M. Bey et al
de 6 % pour érythromycine, 16 % pour amoxicilline (+ 13 % de sensibilité intermédiaire), 45 % pour les fluoroquinolones et 61 % pour tétracycline. Conclusion – Les résultats obtenus par l’étude menée entre 2000 et 2006 placent Campylobacter comme deuxième agent pathogène des diarrhées infectieuses bactériennes de l’enfant après les salmonelles, donnée méconnue des cliniciens probablement à cause de la lenteur de culture de Campylobacter. Sensibilisés à cette épidémiologie, nous avons recherché systématiquement Campylobacter dans les GEA même en période épidémique virale ce qui a permis d’améliorer nos diagnostics étiologiques en triplant la fréquence annuelle des Campylobacter. Les données cliniques sont identiques : diarrhées fébriles, sanglantes et peu douloureuses. L’échographie est souvent anormale avec des lésions de colite étendue. 22 % des enfants ont été traités par une antibiothérapie adaptée contrairement à la cohorte précédente ou seuls 2 enfants/71 avaient bénéficié du traitement par les macrolides.
SFP-P198 – Diabétologie, endocrinologie Insuffisance ovarienne périphérique et syndrome d’hypoglycosylation des glycoprotéines sériques de type 1a C. Ballot, A.M. Bertrand, B. Mignot, A. Klein CHU, Besancon, France
Introduction – le retard pubertaire est un motif fréquent de consultation endocrinologique. Il peut s’intégrer dans différentes pathologies dont le CDGS de type 1a qui comprend des manifestations neurologiques, cutanées et des atteintes multiviscérales digestives, hépatiques, cardiaques ou rénales qui en font la gravité. L’atteinte biologique est quasi constante : cytolyse hépatique modérée, troubles de l’hémostase et troubles hormonaux. Nous reportons ici le cas de Céline née le 29/06/1978 vue à l’âge de 18 ans et 6 mois pour aménorrhée primaire, retard statural avec retard psychomoteur et dysmorphie (cou court, implantation basse des cheveux, strabisme). Ses ATCD sont marqués par une encéphalite virale à l’âge de 8 ans et un RCIU (2,740 kg, 45 cm). Le retard statural évolue depuis l’âge de 2 ans à –3DS et le retard pondéral à – 2DS. Elle pèse 36,5 kg et mesure 146,5 cm. L’IMC est à 17 kg/m2. Elle est S1P2. L’âge osseux est à 11 ans. Le bilan hormonal montre une IOP : FSH de base à 87 UI/l puis à 114 sous LH-RH, LH de base à 23UI/l puis à 87 sous LH-RH, œstradiol < 0,04 nmol/l. Les bilans hépatique, thyroïdien, métabolique, de malabsorption sont normaux ainsi que les composé S, test GH, IGF1, IGFBP3, axe corticotrope. Le caryotype est 46, XX. L’échographie cardiaque est normale. L’échographie pelvienne montre des organes génitaux internes prépubères. L’IRM cérébrale montre une hypophyse convexe (hyperplasie réactionnelle probable), une synchondrose sphéno-occipitale et un bloc C2-C3 mais pas d’hypoplasie cérébelleuse. C’est suite au diagnostic de CDGS chez une cousine maternelle de Céline que le diagnostic est évoqué. Un déficit majeur en phosphomannomutase et une situation hétérozygote composite avec 2 mutations R141H/P113L du gène PMM2 sont finalement trouvés confirmant le diagnostic de CDGS 1a. Conclusion – ce cas illustre la difficulté diagnostique du CDGS en cas de présentation clinique incomplète. L’IOP associée à un retard mental doit donc faire rechercher le CDGS de type 1a.
SFP-P199 – Urgences Les pneumothorax de l’enfant G. Guyon (1), M. Peguret (1), M. Maestracci (1), M. Rodiere (2) (1) CHU Lapeyronie, Montpellier, France ; (2) Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France
Les épanchements aériens thoraciques de l’enfant se définissent par une irruption d’air dans la cavité pleurale. Le pneumomédiastin est l’entité la plus fréquente et souvent la moins bruyante cliniquement, et survient typiquement au décours des épisodes d’hyper réactivité bronchique. Le pneumothorax [PNO] est plus rare, potentiellement plus grave et surtout plus craint des pédiatres des urgences.
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Archives de Pédiatrie 2008 ; 15 : p923-p1019
Objectifs – Analyse étiologique et bilan de la prise en charge et de l’évolution des PNO de l’enfant à partir des urgences. Patients et Méthodes – Etude rétrospective aux urgences pédiatriques du CHU de Montpellier des dossiers de PNO sur 10 ans. Résultats – 11 cas sont recensés âgés de 15 mois à 15 ans, le sex-ratio / est de 0.375. Les étiologies sont variées : 1 cas survient au décours d’une hyper réactivité bronchique, 1 cas sur une pleuro-pneumopathie, 1 cas sur un traumatisme fermé du thorax, 1 cas sur mucoviscidose, 2 cas iatrogènes après biopsie trans-bronchique sur vascularite pulmonaire hémorragique et après mise en place d’une voie veineuse centrale pour bronchiolite sévère, 2 cas sur pathologie tumorale et 3 cas de PNO spontanés idiopathiques. Les formes graves (séjour en réanimation et/ou drainage prolongé et/ou PNO récidivant) concernent 7 enfants sur 11. Un seul cas est découvert de façon fortuite sur un bilan d’extension tumorale et simplement surveillé. Le traitement est surtout conservateur avec exsufflation à l’aiguille pour 2 enfants (succès 1 cas) et drainage thoracique pour 9 enfants. La durée de drainage est de 6,6j [2 – 14j]. Le recours à la chirurgie (thoracoscopie avec résection d’une dystrophie bulleuse) a été nécessaire pour une enfant. Aucune complication n’est notée après le drainage même en cas de terrain débilité ou de pathologie prédisposante. Aucun décès n’est à déplorer. Conclusion – Pathologie peu fréquente aux urgences pédiatriques, le PNO reste d’actualité et la technique de drainage thoracique se doit d’être connue par le clinicien. Les PNO « idiopathiques » classiques ne sont pas la règle et ne concernent que l’adolescent. Les PNO liés à une pathologie prédisposante (infection, traumatisme, tumeurs ou maladie dégénérative) doivent être recherchés avec soins devant tout épisode dyspnéique d’évolution brutale ou sévère.
SFP-P200 – Pathologie infectieuse Les méningites bactériennes chez l’enfant : étude prospective de 85 cas Z. Jouhadi, A. Harrak, M. Lahlimi, F. Ailal, F. Adnane, J. Najib, H. Belabbes, N. Mdaghri CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Résumé : La méningite bactérienne est une affection grave constituant une cause de mortalité et de morbidité importante. Le taux d’incidence est élevé, représentant un vrai problème de santé public au Maroc. Les auteurs se proposent de déterminer le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des méningites purulentes des méningites purulentes hospitalisées au CHU de Casablanca au cours de l’année 2007. Nous rapportons une étude prospective portant sur 85 cas de méningites purulentes chez l’enfant enfants menée au service de pédiatrie infectieuse du CHU des enfants de Casablanca sur une période de 1 an (Janvier2007– Décembre 2007). L’age moyen était de 7,7 ans avec un sexe ratio de 1,5. L’affection sévit toute l’année avec une recrudescence les 4 premiers mois de l’année. Le délai de consultation était de 3,9 jours. Le vaccin anti-hémophilus a été administré chez 4 patients. Le tableau clinique était dominé par la fièvre et les signes neurologiques. La raideur de la nuque a été retrouvée dans 60 % des cas le purpura dans 25,8 % des cas. La ponction lombaire réalisée chez 97,6 % des cas (82 cas) a retiré un liquide louche ou trouble dans 80,3 % des cas ; clair dans 6,4 % des cas, hématique dans 6 %. La pleiocytose était dominée par les PNN dans 97,6 % des cas. Le germe responsable a été identifié dans 64,4 % des cas (51 cas). (Pneumocoque 13,25 % des cas, Hémophilus influenzae 14 % des cas, Méningocoque B 25,3 % des cas et méningocoque W135 dans un cas). L’antibiotique de première intention était essentiellement à base Ceftriaxone (91,7 % des cas) (77 cas), Pénicilline A dans 7 % des cas (5 cas), Ceftriaxone + Vancomycine dans 2 cas. L’évolution initiale était favorable dans 69,4 % des cas (58 cas). Les complications ont été notées dans 20 % des cas (17 cas) avec un taux de décès de 4,7 %. Les auteurs discutent ces résultats en fonction des données de la littérature, et soulignent l’importance de ces résultats appelés a être profondément modifiés du fait de l’intégration du vaccin anti HIB au programme national d’immunisation en janvier 2007.