Posters / Cancer/Radiothérapie 14 (2010) 584–665
locorégional n’est pas suffisant et l’utilisation de la chimiothérapie pourrait améliorer la probabilité de survie, mais le pronostic reste très défavorable doi:10.1016/j.canrad.2010.07.604 P174
Place de la radiothérapie dans les méningiomes de grades II et III
K. Nouni ∗ , K. Hassouni , T. Kebdani , H. Elkacemi , N. Benjaafer , B. Elgueddari Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc
∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (K. Nouni). Objectifs.– Les méningiomes de grade II et III sont des tumeurs rares, peu étudiées et qui posent des problèmes de prise en charge du fait de leur agressivité et/ou de leurs récidives. La chirurgie est le premier traitement mis en œuvre. La radiothérapie a été souvent préconisée afin de diminuer la fréquence de ces rechutes Patients et Méthodes.– Nous avons réalisé une étude descriptive rétrospective de 19 cas de méningiome malin évoluant entre 2000 et 2007. Nous rapportons les aspects épidémiologiques, cliniques et surtout thérapeutiques et évolutifs Résultats.– La moyenne d’âge au moment du diagnostic était de 51 ans (17–67). Le sexe masculin a prédominé avec une sex-ratio de 3/1. Le délai précédant le diagnostic était d’environ huit mois (3–24). Le tableau clinique était dominé par les céphalées isolées (63 %) et le syndrome d’hypertension intracrânienne (42 %). Les méningiomes de la région para- et suprasellaire et du sinus caverneux étaient les plus fréquents (63 %). L’exérèse chirurgicale a constitué le premier traitement, elle a été macroscopiquement complète dans 21 % des cas et incomplète dans 52 %. Une simple biopsie a été réalisée dans 26 % des cas. Il s’agissait de cinq cas (26 %) de méningiomes grade II et de 14 (74 %) de grade III. La radiothérapie a été délivrée chez tous les patients à une dose de 50 à 60 Gy. Le recul médian était de 22 mois (10–56). Le taux de récidive ou de poursuite évolutive était de 21 % (quatre cas). Trois patients (15 %) ont été perdus de vue. Conclusion.– La radiothérapie des méningiomes de grades II et III est indiquée quelle que soit la qualité de l’exérèse, afin de diminuer le risque de rechute. Ses résultats sont difficiles à évaluer compte tenu de la disparité des séries publiées et de l’absence d’étude contrôlée.
doi:10.1016/j.canrad.2010.07.605 P175
Rôle de la radiothérapie dans le traitement des rhabdomyosarcomes de la tête et du cou chez l’enfant
K. Nouni ∗ , T. Kebdani , K. Hassouni , N. Benjaafer , B. Elgueddari Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (K. Nouni). Objectifs.– La radiothérapie est un élément clé dans le traitement des rhabdomyosarcomes car ces tumeurs sont rarement accessibles à une exérèse chirurgicale complète. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques de la radiothérapie pour des rhabdomyosarcomes de la tête et du cou chez l’enfant. Patients et Méthodes.– De 2000 à 2007, 22 enfants atteints d’un rhabdomyosarcome de la tête et du cou ont été traités à l’Institut national d’oncologie. Nous rapportons les aspects épidémiologiques, cliniques et surtout thérapeutiques et évolutifs Résultats.– L’âge médian était de 5 ans (1–13) avec une prédominance masculine (sex-ratio de 3,5). Le délai moyen de consultation était de cinq mois. Les signes prédominants étaient l’exophtalmie (50 %) et la douleur (25 %). Tous les patients ont bénéficié d’un bilan radiologique (scanographie et/ou IRM). La tumeur était orbitaire
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dans dix cas (45 %), nasosinusienne dans quatre (18 %), du conduit auditif externe dans trois (13,5), palpébrale dans deux (9 %), amygdalienne droite dans un (4,5 %), nasopharyngée dans un (4,5 %) et mandibulaire gauche dans un (4,5 %). Le type histologique du rhabdomyosarcome était embryonnaire dans 17 cas (77 %) et alvéolaire dans cinq (33 %). Le bilan d’extension était normal chez 90 % des patients et a permis de détecter des métastases pulmonaires et osseuses au moment du diagnostic chez deux patients (10 %). Tous les patients ont rec¸u une chimiothérapie selon les protocoles en cours, 77 % des patients ont rec¸u une radiothérapie de dose médiane de 50,4 Gy (45–60Gy). Le suivi était en médiane de 22 mois (3–50 mois). L’évolution a été marquée par une récidive locale dans quatre cas (18 %), la survenue de métastases pulmonaires et hépatiques dans quatre (18 %) et le décès dans trois. Onze tumeurs (50 %) étaient bien contrôlées Conclusion.– Bien que rares, les rhabdomyosarcomes de la tête et du cou suscitent un intérêt particulier car ils atteignent principalement les enfants et les adultes jeunes et sont de pronostic souvent défavorable. L’amélioration des résultats passe par un diagnostic plus précoce et une prise en charge multidisciplinaire fondée sur les résultats d’essais multicentriques doi:10.1016/j.canrad.2010.07.606 P176
Particularités thérapeutiques et évolutives du carcinome lobulaire du sein
K. Nouni ∗ , A. Diakité , T. Kebdani , K. Hassouni , N. Benjaafer , B. Elgueddari Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur
correspondant. E-mail:
[email protected] (K. Nouni). Objectifs.– Le carcinome lobulaire infiltrant représente de 4 à 10 % des cancers du sein. Son diagnostic clinique et radiologique est difficile. C’est un cancer d’évolution plus lente que le cancer canalaire avec des facteurs pronostiques plus favorables. Méthodes.– Entre 2004 et 2007, 120 cas de cancer lobulaire du sein ont été recrutés à l’Institut national d’oncologie de Rabat. Nous rapportons les aspects épidémiologiques, cliniques et surtout thérapeutiques et évolutifs Résultats.– L’âge médian était de 50 ans (29–79). Un cancer de sein familial a été retrouvé dans trois cas (2,5 %). Le délai moyen de consultation était de 12 mois (2–36). Le principal symptôme clinique était un nodule mammaire dont la taille médiane était de 4 cm (1–10), associé à une ulcération cutanée dans 15 % des cas et une adénopathie axillaire homolatérale dans 25 %. Le premier traitement a consisté en une mastectomie partielle (25 %) ou totale (75 %) et un curage axillaire. Les récepteurs hormonaux étaient exprimés dans 80 % des cas et les ganglions envahis dans 75 %. La chimiothérapie a été réalisée chez toutes les patientes et le protocole le plus utilisé était l’AC60 (adriamycine, cyclophosphamide, 52 % des cas). Une radiothérapie a été délivrée chez 90 % de cas. Le volume cible était dans 90 % des cas la paroi, la chaîne mammaire interne et la région sus claviculaire, et la dose de 50 Gy à raison de cinq séances de 2 Gy par semaine. L’étalement médian était de 40j (24–48). Soixante-quinze pour cent des patients rec¸u eu une hormonothérapie à base de tamoxifène. La durée médiane de suivi était de 40 mois. L’évolution a été caractérisée par trois récidives locales après en médiane de 18 mois. Des métastases sont survenues après en médiane de 19 mois chez 12 patientes (10 % des cas). Le siège des métastases était l’os dans quatre cas, le poumon dans quatre, le foie dans trois et le cerveau dans un. Deux patientes sont décédées, deux étaient en situation de progression tumorale et 45 % de contrôle de la maladie. Conclusion.– Le pronostic du cancer lobulaire n’est pas différent de celui des cancers canalaires infiltrants. Les décisions thérapeutiques sont fondées sur les particularités individuelles de chaque patiente et sur les caractéristiques biologiques de chaque tumeur. Il