SOCIETE FRANC AISE D'ALLERGOLOGIE SI]ANCE DU 13 JANVIER 1972
Test de transformation lymphoblostique appliqu6 au diagnostic de I'hypersensibilit6 m~dicamenteuse et bact6rienne : interpr6totion isotopique et morphologique. Le test de transformation lymphoblastique (T.T.L.) peut 6tre interpret6 selon deux m~thodes : la m~thode morphologique, par d6nombrement des cellules transform6es, et la m6thode isotopique, par mesure de la synth~se de I'A.D.N., apr~s traitement des cultures ~ la thymidine triti6e. M M . A. SABBAH et E. M E N A R D ont r6alis~, avec la collaboration technique de M m~ J. PINEAU, 101 T.T.L. par la m~thode isotopique, ¢hez des malades suspect,s d'allergie m~dicamenteuse (antibiotiques, sulfamides-retard, salicyl~s), d'hypersensibilit~ bact~rienne, d'hypersensibilit~ aux venins d'hym~nopt~res, vo[re d'auto/immunisation. La standardisation des mesures est d~licate (nombre de coups par minute), car le camportement des cultures sans antigone est lui-m~me tr~s variable (de 0 ~ 400 cpm. dans 78 p. cent des cas). II est n~cessoire, dans ces conditions, d'exprimer les r~sultats sous la forme d'un rapport cpm A g / c p m t~moin et d'accepter comme positifs les tests' o~ ce rapport est au moins ~gal ~ 3. Quand cette precaution a 6t6 prise, la m~thade isotapique rend les plus grands services. Ces r~sultats sont comment,s par M. G. HALPERN, qui estime que les m6thodes marpholagique et isotopique sont compl~mentaires. Les rapports qu'il a enregistr~s Paris sont moins ~lev~s, peut-6tre ~ cause d'une radioactivit~ ambiante plus importante.
Le r61e des facteurs immunologlques dans I'asthme ~ I'onhydride du test de transformation lymphoblastique.
phtallque : int6r~t
M. P. GERVAIS, M "le M.-L. EFTHYMIOU, M "° A. GERVAIS et M. S. HEBERT rappellent que I'anhydride phtalique, utilis~ dans I'industrie des mati~res plastiques et dons la preparation des peintures dites ~ glyc6rophtaliques ~, peut ~tre ~ I'origine de syndromes bronchitiques chroniques et d'asthme. Cet asthme a les caract~res d'un asthme allergique. Dans un cas typique, les auteurs ont pratiqu~ un T.T.L. qui a ~t~ fortement positif pour I'anhydride phtalique. Ce r~sultat est ~ rapprocher d'autres r~sultats positifs observ6s, grace au T.T.L., dans des asthmes ii6s aux isocyanates organiques, qui sont d'autres pr~curseurs des mati~res plastiques. Certains asthmes professionnels sont d6clench~s par des substances chimiques de faible poids mol6culaire, ayant des propri~t~s d'agents alkylants volatils. Ces possibili~-~s de d~clenchement sont discut~es par M M . PARROT, RUFF, G. HALPERN, qui ~voquent I'~ventuatit~ d'un processus d'histamino-lib~ration. L'incidence d'un double m~canisme n'est d'ailleurs pas ~ ~carter : le platine est 6 la fois agent histamino-lib6rateur et agent sensibilisant.
Rev. fran~. Allergol., 1972, 12 (2), 165-167
SOCII~TI~ FRANQAISE D'ALLE,RGOLOGIE
Allergie aux hym~nopt~res : experience clermontoise et parisienne. M M . C. M O L I N A , J.-C. CHEMINAT, J. BRUN, Co GROUFFAL, R. PETIT, P. MOLKHOU et C. PINON rapportent 38 cas d'allergie aux piqOres d'hym~napt~res, dont 22 cas d'allergie aux piq0res de gu~pe. Dans la moiti~ des cas environ, I'aggravation progressive de la symptomatologie 5 chaque piq~re laissait pr6sager des accidents graves. Deux tableaux mortels furent observes, dont un apr6s un coma de 10 jours sans signes de Iocalisation neurologique. Les auteurs insistent sur l'importance du traitement m~dicamenteux d'urgence, dont I'~16ment essentiel reste I'adr~naline. La d~sensibilisation sp~cifique est g~n~ralement bien tol~r~e, avec les extraits aqueux comme avec les extraits-retard. ElIe semble assurer une protection efficace. De nombreux orateurs interviennent 5 propos des modalit~s et des r6sultats des traitements allergologiques de ces hypersensibilit~s : I'accord est 5 peu pros unanime sur la faible r6activit~ des tests cutan~s, la facilit6 des d~sensibilisations, la tal~rance des sujets aux injections, la protection conferee dans la majorit~ des cas. II a sauvent ~t~ dit que les sujets trait~s ne sont plus piques : m a i s cette propriSt~ est difficile appr~cier, car le risque de piq0re n'est pas r~gulier. M. VALLERY-RADOT, qui rapporte rapidement un lot de 30 observations, insiste sur l'int6r~t des extraits semi-retard et ~ur la n~cessit~ d'~chelonner dans le temps la lecture des tests cutan~s, qui peuvent 6tre positifs au bout de plusieurs heures. M. ROCHA E SILVA, qui assiste occasionnellement 5 cette s~ance, fait observer, d'autre part, que les venins provoquent des effets toxiques primaires assez proches de ceux de I'anaphylaxie. Certaines r~actions pourraient donc ob~ir ~ une sommatlon des deux processus.
Insufflsance des tests proph6tiques. Proposition d'une nouvelle m~thode. Un 6pidermo-test unique d6c~le real le pouvoir sensibilisant d'un produit nouvenu. M m~ J. BOURGEOIS-SPINASSE et M. C. GRUPPER citent I'exemple d'un r6g~n~rateur capillaire (In~ral), qui avait donn~ lieu ~ une enquire n6gative par ~pidermo-tests ~ unitaires >>, voici 4 ans, et qui a provoqu~ I'an dernier de nombreuses r6actions cliniques d'intol~rance. Cette discordance les a m i n e & proposer une nauvelle m~thode de tests ~ maximalis~s >> et r6p6t~s. La maximalisation est obtenue par traumatisme de la couche corn6e et adjonction de 10 p. cent d'alcool gras sulfon6 au produit Studi& Les tests sont appliqu6s sur le dos, sous occlusion pendant 48 heures, et renouvel~s cinq lois au m~rne endroit. Apr~s 15 ]ours d'intervalle libre, un ~pidermo-test de provocation est effectu~ sur un autre emplacement avec le produit seul, mais tr~s concentr& Avec cette m~thode, le r~g6n~rateur capillaire en cause s'est av~r~ tr~s sensibilisant (12 r~actions positives sur 23). Sur une intervention de M. ROBIN, qui Ovoquait la pratique Oventuelle d'~pidermotests chez le cobaye, M. GRUPPER insiste sur les difficult~s de tous ordres rencontr~es dans la r6alisation d'6pidermo-tests ~ proph6tiques >~ : discordance entre les r~aetions du cobaye et les r6actions de I'homme, discordance entre les r6sultats des tests et le risque clinique de sensibilisation, variabilit~ du pouvoir sensibilisant en fonction des dilutions appliqu~es, etc. Ces difficult~s doivent 6tre connues, car une Ioi d'avril 1971 rend malheureusernent obligatoire le contr61e pr~alable par tests d'un produit nouveau avant son lancement commercial.
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REVUE FRAN~AISE D'ALLERGOLOGIE
SOCIETE FRANCAISE D~ALLERGOLOGIE
A propos de 23 toxicodermies bulleuses ovec 6pidermolyse (real nomm~es syndromes de Lyell) : part domlnante des antiqnfectieux-retord et des plurl-m6dlcofions. M. CI. HURIEZ, M. H. BERGOEND et M ~e M.-L. BERTEZ rapportent 23 cos de toxicodermies bulleuses g~n&alement graves. L'allergie m~dicamenteuse a jou6 un r6Je essentiel dons leur d6clenchement, et tout particuli&ement I'allergie oux sulfamidesretard, comportant habituellement un radical m6thoxy. L'administrafion simultan~e de sulfamides-retard et d'anfipyr~tiques (aspirine, pyrazoliques) semble avail" aecru le risque. Les auteurs mettent donc en garde contre Vusage de ces m~dicaments et, d'une fa~on plus g~n&ale, contre les prescriptions trop Iourdes de substances impliquant un risque de sensibilisation. Le cadre nosologique du syndrome de Lyell, ainsi que son &iologie, donnent lieu & quelques interventions. M. MOLKHOU en a observ~ un cas, dont il n'a pu d~finir I'~tioIogie. M. GRUPPER rappelle que Vallergie m~dicamenteuse n'est pas en cause dons t o u s l e s cas : I'~tiologie infectieuse, par exemple, semble pr6dominer chez Venfant. Michel
TO)~E 12, .~o 2, 1972
PLANES.
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