SOFOP
L’examen du genou montre une douleur élective au niveau du pole inférieur de la rotule sans amputation du secteur de mobilité du genou, ni signes inflammatoires en regard. La leucocytose à 7000/mm3, la Vitesse de sédimentation à 20mm 1re h, avec une intra dermo réaction à la tuberculine à 26 mm d’induration à 48h. La radiographie de face et de profile du genou montre une lésion ostéolytique de la rotule avec séquestre au centre sans autre lésion osseuse associée. L’examen ana-path de la lésion a confirmé la nature tuberculeuse de la lésion, sans signes de malignité. L’enfant a été mis sous traitement antibacillaire. L’évolution a été bonne avec un recul de 6 mois. Conclusion - La localisation tuberculeuse au niveau de la rotule est exceptionnelle. La rotule, comme site primaire a rarement été décrite. La clinique n’est pas évocatrice du diagnostic, le seul dénominateur commun est radiologique : une lésion osseuse lytique. Le diagnostic précoce et l’instauration d’un traitement adapté sont les seuls garants d’un pronostic fonctionnel définitif optimal.
SOFOP-P09 – Chirurgie orthopédique Case report : forme familiale de glissement épiphysaire E. Mayrargue, A. Hamel, F. Le Cour Grandmaison, S. Guillard, J.M. Rogez CHU, Nantes, France
L’épiphysiolyse de hanche est une pathologie rare. Son étiologie n’est pas connue mais il est probable qu’elle soit multifactorielle. Des facteurs mécaniques, hormonaux, génétiques sont suspectés. Cette pathologie touche en majorité les sujets de race blanche. Des cas familiaux touchant deux sujets d’une même famille ont été publiés mais les familles dont plus de deux sujets sont atteints sont plus rares. Nous rapportons le cas de deux frères et de leur père atteints d’une épiphysiolyse bilatérale. Le diagnostic a été fait tout d’abord chez l’ainé des deux frères qui présentait une épiphysiolyse d’emblée bilatérale. Ce patient est obèse et métisse. Son père, de race noire, avait bénéficié peu de temps auparavant d’une arthroplastie totale de hanche bilatérale en raison d’une arthrose précoce. Les radiographies pré opératoires montraient des séquelles d’épiphysiolyse. Quelques mois plus tard son frère a présenté également un glissement épiphysaire unilatéral qui s’est bilatéralisé en quelques mois. Cette famille présente donc trois cas d’épiphysiolyse bilatérale chez des sujets obèses de race noire. Aucun facteur favorisant en dehors de l’obésité n’a été mis en évidence. Une famille de race noire dont quatre sujets obèses présentaient un glissement épiphysaire a déjà été rapportée dans la littérature. Un facteur génétique est probablement en cause dans ces formes familiales. Ce facteur a été également fortement suspecté dans les familles Amish étant donné que dans cette population les formes familiales et bilatérales sont plus nombreuses que dans le reste de la population. En conclusion nous pensons que lorsqu’au moins deux sujets d’une même famille sont porteurs d’un glissement épiphysaire les risques accrus d’atteintes d’un autre membre de la famille imposent une grande vigilance en cas d’apparition de douleur ou de boiterie.
SOFOP-P10 – Chirurgie orthopédique Correction de scoliose sur hémivertèbre : comparaison de 2 techniques S. Raux, E. Aubry, D. Fron, C. Klein, E. Robert, V. Wittmeyer, B. Herbaux Hôpital Jeanne de Flandre, Lille cedex, France
La scoliose peut être due à une anomalie congénitale, principalement une hémi vertèbre (1,33/10 000 naissances). Ces scolioses sont associées à des courbures supérieures à 60°.
Le but de cette étude était de comparer l’efficacité en termes de correction de courbure entre deux traitements chirurgicaux, l’un consistant en l’exérèse de l’hémi vertèbre associée à une arthrodèse, l’autre en une simple arthrodèse. Nous avons revu les dossiers de tous les patients opérés d’une scoliose sur hémi vertèbre de 1992 à 2007, CHRU de Lille. Nous avons remesuré les angles de Cobbs pré et post opératoires de ces dossiers afin d’évaluer l’évolution en fonction des différents traitements. La population a été divisée en 2 groupes. Le groupe 1 : patients ayant eu une arthrodèse associée à une exérèse d’hémi vertèbre. Le groupe 2 : patients ayant eu une arthrodèse simple. Les comparaisons entre les 2 groupes ont été basées sur le test exact de Fisher. Notre population était de 28 patients, 19 garçons et 9 filles. Le groupe 1 comportait 8 patients, la correction moyenne obtenue était de 22, 7° (± 8,8°), pour un recul médian de 40 mois [11-77]. Le groupe 2 comportait 20 patients, la correction moyenne était de 8,6° (± 9°), pour un recul médian de 24,5 mois [3-64]. Nos 2 groupes étaient homogènes selon les critères d’âge, de sexe et d’angulation pré opératoire. La différence de correction post opératoire était statistiquement significative entre les deux groupes (p < 0,01). Les 2 populations étaient homogènes pour la durée moyenne d’intervention respectivement 222 min et 181 min, le taux d’infection post opératoire, la durée d’hospitalisation. Par contre on retrouvait un taux de saignement statistiquement plus important dans le groupe 1 (p < 0,01). Pour le seul critère de la correction d’angle obtenue, la technique associant une exérèse de l’hémi vertèbre à l’arthrodèse semblait, dans notre étude, à privilégier. Cette technique donnait une meilleure correction avec comme seul inconvénient retrouvé un saignement plus important.
SOFOP-P11 – Chirurgie orthopédique Chondroblastome de l’extrémité inférieure du femur A. Mahmoudi, M. Rami, M. A Afifi, Y. Bouabdallah Centre Hospitalier Hassan II, Fès, Maroc
Objectif - Le chondroblastome est une tumeur bénigne ; d’origine cartilagineuse ; C’est une tumeur rare qui représente 2 % des tumeurs osseuses bénignes L’objectif de notre travail est de mettre le point sur cette pathologie assez rare et insister sur le diagnostic différentiel avec la tumeur à cellules géantes. Matériels et Méthode - Il s’agit d’une fille âgée de 15 ans sans antécédents pathologiques notables qui présente un an avant son admission une douleurs d’installation progressive au niveau du genou droit sans irradiation sans notion de traumatisme évoluant dans un contexte d’apyrexie ; l’examen trouve une tuméfaction au niveau condyle externe sans signes inflammatoires en regard est sans limitation des mouvements du genou La radiographie du genou face + profil : image de lyse épiphyso-métaphysaire au niveau du condyle externe avec des cloisons sans rupture de la corticale en regard ni envahissement des parties molles La patiente a bénéficié d’une biopsie exérèse et l’étude anatomopathologique était en faveur d’un chondroblastome bénin. Discussion - Le chondroblastome bénin est une tumeur de localisation épiphysaire des os long avec une prédilection pour l’extrémité supérieure de l humérus (25 %) puis le genou (extrémité inférieure du fémur et extrémité supérieure du tibia). Cette tumeur peut être observé sur l ensemble du squelette ; l’age moyen de survenu est de 16 ans et sa taille moyenne est de 1à 4 cm. L’aspect typique à la radiologie est celui d’une lacune géographique le diagnostic repose sur la biopsie le traitement est souvent chirurgical. Conclusion - Notre observation illustre une entité rare des tumeurs osseuses bénignes qui pose problème différentiel avec des cellules géantes sur le plan histologique.
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