SOCIF.TE FRANC AISE D'ALLERGIE
S E A N C E D U 14 M A R S 1963
Sensibilisations aux pollens chez I'enfant. M . J. V I A L A T T E , M .... D. C. BOURRIER, M. M. PLANES, M "e M. DAVID et M me DALAYEUN.
BRUNET
et
Les auteurs ont compar6 deux s~ries de cas de pollinose, I'une d'enfants, I'autre d'adultes. Chez I'enfant, la fr6quenee de la pollinase est moiti6 moindre que chez I'adulte. La pollinose de I'enfant est rarement soupgonn~e et prouvSe avant 6 ans. Elle ne devient nette que chez le grand enfant. Son expression elassique sous forme de rhinite spasmodique avec conjonctivite est nettement plus rare que chez I'adulte ; rnais elle provoque plus souvent des asthmes purs. II est rare qu'elle survienne isol6ment, chez des enfants libres de tout sympt6me en dehors de la saison pollinique. Le plus souvent, elle prolonge ou majore une allergie 8 la poussi~re : cette intrication est pratiquement la r~gle avant 8 arts et reste d'une remarquable fr~quence chez l'enfant plus 6g~. Entre 6 et 12 ans, on assiste donc ~ I'~volution progressive d'un type b6tard et real dSfini de pollinose infantile vers les tableaux classiques et bien tranch6s des pollinoses d'adultes. Sur le plan th6rapeutique, la diffieult~ principale est de juger 6 quel moment cet~e 6volution devient inSluctable. II taut alors traiter ~nergiquement selon les techniques sp~cifiques. Chez le jeune adolescent, pour qui la saison des gramin6es est aussi celle des examens, la d~sensibilisation s'impose presque toujours. Chez I'enfant de moins de 10 ans, il semble qu'un nombre non n~g!igeable de pollinoses tourne court: on peut alors se danner le temps de juger de leur tenacitY. M. P. BLAMOUTIER a qui habitent la campagne Paris. M. T A B A R T apporte I'enfant; elles confirment
remarqu6 que la pollinose ~tait plus frSquente chez les enfants ou y font de frSquents s~jours, que chez ceux qui habitent ses statistiques personnelles eoncernant tr~s exacteme,~t eelle des auteurs.
la
pollinose chez
Deux cas de d6sensibilisation chez des malades pr6sentant une 616vation du taux d'61imination urinaire des h6matles par minute.
M. P. GERVAIS, M n~e A. GERVAIS et M. H. DAMON rapportent deux observations d'affections allergiques associ~es ~ des signes de nSphropathie glom6rulaire. Chez le premier malade un asthme s'accompagnait d'albumin0rie et d'une 81~vatien anormale du taux de l'~limination urinaire des h6maties par minute. La corticath~rapie & faible dose et la d6sensibilisation ~ la poussiSre de maison ont permis d'obtenir In disparition de I'asthme. Les anomalies urinaires pendant ee traitement ont progressivement disparu. Chez le deuxi~me patient 6talent r~unis une eonjonetivite allergique et un purpura inflammatoire de type rhumatoi"de des membres inf6rieurs. II existait d'autre part une h~maturie microseopique 6 17.000 h~maties par minute et une hyper-gamma-globulin6184
SOCIF,T~ FRANQAISE D'ALLERGIE rnie. La.d~sensibilisation & la Candidine a entra~n~ la disporition des signes objectifs de conjonctivite alors que le purpura et les anomalies urinaires r6gressaient. Ces observations sugg~rent la possibilit~ d'une d4sensibilisation prudente chez certoins allergiques au prix d'une surveillance soigneuse des urines. M . J. kl PARRO:r rappelle les ~tudes q u q l a faites sur la fragilit6 capillaire chez les ollergiques, fragilit~ que I'on voit s'am~liorer par le traitement de I'~tat allergique. M. LAGRUE a fait, dans les glom~rulo-n~phrites, une enqu6te allergique portent surtout sur les ellerg~nes bact~riens. Tent au cours des tests que du traitement evec ces allerg~nes, pratiqu~ s sous surveillance ~troite de I'~tat r~nal, il n'a jamais observ~ d'incidents mais a constat~ des ameliorations. M. W O L F R O M M par. centre n'a jamais pu rapporter avec certitude une n~phropothie 6 un allerg~ne et cansid~re comme fortuite la co?ncidence de Msions r6nales et d'6tat allergique: :Par. centre il affirme la r6alit~ des n~phropathies vaccinales sur I'existence desquelles M. THI~ROND exprimait des doutes. M. LAGRUE a constat~ un peurcentage 61ev6 et significatif giques dans les n6phroses lipoi'diques.
d'ant4c~dents aller-
Discussion b propOs d'une glom~rulo-n6phrite par ullergie staphylococcique. M M . N . T . KY, D. FRITEL, G. LAGRUE et M m~ R. LAGRU£ repportent I'observation d'une n~phrite aigu/5 aed~mateuse epparue brusquement au cours d'une staphylococcie chronique ~voluant depuls 8 mois (furoncle, anthrax, abc~s p6ri-anal). k'hypoth~se d'une allergie staphyiococcique est soulev~e en raison des circonstances cliniques et de l'absence de routes les ~tiologies habituelles (taux normal des antistreptolysines) et en raison aussi de la survenue de deux r~actions focales r~nales, I'une 6 la suite d'une tentative de vaccination anti-staphyIococcique ~ dose importante (plus d'un milliard de germes), I'autre apr~s des tests cuten~s fortement positifs au vaccin anti-staphylococcique (60 millions de germes) et 6 I'anatoxine staphylococcique ( 4 unit~s). L'~volution de la rnaladie fur progressivement r6gressive sous I'action d'un traitement de d~sensibillsation & doses tr~s faibles (2.500 germes par injection au d~part) et progressivement croissantes (jusqu'6 2 millions de germes par injection). Au cours de ce traitement, 6 deux.reprises, des r4actions locales et g~n~rales furent observ~es 6 la suite de d6passement de doses. Au bout de 6 mois de traitement, Valbuminurie a disparu et I'h~moturie microscopique est' revenue 6 des chiffres normaux. Ce treitement a ~t~ encore poursuivi pendent 18 mois, sans rechute de la n~phrite. Des observations voisines ant ~t~ retrouv~es dans la litt~rature. Une telle 4tiologie est doric peut-~tre mains rare qu'il n'est classique de le dire. M. W O L F R O M M n6phrite.
exprime des r6serves sur
I'~tiologie
staphylococcique
de carte
Tests eutan6s d'allergie et corticoth~rapie. M M . R. T O U R A I N £ et A. CHASSARD. (Peraitra in extenso dens le prochain num6ro). M . BLAMOUTIER a suivi cleux allergiques trait~s par corticoth6rapie depuis 4 et 5 ans: les tests n'ont pas vari~.
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SOCI/~]'I'I~ I~'RANCAISE D'ALLERGIE M . HI~NOCQ a constat@ aussi I'absence de modification des tests imrn~diats par'lQ corticoth@rapie, mais il a observ@ des att@nuations de tests 6 la tuberculine, tests falts ovec des doses foibles, voisines du seuil de r~action . . . . .: :::.•. M. THI~ROND fair remarquer que, si Ja carticoth&apie n ' e n l & v e r i e n de leur vateur aux tests cutan@s, elle constitue n~anmoins une s@rieuse entrave 6 l'Ttude allergologique en s'opposant aux r@actions focales, 61@ment pr@cieux du diagnostic... . La pollinose au seigle au Maroc. M. J. L. COUSERGUE rapporte six observations de coryza spasmodique saisonnier dons lesquelles les tests cutan@s @taient fortement positifs pour le pollen de seigle, tandis qu'ils ~taient tr~s foibles ou nTgatifs pour les autres graminTes. Tou~ ces sujets habitaien t 6 proXimit@ d'une petite zone de culture*de seig!e, (culture r e l a t i v e m e n t rare au Moroc). Le's allergies au seigle semblent ign0r@es en Europe, 'sauf au PaFtugal 06 elles sont consid&~es comma frTquentes. Elles ne se v0ient qua dons les rTgions de cul~tu:re,: car les grains de pollens abondants, v o t u m i n e u x et Iourds n e sont disperses par le vent que darts "un: p&im~tre restreint. .. Etude de la d6sensibilisation 6 Io poussi~re avec une pr@paratlon purifi6e et adsorb@e. Innocuit~ de la m6thode, r~duction du nombre d'injections. M M . E. HENOCQ, E. H. RELYVELD et M. R A Y N A U D ant utilis~ une prep'oration de poussi@re purifiTe, adsorbTe sur hydraxyde d'aluminium. Dans I'enqu@te allergologique, elle se r6v~le d'une innocuit@ ab~al'ue,, p u i s q u e , 6 la concentration maxima d'utilisation, elie n'a j a m a i s ~provoqu~ de rTactivation syndromique. . .....
Pour le traitement, elle permet de n'utiliser qu'une seule concentrati6n, les injections @rant r@p&@es 6 interValles variables, selon les cas. II n'a jamais 6t~ observ6 de chocs, ni de r~actTons anaphylactiques, ni m@me de majoration des sympt6mes 'de la maladie trait~e 6 la suite des injections. D'autre part, l a prTparation, injectTe par voie sous-cutan~e, e s t t0ujours parfaitement tol6rSe ; I'@tude histologique effectuTe jusqu'6 3 mois apr~s une injectioh, ne rTv&le qu'une rTaction histio-lymphocytaire banale, c o m a e d o n s les r@actiohs d u type retard@. Le rythme des injections peut @tre consid6rablement espacS, puisclu'il varie entre une injection par semaine et une t o u s l e s 3 reals. Certains malades ~ re@me n'0nt ~'6~u qu'une ihjection unique. Le hombre des injections est done tr@s rTduit et n'ci Jamais, dons I'expTrience des auteurs, ~t~ sup&ieur 6 huit. "Darts I'ensemble des 35 naiades ainsi t r a i t & , en majorit6 osthmatiques, les 'r@sultats semblent tr~s favorables. '" '~* Certains de ces naiades, qui avaient pr&ent~ des tests n@gatifs!'~rTnb pr~paration commerciale de poussi&e de maison et dont les tests 6 la poussi@re purifi~e 8 t a l e n t positifs, ant pu @tre omSlior@s par une d&ensibilisation pratiqu@e avec la pr@paration purifi~e adsorb@e. PI-sieurs ¢emmentate,,rs saulignent I'int&@t consid&able de cette nouvelle prTparation qui introduit une simplification et une grande s@curit6 dons la conduite des traitements. IIs montrent d'autre part qu'elle ne saurait supplanter totalement les pr@parations classiques~ puisqu'elle ne permet pas' 1'6tude de r6actions facales si habituellement nTcessaires pour un diagnostic correct. .' 186
ANALYSES
Vrales et fausses sensibilisations aux appareils dentaires. M. P.Y. CASTELAIN. Les appmreils de proth~se dentaire sont susceptibles de d~terminer des r~actions d'intol~rmnce, soit m~caniques, soit ollergiques. Pour ces derni~res, les proc~d~s d'exploration sont bien codifies : tests cutan~s, ~preuve de suppressions-r~admission de I'appareil en bouche, port d/une attelle palatine p e n d a n t quelques jours pour v~rifier I'inno-
cuit~ de I'~ventuel mat~riau de remplacement. Ces ~preuves sont indispensables avant toute d~cision de remplacement d'un appareil dentoire. En effet, il peut arriver que des stomatites ou des glossites, paraissant dues cliniquement & la proth~se, puissent reconna~tre une outre arigine. Trois observations sont rapport~es, qui montrent, dans un premier cas, la responsebilit$ d'un d~pOt d'origine tabagique sur la proth~se, dans un second, celle d'un aliment et, dans un troisi~me, [a responsabilit~ d'une seulement des 2 proth~ses parties par le malade. Ces observations s'ajoutent 5 d'autres du m~me ordre, pour lesquelles d'autres causes avaient pu ~tre raises en Svidence (condidose buccale, produits d'entretien de dentier, en~mie ferriprive, etc...). J. SCLAFER.
ANALYSES Bronchot6tanie se pr~sentant sous forme d'asthme bronchique au cours d'une observation d'intoxication fluor6e chronique S P I R A L . - - Ann. Allergy, 20, 115-125, f~vrier 1962. D a n s le eas iei rapport~ de tStanie l a t e n t e d u e h u n e i n t o x i c a t i o n fluorSe chronique, des crises d ' a s t h m e s u r v i n r e n t qui f u r e n t r e m a r q u a b l e m e n t am~lior~es p a r les m e s u r e s s~v~res prises c o n t r e l ' e x p o s i t i o n a u x sources, s u r t o u t a l i m e n t a i r e s , d ' a p p o r t fluor6. L ' a u t e u r consid6re que l'inges}ion prolong6e de p e t i t e s q n a n t i t 6 s de cet halog6ne a b o u t i t h u n ~tat en t o n s p o i n t s s e m b l a b l e a n t a b l e a u c l i n i q u e de la t~tanie e h r o n i q u e . I1 m o n t r e , r a n t d ' a p r 6 s la l i t t ~ r a t u r e que d ' a p r ~ s ses propres r e c h e r c h c s e l i n i q u e s et expfirimentales, q u a l ' i n t o x i c a t i o n fluor~e c o m p o r t e f r 6 q u e m m e n t des m a n i f e s t a t i o n s r e s p i r a t o i r e s m i n e u r e s d o n t le cas d ' a s t h m e ici rapport~ est u n exemple d 6 m o n s t r a t i f . Le t a b l e a u c l i n i q u e de l ' i n t o x i c a t i o n fluor~e est la cons6quence des p e r t u r b a t i o n s du m ~ t a b o l i s m e calcique q u ' e l l e eugendre. J.S.
Observations sur I'extrait de pollen ;, la pyridine pr6cipit~e b I'alun GAILLARD G.E., SCHELLIN R. et MAYERS R. A. - - Ann. Allergy, 20, 81-89, f6v. 1962. Les a u t e u r s r a p p o r t e n t l e u r experience d u t r a i t e m e n t des allergies p o l l i n i q n e s p a r l ' e x t r a i t h r 6 s o r p t i o n l e n t e m i s a u p o i n t p a r EUCHS et STRAUSS (J. Allergy, 30, 66, 1959) : e x t r a c t i o n du p o l l e n n o n d6graiss~, avec u n s o l v a n t c o n t e n a n t de la P y r i d i n e , p r 6 c i p i t a t i o n St l ' a l u n , l a v a g e d u pr6eipit6, s u s p e n s i o n en s o l u t i o n a q u e u s e . Les a v a n tages de carte p r e p a r a t i o n s o n t : la facilit6 de m a n i p u l a t i o n et d ' a d m i n i s t r a t i o n , la
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