REVUEDEPRESSE
SCIENTIFIQUE
S rotypage du virus de l'h patite C L
a caract~risation des g~notypes ou des s~rotypes du virus de l'hfipatite C pr~sente l'int~r@t de pouvoir associer & un type donn~ un ph~notype particulier. Une des applications de cette d~termination est l'analyse des g~notypes rencontres chez les sujets bons ou mauvais r~pondeurs au traitement par l'interf~ron. Le g~notypage des variants du virus de l'h~patite C est habituellement r~alis~ p a r s~quengage des souches apr~s amplification g~nique.
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La lecture du typage s'effectue en comparant la rfiactivit~ des s~rums du patient /~ un tfimoin interne r~alisfi avec une immunoglobuline G humaine. Les auteurs de cet article ont pu typer 95 % des s~rums qu'ils avaient fi leur disposition et ont pu monter une correlation g 99 % avec les r~sultats du g~notypage
Dans leur ~tude, ils montrfirent aussi que les mauvais r~pondeurs & l'interf~ron et la majorit~ des bons rfipondeurs rechutant apras arr~t de l'interf~ron avaient un virus de l'hfipatite C de s~rotype 1. Sur les 8 bons r~pondeurs, 3 ~taient de sfirotype 1, 4 de s~rotype 2, 1 de s~rotype 3.
Cette m~thode n'est toutefois J O U R N A L OF CLINICAL applicable que dans les laboMICROBIOLOGY ratoires capables de rfialiser (I 995, 33 : 2978-2983) des techniques de biologie mol~culaire sophistiqufie. Tr~s r~cemment, la soci~t~ Chiron a d~velopp~ un syst~me L'infection par le virus Epstein-Barr de s~rotypage des s~mms bask constituerait un %nement pr coce dans s u r l'utilisation de peptides synthfitiques correspondant aux rapparition du carcinome du nasopharynx s~rotypes 1, 2 et 3. L e carcinome du nasopha- Epstein-Barr dans I 0 0 % ( I I Pour r~aliser le typage, on rynx est une forme de l~sions) des l~sions pr~-invadispose d'une bandelette s u r tumeur touchant les cel- sives du nasopharynx ~tulaquelle sont disposfis des lules ~pith~liales. Son inci- di~es. La mise en &vidence du peptides synth~tiques de la dence est faible en Am~rique virus dans ces cellules a &t~ r~gion non structurale 4 du Nord ou dans les popula- r~alis~e par hybridation in situ (NS4) et du core du virus des tions de race caucasienne l'aide de sondes dirig~es trois s~rotypes de l'h~patite C d'Europe occidentale (I cas contre les ARN non traduits (NS4 : l a + l b , NS4 - 2a+2b, pour 100 000) mais e s t EBERs et par hybridation NS4: 3, core : la+Ib, core: considerable dans les pays ADN/ADN. Les ARN EBERs 2a+2b ). d'Afrique du Nord, en Chine constituent un excellent mardu Sud et dans plusieurs queur puisque que l'on estime r~gions de l'Asie du Sud-Est. /~ environ un million leur Dans la population male de nombre de copies dans les Hong Kong, une incidence de cellules infect~es par le virus 26 cas sur 1 0 0 0 0 0 a ~t~ EBV. L'expression des prorapport6e. Des facteurs g~n~- t~ines de latence nucl~aires tiques et environnementaux EBNA et des prot~ines de ont ~t~ incrimin~s, bien qu'ils membrane LMP-1 et LMPrestent & fitablir pour la plu- 2A (impliqu~es dans les propart. En revanche, cette c e s s u s d'immortalisation li~s pathologie est caractfiris~e au virus Epstein-Barr) a ~galepar une ~l~vation du titre des ment ~t~ ~tudi~e. anticorps sfiriques contre les Dans la plupart des biopsies, antig~nes pr~coces et imm~- les techniques employees ont diatement pr~coces du virus permis d'~tablir la presence Epstein-Barr. Par ailleurs, plu- du virus dans les l~sions pr~sieurs auteurs ont ~tabli que le invasives et d'~tablir la clonag~nome viral est present s o u s lit~ du foyer de transformaforme clonale dans toutes les tion, ce qui confirme que (1) cellules tumorales. la tumeur pourrait se d~velopLe probl~me posfi par cette per ~ pattie d'une seule celpathologie est avant tout de lule infect~e par le virus replacer l'infection des cel- Epstein-Barr et (2) renforce lules ~pith~liales du nasopha- l'hypoth~se selon laquelle le rynx par le virus Epstein-Barr virus est initiateur de tumeur. par rapport & l'apparition de Le g~ne de latence LMP-1, la tumeur. Si l'infection des dont plusieurs travaux ont cellules fipith~liales du naso- ~tabli l'importance dans le pharynx precede l'apparition processus de transformation des cellules mmorales, le virus in vivo et in vitro, est exprim~ EBV pourrait d~s Iors ~tre dans toutes les cellules n~oconsid~rfi comme l'un des fac- plasiques. Cette information sugg~re donc que l'expression teurs initiateurs de la tumeur. du g~ne LMP-I pourrait L'~quipe de N. Raab-Traub constituer un ~v~nement pr~apporte des fil~ments qui ten- coce et d~terminant dans le dent & conforter l'hypoth~se processus de transformation d'une action initiatrice du des cellules ~pith~liales du virus. Ces travaux, rapport~s nasopharynx. dans la revue The New P A T H M A N A T H A N et col. England Journal of Medicine THE N E W E N G L A N D du 14 septembre 1995, indiJ O U R N A L OF MEDICINE, quent la presence du virus (1995, 333, 11 : 693-698) Revue frangaise des laboratoires, janvier 1996, N ° 281
m REVUEDEPRESSESCIENTIFIQUE La rage aux Etats-Unis ux l~tats-Unis, la rage humaine n'a pas disparu. Au cours des cinq derni~res ann~es, sept personnes sont mortes de rage et seulement l'une d'entre elles avait ~t~ mordue par un animal, en l'occurrence une chauve-souris. En Am~rique du Nord, les animaux [e plus fr~quemment touches par la rage sont les renards, les mouffettes, les ratons laveurs et Ies chauvessouris. Les souches de virus rabique qui infectent ces animaux leur sont en g~n&ral assez sp~cifiques, ce qui permet le plus souvent de d~terminer avec precision l'origine de la souche en cause quand, par accident, cette zoonose qu'est la rage, touche l'homme. Les sept sujets morts de la rage au cours de ces derni~res ann~es avaient ~t~ infect~s par un virus semblable fi ceux qui infectent habituellement les chauves-souris insectivores. Un de ces virus ~tait tr~s ressemblant h celui que l'on retrouve habituellement clans une esp~ce de chauvessouris mexicaines (Tadarida brasiliensis mexicana), les six autres souches de virus isol~es chez les patients sans antecedents de morsure ~taient similaires de celles que
l'on isole habituellement chez les chauves-souris aux cheveux argent~s (Lasionycteris noctivagans) et tr~s rarement dans d'autres esp~ces. Cette esp~ce de chauve-souris n'est pas tr~s r~pandue aux l~tats-Unis, elle se perche dans les arbres et les buissons et se d~place sur de tr~s Iongues distances. L'association de cette esp~ce de chauve-souris & cette s~rie de cas cons~cutifs a surpris les sp~cialistes, ~tant donn~ que 36 autres esp~ces de chauves-souris am~ricaines sont porteuses de virus rabique. La m~me souche a ~t~ isol~e chez des mammif~res terrestres mais l'explication la plus vraisemblable pour ces contaminations est leur lien avec un contact direct avec une chauve-souris sans morsure ou & une attaque nocturne non d~clar~e. Deux des six patients infect~s avaient eu des contacts avec des chauves-souris : Fun d'eux avait ~t~ attaqu~ par une chauve-souris qui avait ~t~ en contact avec sa bouche et un autre avait examin~ une chauve-souris morte de l'esp~ce Lausiurus borealis. Trois des quatre autres patients avaient eu des contacts avec des animaux sauvages et un autre avait pass~ une nuit au grand air.
Le danger d'infection rabique par des chauves-souris insectivores est donc r~el aux EtatsUnis et les autorit~s sanitaires conseillent la mise en oeuvre rapide d'une vaccination antirabique apr~s tout contact avec des chauves-souris ou tout autre animal ayant pu ~tre infect~ par des chauvessouris.
THE LANCET (1995, 346 : 65-66) (08/07/95)
Mycoplasma penetranset infection 6 VIH L
es manifestations cliniques apparaissent dans des d~lais plus ou moins longs apr~s la contamination par le VIH-I sans que l'on ait jusqu'ici trouv~ d'explications p~remptoires de la variabilit~ dans la dur~e de la p~riode asymptomatique. On sait qu'au cours de cette p~riode asymptomatique, les virus infectent beaucoup plus les tissus lymphoi'des que les lymphocytes CD4 circulants. Parmi les nombreux facteurs ou co-facteurs qui ont ~t~ propos~s pour expliquer la grande variabilit~ de la p~riode asymptomatique, le r61e d'une infection associ~e a ~t~ avan-
c~e et le Pr Luc Montagnier et les chercheurs de ]'Institut Pasteur ont d~fendu l'hypoth~se du r61e d'une co-infecton par des mycoplasmes.~ Ces derniers augmentent in vitro l'effet cytopathog~ne du VIH et sont de puissants immunomodulateurs activant les lymphocytes et augmentant la production de cytokines. Les autres agents infectieux qui pourraient ~tre en cause sont les Herpesvirus et I'HTLV-I. Les mycoplasmes les plus souvent retrouv~s chez ]es patients infect~s par le VIH-1 sont : Mycoplasma fermen-
tans, Mycoplasma pirum et Mycoplasma penetrans. Dans une publication de Lancet en 1992, Wang et coll. ~voquaient une prevalence ~lev~e des anticorps antiM. penetrans chez les sujets s~ropositifs VIH-1 (35,4 %), alors qu'elle ~tait insignifiante chez les sujets s~ron~gatifs (0,4 %). Cette forte s~ropr~valence ~tait essentiellement li~e l'homosexualit~ des sujets ~tudi~s. Une ~quipe pasteurienne en association avec des confreres de l'H6pital Saint-Louis de Paris et de l'HSpital de Toulon a effectu~ une nouvelle ~tude de la s~ropr~valence de M. penetrans chez les patients s~ropositifs VIH-I. Cette ~tude a port~ sur 154 sujets posit!fs VIH-1 et 405 sujets n~gatifs VIH-I. On retrouvait une s~ro-positivit~ chez 18,2 % des patients s~ropositifs contre 1,3 % chez les patients s~ron~gatifs (p < 0.001). La presence d'anticorps antiM. penetrans ~tait plus souvent rencontr~e chez les homosexuels avec une s~roprevalence qui atteignait 25,8 % chez les homo-et bisexuels contre seulement 3,8 % chez les autres patients. II est apparu que la s~ropr~valence augmentait avec l'~volution de l'infection avec une s~ropr~valence de 11,7 % chez les patients des stades A et B e t de 28,3 % chez les patients au stade C. II n'a pas ~t~ retrouv~ d'association de M. penetrans avec le sarcome de Kaposi. Cette ~tude confirme une association significative entre l'infection VIH-1 et l'infection M. penetrans, dont la signification clinique reste inexpliqu~e.
J. INFECTIOUS DISEASES (1995, 172 : 672-681) Revue frangaise des laboratoires, janvier 1996, N ° 281
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m REVUEDEPRESSESCIENTIFIQUE la mobilite supeLe d clin de la fertilitmillions/ml, rieure & 30 % et le pourcenmasculine tage de spermatozo'fdes anorL
e Concours Medical publie un article sur la d~gradation qualitative reguli&re du sperme des hommes fertiles suite & un entretien avec le Pr Jouannet, responsable du CECOS (Centre d'~tude et de conservation des oeufs et du sperme humain) de l'H6pital Cochin Paris. II ressort de cet entretien que ce declin n'est pas une constatation recente et qu'il s'observe depuis au moins 50 arts comme l'a montre la meta-analyse de 61 publications de 1938 & 1991 effectuee par le Pr Skakkebaek (Danemark). Ce travail a ~t& publi& dans le British Medical Journal (1992, 305 : 609613). II appara~t qu'entre 1940 et 1990, le volume seminal moyen est pass& de 3,4 2,75 ml et la concentration moyenne en spermatozoi'des de 113 x 106/ ml ~ 66 x 106/mI. Les auteurs de cette etude mettaient en cause pour expliquer cette evolution l'environnement plutSt que la gen&tique. Initialement sceptiques, les specialistes frangais ont ~te convaincus par l'etude retrospective effectu~e au CECOS de Bicetre par J. Auger (New Engl. J. Med, 1995, 332 : 281-285) qui a montre qu'entre 1973 et 1992 le volume s~minal moyen etait passe de 89 x 106/ml & 60 x 106/ml, la mobilit& des spermatozdfdes avait diminu& de 0,6 % par an et les formes anormales avaient augmente de 0,5 % par an. Contrairement & la publication danoise, il n'a pas et~ observe de baisse significative du volume seminal moyen (3,8 ml). Dans le meme temps, plusieurs publications signalent une augmentation de l'inci~ dence du cancer du testicule dans les pays europ~ens. Cette alteration progressive du nombre, de la mobilite et de la morphologie des spermatozd~'des risque de poser un probleme de sante publique dans l'avenir, meme si eUe n'est pas alarmante du fait que la fecondabilite du sperme est peu modifi~e tant que le nombre de spermatozd/des reste superieur & cinq 10
maux inferieur & 60 %. C'est pourquoi le Pr Jouannet estime souhaitable de preciser par des enqu~tes multidisciplinaires les differents facteurs qui pourraient expliquer cette &volution. II est normal que les donn&es publiees inqui~tent la gent masculine mais cet article se veut, au moins & court et moyen terme, rassurant. LE CONCOURS M~.DICAL (1995, 117 : 2337-2338) (23/09/95)
III!
Varicelle au cours de la grossesse D
ans nos pays, la vari!celle est une maladie frequente de l'enfant et, du fait de son caractere extr&mement contagieux, plus de 90 % des sujets adultes sont immunis&s, ce qui explique que la prevalence d'une infection par le virus varicelle-zona soit tr~s faible chez la femme enceinte. Aux l~tats-Unis, on estime qu'elle est comprise Du fait de la rarete des obserentre 1/1 400 et 5 / 1 0 000. vations, il est difficile d'etablir II faut toutefois savoir que la avec certitude la conduite fr&quence de la varicelle etant tenir. Pour autant, le d&pisbeaucoup moins frequente tage des femmes s&ron~gadans les pays tropicaux et tives n'est pas une prioritY. subtropicaux que chez nous, L'aciclovir et la seroth~rapie les femmes immigrees prove- peuvent &tre utiles. nant de ces pays sont plus II faut aussi savoir que le exposees ~ cette infection au zona, contrairement & la varicours de leur grossesse. celle, semble ne presenter Au cours de la grossesse, le aucun risque au cours de la risque majeur pour une femme grossesse ni pour la mere ni enceinte est la pneumopathie pour le foetus. varicelleuse qui, en cas de surLA PRESSE MF~DICALE venue d'une detresse respira(1995, 24 : 1352-1357) (07/10/95) toire, a un taux de mortalite ~lev& (20 %). L'atteinte foetale se fait par la vole h~matog~ne transplacentaire et la frequence des contaminations foetales Transmission par qui augmente avec l'&ge de transfusion du virus la grossesse se traduit pour les contaminations sqrvenues de l'h patite B avant le 5 e mois par des malmalgr un d pistage formations aussi rares (moins de 5 %) que graves. Apr&s le 5 e mois, il semble que le risque malformatif soit D ans une lettre ~ l'edirare et le tableau clinique est Iteur, M.H. Elghouzzi, domine par la varicelle neoA.-M. Courouce, L.O. natale qui peut @tre grave Magnius, F. Lunel et V. quand la varicelle survient Lapierre pr~sentent un cas chez la m&re en fin de gros- d'hepatite B survenue 17 sesse. Ces formes graves sont semaines apr&s transfusion de entachees d'un taux de mor- 5 poches de sang confirmees talite elev& (20 %). VHB n&gatives. Un des don-
n gatif confirm
neurs concernes avait presente un ict&re dans les semaines qui ont suivi le don et le diagnostic d'h@atite B a ere confirm& serologiquement 7 semaines apr~s le don. Contrairement aux regles &tablies, ce donneur n'avait pas fait part imm&diatement de cet incident au CTS, informe trop tardivement pour mettre en oeuvre un traitement prophylactique efficace chez le receveur.
Les souches virales infectantes ~taient identiques chez ]e donneur et le receveur : sous type ayw3 et g¬ype D. II a et~ montre chez des chimpanzes que l'antig&ne HBs se
r&v&le entre 14 et 120 jours apr&s l'infection et, dans ]e cas pr&sent, on peut estimer que la p&riode serologiquement muette apr~s l'infection a &te de 45 & 50 jours. Cette observation confirme qu'il existe pour l'h&patite B une p&riode muette relativement Iongue que les techniques de biologie mol&culaire ne pourront pas supprimer et incite & generaliser la vaccination chez les donneurs. THE LANCET (1995, 346 : 964) (07/10/95)
Revue frangaise des laboratoires, janvier 1996, N ° 281
REVUEDEPRESSESCIENTIFIQUE qui "est bien plus qu'un acte technique" et dont le malade attend qu'elle reponde & sa demande pose bien le probl&me du r61e social et psychologique du medicament "un rein&de vide n'est pas un remede muet", aussi inactif soit-il d'un point de vue scientifique. Une vieille dame me disait recemment & propos d'un vieux medecin de ses amis, aujourd'hui disparu : 41 etait formidable, on entrait dans son cabinet et on se sentait dej& mieux,~. D'art qu'elle etait, la medecine est de plus en plus une science. On sait aujourd'hui guerir des maladies & cette epoque mortelles, il ne faudrait pas que ces progr&s privent le malade de la reponse & la representation qu'il se fait de son mal : "Repondre, c'est aussi agir'. LA R E C H E R C H E (Supl. N ° 281 : 7-9) (11/95)
Cigarette et thyro'ide L
Le malade et le m decin ' illness, disease, sickness... O
ans une societe qui a connu ces derni&res annees une prodigieuse acceleration du progres scientifique, les rapports medecinsmalades sont devenus de plus en plus complexes du fait de l'&cart croissant qui s'est cree entre "la maladie du medecin" et "la maladie du malade" comme l'ecrivait Leriche. Cette difficulte de communication a conduit le m&decin trop savant & negliger l'ecoute du malade, soucieux qu'il etait de soulager la dimension biologique de la maladie. Au debut de ce si&cle, les connaissances medicales etaient insignifiantes par rapport celles de l'an 2000 et les m&decins avaient le temps d'~couter le malade et de "soulager sa mis~re". Cette difficult& relationnelle est fortement influencee par la culture et les sp&cialistes de
l'anthropologie medicale o n t bien montre par l'analyse des pratiques medicales dans les societes traditionnelles cette influence de la culture sur les differentes dimensions de la maladie que les Anglo-Saxons ont denomme : "illness" qui correspond & la perception qu'a le patient de son mal & partir des signes qui le perturbent ; "disease" qui correspond la conception scientifique de la maladie, dysfonctionnement biologique et/ou psychologique ; - "sickness" qui correspond la realite socioculturelle de la maladie dont les specialistes de l'anthropologie medicale ont objective l'importance. On ne peut dissocier la triple realite subjective, biophysique et socioculturelle de la maladie car c'est ainsi que la vivent les malades. Le succ~s des medecines paralleles le confirme. L'article de Jean Benoist dans La Recherche ne peut laisser indifferent et l'analyse qu'il fait du r61e de la prescription
Revue franqaise des laboratoires, janvier 1996, N ° 281
es avis sont partages pour ce qui concerne un ~ventuel effet de la cigarette sur la fonction thyro'1'dienne alors que l'on observe dans la population gen~rale environ 30 % de fumeurs et 10 % de troubles de la fonction thyro'fdienne. On trouve dans la litterature, des publications d~crivant pour les unes des troubles de la fonction thyro'fdienne et pour les autres aucun effet de la cigarette sur la thyro'fde. Un eventuel effet du tabac sur l'action peripherique de l'hormone thyro'fdienne n'est pas connu. Une etude anglo-helvetique s'etait fixee c o m m e objectif d'etudier les effets de la cigarette sur la TSH serique, les concentrations seriques en hormone thyroi"dienne et sur l'action peripherique de l'hormone thyro'fdienne sur un groupe important de femmes fumeuses et non fumeuses, hypothyro'1'diennes ou non. Parmi les femmes hypothyro'Ydiennes, les unes souffraient d'un hypothyrd~disme infraclinique, les autres d'un hypothyroMisme patent. Cette etude a montre que, chez les femmes presentant un dysfonctionnement thyrdfdien infra-clinique, la TSH etait significativement plus
61evee chez les fumeuses que chez les non-fumeuses et que le rapport triiodothyronine/ thyroxine fibre &tait modifie dans le m e m e sens refletant une augmentation de secretion de la TSH. Compares aux resultats observes chez les nonfumeuses, le score clinique objectivait un degre significativement plus eleve d'hypothyrdfdisme chez les fumeuses, chez lesquelles le cholesterol total, le cholest&rol LDL et la creatininemie etaient aussi significativement plus eleves. En revanche, chez les femmes normales, on n'observait aucune difference significative entre celles qui fumaient et celles qui ne fumaient pas. Cette etude semble donc confirmer la nocivite de la cigarette sur la fonction thyro'fdienne, particuli~rement nette dans les formes infra-cliniques de l'hypothyro'idisme ; ce que conforte l'observation que tous les effets metaboliques sont corrig~s chez les fumeurs par l'administration de thyroxine. Les mecanismes de cet effet nocif de la cigarette restent meconnus. THE N E W E N G L A N D J O U R N A L OF MEDICINE (1995, 333 : 964-969) (12/10/9 5)
Premier cas de r sistance des poux au malathion en France L
e malathion (Prioderm des Laboratoires Sarget Pharma et Paraplus des Laboratoires Scat) est un insecticide organophosphore tr~s actif sur les poux et il a une action immediate du fait de son effet ovicide. Les parasitologues de I'H6pital Avicenne ~ Bobigny (Seine-Saint-Denis) rapportent quatre cas de r~sistance de P e d i c u l u s capitis (pou de t~te) au malathion dans la banlieue nord de Paris. Ce sont les premiers cas de resistance observes en France, phenom&ne dej& constat& au Royaume-Uni. Des cas de resistances aux pyrethrino'fdes avaient d~j~ et~ pr~c~demment d~crits. LA PRESSE ME.DICALE (1995, 24 : 1444) (21/10/95) 11
m REVUEDEPRESSESClENTFIQUE Facteurs structurauxdes h parines impliqu s dans les thrombop nies et rost oporose A
c6t6 des risques hemorragiques, l'utilisation de l'h@arine est associ6e a d'autres effets secondaires: les thrombopenies, dont l'incidence est estim6e ~ 2 % des patients recevant une h@arinoth6rapie pendant plus de 5 jours, et l'osteoporose, complication & long terme de l'h@arine.
leurs homologues lin6aires 3) le profil d'activation plaquettaire 4volue en fonction du poids mol4culaire (PM), avec une activation minime pour les composes de PM < 2,4 kD, et nulle en presence du pentasaccharide. Ces resultats leur ont permis de proposer un mod&le theorique d'interactions avec les polysaccharidiques Les deux articles cites compa- chatnes rent l'action de diff6rentes des heparines, qui, selon leur h6parines, l'une sur l'activa- taille et leur structure, implition des plaquettes, l'autre sur quent un plus ou moins grand nombre de tetram6res de PF4 le m6tabolisme osseux. dans ]a g6n6ration du comLa thrombop&nie induite par plexe antigenique & la surface l'h@arine est l'une des des plaquettes. plus frequentes thrombop&nies d'origine immunoallergique, in- Alors que les cas de thromboduite par une drogue. L'an- penies associees & un traitetigene suscitant cette r6ponse ment par HBPM sont plus immunitaire est un complexe rarement rapportes qu'avec multimoleculaire constitue d'h6- l'heparine classique, l'action parine et de prot6ines plaquet- des HBPM sur le metabotaires, en particulier le facteur 4 lisme osseux n'avait jamais plaquettaire (PF4). Les com- 6t6 d6finie jusqu' & present. plexes immuns fonnes & la sur- Pour 6tudier la resorption face des plaquettes activent osseuse, S.G. Shaughnessy et celles-ci, ainsi que les cellules col. ont uti!ise un mod61e endoth61iales, par interaction experimental reposant sur la avec leur r6cepteur pour la mesure du 4sCa fiber6 des os portion Fc des IgG (FcyRII pari6taux preleves chez le rat ou CD32). L'atteinte de la nouveau-n6, dont la mare paroi vasculaire entraine des avait re9u du 4sCa en cours de complications thromboembo- gestation. liques graves. lls montrent que la liberation A. Greinacher et col. ont de 45Ca dans le milieu de culdetermine les elements struc- ture augmente selon une relaturaux des h@arines contri- tion dose-d4pendante en pr6buant & former, avec le PF4, sence d'h@arine ou d'HBPM. l'antig&ne servant de cible aux Cependant, il faut atteindre anticorps, & la surface des des concentrations d'HBPM plaquettes. Pour ce, l'activa- 50 fois superieures aux h6pation des plaquettes, mesur6e rines standards pour obtenir par le taux de serotonine 14C un effet comparable & cellesliberee des plaquettes mar- ci : des la concentration de quees, a et6 6valuee Iorsque 2 pg/ml (0,35 U anti Xa/ml), le serum de sujets ayant deve- qui represente la concentration therapeutique in vivo, les Iopp6 une thrombop4nie l'heparine etait mis en pr6- heparines provoquent in vitro sence de composants de une liberation de 4SCa 6quivastructure variables : diffe- lente & l'action de 10 .7 mol/l rentes fractions d'h6parine de parathormone. Pour obted'origine porcine et glucanes nir un r6sultat semblable en sulfates d'origine synthetique, presence d'HBPM,~ il faut et le pentasaccharide site de atteindre des concentrations sup6rieures & 100 pg/ml liaison & l'antithrombine llI. (> 14 U anti Xa/ml), depasAinsi, ils ont constat4 que 1) sant largement les concentral'activation des plaquettes tions therapeutiques. apparaft en presence des composes poss6dant un taux Les auteurs ont cherche de groupements sulfates par definir les param~tres lies aux unite monosaccharidique su- heparines, susceptibles d'inp6rieur & 1,3 2) les composes fluencer |a liberation du calsulfates & chaines glycosi- cium osseux. diques branchees ont une Tandis que les heparines de capacit4 d'activation des pla- forte ou faible affinite pour quettes superieure & celle de l'antithrombine III induisent 12
une lib6ration equivalente de l'isotope, une relation lineaire peut &tre 6tablie entre le poids moDculaire des heparines et le taux de calcium libere, les heparines d'un poids mol~culaire inf6rieur 5 kD n'ayant plus aucun effet. Le nombre de radicaux sulfates appara~t c o m m e un autre facteur determinant : les heparines N d6sulfat6es entra~nent une liberation de l'isotope plus faible que l'h@arine, et en particulier le dermatan sulfate, glycosaminoglycane le moins riche en radicaux sulfates, n'a aucune action sur le calcium osseux.
Le mecanisme par lequel l'h6parine interagit avec le m6tabolisme osseux n'a jamais ete eclairci, mais cette etude met en evidence que l'h@arine seule, m&me en absence de parathormone ou d'un cofacteur serique, est
capable de favoriser la resorption osseuse. Si au niveau dinique les etudes comparant l'action de l'h6pafine et des HBPM sur le m6tabolisme osseux sont peu nombreuses, ce travail montre que les HBPM induisent une plus faible stimulation du processus de resorption osseuse in vitro, sugg6rant leur benefice pour reduire le risque d'ost6oporose lie & l'h6parine & long terme. Les crit6res structuraux deftnis par ces deux etudes, qui soulignent l'int6r&t des heparindfdes de bas poids moleculaire faiblement sulfates, devraient contribuer & 61aborer des substances antithrombotiques minimisant les risques de thrombop6nies et d'ost6oporose. S.G. S H A U G H N E S S Y et col. BLOOD (1995, 8 6 : 1368-1373) A. GREINACHER et col. THROMBOSIS AND HAEMOSTASIS (1995, 74 (3) : 886-892)
Revue frangaise des laboratoires, janvier 1996, N ° 281
m REVUEDEPRESSESCIENTIFIQUE Inter( t du diagnostic rapide de la varicelle L
es lesions vesiculeuses habituellement rencontrees au cours de la varicelle chez le sujet immunocompetent (enfant ou adulte) sont tellement caracteristiques que le c/inicien n'a que tr&s rarement recours au laboratoire de virologie. Chez le sujet immunodeprime, la situation est beaucoup moins facile, la symptomatologie dinique est beaucoup plus severe et les lesions vesiculeuses ainsi que leur distribution sont souvent atypiques. De plus la varicelle peut survenir dans des unites de soins de sujets immunodeprimes, un diagnostic rapide et specifique est donc imperatif. S.E. Coffin et L. Hodinka comparent une methode de diagnostic rapide du virus de la varicelle et d u zona par immunofluorescence indirecte (Ortho Diagnostic) avec les methodes classiques d'isolement viral sur culture cellulaire. 133 patients ont 4re inclus dans cette etude et 140 lesions vesiculeuses ont pu @tre etudiees. Le laboratoire de virologie a re9u un etalement de cellules sur lames realise au lit du patient et un ecouvillon pour culture cellulaire. L'immunofluorescence indirecte fut realisee avec un anticorps monoclonal du virus VZV reconnaissant une glycoproteine d'enveloppe (Ortho Diagnostic). Les prelevements pour culture cellulaire furent inocules sur fibroblastes humains (MRC5), sur une Iign&e de cellules de carcinome pulmonaire (A549) et sur cellule de rein de singe primaire (PRMK). Sur un total de 140 lesions vesiculeuses &tudiees, 79 (56 %) etaient positives pour le virus de la varicelle et du zona. Parmi ces 79, 37 furent trouvees positives la lois par culture cellulaire et par immunofluorescence indirecte, 2 furent positives par culture cellulaire seule et 40 seulement par immunofluorescence indirecte. Sur les 39 virus isol&s sur culture cellulaire, 38 le furent sur cellules 549 (97 %) 23 sur rein de singe primaire (59 %) et 16 sur fibroblastes humains. Les auteurs concluent que la
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m~thodologi e la mieux adaptee au diagnostic de la varicelle est la raise en evidence directe du virus ~ partir des lesions par technique d'immunofluorescence indirecte, lls concluent aussi qu'il ne faut en aucun cas abandonner les cultures cellulaires qui seront peut-&tre necessaires dans le futur pour l'analyse des souches (resistance aux antiviraux) et conseillent l'utilisation des cellules A549 qui sont les plus adaptees ~ c e type d'isolement viral. J O U R N A L OF CLINICAL MICROBIOLOGY (1995, 3 3 : 2792-2795) I
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Un m( me gene pour l'oeil de la mouche et ceiui de l'homme
"C ela quibacterie est vrai pour est vrai pour l'elephant" a dit Jacques Monod. Des decouvertes recentes permettent aujourd'hui de conclure qu'un m@me g&ne maitre, un superg&ne situ6 au sommet d'un edifice genetique d'oQ il determine l'activit6 de genes regulateurs qui contrelent chacun la lecture d'autres genes, determine la formation de l'oeil chez la souris et chez l'homme. Ce gene maltre, combinatoire dans l'univers que l'on a retrouv6 chez les (et) £a c'est formidable." vers plats, les insectes et ... l'homme, gere un edifice C o m m e le dit Walter Gehregroupant deux h trois mille ring, auteur de l'artide pregenes. II appara~t donc que le sentant cette decouverte : contrele genetique d'une "Charles Darwin aurait sans structure aussi parfaite que doute appreci& de voir caul'oeil est universel dans le tionne ce qu'il avait prevu voilh plus d'un siecle. regne animal. LA R E C H E R C H E Une telle d6couverte pro(1995, 2 8 0 : 58-54 et 111-115) voque l'enthousiasme d'un (10/95) autre Prix Nobel, Franqois Jacob, interviewe dans le meme numero de La Recherche. II y voit la confirLe g ne de l'ob4sit4 marion de sa th6orie du "bricolage" qui consiste & pouvoir ~ obesite est l'expresfabriquer des choses aussi difsion d'un trouble de la ferentes que les. yeux & ~ ' ~ nutrition, Ii6 & un facettes de la mouche et cette des&quilibre chronique de la chose aussi parfaite qu'est balance energetique avec la l'oeil humain sous l'autorite mise en reserve de l'exces alid'un m~me gene "qui com- mentaire. Elle se traduit par mande toute la hierarchie". l'exageration du nombre de C o m m e le dit Fran9ois Jacob, cellules et de la charge du il est prodigieux "qu'avec un tissu adipeux. On estimait que petit nombre de proteines ce trouble, qui touche pres de vous pouvez faire pratique- 30 % de la population des ment une infinite de genes pays industrialists, avait une regulateurs et donc exprimer origine g~netique et une serie des genes differents dans des de decouvertes recentes tissus differents. Tout est semble le confirmer.
On a recemment decouvert et sequence le g~ne ob et ses homologues chez le rat et ]'homme. Ce g~ne s'exprime par la synth&se d'une molecule, la leptine, qui commande la satiete par l'intermediaire du syst&me nerveux central. Une 6quipe de chercheurs franqais de I'INSERM, le CNRS et l'Institut Pasteur de Lille, vient de pr&ciser le mecanisme d'action du gene ob dont l'expression est sous le contrele de l'insuline dont depend ~troitement le niveau de l'ob mARN. Cette observation ainsi que les observations precedentes confirment que l'expression du g&ne ob est sous dependance hormonale. Nouvelle manifestation des progr&s spectaculaires de la g&netique et de la biologie moleculaire, ces decouvertes sont prometteuses pour la prevention et le traitement de l'obesite. NATURE (1995, 377 : 527-532) (12/10/95)
Revue frangaise des laboratoires, janvier 1996, N ° 281
REVUEDEPRESSESCENTIFIQUE prevenir la transmission materno-foetale de Toxoplasma gondii. La contamination transplacentaire exceptionnelle mais grave en d~but de grossesse est tres fr&quente en fin de grossesse. Le diagnostic foetal s'appuie sur l'&chographie et sur l'examen du sang foetal et du liquide amniotique des que possible. Le diagnostic de toxoplasmose cong&nitale justifie un traitement associant pyrim~thamine (Malocide & la dose de 0,5 & 1 mg/kg/j) et sulfadiazine (Adiazine & la dose de I 0 0 mg/kg/j). Le suivi p~diatrique de tout enfant n& d'une mere ayant presente une s&roconversion toxoplasmique au cours de la grossesse s'impose pour confirmer une absence de transmission du parasite au moyen d'examens s~rologiques repetes et pour guider la th~rapeutique.
Nouveaut6s dans les x6nogreffes cardiaques U
rurgiens cardiaques qui pensent que de tels essais sont prematur&s. II est important pour eux de mieux comprendre les m~canismes de rejet tardif avant de se lancer dans un telle aventure.
ne soci~t& anglaise de biotechnologie (ImuNATURE tran, Cambridge) vient (1995, 377: 185-186) d'annoncer une avanc&e importante en transplantation cardiaque. Cette soci&t~ a r~ussi implanter un coeur de porc transg&nique & 10 singes qui surv&curent en moyenne 40 jours, deux &tant encore L a question d'internat que vivants 60 jours apres transpublie sur le sujet le plantation. Concours Medical deOn sait qu'un des meca- vrait interesser les biologistes nismes fondamentaux du rejet pour lesquels elle constitue hyper aigu des x&nogreffes une bonne mise au point. II est la reconnaissance par s'agit en effet d'un domaine le complement du receveur dans lequel le laboratoire est d'une prot~ine tissulaire por- incontournable et oQ la restee par l'organe du donneur. ponsabilit~ du biologiste est La societ& Imutran a eu l'id&e particulierement engagee. de fabriquer des porcs trans- Cet article rappelle que la g~niques n'exprimant pas moindre suspicion de toxocette prot~ine. plasmose &volutive chez une La soci&te Imutran pr&voit femme enceinte impose Finsde d&buter des essais cliniques tauration rapide d'une antiet espere pouvoir r~aliser la biotherapie par la spiramypremiere x~nogreffe chez cine (Rovamycine) & la dose l'homme des l'annee 1996. de 9 millions d'Ul par jour Ce point de vue n'est pas par- sans attendre la confirmation tag~ par l'ensemble des chi~ s~rologique, seul moyen de
Toxoplasmose cong6nitale
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urines du matin ou les urines de 24 heures, & leurs yeux moins pratique. Les auteurs estiment que les procedures de d&pistage et de confirmation d'une microalbuminurie ainsi que les traitements & mettre en oeuvre sont simples et peu coQteux. Cet article que complete une importante bibliographie ne manquera pas d'int&resser les biologistes. THE LANCET (1995, 346 : 1080-1084)
(21/10/95)
L'insomniefamiliale due 6 des prions ~ ~L
insomnie familiale fatale (fatal familial insomnia ou FFI) est un syndrome neurologique familial tres rare d~crite pour CONCOURS ME.DICAL la premiere fois en 1986 (1995, 117 : 2608-2611) par Lugaresi (N. Engl. J. (14/10/95) Med, 1986, 315 : 997-1003) et pouvant conduire & la demence et & la mort. Cette redoutable affection se traduit par l'installation progressive et irr&ductible d'une insomnie associ&e & toute une s&rie de troubles neurologiques. Au plan anatomopathologique, le signe le plus caract&ristique est une atteinte s~vere des A u moins 20 % des patients neurones associ& & une susceptibles de ben&fi- atteinte de la n&vroglie du cier d'une greffe de rein thalamus. sont des diab~tiques atteints Cette maladie a &t~ class&e de nephropathie ; c'est dire dans le groupe des enc~phal'importance de cette compli~ Iopathies spongiformes du fait cation du diab&te qu'il soit que l'on a isol~ de faibles insulino-dependant ou non quantit~s de prot~ine amyinsulino-d&pendant. La valeur ldfde resistant ~ la prot~ase du d&pistage de la microalbu- (PrP r°`) dans le cerveau des minurie est discutee dans la malades et mis en evidence prevention des complications une mutation du gene codant r~nales de l'hypertension cette proteine. Les signes art&rielle mais elle n'est plus cliniques et anatomopagu&re contest&e dans le dia- thologiques sont toutefois bete. tr&s differents de ceux Les programmes de preven- des autres encephalopathies tion different selon les pays et spongiformes. des sp&cialistes am&ricains, Des chercheurs am&ricains et anglais, australiens et danois japonais viennent de montrer se sont attaches ~ rechercher que cette maladie pouvait &tre un consensus sur la detection, transmise & des animaux de la prevention et le traitement laboratoire confirmant que de la n@hropathie diab&- cette affection bien que g¬ique, lls se sont polarises sur typiquement et ph¬ypila microalbuminurie qu'ils quement distincte fait bien consid~raient comme le pre~ partie du groupe des enc~mier signe clinique identifiable phalopathies spongiformes et ont accord& leur prefe- transmissibles. rence pour le d&pistage au NATURE rapport albuminurie/cr~atini(1995, 376 : 434-435) nurie dans les premieres (03/08/95)
Microalbuminurie et prevention des complications r@nalesdu diab@te
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