diagnostic et guider ainsi le traitement antifongique spe ´cifique a ` prescrire.

Abstracts Paracoccidioidomyces brasiliensis brain abscess: an imported case to France D.-M. Poisson, A. Heitzmann, C. Mille, B. Murckensturm, F. Dromer, B. Dupont, L. Hocqueloux Purpose.— Case report of Paracoccidioidomyces brasiliensis brain abscess in a man who retired in France. Case report.— A 70 year-old man had a car crash in France on January 18 2006, and was taken to the hospital with a diagnostic of seizure. On arrival the patient was well, except for pulmonary CT showing clinically mute alveolar opacities in both bases. A brain computed tomography (CT) elicited a single 30 mm-diameter subcortical lesion in the right temporo-coronal region with a peripheral ring enhancement. The patient was informed of the probably tumoral nature of the lesion and underwent surgery in the hospital of Orle ´ans. The brain lesion was ablated on January 27 under computerised neuro-navigation guidance. Surprisingly, extemporaneous histological examinations did not confirm the tumoral nature of the lesion, but showed a granulomatous lesion with numerous large yeasts. Mycologist advice was searched. HPS, Gram and May Gru ¨ nwaldGiemsa stained smears confirmed the presence of large yeasts, and led to the presumptive diagnosis of Paracoccidioides brasiliensis, based upon large yeasts presenting in chains with multiple multi-directional thin-based buds. Differential diagnoses such as Cryptococcus were eliminated by the absence of capsule. Histoplasma capsulatum was eliminated because the large diameter of the yeasts. The patient’s wife reported that her husband had been living in Paraguay for several years working in close contact with forest or rural areas and he retired in France in 2000. Biopsies were cultured at 378on blood agar for the yeast and at 308 on Sabouraud agar for the filamentous form. Yeasts appeared first, at D10, and were sent to the National Reference Centre for Fungi at the Pasteur Institute (Paris, France), where the species was confirmed as Paracoccidioides brasiliensis. Broncho-alveolar lavage was negative. Bone-scintigraphy was normal. Serologic tests against the reference fungal antigen preparationswith positive with one bow. Anti-fungal treatment began on January 28 with fluconazole and was switched to itraconazole 400 mg daily, on February 14. One month month later adverse reactions appeared and it was turned back to fluconazole 200 mg/d schedulded for 6—12 months. Synthesis.— Paracoccidioides brasiliensis is a thermodependent dimorphic fungus geographically restricted to South and Central America, where it is the most prevalent systemic mycosis (Rippon 1988). Paracoccidioides brasilliensis is responsible for a chronic granulomatous infection that characteristically begins in lungs and secondarily disseminates as ulcerative mucosal or skin lesions. Occasionally a systemic involvement occurs in multiple organs. The central nervous system involvement is infrequent even in the endemic area: 20 cases were observed by Elias J for the period 1986—2003 in Sao Paulo Medical School (Brazil).

Abstracts ` propos d’un cas et revue de Sinusite ` a Candida albicans. A ´rature la litte A. Enache-Angoulvanta, P. Callardb, M.C. Meyhoasc, I. Jacquierd, M. Develoux, J.-L. Poirote, A. Belkacemf, C. Hennequin a ˆpital Tenon, 4, rue Service de parasitologie—mycologie, ho de la Chine, 75019 Paris, France b ˆpital Tenon, 4, rue de la Service d’anatomopathologie, ho Chine, 75019 Paris, France c ˆpital Service de maladies infectieuses et tropicales, ho St.-Antoine, 184, rue du faubourg St.-Antoine, 75012 Paris, France d ˆpital St.-Antoine, 184, rue du Service de chirurgie ORL, ho faubourg St.-Antoine, 75012 Paris, France e ˆpital Laboratoire de parasitologie—mycologie, ho St.-Antoine, 184, rue du faubourg St.-Antoine, 75012 Paris, France f ˆpital St.-Antoine, 184, rue du Service de radiologie, ho faubourg St.-Antoine, 75012 Paris, France Introduction.— Les sinusites fongiques invasives sont des pathologies opportunistes rares qui surviennent chez des patients immunode ´prime ´s avec une he ´mopathie ou un diabe `te. Les agents e ´tiologiques rapporte ´s sont le plus souvent des champignons filamenteux comme les Aspergillus, ou plus rarement les zygomyce `tes. Nous rapportons ici un cas documente ´ de pansinusite a ` Candida albicans. Observation.— Ce patient a ˆge ´ de 53 ans, diabe ´tique et transplante ´ he ´patique en 2004 recevant un traitement immunosupresseur par corticoı¨des et mycophe ´nolate de mofe ´til, consulte aux urgences pour alte ´ration de l’e ´tat ge ´ne ´ral avec fie a 38,5 8C et douleur dentaire et maxillaire droite `vre ` e ´voluant depuis deux semaines. Un abce `s dentaire est diagnostique ´ et traite ´ par avulsion dentaire, drainage et antibiothe ´rapie. Lors de l’hospitalisation est de ´couverte une pancytope ´nie qui persistera deux mois. Malgre ´ une gue ´rison locale au niveau dentaire la douleur sinusienne et une fie `vre fluctuante persistnt. La symptomatologie e ´volue pendant 30 jours jusqu’a ` l’apparition d’une exophtalmie avec diplopie et ptosis. Le scanner ce ´re ´bral re ´alise ´ a ` J35 montre un comblement des sinus maxillaire, sphe ´noı¨dal, ethmoı¨dal et frontal droits et des fosses nasales. Les biopsies re ´alise ´es a ` J37 ne sont pas contributives. La symptomatologie s’aggrave rapidement, malgre ´ une augmentation de la corticothe ´rapie, avec apparition d’une ce ´cite ´ droite et une me ´atotomie totale avec biopsies est re a J56. L’examen direct montre de ´alise ´e ` nombreuses levures filamenteuses au sein d’un tissu ne ´crose ´. Elles sont identifie ´es comme C. albicans. Un traitement par amphote ´ricine B liposomale est de ´bute ´ avec un relais par caspofungine. Devant l’ame ´lioration clinique et biologique un relais par fluconazole est de ´bute ´a ` J74, maintenu deux mois puis continue ´a ` demi dose au long cours. Le patient est revu a ` J182 avec une ame ´lioration clinique et radiologique de l’atteinte sinusienne. Une douzaine de cas de sinusite invasive a ` Candida prouve ´e histologiquement sont rapporte ´s dans la litte ´rature dont quatre bien documente ´s. Les facteurs favorisants e ´taient : immunode ´pression (he ´mopathie, Sida) ou diabe `te ` (deux cas). La pre ´sentation clinique et radiologique e ´tait analogue a ` celle des sinusites invasives a ` Aspergillus ou Mucor et l’e ´volution e ´tait favorable lorsque le traitement associait un traitement chirurgical et un traitement antifongique syste ´m-

143 ique par amphote ´ricine B ou fluconazole (trois cas) ou complique ´e d’abce `s ce ´re ´bral (un cas). ` propos d’une Arthrite fongique ` a Aspergillus fumigatus. A observation amienoise T. Chouakia, Y. El Samadb, Lisbeth Fagesc, O. Moqueta, F. Gradosc, B. Oloryd, M. De Lestangd, P. Fardellonec, J.L. Schmitb, C.P. Raccurt a ´dicales, centre hospitalier Parasitologie et mycologie me ´ de Picardie Jules-Verne, 80054 universitaire, universite Amiens, France b ´decine interne et pathologies infectieuses, centre hosMe ´ de Picardie Jules-Verne, pitalier universitaire, universite 80054 Amiens, France c ´ Rhumatologie, centre hospitalier universitaire, universite de Picardie Jules-Verne, 80054 Amiens, France d ´dique et traumatologique, centre hospiChirurgie orthope ´ de Picardie Jules-Verne, talier universitaire, universite 80054 Amiens, France Nous rapportons le cas d’une arthrite aspergillaire chez un patient a ˆge ´ de 73 ans, suivi pour chondrocalcinose, traite ´ re ´gulie `rement par des injections intra articulaires de corticoı¨des et d’acide osmique. Ce patient avait comme ante ´ce ´dents une bronchite chronique obstructive, une cirrhose child B et une lymphope ´nie inexplique ´e (860 dont CD4 a ` 200/mm3).28 juin 2006 : pre ´sence de filaments a ` l’examen direct du liquide articulaire (genou gauche) et culture pure a ` Aspergillus fumigatus. Le bilan (He ´mocultures mycosis, se ´rologie, LBA, radio thoracique et scanner des sinus) confirme le caracte `re localise ´ de l’infection. J12 : caspofongine prescrite a ` la dose de 70 mg a ` J1, puis 35 mg/j en raison de l’insuffisance he ´patique. Devant la persistance du champignon sur les ponctions de contro ˆle (J10 et J17) et la positivite ´ de l’antige ´ne ´mie (Ag) aspergillaire (J15 : index a ` 1.22, seuil de positivite ´a ` 0.5), traitement antifongique comple ´te ´ par amphote ´ricine B lipidique a ` 3 mg/ kg/j ` a J21. J25, l’e ´tat du patient s’aggrave : ponction toujours positive, augmentation du titre de l’Ag aspergillaire (1.65 a ` J24) et apparition d’une insuffisance re ´nale : modification du traitement antifongique [voriconazole 400 mg  2/j (J31) adapte ´a ` 100 mg  2/j les autres jours]. J35 : apparition d’œde `mes des membres infe ´rieurs, de ´sorientation +++ : de ´compensation he ´patique se ´ve `re. Remplacement du voriconazole par casponfongine a ` 35 mg/j, adaptation du traitement diure ´tique, suppression des the ´rapeutiques he ´patotoxiques (Perfalgan, Contramal). J36 : de ´bridement chirurgical, a ` l’issue duquel une surinfection a ` Staphylococcus aureus (me ´thicillino-re ´sistant) complique le tableau : instauration d’une antibiothe ´rapie adapte ´e. Malgre ´ les cultures ne ´gatives a ` J31 et J42 avec de rares filaments encore pre ´sents a ` l’examen direct, re ´introduction du voriconazole a ` la place de la caspofongine a ` J42. J48 : de ´ce `s du patient dans un tableau de de ´compensation he ´patique et de de ´faillance multivisce ´rale majeure. Ce cas illustre la difficulte ´ de la prise en charge des infections fongiques dans certaines localisations rares, difficulte ´ majore ´e par l’insuffisance he ´pato-cellulaire. Le traitement semble avoir permis un de ´but de contro ˆle de l’infection fongique : diminution du titre de l’Ag asper-

144 gillaire (1.16 a ` J42) et ne ´gativation des cultures sur deux ponctions successives. La physiopathologie de l’aspergillose dans ce type de localisation e ´tant mal connue, la signification de la positivite ´ de l’Ag galactomannane et de sa cine ´tique est difficile ` a appre ´cier. On peut supposer qu’une diminution du titre est un indicateur d’e ´volution favorable e ´tant donne ´ qu’elle coı¨ncide avec la ne ´gativation des cultures. En conclusion, cette arthrite aspergillaire d’origine iatroge `ne et probablement nosocomiale rappelle l’importance de respecter les conditions d’asepsie rigoureuse lors de tout geste me ´dical invasif et sur la place de la surveillance de l’ae ´rocontamination aspergillaire et de son contro ˆle au sein de l’ho ˆpital. ´mergente ` ´dInfection e a Aspergillus ustus en oncologie pe ´ traite ´ par voriconaole riatique chez un patient allogreffe pendant 18 mois et Caspofungine pour une infection fongique invasive F. Gay-Andrieua, B. Gaillardb, D. Garcia Hermosoc, C. Briandetb, M. Miegevillea, P. Le Papea, F. Mechinaudb a Laboratoire de parasitologie—mycologie, institut de biologie, CHU de Nantes, France b ´ d’he ´matologie et oncologie pe ´diatrique, ho ˆpital Unite `re—Enfant, CHU de Nantes, France Me c ´fe ´rence mycologie et antifongiques, Centre national de re Institut Pasteur, Paris, France Il s’agit d’un jeune patient de 16 ans, allogreffe ´ de moelle osseuse en novembre 2005 en troisie `me re ´mission d’une LAL. Dans ses ante ´ce ´dents on note un premier e ´pisode d’infection fongique invasive disse ´mine ´e survenue en 2005 apre `s deux cures de chimiothe ´rapie d’induction : localisations pulmonaire, re ´nale, sple ´nique et pancre ´atique confirme ´es par des examens anatomopathologiques et suspicion de localisation ` cette pe ce ´re ´brale en IRM. A ´riode toutes les cultures e ´taient reste ´es ne ´gatives. Le patient a e ´te ´ traite ´ par une association voriconazole—caspofungine de fe ´vrier 2005 a ` novembre ` partir de la greffe pratique 2005. A ´e en novembre 2005, une prophylaxie secondaire par le voriconazole a e ´te ´ maintenue. ` J165 post-greffe, l’enfant a pre A ´sente ´ une GVH digestive et cutane ´e grade IV, ne ´cessitant un traitement lourd associant corticoı¨des, cellcept, anti-re ´cepteurs a ` IL2 et PUVA the ´rapie. Pendant cette me ˆme pe ´riode le patient a pre ´sente ´ de nombreuses complications iatroge `nes (DID, insuffisance thyroı¨dienne. . .) et infectieuses (re ´activation du CMV. . .). Devant la re ´ascension des antige ´ne ´mies aspergillaires sous voriconazole, la caspofungine a e ´te ´ re ´introduite de J170— J210 jusqu’a ` stabilisation de la biologie. En juin 2006, le patient a pre ´sente ´ une colonisation diffuse a ` Candida glabrata, dont une he ´moculture positive. Paralle `lement les antige ´ne ´mies aspergillaires sont remonte ´es pour franchir le nouveau seuil de 0.5, ce qui a motive ´ le maintien d’une association caspofungine/voriconazole. ` partir du 19/07 le patient a pre A ´sente ´ une de ´compensation pulmonaire dans un contexte fe ´brile. Le scanner a montre ´ une volumineuse image nodulaire du LID avec signe du halo et plusieurs opacite ´s alve ´olaires. Un LBA pratique ´ le 26/07 a re ´ve ´le ´ la pre ´sence de C. glabrata en 48 h. La recherche d’antige `ne aspergillaire sur ce LBA e ´tait ne ´gative. Le 30/07 l’enfant a pre ´sente ´ des crises tonicocloniques

Abstracts avec apparition a ` l’IRM de trois nouvelles le ´sions e ´vocatrices d’aspergillose. En cinq jours, un champignon filamenteux a commence ´a ` pousser sur la culture du LBA du 26/07. L’aspect macroscopique et l’examen en microscopie optique e ´taient fortement e ´vocateurs d’Aspergillus ustus (identification confirme ´e par le centre national de re ´fe ´rence mycologie et antifongiques de l’Institut Pasteur de Paris). Le traitement a e ´te ´ modifie ´ pour introduire une formulation lipidique d’amphote ´ricine B (5 mg/kg/j) associe ´ a ` la terbinafine (250 mg  2 /j). La de ´termination des CMI (technique EUCAST—CNR de l’Institut Pasteur) a montre ´ une CMI basse / amphote ´ricine B (0.5 mg/ml), des CMI mode ´re ´es / itraconazole (2), voriconazole (4) et caspofungine (2) et e ´leve ´es / 5FC (64) et fluconazole (> 64). Malgre ´ une ame ´lioration partielle et provisoire de l’e ´tat pulmonaire, l’e ´tat ge ´ne ´ral du patient s’est rapidement de ´te ´riore ´ avec une nouvelle aggravation neurologique aboutissant au de ´ce `s trois semaines apre `s le diagnostic. ` propos d’un cas d’endocardite mitrale ` A a Histoplasma capsulatum chez une patiente atteinte de polyarthrite ´s ge ´nomiques de la souche isole ´e rhumatoı¨de. Particularite M. Machouarta, T. Doco-Lecompteb, L. Letranchantb M.-F. Biavaa, J. Collomba, N. Contet-Audonneaua, T. Mayb, B. Fortiera a Laboratoire de mycologie, CHU de Nancy, France b Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU de Nancy, France En novembre 2005, une femme de 58 ans atteinte de polyarthrite rhumatoı¨de depuis 1993, traite ´e par corticoı¨des et leflunomide est hospitalise ´e pour fie `vre, anorexie, amaigrissement et toux. La radiographie pulmonaire montre une image de type miliaire, mais le lavage broncho-alve ´olaire ne met pas en e ´vidence de BAAR a ` l’examen direct. L’e ´chographie cardiaque transthoracique et transoesophagienne, faite en raison d’un souffle re ´ve `le des ve ´ge ´tations sur la valve mitrale avec une re ´gurgitation de stade III ; toutes les he ´mocultures re ´alise ´es sont ne ´gatives. Une antibiothe ´rapie intraveineuse par amoxicilline et amynoglycosides est de ´bute ´e. Une chirurgie de remplacement valvulaire est re ´alise ´e le 27 novembre. L’examen histopathologique confirme alors le diagnostic d’endocardite infectieuse. L’examen mycologique de la valve et du thrombus arte ´riel me `ne au diagnostic d’Histoplasma capsulatum. L’interrogatoire de la patiente re ´ve `le alors un voyage au Bre ´sil deux ans auparavant, comprenant la visite d’une grotte, mais aucun contact avec des chauves-souris. Un traitement antifongique par amphote ´ricine B liposomal associe ´ a ` la 5-fluorocytosine IV est instaure ´. Malheureusement, la patiente de ´ce `de trois mois plus tard des suites d’une insuffisance cardiaque due ` a une thrombose de la prothe `se. Dans cette e ´tude nous avons analyse ´ la se ´quence nucle ´otidique partielle de la re ´gion 3’ de l’ITS1, de la 5,8S et de l’extre ´mite ´ 5’ de l’ITS2, de la souche d’ H. capsulatum isole ´e. Cette se ´quence a e ´te ´ compare ´e a ` celles de souches d’Ame ´rique du Nord et d’Ame ´rique du Sud, disponibles dans les banques de donne ´es. Nous avons pu ainsi apporter de plus amples pre ´cisions quand a ` l’origine ge ´ographique potentielle de la souche. Plusieurs polymorphismes permettent en effet de diffe ´rencier clairement les souches d’Ame ´rique du Nord, et celles d’Ame ´rique du Sud. Les

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Abstracts souches d’Ame ´rique du Nord sont elles-me ˆmes re ´parties en huit types, conforme ´ment a ` l’e ´tude de Jiang et al. Cependant, en raison du faible nombre de se ´quences ITS disponibles dans les banques de donne ´es pour des souches d’Ame ´rique du Sud, celles-ci n’ont pas pu e ˆtre type ´es en fonction de leur localisation ge ´ographique. Les re ´sultats de ce travail permettent de corre ´ler les informations issues de la biologie mole ´culaire a ` l’interrogatoire de la patiente et a ` son se ´jour en Ame ´rique du Sud. D’autre part, l’e ´tude la petite sous-unite ´ ribosomique de cette souche a re ´ve ´le ´ une insertion intronique de 405 pb de type IC1. Cette de ´couverte est originale puisqu’a ` l’heure actuelle, seules quelques e ´tudes de ´crivent la pre ´sence d’introns chez certaines souches du champignon H. capsulatum. Les variations nucle ´otidiques des re ´gions ITS ainsi que la pre ´sence ou l’absence d’intron sont autant d’e ´le ´ments a ` prendre en conside a l’origine probable ´ration pour argumenter quand ` de la contamination. ´ ´canismes d’inhibition de l’apoptose par les Etude des me conidies d’Aspergillus fumigatus F. Femenia, S. Lair-Fulleringer, D. Huet, M. Abdelouahad, J. Guillot, R. Chermette, P. Boireau, J.-P. Latje, N. Berkova La synthe `se de cytokines pro inflammatoires comme le TNF bien connu pour e ´tant un inducteur de l’apoptose est observe ´ dans la re ´ponse inne ´e immune lors de l’infection par les conidies d’Aspergillus fumigatus (AF) inhale ´es. La modulation de l’apoptose des cellules de l’ho ˆte est un des me ´canismes par lequel les pathoge `nes peuvent re ´sister aux de ´fenses de l’ho ˆte. Aspergillus fumigatus se propage gra ˆce aux conidies disse ´mine ´es dans l’air, elles sont ensuite inhale ´es par les voies respiratoires ou ` elles pourraient germer et initier une infection. Nous avons de ´montre ´ l’inhibition de l’apoptose par les conidies d’AF dans une ligne ´e transforme ´e de pneumocytes de type II A549 et 16HB ligne ´e e ´pithe ´liale humaine de la trache ´e, ainsi que dans les cellules primaires respiratoires humaines. L’inhibition de l’apoptose par les conidies d’AF a e ´galement e ´te ´ observe ´e en co-cultivant des cellules A549 en pre ´sence de macrophages alve ´olaires humain active ´s et ce, en absence d’inducteurs de l’apoptose, cela marque l’importance biologique de nos re ´sultats. Concernant l’apoptose induite par le TNF, l’effet anti-apoptotique observe ´ par les conidies e ´tait associe ´ a ` une re ´duction significative de la caspase-3. Le fait que les conidies aient re ´duit l’apoptose chez les cellules traite ´es au TNF malgre ´ la pre ´sence de cycloheximide, un inhibiteur de la traduction, plaide pour un effet en amont, comme une interaction avec la caspase-8 bloquant la formation de DISC ? Les re ´sultats des westerns blotting ont montre ´ une baisse significative dans l’intensite ´ du signal des bandes correspondant a ` la caspase-8 active ´e en pre ´sence de conidies. L’utilisation d’inhibiteur de caspase ZVAD, a confirme ´ l’implication de caspase dans l’apoptose induite par le TNF. L’inhibition de cette dernie `re (apoptose induite par le TNF) par le FMK e ´tait dose-de ´pendante, tandis que les cultures te ´moins sans ce re ´actif n’ont pas montre ´ de changement dans le nombre de cellules apoptotiques. De plus, il a e ´te ´ de ´montre ´ que l’effet inhibiteur de Z-VAD.FMK s’additionnait a ` l’effet induit par les conidies, sugge ´rant que les inhibitions dues aux Z-VAD.FMK et aux conidies cibleraient toutes deux les caspases.

La nature et le mode d’action des facteurs conidiens intervenant dans le blocage de l’apoptose sont inconnus. Il pourrait s’agir de mole ´cules connidiennes pre ´sentes dans les conidies transporte ´es par voie ae ´rienne et libe ´re ´es apre `s contact avec la cellule, ou synthe ´tise ´es de novo en pre ´sence des cellules e ´pithe ´liales. Relationships between Aspergillus fumigatus conidia and Acanthamoeba S. Bouyera, C. Imberta, J.-M. Berjeaudb, G. Daniaulta, M.-H. Rodiera a ´dicale, CHU Laboratoire de parasitologie et mycologie me `trie, BP 577, 86021 Poitiers cedex, France de La Mile b ´e, LCEE UMR CNRS Microbiologie fondamentale et applique ´ de Poitiers, 86000 Poitiers, France 6008, universite Purpose of the study.— According to some authors, hospital water is, besides air, a potential source of transmission of filamentous fungi, and in particular Aspergillus fumigatus. Germination of conidia is the important step in the development of this mould. In this study, we intend to explore the relationship between the A. fumigatus conidia and the presence in the same medium of Acanthamoeba species, frequently recovered from water: A. castellanii, A. culbertsoni and A. polyphaga. Summarized description of the project.— 1. Each strain of Acanthamoeba was incubated with conidia of an environmental strain of A. fumigatus in PBS to give a final multiplicity of infection of one. The percentage of ingested conidia and the viability of amoebae were microscopically evaluated at 2, 8 and 24 h of cocultivation. 2. Conidia of A. fumigatus (2.106/ml) were incubated during four and ten days in PBS. After centrifugation, trophozoites (106/ml) of each strain of Acanthamoeba were suspended in the resultant supernatant. The viability of amoeba was evaluated at 12, 24 and 48 h of incubation. 3. Trophozoites (2.106/ml) of each strain of Acanthamoeba were incubated during five days in PBS. The amoebae were pelleted and conidia of A. fumigatus (106/ml) were then cultivated in the resultant supernatant. The germinative potential of the conidia was microscopically determined at 6, 8, 12, 14, 16 and 20 h of incubation. All experiments were realised at 25 8C. Results and conclusions.— 1. The three tested strains of Acanthamoeba were able to ingest A. fumigatus conidia, without any modification of the viability of their trophozoites after 24 h of cocultivation. 2. No decrease of the viability of the three amoebae was observed if they were cultivated in the medium where A. fumigatus conidia were first incubated during four or ten days. 3. The germination of A. fumigatus conidia occurred after 14 h of incubation with the three supernatants used at the same protein concentration. By contrast, A. fumigatus was not able to germinate in PBS. Further studies are now necessary to investigate the potential role of amoebae in the protection and the growth

146 of Aspergillus in water systems, and consequently in some fungal nosocomial infections. ´mine ´e chez un patient africain VIH+ Cryptococcose disse A.-C. Gourinata, S. Bouyera, F. Roblotb, G. Le Moalb, C. Kauffmann-Lacroixa, M.-H. Rodiera a ´dicale, CHU Laboratoire de parasitologie et mycologie me ´trie, 86021 Poitiers cedex, de Poitiers, 2, rue de la Mile France b Service de maladies infectieuses, CHU de Poitiers, 2, rue de ´trie, 86021 Poitiers cedex, France la Mile Un patient d’origine africaine s’est pre ´sente ´ aux urgences le 9/09/2006 pour une alte ´ration de l’e ´tat ge ´ne ´ral, un arre ˆt de l’alimentation, et des signes d’infection urinaire accompagne ´s d’une fie `vre a ` 38 8C. Les examens re ´alise ´s retrouvent une pneumopathie, une prostatite, et une pe ´ricardite. Au 3e jour de son hospitalisation apparaissent des troubles neurologiques avec crises tonico-cloniques et strabisme. Les examens biologiques re ´ve `lent une infection par le VIH 1 avec 58 CD4+/mm3, une pneumonie a ` pneumocoques, une pneumocystose a ` Pneumocystis jirovecii ; des he ´mocultures positives a ` Streptococcus pneumoniae et a ` Cryptococcus neoformans (se ´rotype A*). Cette levure est retrouve ´e en grand nombre a ` l’examen direct a ` l’encre de chine dans le LCR, mais aussi dans le LBA, dans les urines, dans les selles, sur le myelogramme, et dans la biopsie he ´patique. Par ailleurs une IRM ce ´re ´brale montre la pre ´sence d’une image nodulaire pouvant e ´voquer un abce `s a ` cryptocoques. En premie `re intention le traitement a consiste ´ en 800 mg/j de fluconazole rapidement modifie ´ 24 h plus tard, en raison des troubles neurologiques, par l’association d’antifongiques AmBisome1 150 mg/j et Ancotil1 3,75 g  3/j. Le syndrome me ´ninge ´ a re ´gresse ´ tre `s lentement. Apre `s 40 jours de traitement, le titre d’antige `ne dans le LCR a commence ´a ` diminuer passant d’un titre de 1/106 a ` 1/10 en un mois, avec ame ´lioration de l’e ´tat neurologique malgre ´ la persistance de rares cryptocoques a ` l’examen direct. L’e ´tat du patient, qui a du ˆ subir une gastrectomie partielle, ne permet pas encore la mise en route d’un traitement anti re ´troviral. Dans certains pays d’Afrique, la cryptococcose est la premie `re cause de me ´ningite de l’adulte, parfois re ´ve ´lant une infection par le VIH. La fre ´quence de la cryptococcose est plus e ´leve ´e qu’en Europe et le plus souvent due au se ´rotype A*. Se ´rotypage CNR des mycoses Institut Pasteur Paris. Mycoses oculaires A. Tomsˇ´kova ı ` ´ Charles-Plzen ˇ, 13, Institut de microbiologie, universite ´publique tche `que Re Les infections fongiques des yeux les plus fre ´quentes (candidose, cryptococcose, aspergillose, mucormycose, mycoses tropicales) sont passe ´es en revue. Cinquante-huit malades (25 hommes et 33 femmes) avec des maladies diffe ´rentes des yeux sont examine ´s a ´ l’aide de la culture, de la microscopie et de la se ´rologie (agglutination, fixation du comple ´ment, immunodiffusion) pour la pre ´sence des anticorps et antige `nes. Candida albicans et Aspergillus fumigatus sont trouve ´s a ´ l’aide de la culture.

Abstracts La candidose est diagnostique ´e par agglutination, fixation du comple ´ment et immunodiffusion chez 21 malades, l’histoplasmose chez deux malades. [1] Dotan I, Fishman S, Dgani Y, et al. Antibodies against laminaribioside and chitobioside are novel serologic markers in Crohn’s disease. Gastroenterology 2006;131(2):366—78. [2] Abreu MT. Serologies in Crohn’s disease: can we change the gray zone to black and white? Gastroenterology 2006;131(2):664—7.

´tection des antige `nes Candida chez les patients ` De a ´valuation re ´trospective d’une me ´thode Elisa risque : e (Serion) Pinel Claudine, Pez Emilie, Lebeau Bernadette, Pelloux Herve ´, Grillot Rene ´e Actuellement, le diagnostic des candidoses invasives (CI) par de ´tection d’antige `nes spe ´cifiques se heurte a ` des difficulte ´s varie ´es : sensibilite ´ et spe ´cificite ´ peu suffisantes et interpre ´tation de ´licate des re ´sultats. Les performances limite ´es des de ´tections par agglutination au plan de la sensibilite ´ chez les sujets a ` risque par la me ´thode CAND—TEC nous ont incite ´s a `e ´valuer l’inte ´re ˆt d’une me ´thode Elisa (Serion/ Virion) commercialise ´e par la socie ´te ´ Orgentec. Cette approche base ´e sur une e ´tude re ´trospective inclut des se ´rums provenant de :  trente-deux patients ayant pre ´sente ´ une candide ´mie (53 se ´rums) ;  trois patients atteints de candidose probable (sept se ´rums) ;  trente-cinq patients (35 se ´rums) a ` risque de CI (re ´animation chirurgicale et he ´matologie) pour lesquels le diagnostic de CI n’e ´tait pas retenu ;  vingt-huit patients (28 se ´rums) sans candidose mais avec un test CAND—TEC positif (avec ou sans facteur rhumatoı¨de et patients souvent fortement colonise ´s). La sensibilite ´ du test Elisa sur cette se ´rie e ´tait de 42,8 versus 14,3 % pour le CAND—TEC, la spe ´cificite ´ de 92 %, la VPP de 77 % et la VPN de 72 %. Les antige `nes ont e ´te ´ de a l’he ´tecte ´s ante ´rieurement ` ´moculture chez quatre des 12 patients positifs avec cette me ´thode. La re ´pe ´tabilite ´ est excellente, mais la reproductibilite ´ est de ´cevante (63 %) et cela uniquement sur les se ´rums positifs. Un essai tre `s limite ´ de chauffage a ` 120 8C versus 100 8C, sur trois se ´rums positifs n’a pas modifie ´ les re ´sultats obtenus. Une e ´tude prospective permettra de confirmer la valeur de cette nouvelle me ´thode et de parfaitement de ´finir les conditions de conservation des se ´rums et de traitement thermique pour optimiser la de ´tection des antige `nes de Candida. Modulating molecule produced by Candida albicans biofilm E. Cateau, J.-M. Berjeaud, M.-H. Rodier, C. Imbert ´quipe de microbiologie fondamentale et applique ´e, LCEE E ´ de Poitiers, 86000 Poitiers, France UMR CNRS 6008, universite Candida albicans is the most common fungal isolated from patients with indwelling medical device (IMD) associated infections. We have previously described an in vitro model of C. albicans biofilm associated with 100% silicone catheters.

147

Abstracts The purpose of this work was to demonstrate the production, by the C. albicans yeasts growing as biofilm, of a molecule able to modulate biofilm growth. The supernatant medium recovered from C. albicans (ATCC 3153) biofilm aged of 24 h was added during the course of a new biofilm formation (tested strains: ATCC 3153, CA 2091 or CA 444) and its influence was subsequently evaluated. Preliminary ultrafiltration and purification assays to characterize the modulating fungal molecule responsible for the biofilm supernatant activity are presented in this study. The addition of this supernatant to adherent C. albicans cells induced a significant ( p < 0.001) inhibition of the biofilm growth as evaluated with XTT method. This activity was not observed when the supernatant was added to preformed C. albicans biofilms. Ultrafiltration and purification assays demonstrated that this molecule is small (< 3000 kDa), hydrophilic, and is different from farnesol. These preliminary results suggest that this new molecule could be a good candidate for the prevention of biofilm associated with IMD. Mycological survey in critically ill patients D. Toubasa, M. Gautiera, S. Nacka, F. Foudriniera, J.-M. Pinona, A. Le ´onb, J. Coussonb a ˆpital MaisonLaboratoire de parasitologie—mycologie, ho Blanche, CHU de Reims, France b ´animation, ho ˆpital Robert-Debre ´, CHU de Service de re Reims, France Invasive candidiasis is a dreadful complication in ICU-patients. Diagnosis is difficult except in the case of candidemia. In this work, our objective was to evaluate the importance of the colonization, anti-Candida antibodies, and antigenemia in adult ICU-patients selected on risk factors. For a total of 1548 patients admitted in an 18-bed ICU, 128 patients were included (sex ratio 1.9; 97 surgical patients, 31 medical patients). Mortality rate of the 128 patients was 41.7%. Clinical risk factors included abdominal surgery, broad-spectrum antibiotherapy, prior corticotherapy or immunosuppressors or cancer, polytraumatism. Samples were collected for mycological cultures and immunological assays on admission and once weekly. We evaluated the importance of colonization by the CCI (corrected colonization index) as proposed by Pittet [CCI < 0.4: weakly (WkC) or not colonized (NC); CCI  0.4: heavily colonized (HC)]. We used co-immunoelectrodiffusion (Co-IED) and immunoenzymatic assay (EIA Platelia-specific Ab test, Bio-Rad) for anti-Candida antibodies detection and EIA assay (Platelia1 Candida-specific antigen test, Bio-Rad) for Candida antigenemia detection. Upon ICU-admission, 34 patients were HC, 69 patients WkC and 25 patients NC. Ninety-three (72%) were colonized by C.albicans. Among the 128 patients, 91 were followed up and sampled once weekly during 2—12 weeks. The comparison of CCI and antibodies showed no relationship ( p = 0.85).

CCI

EIA + (%)

<0.4 (n = 52) 0.4 (n = 39)

21 (40.4) 17 (43.6)

We documented six fungemia: mannanemia was positive in 5/6 patients and 3/6 patients had anti-Candida antibodies. All patients were found positive to at least one immunological assay. Antigenemia was positive in 13 of the 128 patients (five fungemia, four HC and four WkC). Among the 91 patients, forty-two patients received fluconazole (18 HC patients, 24 WkC or NC patients). The threshold between colonization and infection remains difficult to distinguish. In this context, early presumptive antifungal therapy by fluconazole is admitted. The first step consists of identifying patients that could benefit from a mycological surveillance. Then, the follow-up may guide to antifungal therapy. Importance of the colonization and positivity of Candida immunological markers are considered in decision for antifungal therapy, but if clinical status is favourable, patients are not treated. Large clinical trials will be necessary to provide recommendations in view of selecting patients who would better benefit from preemptive treatment. ´ventives sur l’intensite ´ de la Influence des mesures pre ´matologie : flore fongique dans l’air et les surfaces en he ´tude prospective de 30 mois e M.-P. Brenier-Pincharta, B. Lebeaua, J.-L. Quesadab, M.-R. Mallaretc, F. Garband, J.-P. Brione, L. Molinad, J.-L. Bossonb, R. Grillota, H. Pellouxa a Service de parasitologie—mycologie, CHU de Grenoble, France b Centre d’investigation clinique, CHU de Grenoble, France c ´ d’hygie `ne hospitalie `re, CHU de Grenoble, France Unite d ´partement de cance ´rologie et d’he ´matologie, CHU de De Grenoble, France e Service de maladies infectieuses, CHU de Grenoble, France Une e ´tude prospective de 30 mois a e ´te ´ re ´alise ´e afin d’identifier les facteurs susceptibles d’influer sur l’intensite ´ de la flore fongique dans trois unite ´s du CHU de Grenoble. Nous nous sommes inte a l’importance des mesures ´resse ´s ` ge ´ne ´rales de pre ´vention. Ces unite ´s, deux unite ´s d’he ´matologie (UA et UB) et une unite ´ de maladies infectieuses (UC) sont e ´quipe ´es d’air conditionne a 85 %. Les deux unite ´ avec filtration ` ´s UA et UB rec¸oivent plus de patients a ` risques d’infections fongiques. De plus, les mesures pre ´ventives ge ´ne ´rales sont diffe ´rentes entre ces deux unite ´s d’he ´matologie et plus drastiques dans UA (six lits, personnel commun au secteur ste a risque isole ´rile, unite ´ ferme ´e, patient ` ´ avec porte ferme ´e, visites limite ´es, alimentation se ´lectionne ´e). La charge fongique a e ´te ´ e ´value ´e tous les 15 jours dans trois chambres et le couloir/unite ´. Six pre ´le `vements de surface (Countact, Merck) et deux pre ´le `vements d’air de 500 L (Air Ideal, bioMe ´rieux) ont e ´te ´ re ´alise ´s par pie `ce, puis incube ´s sept jours a ` 27 8C. La pre ´sence d’un patient agranulocytaire dans la chambre e ´tait note ´e. L’analyse

Co-IED (%) 31 (59.6) 22 (56.4)

+ (%) 23 (44.2) 17 (43.5)

EIA and Co-IED

(%)

EIA or Co-IED+ (%)

(%) 29 (55.8) 22 (56.4)

27 (51.9) 21 (53.8)

25 (48.1) 18 (46.1)

148

Abstracts

statistique a e ´te ´ re ´alise ´e en utilisant les tests du Khi2, de Mann Whitney et de Kruskal-Wallis par le logiciel SPSS1 (SPPS Inc.). Des champignons filamenteux ont e ´te ´ retrouve ´s dans 1749/4668 des pre ´le `vements de surface et 1334/1556 des pre ´le `vements d’air. Une diffe ´rence significative a e ´te ´ mise en e ´vidence entre les trois unite ´s aussi bien au niveau des surface que de l’air, avec comme ordre de contamination : UC > UB > UA. L’isolement d’Aspergillus fumigatus n’est retrouve ´ que dans 1,6 % des pre ´le `vements de surface et 9,4 % des pre ´le `vements d’air.

Champignons filamenteux Surface

Air

%a

UFC/Sb

%a

UFC/500 Lb

UA UB UC

21,7 37,8 52,9

0,69  3,8 1,08  2,9 2,22  4,7

79,2 87,1 90,9

4,45  9,56 5,23  9,25 6,62  15

3 unite ´s

37,5

1,32  3,9

85,7

5,43  11,6

a b

% de pre ´le `vements positifs moyenne des UFC par pre ´le `vement  DS

Le couloir est significativement plus contamine ´ que les chambres. De plus, les chambres he ´bergeant un patient agranulocytaire sont globalement (flore fongique totale) moins contamine ´es (air : p = 0.001, surface : p < 0.05) L’architecture et les caracte ´ristiques de la climatisation ne sont pas les seuls parame `tres influant sur la contamination fongique de l’environnement hospitalier. La mise en place des mesures de pre ´vention de l’aspergillose pour les patients a ` risque pourrait expliquer les diffe ´rences de contamination entre unite ´s. En effet, nous observons une flore fongique significativement plus faible sur les surfaces, mais e ´galement dans l’air dans l’unite ´ ou ´vention est la plus active. ` la pre D’autres facteurs devront e ˆtre pris en conside ´ration comme d’e ´ventuelles diffe ´rences en personnel entre ces unite ´s. The risk of fungal infections related to the water supply of several french hospitals C. Kauffmann-Lacroixi, A. Bousseaui, F. Dallea, M.-P. BrenierPinchartb, E. Freallec, M. Machouartd, M. Gari-Toussaintf, C. Lacroixg, C. Hennequinh, D. Toubasj, O. Morine a The French study group, University Hospital Centre, Dijon, France b The French study group, University Hospital Centre, Grenoble, France c The French study group, University Hospital Centre, Lille, France d The French study group, University Hospital Centre, Nancy, France e The French study group, University Hospital Centre, Nantes, France f The French study group, University Hospital Centre, Nice, France g ˆpital The French study group, University Hospital Centre, ho St.-Louis, Paris, France

h

ˆpital The French study group, University Hospital Centre, ho Tenon, Paris, France i The French study group, University Hospital Centre, Poitiers, France j The French study group, University Hospital Centre, Reims, France The aim of the study was to clarify the methodological conditions required to assess the risk of fungal infections related to the water supply of ten university hospital centres across the country. The study took place between February 2004 and March 2005 and focused on risk patients’ units: Haematology (n = 70), Solid organ transplant (n = 7), Burns (n = 11) other wards (n = 11). Water and related surfaces were studied. The water from taps equipped with sterilized filtration was sampled without the filter. Ninety-eight sites were defined: three samples of one litre of water (the first flow, cold and hot water) and two to three surface samples (inside of the tap, pommel of the shower and siphon). In each ward, sampling had to be part of the usual procedure carried out for systematic hospital water analysis. After filtration of the water through a cellulose acetate membrane (0,45 mm), this filtration membrane was laid on a Malt or a Sabouraud agar. Petri dishes were incubated at 27 8C for 28 days. A form was filled on each site of sampling with every information available: place in the unit, treatment of the water (chlorine or else), filter, temperature of the water. Microbiological results were also reported. Results and conclusion.— There is a significant difference between the different types of water in term of positive culture and mean number of CFU/L. First flow: 7,5 CFU/L, cold and hot water: 3,8 and 1,5 CFU/ L were isolated respectively. Except in two hospitals where a real contamination of the water pipes was identified, water was usually slightly colonized, the results depending on the centre. The number of CFU in samples from surfaces (bio film) is higher (mean = 15 CFU per sample), but surfaces were less frequently positive than water. In the hospital centres studied, sampling from the siphons was more often productive than the one from the tap. Dematiaceous hyphomycetes were the most frequently isolated fungi, Aspergillus sp. were rarely isolated. Cultures were positive during the first week. Bacterial flora and presence of P. aeruginosa was a required study. The chemical treatment of the water was also reported. In a strategy of water control, a mycological water pipe diagnosis should be done to obtain the baseline in every hospital. In each at risk patients’ units the mycological survey could sample and analyse one litre of cold water once a year. Presently, only bacteriological surveys are required by French hospital regulations. In those wards, taps are often protected by sterilized filtration, which could be recommended in standard hospitalisation sectors receiving aplastic patients. Heat resistance of Prototheca spp. in milk at pasteurization temperatures P.-E. Lagneaua, T. Jagielskib a Regional Association for Health and Animal Identification, Ciney, Belgium b Department of Applied Microbiology, Institute of Microbiology, Warsaw University, Poland

Abstracts

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´ ´mie de dermatophilose dans une exploitation laitie `re Epide bovine P.-E. Lagneau ´gionale de sante ´ et d’identification animales, Association re ´e des Artisans, 2, Ciney, Belgique alle

ment une dermatite qui touche l’e ´piderme. L’agent responsable est une bacte ´rie du groupe des actinomyce ´tales : Dermatophilus congolensis. Objectif.— Un ve ´te ´rinaire praticien de la province du Luxembourg est consulte ´ pour un proble `me de le ´sions cutane ´es chez plusieurs vaches laitie `res. L’examen clinique re ´ve `le une dermatite exsudative, extensive associe ´e a ` la formation de crou `re prurigineux et ˆtes sans aucun caracte principalement concentre ´es sur les flancs, le gril costal et la croupe. Les crou ´paisses de teinte brun-orange ´ ˆtes e adhe ´rent fortement au niveau de la peau infecte ´e. D’autres vaches pre ´sentes dans cette e ´table ne montrent pas d’affection dermatologique. Un e ´chantillon de crou ˆtes et de poils d’un animal atteint est soumis a ` notre laboratoire pour diagnostic e ´tiologique. Mate ´riel et me ´thodes.— Le diagnostic de cette affection repose sur la nature capnophile de ce microorganisme qui permet apre `s la dilace ´ration des crou ´e ˆtes en eau distille ste ´rile et l’exposition au CO2 durant trois heures, de concentrer les zoospores de D. congolensis a ` la surface du broyat. Des frottis sont re ¨ n´alise ´s et colore ´s par le May-Gru wald-Giemsa. Les broyats sont inocule ´s sur des ge ´loses au sang de mouton se ´lectives. Les cultures sont incube ´es durant 48 ` a 72 h en atmosphe `re CO2 (10 %). ` l’examen microscopique, nous remarquons Re ´sultats.— A des filaments se divisant transversalement et longitudinalement en e ´le ´ments coccoı¨des. Cet alignement en « voie de chemin de fer » a ` la bacte ´rioscopie est tre `s typique, voire pathognomonique de D. congolensis. Apre `s 48 h, les cultures a ` partir des raclages cutane ´es sont positives pour huit des 33 animaux pre ´sents dans l’e ´table. Les colonies apparaissent rugueuses, nocardioformes, a ` bords irre ´guliers, he ´molytiques, jaunes et adhe ´rent fortement a ` la ge ´lose. Par ailleurs, les contro ˆles pour la pre ´sence e ´ventuelle d’ectoparasites sont reste ´s ne ´gatifs. Traitement.— Pour les vaches laitie `res, le traitement pre ´conise ´ selon la litte ´rature est base ´ sur le brossage des le ´sions a ` l’aide d’une solution de chlorhexidine a ` 2 % et sur l’injection par voie intramusculaire de ceftiofur (Excenel1, 1 mg/kg) pendant cinq jours. Discussion et conclusion.— Les conditions climatiques particulie `res de cet e ´te ´ 2006, chaleur extre ˆme suivie d’humidite ´ abondante, ont probablement favorise ´ l’apparition de cette dermatite. Lors d’infection a ` D. congolensis, la pe ´ne ´tration de l’agent dans les cellules e ´pidermiques est apparemment seulement due a ` une pression, a ` une e ´rosion ou a ` une microblessure. Le ro ˆle e ´ventuel d’arthropodes piqueurs tels que les tiques est envisageable a ` cette e ´poque de l’anne ´e. Apre `s l’application du traitement, les le ´sions ont ` notre re ´gresse ´ rapidement et a ` ce jour, sans re ´cidive. A connaissance, c’est le premier cas d’e ´pide ´mie de dermatophilose bovine rapporte ´ en Wallonie. Cette maladie est contagieuse, infectieuse et, vu sa lente progression, nous pensons que ce cas de ´piste ´ n’est pas isole ´. Il serait donc dore ´navant inte ´ressant de proce ´der au de ´pistage syste ´matique de cette bacte ´rie lors d’affections dermatologiques chez les animaux et de ne pas se contenter d’un diagnostic rapide de teigne ou de gale, en particulier lorsque ceux-ci se soldent par un re ´sultat ne ´gatif.

Introduction.— La dermatophilose chez les animaux se pre ´sente comme une infection cutane ´e induisant classique-

Mots cle ´s : Dermatophilus congolensis ; Dermatite ; Bovin

Introduction.— Protothecosis are opportunistic infections due to the parasitism of Prototheca zopfii and P. wickerhamii species, mutants from unicellular green algae of the genus Chlorella. They affect animals as well as humans and often result in cutaneous, articular and systemic infections. However, the importance of Prototheca infections in veterinary medicine is primarily related to the manifestations of chronic mastitis met by dairy cows, with many cases reported in different countries in the last years. The aim of the present study was to evaluate the susceptibility of these organisms opposite thermal treatments employed to pasteurize milk. Material and methods.— Strains of P. zopfii from mastitis cases on 25 dairy farms were tested and in addition, a reference strain of P. wickerhamii was included. After activation of our stores cultures, the strains were placed in a constant temperature water bath, first, at 75 8C/20 sec and a second series, at 80 8C/10 sec. The presence of Prototheca spp. was controlled by culturing the tested suspensions onto Sabouraud medium. Results.— Strains of P. zopfii showed 80,8% of resistance at the first phase: 75 8C/20 sec and 40% at the second one: 80 8C/10 sec. For the species ‘‘wickerhamii’’, some colonies were detected on two plates from the five repetitions at the first ratio. Conclusion.— We pointed out the remarkable resistance to heat of these algae and we noticed a significant variation of the results between the strains. Our results are in agreement with Brazilian studies, which have also reported these observations [2]. The resistance of Prototheca spp. to thermal treatments temperatures is attributed to the presence in their cell wall of sporopollenin, the most resistant naturally occurring organic compound [3]. In human medicine, recent articles concerning systemic infections in cancerous and immunocompromised patients because of the species P. zopfii have been described [1,4]. Our results underline the importance of protothecal mastitis cases and the controls of infected herds remain highlighted. Prototheca spp. is an infectious agent showing an extension and because of its possible presence in our food, it should be added to the list of opportunistic pathogens. Keywords: Prototheca; Bovine; Milk; Pasteurization [1] Lass-Flo ¨rl C et al. Disseminated infection with Prototheca zopfii after unrelated stem cell transplantation for Leukemia. J Clin Microbiol 2004;42:4907—4908. [2] Melville A et al. Evaluation of the susceptibility of Prototheca zopfii to milk pasteurization. Mycopathologia 1999;146:79—82. [3] Pore R S et al. Prototheca ecology. Mycopathologia 1983;81: 49—62. [4] Torres H A et al. Protothecosis in patients with cancer: case series and literaturereview. Clin Microbiol Infect 2003;9:786—792.

150 ´ du voriconazole dans un cas de septicemie ` Efficacite a ´e ` ´tinite chez une Penicillium marneffei associe a une re ´e par le VIH femme infecte R. Blondea, A. Canestria, N. Cassouxb, E. Caumesa, F. Bricairea, A. Datryc a ˆpital Service des maladies infectieuses et tropicales, ho ´-Salpe ˆtrie `re, Paris, France Pitie b ˆpital Pitie ´-Salpe ˆtrie `re, Paris, Service d’ophtalmologie, ho France c ˆpital Pitie ´-Salpe ˆService de parasitologie—mycologie, ho `re, Paris, France trie Une femme de 53 ans d’origine cambodgienne, infecte ´e par le VIH depuis 1988 et vivant en France depuis son enfance est hospitalise ´e dans notre service pour une fie `vre prolonge ´e, diarrhe ´e, amaigrissement et asthe ´nie. Elle a se ´journe ´ au Vietnam deux a ` six mois auparavant. ` son admission, elle pre A ´sente une fie `vre a ` 39 8C, une diarrhe ´e, des ganglions inguinaux et axillaires, une perte de poids de 7 kg. L’examen cutane ´ est normal. Les re ´sultats biologiques montrent une ane ´mie (10,9 g/dl), une thrombocytope ´nie (147 000/mm3), une augmentation des enzymes he ´patiques (trois fois la normale), un taux de CD4 ` a 5 /mm3 et une charge virale a ` 32 100 copies/ml. La recherche de bacte ´ries dans le sang, les selles et les urines est ne ´gative ; la recherche de BK dans les crachats est ne ´gative. Le scanner montre deux nodules dans le lobe pulmonaire supe ´rieur droit, des ade ´nopathies me ´diastinales et me ´sente ´riques et six nodules he ´patiques. Des he ´mocultures re ´ve `lent un Penicillium marneffei. Une e ´chographie transthoracique est normale, mais l’examen ophtalmoscopique de ´couvre des opacite ´s blancha ˆtres bilate ´rales re ´tiniennes sugge ´rant une re ´tinite fongique confirme ´e par une angiographie a ` la fluoresce ´ine. Le diagnostic porte a P. ´ est donc celui d’une septice ´mie ` marneffei associe ´e probablement a ` une localisation re ´tinienne, he ´patique et digestive. La patiente est traite ´e par voriconazole 200 mg deux fois/ jour pour l’infection a ` P. marneffei, deux nucle ´osides de la re ´verse trancriptase et une anti-prote ´ase pour l’infection VIH1 et le cotrimoxazole pour la pre ´vention des infections opportunistes. L’e ´volution clinique est favorable avec une de ´fervescence de la fie `vre, une re ´solution de la diarrhe ´e et une normalisation du poids. Les he ´mocultures restent ne ´gatives et les angiographies a ı montrent une ` la fluoresce ´¨ne cicatrisation des le ´sions fongiques. P. marneffei est une infection opportuniste importante dans le SE asiatique. Dans les pays de l’ouest, seuls quelques cas importe ´s sont rapporte ´s et la localisation ophtalmologique est rarissime. Le diagnostic est difficile et pourrait e ˆtre suspecte ´ chez les sujets immunode ´prime ´s ayant voyage ´ en zones d’ende ´mie. L’amphote ´ricine B et l’itraconazole sont le traitement de choix de l’infection ` a P. marneffei. Cependant, le voriconazole s’est re ´ve ´le ´ tre `s actif in vitro. Ce cas clinique sugge `re que le voriconazole est efficace in vivo. Ainsi, le voriconazole peut offrir une nouvelle option pour le traitement et la prophylaxie ` a P. marneffei. ´ d’un nouveau triazole ´, NL114, dans un mode `le Efficacite ´e murin de candidose cutane F. Pagniez, N. Lebouvier, M. Le Borgne, M. Biron, P. Le Pape

Abstracts ´dicale, Laboratoire de parasitologie et mycologie me ´ de Nantes, 1, EA1155, BioCit, UFR pharmacie, universite rue G. Veil 44035, Nantes, France L’e ´valuation in vivo de nouveaux compose ´s antifongiques est une e ´tape essentielle dans le de ´veloppement de nouvelles the ´rapeutiques. Le mode `le de candidose cutane ´e le plus fre ´quemment utilise ´ repose sur l’utilisation du cobaye. Il est cependant cou ˆteux et techniquement exigeant par la mise en place d’un pansement occlusif et l’entretien des animaux. Par ailleurs, l’interpre ´tation visuelle de l’e ´volution de la le ´sion est subjective. C’est pourquoi, un mode `le murin utilisant les souris DBA2 immunode ´prime ´e (prednisolone 30 mg/kg) a e ´te ´ de ´veloppe ´ dans le laboratoire. Une e a comparer l’impact respectif du ´tude pre ´liminaire vise ` pansement occlusif, d’une le ´sion cutane ´e par abrasion ou de l’association des deux pour favoriser le de ´veloppement de la candidose. Ces premiers re ´sultats ont montre ´ l’inte ´re ˆt de la le ´sion cutane ´e. Dans ce dernier mode `le, l’inoculum (Candida albicans) est de ´pose ´ sur la le ´sion cutane ´e re ´alise ´e sur le dos des animaux immunode ´prime ´s. Apre `s neuf jours d’e ´volution, un pre ´le `vement calibre ´ est broye ´, puis mis en culture sur milieu Sabouraud—Chloramphenicol—Gentamicine. L’e ´tude des pre ´le `vements montre une charge fongique moyenne (log CFU) de 2,6  0,23 levures. Un traitement avec du ketoconazole a ` 2 %, instaure ´ a ` J3 et pendant cinq jours, permet de re ´duire significativement ( p = 0,001) cette charge fongique (logCFU = 1,35  0,28). Une nouvelle mole ´cule triazole ´e, brevete ´e, le NL114, appartenant ` a la famille des indolylbenzyltriazoles a e ´te ´ ` la concentration de 2 %, elle e ´value ´e dans ce mode `le. A re ´duit significativement ( p < 0.05) la charge fongique (logCFU = 1,55  1,04). Dans cette e ´tude, un nouveau mode `le de candidose cutane ´e chez la souris excluant l’utilisation du pansement occlusif a e ´te ´ de ´veloppe ´, permettant ainsi de comple ´ter notre plateforme d’e ´valuation de nouveaux antifongiques.

´seau « Pneumocystose » : bilan 2003—2004 dans 14 Re ˆpitaux de l’assistance publique-ho ˆpitaux de Paris Ho D. Magne, P. Lacubeb, A. Angoulvantc, F. Bottereld, C. BougesMichele, M.-E. Bougnouxf, C. Chochillong, M. Corneth, E. Dannaouii, A. Datryj, J. Dunandk, G. Galeazzib, L. Meliania, C. Sarfatic, H. Yerad, P. Rouxa a ˆpital Laboratoires de parasitologie—mycologie, ho St.-Antoine, 75012 Paris, France b ´ de Laboratoires de parasitologie—mycologie, faculte ´decine Paris 6, Paris, France me c ˆpital Tenon, 75020 Paris, France Ho d ˆpital Henri-Mondor, 94000 Cre ´teil-Kremlin Bice ˆtre, Ho 94270 Paris, France e ˆpital Avicenne, 93000 Bobigny, Paris, France Ho f ˆpital Necker, 75015 Paris, France Ho g ˆpital Bichat, 75018 Paris, France Ho h ˆpital Ho ˆtel-Dieu, 75004 Paris, France Ho i ˆpital G.-Pompidou, 75015 Paris, France Ho j ˆpital Pitie ´-Salpe ´trie `re, 75013 Paris, France Ho k ˆpital A.-Pare ´, 92100 Boulogne-Billancourt, Paris, Ho France l ˆpital L.-Mourier 92700 Colombes, Paris, France Ho m ˆpital St.-Louis 75010, Paris, France Ho n ˆpital Cochin 75014, Paris, France Ho

Abstracts Les objectifs du re ´seau pneumocystose, re ´active ´ en 2002, sont de recenser les cas et de rechercher les mutations de la dihydropte ´roate synthe ´tase (DHPS), marqueurs de potentielle re ´sistance au sulfame ´thoxazole. Les cas prouve ´s cliniquement et biologiquement (de ´tection de Pneumocystis dans les LBA par les techniques standards) sont notifie ´s par une fiche anonymise ´e et le pre ´le `vement adresse ´ pour typage mole ´culaire de la DHPS (profils en positions 165 et 171). En 2003 et 2004, 313 cas ont e ´te ´ rapporte ´s chez 201 patients VIH+ et 78VIH ; sex ratio H/F 1,95 ; a ˆge moyen 44 ans. Les lymphocytes CD4 (me a 39/mm3 (VIH+ : 35, ´diane) e ´taient ` VIH : 122). Parmi les patients VIH+, 46 % des pneumocystoses ont re ´ve ´le ´ l’infection virale, 13 % e ´taient des rechutes. Aucun cas n’est survenu sous prophylaxie par Bactrim1 correctement suivie. Seuls 5 % des patients VIH be ´ne ´ficiaient d’une prophylaxie ; 52 pre ´sentaient une pathologie tumorale (dont 24 lymphomes et 14 leuce ´mies), 17 avaient be ´ne ´ficie ´ d’une transplantation (dont huit greffes de moelle) ; 27 e ´taient sous corticothe ´rapie. Des mutations sur le ge `ne de la DHPS ont e ´te ´ retrouve ´es dans 27 % des pre ´le `vements e ´tudie ´s, chez des patients sans relation significative avec l’e ´volution de ´favorable ou avec la prise de prophylaxie. L’incidence de la pneumocystose est stable, elle demeure fre ´quente chez les patients immunode ´prime ´s en absence de prophylaxie. Le Bactrim1 reste la prophylaxie la plus efficace. Comparison of clinical and biological features of invasive Aspergillosis in neutropenic and non-neutropenic patients A. Cornillet, C. Camus, S. Nimubona, V. Gandemer, P. Tattevin, C. Belleguic, S. Chevrier, E. Leray, C. Guiguen, J.-P. Gangneux The aim of this survey was to compare neutropenic and nonneutropenic patients diagnosed with invasive aspergillosis (IA) in our institution over a 6-year period. Case notifications were retrospectively (1998—1999) and prospectively (2000—2004) recorded for all patients diagnosed with IA in the entire hospital by trained physicians and from mycology and radiology listings and histopathology reports. On the basis of EORTC/MSG criteria, among the 88 cases of IA analysed here, 12 were histologically proven, 52 were probable, and 24 were possible. Forty-seven percent of cases were diagnosed in intensive care unit and 40% in haematology units (33% in adults and 7% in children). Neutropenia was a risk factor in 52 patients (59%), most of who had haematological or solid malignancies. Among the 36 non-neutropenic patients (41%), the main underlying conditions were steroidtreated COPD, asthma, rheumatoid arthritis, giant-cell arteritis and microvascular disorders; ten patients were solid organ recipients and one patient was HIV-seropositive. The distribution of proven and probable IA was similar in neutropenic and non-neutropenic patients. The mortality rate was 71.5% overall, and was significantly higher in non-neutropenic than neutropenic patients (89% versus 60%, P < 0.05). Compared to neutropenic patients, non-neutropenic patients were significiantly less symptomatic and more likely frequently to have intercurrent pneumonia due to another microorganism. The sensitivity of bronchoalveolar lavage fluid (BAL) mycological examination and serologic tests was higher in non-neutropenic patients (85 versus 58%, P < 0.05 for BAL; 48 versus 6.25%, P = 0.01 for anti-Aspergillus antibody detection), whereas the sensitivity of antigenemia was the same in the

151 two populations (65 and 64%). Thoracic CT signs were similar, except that segmental areas of consolidation were more frequent in neutropenic patients. IA remains a major life-threatening infection among patients with prolonged neutropenia, although protective measures such as air filtration significantly reduced its incidence. This 6-year survey at a whole institution, using international criteria, underlines the high number of proven and probable cases in non-neutropenic patients. Management guidelines are needed for such patients, who have a higher mortality rate than their non-neutropenic peers. Clinical signs are frequently lacking in mildly immunosuppressed patients, but the diagnostic value of biological tests such as BAL mycological examination and Aspergillus GM assay is at least as good as in neutropenic patients. A wide range of risk factors must be taken into account, including continuous corticosteroid therapy (even at low doses) and Aspergillus colonization of the respiratory tract. Finally, measures are required to avoid or reduce respiratory tract colonization in patients with chronic pulmonary diseases. Effet de la galectine-3 et de l’inflammation sur la colonisation gastro-intestinale par Candida albicans chez les souris S. Jawharab, X. Thurub, A. Standaert-Vitsea, T. Jouaulta, B. Sendida, S. Mordonc, P. Desreumauxb, D. Poulaina a ´ de Inserm U 799, physiopathologie des candidoses, faculte ´decine, CHU de Lille, France me b Inserm U 795, physiopathologie des maladies inflammatoires intestinales, CHU de Lille, France c ´tresses respiratoires et circulatoires, UPRES EA 2689, de Pavillon-Vancostenobel, CHU de Lille, France Introduction.— Les mode `les usuels de colonisation des souris adultes par Candida albicans sont base ´s sur l’utilisation d’antibiotiques. Dans ce travail, nous avons de ´veloppe ´ un nouveau mode `le de colonisation chez des souris ayant subi un traitement au sulfate de dextrane sodique (DSS) afin d’induire une pre ´-inflammation du colon. Les objectifs de ce travail ont e ´te ´ d’e ´tudier l’influence de l’inflammation du colon sur la colonisation par C. albicans ainsi que le ro ˆle de la galectine-3 (Gal-3), qui est un ligand pour C. albicans ainsi que une lectine implique ´e dans l’inflammation. Mate ´riel et me ´thodes.— Les souris sauvages C57BL/6 et knock-out pour le ge a 5 % dans `ne de GAL3 ont rec¸u du DSS ` l’eau de boisson pendant sept jours. Les souris ont e ´te ´ gave ´es par canule avec 107 levures de la souche de C. albicans SC5314, trois jours apre `s l’administration du DSS. Les souris e ´taient ensuite sacrifie ´es a ` J10 postgavage. Le se ´rum et les fe `ces e ´taient re ´colte ´s et les portions du colon e ´taient pre ´leve ´es pour l’examen histologique, le dosage de l’activite ´ de mye ´loperoxidase (MPO) et l’analyse de l’expression des cytokines et des TLRs par RT—PCR en temps re ´el. Re ´sultats.— Les retrocultures des fe `ces ont montre ´ que l’induction d’une colite favorisait la colonisation intestinale par C. albicans sans cependant re ´ve ´ler de profondes diffe ´rences entre les souris sauvages et Gal3 / . Les images obtenues sur coupes immunohistochimiques ont permis de confirmer la pre ´sence de levure au niveau de la lumie `re intestinale du colon. La colonisation par C. albicans s’est re ´ve ´le ´e aggraver les le ´sions intestinales objective ´es par le score microscopique et l’activite ´ MPO. La quantification des

152 ARNm spe ´cifiques du TNF-a, de l’IL-1b et du TLR2, a montre ´ une majoration de leur expression apre `s traitement au DSS et colonisation par C. albicans, cette dernie `re e ´tant plus importante chez les souris sauvages que chez les souris Gal3 / . L’analyse de la re ´ponse immunitaire humorale des animaux infecte ´s a montre ´ que les souris sauvages et Gal3 / de ´veloppaient une re ´ponse des anticorps anti-C. albicans, mais e ´galement anti-Saccharomyces cerevisiae (ces derniers anticorps, de ´nomme ´s ASCA, sont des marqueurs de la maladie de Crohn). Une corre ´lation a e ´te ´ observe ´e

Abstracts entre les anticorps anti-C. albicans et ASCA chez les souris sauvages, mais n’e ´tait pas pre ´sente chez les souris Gal3 / . Conclusions.— Les re sultats obtenus montrent que ´ l’inflammation majore la colonisation par C. albicans et que re ´ciproquement, C. albicans augmente l’inflammation intestinale nous avons e ´galement montre ´ que la colonisation par C. albicans ge ´ne ´rerait des ASCA. Enfin, la synthe `se d’ASCA, la majoration d’expression des mRNAs du TNFa et du TLR2 par C. albicans se sont re ´ve ´le ´s e ˆtre sous la de ´pendance de la pre ´sence du ge `ne GAL-3.