Comparaison de cinq tecHniques de dosage direct du 17β estradiol

Comparaison de cinq tecHniques de dosage direct du 17β estradiol

Techniques au quotidien Comparaison de cinq techniques direct du I7p estradiol (Regu rCsumC avons vue 1992 IMX (Abbott) certaines analytique, ...

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Techniques

au quotidien

Comparaison de cinq techniques direct du I7p estradiol (Regu

rCsumC avons vue

1992

IMX

(Abbott)

certaines

analytique, des

dilutions

a &

pg/mL

(73,~

B 147

variations

significotives

inductions

de I’ovulotion

revanche,

aucune

nous

; Ameriite

entre

de variation retrouvbe (> 10

intra-

pour

pmol/L). et l’btude

btudie

tous

%) pour du cycle, n’est

tous

immunom&rique

accept6

le dosage

elles

du

et b la technique

les kits, sauf

sont pour

statistique les couples

/ comparaison

17p

estradiol

de

par

diffkrentes

toujours des

tous

Amerlite.

btudi&.

Toutes

la m&me dosages

par

chez

ces techniques

sont

diffkrences

Du point de 6 10 %. La entre

20

met en 6vidence

satisfaisontes

definir

:

Nous

s’bchelonnent

des

et de bien

I’homme

directes

Diagnostics).

fonctionnelles

la methode

technique

(Chiron

I lz5 Coatria (BioMbrieux). et tr&s souvent infbrieurs

les dosages

Les sensibilitbs

techniques

immunom6triques

; ACS-180

directe

pour

diffkrentes

methodes

Diagnostics)

radio-immunologique

dosages pour

1397)

(Bayer

satisfaisonts

lo technique des

d’utiliser

directement

le 15 juillet

; Immuno-1

et interessais

b condition

utilisable

1997;

Diagnostics)

La comparaison

de ces mbthodes

/ d osage

avons

(Orthoclinical

de ces techniques

lin&oriW

170 estradiol

et 1996,

les coefficients

et 40 des

1

compare

Entre

le 25 mai

de dosage

pour

les valeurs

le suivi

des

de &f&ence.

En

et I’enfant.

stotistique

summary

Introduction

Comparison 17)3

evaluated

performances

immunometric

Au cows des 10 dernieres armies, le dosage de I’estradioKmie par des techniques rapides, saris extraction et/au chromatographie prtalable, et utilisant des marqueurs non isotopiques s’est considerablement dhelopp&. Cet essor r&.&e de la forte augmentation de la demande dans le cadre de l’assistance mkdicale g la procreation, des suivis de l’environnement hormonal de la femme en pkrimknopause et du dheloppement des multiples traitements substitutifs assock%. Outre leur rapidit& encore rkemment amkliorPe par l’automatisation, ces nouvelles mkthodologies prksentent l’avantage de ne pas utiliser de traceur radioactif, ce qui permet la diffusion de ce dosage g tous les laboratoires de biologie. Cependant, le developpement de ces nouveaux reactifs, couvrant une large gamme de concentrations et utilisant des matrices diverses et des couples anticorps-traceur diffkrents, a rapidement r&+1& des probkmes concernant l’exactitude et la correlation de ces techniques entre elles. de ce travail est de faire part de notre experience du du 170 estradiol par diffkrentes mkthodes que nous avons expertiskes ces dernikres an&es dans notre laboratoire. Nous avons kudit quatre techniques immunochimiques : immuno-enzymofluorimktrie microparticulaire IMX par cinkique spectrophoto(Abbott) ; immunoenzymologie mktrique Immuno-1 (Bayer Diagnostics) ; immunochimiluminescence estradiol-60 Amerlite (Orthoclinical Diagnostics) ; estradiol-6 AC.5 180 (Chiron Diagnostics). Nous les avons comparkes d une technique radio-immunologique directe Ilz5 estradiol Coatria-2 (BioMkrieux). Nous nous proposons de rksumer les rksultats des diffkrentes &valuations analytiques et cliniques effectuCes et d’essayer de proposer aux biologistes des critkres pour la sklection de leur mtthode en fonction des exigences lit?es aux profils diniques qu’ils kudient.

the

Amedite

assays

Diagnostics) direct

180

methods

ohen

10 %;. The linearity

ossessed

with

a//

functional

sensitivity

pmo//‘L).

method

of

methods cycle

be

determination

essentioi

fo use

ovulation

induction

same

for titration

of normal

estrodiol

17p

/

males

for

20

to 40

results

used

through

These and

Amerlite. pg/ml

The (73.4

means

that

It is also

monitoring are

oil

menstrual

ranges. the

assays

to

of the

variations the

children

immunometric

and was

con&de

reference for

and

dilutions

by We

We MGeux}

within

significant

method

therapy.

;

I (Bayer

acceptable

of seriai

tested. of

the

ttle

were

excepted

rouhnely

direct (Abbott]

(5io

cases,

from

assays

we

Diagnostics).

showed

a// the

of 1996

; Immune-

of

differences

could aher

methods

Comparison

[z=- 10 %) for

: LMX

of variafion

ranged

to

the !‘2 Coatria

than

147

commercioi

III all

coefficients

less

four

estradiol

(Chiron

with

radioimmunoossay.

between-run

1992

Diagnostics)

; AC.5 these

17/3

immunoassays

From of

for

t’Ortboclinica/

compared

of five

estradiol.

not

of suifabie

ser1. assay

/

stofistical

comparison

L’objet

dosage

Loboratoire

de bicchimie

et d’hormonologie,

hdpital

Antoine-BBckre,

157,

MaJriels

et m&odes

Mchriels 1125estradiol Coatria-2 P5 estradiol Coatria-2

(BioMkieux, Marcy-l’l%oile, France) est une mkthode de dosage radio-immunologique meffant en jeu la compkition de l’estradiol 2 doser avec de I’estradiol marquk B I’iode 125 pour un nombre limit6 de sites anticorps anti-estradiol fix& au fond d’un tube. La concentration en estradiol de chaque Cchantillon est dkerminke au moyen d’une courbe d’ttalonnage en sept points compris entre 0 et 5 000 pg/mL (0 B 18 355 pmol/L). Les r&hats

we de la Pork&-Trivaux,

92 141

Clamart

cedex,

France

J Taieb

sont disponibles aprks une incubation sous agitation (pour les s&urns de femme sous inducteurs d’ovulation) (pour le dosage des valeurs faibles). Seule la technique a ktk utiliske dans ce travail.

de 1 heure 30 g 2 heures 30 en 1 heure 30

Estradio/-60 Amerhe L’estradiol-60 Amerlite (Orthoclinical Diagnostics, Roissy, France) est une technique immuno-enzymatique manuelle associte g un systkme de dkection par chimiluminescence amplifike et proIon&e. Cette mtthode met en jeu la competition entre l’estradiol present dans I’khantillon et un complexe peroxydase du raifortestradiol (conjug&) pour un nombre limit6 de sites de liaison sur un anticorps spkifique de lapin anti-estradiol. Cet anticorps p&sent& en phase liquide est captk pendant I’incubation par un second anticorps (anticorps d’9ne anti-IgG de lapin) fix& sur les parois des puits. AprPs 1 heure d’incubation, aspiration et lavage des puits dans 1’unitC de lavage Amerlite, l’activitb de la peroxydase est mesurke par une rCaction produisant une luminescence amplifike. Le rPactif signal contenant du peroxyde d’hydrogtne (initiateur de la rdaction peroxydasique), un d&iv& du luminol (substrat luminescent) et un phPnol substitut (activateur qui augmente l’amplitude du signal) est ajoute dans les puits pour initialiser la reaction produisant un signal lumineux. Ce dernier, qui est inversement proportionnel g la concentration en estradiol, est lu dans l’analyseur Amerlite. II esr stable pendant environ 20 minutes aprks I’addition du rtactif signal. L’ktalonnage s’effectue en six points de concentrations comprises entre 0 et 3 600 pg/mL (0 B 13 2 12 pmol/L) do& en double. Cette technique a ttt utilisCe dans notre laboratoire entre 1990 et 1996

[lOI. Estradiol IMX Le dosage du 17p estradiol IMX (Abbott, Rungis, France) est fond& sur une technique immuno-enzymologique automatike de type compkition en deux &apes. Au tours de la premiere &ape (immuno-extraction), l’khantillon g doser est incubi avec des microparticules de latex recouvertes d’anticorps de lapin anti-estradiol puis introduit dans une matrice en fibres de verre inerte sur laquelle les microparticules se lient de faGon irrhersible. Aprks lavage, les sites anticorps rest& libres sont saturts par le conjugue (estradiol marquk B la phosphatase alcaline). Les immuns complexes retenus par les fibres deverre sont direct& g&e au conjuguk. Cedernier catalyse l’hydrolyse du phosphate de methyl-4-ombellifkrone (substrat) en mCthyl 4-ombellifkone qui &met une fluorescence B 448 nm. La vitesse g laquelle se forme le mCthyl4-ombellifkrone est inversement proportionnelle B la concentration en estradiol de l’khantillon g tester. L’ttalonnage est effect& avec six standards do& en double, dont les valeurs sont comprises entre 0 et 3 000 pg/mL (0 g 11 010 pmol/L). La calibration est mCmorisee dans le logiciel de I’IMX (L’IMX est capable de conserver en mtmoire deux courbes de calibration pour deux lots de reactifs diffirents). A chaque s&rie de dosages, la calibration est rkajustee g I’aide d’un point de la gamme (250 pg/mL ou 971 pmol/L). Les r&hats sonr disponibles entre 30 et 60 minutes en fonction du nombre de dosages. L’kvaluation de ce reactif a et6 effect&e dans notre laboratoire entre mars et juillet 1992 [9]. fstradiol ImmuneI Le dosage du 17p estradiol sur l’automate d’immunoanalyse Technicon Immuno-1 (Bayer Diagnostics, Puteaux, France) est fond6 sur une technique par competition skquentielle sur phase solide magnttique. Dans une premitre &ape, l’estradiol de l’kchantillon est incubi avec un anticorps polyclonal de lapin anti-estradiol marquk a la fluoresckine (anticorps de capture). Dans une seconde &ape, de l’estradiol marquC B la phosphatase alcaline est ajoutC (conjuguk). Aprts 5 minutes d’incubation, des particules magnttiques portant des anticorps anrifluoresckine sont utiliskes pour stparer les immuns complexes. Apt& lavage, le substrat (paranitrophinylphosphate) est ajoutb et l’apparition du paranitrophtnol est dCterminke par une cinttique spectrophotomkrique a 405-450 nm. La premiere lecture est rtaliske 30 secondes aprks l’addition du substrat,

et al

w

puis dix nouvelles lectures sont effect&es toutes les 30 secondes. Le logarithme de la vitesse de formation du paranitrophCno1 est inversement proportionnel g la concentration en estradiol de I’khantillon h tester. La courbe de calibration est rhliste B I’aide de six ttaIons de concentrations comprises entre 0 et 3 600 pg/mL (0 g 13 212 pmol/L), doses en double. Elle est mise en m&moire automatiquement dans le logiciel de l’automate et est stable I5 jours. I1 est possible de corriger un ou plusieurs points de cet kalonnage (sauf pour les standards 0 et le plus Pie&, pour lesquels un des doublets est nkcessaire). L’automate est capable de conserver en m&moire deux courbes de calibration pour deux lots de rkac:tifs diffkents. Le premier rtsultat est disponible en 38 minutes. L’kvaluation de ce dosage a c!tk realiske dans notre laboratoire de dtcembre 1995 g janvier 1996 [12].

E2-6 ACS

780

Le dosage de I’estradiol E2-6 sur l’automate d’immunoanalyse ACS 180 (Chiron Diagnostics, I?ragny, France) est fond6 sur une technique par competition rkvklce par chimiluminescence. L’estradiol de l’khantillon est mis en competition avec l’estradiol marquC B I’ester de dimethyl-acridinium (lite Reagent) pour un nombre limit& de sites anticorps de lapin anti-estradiol. Les immuns complexes sont &parts gdce Q des particules paramagnkiques coupkes g un anticorps (IgG) de souris antilapin (phase solide). La r&klation s’effectue par une rkaction de chimiluminescence. L’addition de deux reactifs contenant de I’acide nitrique (Rl) et de l’hydroxyde de sodium (R2) initie la &action par attaque de l’ester d’acridinium et production de lo-m&thy1 acridone, mokule tricyclique excitte. Les electrons retournant g 1’Ptat fondamental Cmettent des photons lors d’une brutale Cmission de lumike. L’tmission de photons est traduite en coups par seconde et le signal est exploitt! par les algorithmes du logiciel. La quantitk de lumikz-e est inversement proportionnelle g la concentration en estradiol de 1’Cchantillon g doser. L’Ctalonnage du dosage est mCmorisC dans l’automate g partir d’une courbe maitresse (en sept points) spkifique pour chaque lot de rPactifs. Une fiche rkapitulant les caractkristiques de cette courbe se trouve dans chaque trousse de rtactifs et est entree dans I’appareil B I’aide d’un crayon optique. La calibration du dosage de I’estradiol est rkalisee tous les I4 jours et s’effectue par un calcul d’ajustement de courbe B partir de deux points [ 141. La gamme de concentrations doskes par I’ACS 180 est comprise entre 0 et 1 000 pg/mL (0 et 3 670 pmol/L) avec une possibilitk de dilution ,automatique permettant des dosages jusqu’g 10 000 pg/mL (36 700 pmol/L). Le premier rkultat est disponible en 15 minutes. Nous u&sons cette technique dans notre laboratoire depuis septembre 1996 [ 111.

M&odes Prkision Elle a CtC &al&e par l’kude de la rtpktabilitt et de la reproducribilite & partir de pools de s&urn. La moyenne, l’kart-type et le coefficient de variation ont &tk calcuks B partir de 20 dosages effect&s dans une meme strie (rtpttabilitt) ou dans des skies diffkentes (reproductibilitt) [ 131. lirkarif~ Elle a CtC apprkiee par des tests de dilution. Ces tests ont kc? rkalisks par adjonction B des pools de s&urn de concentration tlevte (voisine de la valeur du dernier point de gamme) de quantitks croissantes d’un pool de serum de concentration ba.5s.e (strums d’enfants). Chaque dilution a Cd mesurke en double. 1-e pourcentage de rkcuptration a ktk calcuk a partir de la valeur trouvte pour l’kchantillon non dilut. limite de cfbtection Elle a et& apprCciCe de deux manitres [2] : - limite de detection analytique : en dosant 20 fois le point de calibration ztro et cinq fois le premier calibram au tours d’une meme serie. Elle a kte d&nie comme ttant la concentration correspondant S la moyenne des signaw obtenus pour le point 0 moins 2 &arts-types ;

w

Dosage

du

17p

estradiol

- limite de dttection fonctionnelle : en dosant 20 fois un pool de &urn bas (strums d’homme sains et d’enfants) au tours de &es diffkrentes de faGon B definir la plus petite concentration pour laquelle le coeffkient de variation interskie est Cgal g 20 %. Sp&ificitk

des dosages

Cette qualit& directement like g la nature de l’immuns&um utilisp, est d’une &valuation extrsmement lourde g mettre en ozuvre. Pour cette raison, elle est g&k-alement pratiquCe par les fabricants lors de la mise au point des trousses. Nous ne l’avons pas Cvahke. des techniques

Comparaison

I. Rkp&obilit&

des

diffkrentes

Technique

techniques &radio/

Estradiol (Abbott)

33

IMX

Immuna-1 Diagnostics)

Estrack&O

Amerkte

(orthaclinical

II.

Reproductibilitk

CV%

3,4

10,4

8,5 62,8 1 13,4

5,O 4,2

126 163 542

714 7,l 415 4,6

49,4

9,3 11,6 24,7 49,s 1,3

75,3 213 716 1862 62

2,4 7,l 34,2 45,4 47

3,l 313 4,8

des

diffbrentes

techniques

Estradiol moyenne

Technique

1251 Estradiol Coatria-2 (BioMBrieux) IMX

(Abbott)

Estradial (Bayer

et la reproductibilitk des diffkentes techsont prksenrkes respectivement dans les Les coeffkients de variation intraet inter-

63

2,6

2,4 10,8

Diugnmfics]

Tableau

Estradiol

La rkpktabilitk niques ktudikes tableaux I et II.

131 1257 2700

1 078 Estmdid (Bayer

et discussion

DS

- vdeur (pg/mLj

Estradiol

Coatria-2 (BioMbrieux]

rtsultats a et6 effect&e B l’aide des logiciels ; service de mkdecine nucleaire et de biophyBrest, France) [5] et Statview SE Software.

Btudikes.

moyenne l’*s

Analyses statisfiques L’exploitarion des COMI’AR (JF Morin sique, CHU A-Morvan,

Rbsultats

Les techniques CtudiCes ont 6t6 compartes entre elles ainsi qu’a la methode de dosage radio-immunologique directe (Ilz5 estradiol Coatria 2, BioMCrieux). Cette technique n’est pas une R vraie )> technique de rkfirence. Elle nous parait ntanmoins pouvoir Ctre utilisCe

Tableau

pour valider l’exactitude des immunodosages que nous avons kudiCs. En effet, c’est une technique de dosage directe consacree par une longue p&iode d’utilisation. Les comparaisons ont port6 sur des spkimens provenant de la s&-oth&que du laboratoire et representant le plus large &entail possible de situations physiopathologiques.

Immunwl Diagnostics)

- voleur

ktudikes.

DS

CV%

fpg/mLj 125

12,9

10,3

457 1 341 2 545 152

22,4 67 122 12,8

4,9 5,O 4,8 8,4

528 1 174

29,6 58,7

ifi5

5,4 12,8

536 5,O 8.0 612

-684 A.. ,

3,6 I% it;0

J Taieb

s&e obtenus pour les diffkrentes techniques kudikes sont tout 2 fait satisfaisants et t&s souvent infirieurs g 10 %. 11 est a noter l’excellente performance de la technique Immuno-1 . On remarquera egalement que les resultats obtenus avec les techniques automatiskes sont meilleurs que ceux observks avec la technique manuelle Estradiol-60 Amerlite. De ce fait, il nous semble nkessaire d’effectuer les dosages en double d&s lors qu’on travaille manuellement. 11 apparait ainsi que l’automatisation a permis d’amkliorer la prkcision du dosage du 17p estradiol. Les rksultats des kpreuves de dilution sont rep&sent& sur la figure 1. La lin&ritt des dilutions de s&urns B taux klevk (voisins du dernier point de gamme) a et& retrouvke pour toutes les techniques. Les pourcentages de recuperation (valeur mesuree/valeur attendue x 100) sont compris entre 96 et 102 % pour l’ACS-180, 101 et 108 % pour I’Immuno-1,84 et 161 % pour I’IMX, 89 et 125 % pour BioMkrieux et 80 et 111 % pour 1’Amerlite. Les diffirences les plus importantes entre les valeurs attendues et les valeurs mesurtes ont ktk mises en kvidence pour des concentrations voisines de la limite de detection pour les techniques IMX (16 1 %) et BioMCrieux (125 %). Pour la technique Amerlite, il a et& obtenu 111 % de r&up&ration pour une valeur voisine de 2 500 pg/mL, ce qui semble indiquer que cette technique (( surestime )) les rksultats attendus dam les fortes valeurs (> 2 500 pg/mL). Les sensibilites analytiques et fonctionnelles des diffknts dosages sont indiques dans le tableau III. Les sensibilitks fonc-

Tableau

111. Limite

de detection

des

diffbrentes

techniques

‘251 estradiol Coatria-2 BioMBrieux Limite

de dbtection

Tableau Niveou

IV. d’estrodiol

7 (~5~7)

analytique

Corklotions

des

diffbrentes

21 7000

Les Cquations des droites de rkgression linkdre et les coefflcients de corrklation I sont p&sent& dans le tableau IV. Ces corrtlations ont ktk effect&es, d’une part, pour une gamme de concentrations comprise entre 10 et 7 000 pg/mL (36,7 & 25 690 pmol/L) et, d’autre part, dans une zone de concentrations comprise entre 10 et 500 pg/mL (36,7 a 3 185 pmol/L) par la technique Coatria. L’analyse des droites de regression obtenues pour l’ensemble des don&es met en evidence que les techniques sont toutes parfaitement corrkkes entre elles. En effet, la dispersion, haluke par le coeffkient de corrkla-

Amerlite

14 (51,4l

E2 Immune

I

E,-6

AC.5

I80

10 (36,7l

9 I331

Coefficient

de kgression

h3hY

10

Les ttudes statistiques pour la comparaison des concentrations don&es par les diffkrentes techniques de dosage CtudiCes ont ktk rtalistes, d’une part, par des rkgressions lintaires et, d’autre part, par la mkthode des diffkences prkoniske par Morin [5].

E,-IMX

20

[73,4

techniques Droite

Immune-1 Amerlite ACS

= 1,l 1 Coatria = 1,08 Coatria = 0,87 Coatrio

- 10,3 +79 + 86

IMX = 1,09 Cootria + 41 Immuncll = 0,97 Amerlite + 3 ACS = 0,8 1 Amerlite + 42 IMX = 0,96 Amerlite + 107 ACS = 0,77 lmmuno - 1 + 105

w

tionnelles s’khelonnent entre 20 et 40 pg/mL. Aucun fournisseur n’indique de valeur pour la sensibilite fonctionnelle. 11s prkisent uniquement la sensibilitt analytique dkterminee dans des conditions optimales. Nous pensons que la seule indication de cette information peut &re trompeuse pour les utilisateurs. 11 nous parait done important de raisonner par rapport B la sensibilite fonctionnelle car, comme le montre le tableau III, cette dernikre est trks diffbrente de la sensibilitk analytique pour toutes les methodes Ctudides. ICette notion est a prendre en compte par les biologistes pour le choix de leur(s) technique(s) en fonction des exigences liees aux profils cliniques qu’ils analysent.

6tudiBes. E,-60

et al

de corr&ion r 0,99 0,97 0,98 0,99 0,97 0,98 0,96 0,99

n

89 86 83 183 98 80 180 83

n

Dosage

du

17p

estradiol

600ii i?

606-

s 466-

-

II 25 E2 coolrIm

-

I126 E2 CwtrhV6kun

val4ws

8tlmdu.6 mww6w

260.

0: 0

1000

2000

3000 E2

4000

0

5000

.

-

200

.

-

400 EZ

pg/mL

4000-

. 600

.

.

.

600

. 1000

-

, 1200

pg/mL

-1 1000 -

0

EZ

pg/mL

1. ipreuves

de dilution

des

cinq

techniques

1000

2000 E2

El

Fig

0

3000

4000

pg/mL

pghL

Btudikes.

tion, est t&s faible (r compris entre 0,96 et 0,99). En revanche, l’analyse des droites de regression obtenues dans la zone de concentrations comprise entre 10 et 500 pg/mL (37,6 B 1 835 pmol/L) indique des dispersions beaucoup plus

importantes entre les techniques (r compris entre 0,91 et 0,97). 11 est ?4noter que nos rksultats confirment les travaux similaires rkalisCs par Badonnel et al pour les trousses IMX, Coatria et Amerlite [ 11. Ces auteurs mettent en Cvidence des

J Taieb

correlations tout a fait satisfaisantes lorsqu’elles sont faites sur une grande &endue de concentrations et tres dispersees des lors qu’ils analysent des niveaux de concentrations plus resserres. L’approche statistique a I’aide de regressions lineaires permet d’obtenir une droite qui n’est qu’un resume du nuage de points reduit a deux indices : pente et ordonnee a I’origine. Elle est critiquable, d’une part, par le fait que lorsqu’on compare deux techniques de dosage les valeurs mesurees par ces dernitres sont les unes et les autres entachees d’erreurs. D’autre part, la regression classique ignore que les erreurs analytiques de mesure ne sont pas necessairement du meme ordre de grandeur pour les deux techniques et peuvent egalement Ctre fonction de la concentration. Cette appreciation statistique est done souvent faussement rassurante. En revanche, la

lmmunol - Coatria

N=89 ..

et al

w

dispersion des differences des taux mesures par deux techniques (methode des differences [5]) permet une analyse plus fine de toutes les don&es et done de leur concordance. Elle prend en compte tous les couples de mesure et tient compte des erreurs analytiques et des profils de precision des deux mtthodes analysees. Les figures 1 a 9 montrent les resultats obtenus lorsque les analyses statistiques ont et& realisees par cette mtthode, pour un risque statistique fix6 a 10 %. 11apparait que les techniques sont significativement differentes les unes des autres pour tous les couples de dosages Ctudies. Les techniques Immuno-1, Amerlite et surtout IMX surestiment les resultats par rapport a la technique Coatria sur toute la zone de concentration. La technique ACS donne des resultats plus bas que les techniques Amerlite, Immune-1 et Coatria

Amerlltc

- Coatria

N=86 .

. ‘I

. + Coatria @gjmL) Nonbre de diff&rez au-dessus = 43 au-dessous= 7 1 significatif

au-dessus = 37 _ au-dessous- 10 Lsignificatif Fig 2. Comparaison, par la methode technique Immunal et de la technique 1 OOO;dy= 1OO;risque 10%).

des Coatria

differences, (echelles

de la : dx =

differences, (echelles

de la : dx =

Norbre de diffhences au-dessus - 125 au-dessous7 -- significatif

Nombre de diffkrences au-dessus = 28 au-dessous27 significatif methade Coatria

des Coatria

N=183

IMX - Coatria

I ACS - Coatria

Fi 4. Comparaison, par la tee 8. nrque ACS et de la technique dy = 100 ; risque 10 %).

Fig 3. Comparaison, par la methode technique Amerlite et de la technique 1 OOO;dy= 1OO;risque 10%).

des differences, (echelles : dx

de la = 1 000 ;

Fig 5. Comparaison, par la technique IMX et de la technique dy = 100 ; risque 10 %).

methode Coatria

des differences, (echelles : dx

=

de la 100 ;

w

Dosage

i lmmunol

du

17p

estradiol

- Amerlitc

ACS - Amcrlite

I . . . 7

Nombre de diffhrences au-dessus - 25 au-dessousa 23 signif icatif

.

Fig 6. Comparaison, ar la methode technique Immune1 et 8 e la technique 1 OOO;dy= 1OO;risque 10%).

MX - Amerlite

.

.

.

diffkrences = 125 8

Fig 8. Comparaison, par la technique IMX et de la technique dy = 100 ; risque 10 %).

des differences, Amerlite (echelles

de la : dx =

diffkrences - 22 35

Fig 7. Comparaison, par la technique ACS et de /a technique $= 100; risque 10 %).

.

methode Amerlite

des differences, de la (echelles : dx = 1 000 ;

N=180

.

. Nombre de au-dessus au-dessous= i significatif

Nonbre de au-dessus au-dessous= significatif

Nombre de au-dessus au-dessous= significatif

.

methode Amerlite

des differences, (echelles : dx

de la = 100 ;

sur tome la zone de concentration (sauf dam les valeurs basses avec la technique Coatria). Cette observation est 3. rapprocher de la dispersion des valeurs trouvees dans les resultats du Controle national de qualite depuis I’augmentation du nombre de techniques disponibles sur le marche [6] et de I’amplitude des valeurs de reference annonctes par les fabricants. Ces divergences peuvent rtsulter de la diversite des couples anticorps-traceurs presents dans les trousses, car il existe une influence importante du systeme immunologique sur les resultats. Elles peuvent Cgalement resulter de I’exactitude de la courbe d’etalonnage. En effet, les etalons, bien que tres souvent convenablement calibres par une mtthode de reference comme la spectrometrie de masse, peuvent se com-

diffhences = 19 37

Fig 9. Comparaison, technique ACS et de 1OO;risque -1 OOO;dy=

porter differemment

par la

la methode des technique Immune-1 10%).

.

differences, (echelles

de la : dx =

selon le milieu dans lequel ils sont utili-

St%[7]. Au tours de ces etudes, nous avons compare differentes techniques immuno-enzymatiques a une technique radioimmunologique directe. Cette dernitre n’est en aucun cas une - . technique de reference <
J Taieb

critkres de praticabilitk, mais aussi en fonction des crit&-es analytiques et des profils cliniques analysk Dans notre laboratoire, nous effectuons le dosage du 17p estradiol essentiellement dans le cadre du monitorage des cycles stimuk. De nombreux protocoles d’induction sont utilisk, avec ou sans dksensibilisation de l’axe hypothalamo-hypophysaire par des agonistes du GnRH [8]. Au tours des stimulations ovariennes, l’estradiokmie rev& une importance capitale car elk est le reflet de la croissance folliculaire et elle permet de moduler l’administration des inducteurs de l’ovulation. Elle est corr46e g l’analyse khographique de la taille et de l’khostructure ovarienne. 11 faut de ce fait Ctre capable de mesurer ?Jla fois des taux faibles d’estradiol (pour v&ifier l’effkacitk de la dksensibilisation) et des taux forts (obtenus en fin de stimulation). Pour cela, il faut disposer d’une mkhode de dosage sensible et reproductible g des niveaux de l’ordre de 25 d 30 pg/mL (92 B 110 pmol/L) et lineaire jusqu’a au moins 3 000 pg/mL (11 000 pmol/L). Un second impkatif B envisager dam le cadre de I’assistance medicale g la procreation est la rapiditk d’obtention du resultat (cette dernikre ne doit &videmment pas &re priviltgike au dttriment de l’exactitude). La plupart des nouvelles techniques apparues sur le march& dont celles que nous avons &udiCes dans cet article, permettent une rkponse dans la demi-journke, voire dans l’heure qui suit le pr&vement. Cependant, comme nous venons de le constater, les resultats varient d’une technique B l’autre, ce qui rend delicat le suivi des cycles induits dans plusieurs laboratoires n’utilisant pas les m&mes proctdures techniques. Le praticien devra done s’astreindre g demander la rkalisation des dosages dans un mime laboratoire dont il connait les mkthodes et les valeurs atteintes au tours des inductions. 11 convient egalement de dtterminer pour chaque technique les valeurs de r&f&ence attendues en fonction des di&rentes phases du cycle ovulatoire, de l’utilisation d’un traitement contraceptif, de la mknopause avec ou sans traitement hormonal associe (&actions croiskes). En effet, au tours de ces etudes, nous avons observk des discordances importantes, par le dosage Amerlite, pour des s&urns de patientes suppkmentkes en estradiol par le Progynova@ (valerate de 17p estradiol). 11 semble done que cette technique croise avec l’asstrone, mktabolite physiologique de l’estradiol. De plus, les rksultats obtenus, ne doivent Ctre exploit& et interprttks que dans le contexte du tableau clinique du patient et des rkultats d’autres tests de diagnostic associts (par exemple, taux de FSH dans le cas de la mtnopause). Enfin, en ce qui concerne les s&urns d’hommes et les serums pkdiatriques, les techniques de dosage direct de l’estradiol ne sont pas suffkamment sensibles pour la zone des valeurs normalement observkes chez ces sujets. Dans ce cas, seules des techniques avec extraction et chromatographie prklables permettent d’exploiter et d’interprker les r&ultats. 11 est done fortement recommande de bien maitriser les caractkristiques d’une trousse avant de l’utiliser, de s’aider des resultats du contr6le de qualitt interlaboratoire pour le choix de sa technique et de ne pas hksiter B mettre en Oeuvre des moyens de purification avant immunodosage dans certaines situations physiopathologiques. Conclusion L’Ctude comparative de cinq techniques de dosage direct du 17p estradiol a montr6 : une precision intra- et interessai satisfaisante pour toutes les techniques, une linkaritk mesurke par

et al

n

tpreuve de dilution, montrant des pourcentages de rCcup&ation corrects, sauf pour IMX et Coatria dans les concentrations basses et Amerlite dans les concentrations klevkes (surestimations). La limite de detection fonctionnelle est toujours superieure a la sensibilitk analytique annoncCe par le fabricant. Nous pensons que seule la premiere doit Ctre considkree cliniquement ; elle devrait de ce fait &re dkterminee pour chaque technique avant sa commercialisation. Les analyses statistiques comparant les diffkents dosages entre eux mettent en evidence une dispersion t&s importante des r&sultats, quel que soit le couple de techniques etudik. Compares au dosage BioMkrieux, les rksultats obtenus pour les patients sont plus klevts avec l’ilmerlite, 1’IMX et l’Immuno- 1 alors qu’ils sont plus bas avec I’ACS. Tous ces dosages sont ntanmoins satisfaisants pour l’&ude du cycle, Q condition d’ktablir les valeurs de rCf&ence correspondantes. 11speuvent kgalement Ctre utilist% pour le suivi des stimulations ovariennes dans le cadre de l’assistance medicale g la procrkation, B condition de ne pas changer de technique au tours du cycle etudik. En revanche, aucune de ces mkthodes n’est utilisable directement pour des dosages chez l’homme ou chez l’enfant. Remerciements Nous remercions les laboratoires Abbott, Bayer Diagnostics, Orthoclinical Diagnostics, Chiron Diagnostics et BioMCrieux pour la mise B disposition des automates et la fourniture des rkacrifs n&essaires B ces etudes. RSwences 1 Badonnel Y, Barbt F, Legagneur H, Watrin V, Barbarino P, Landes P et al. Problemes mCthodologiques du dosage de l’estradiol au cows des procrCations medicalement assist&s. Immnnaanal Biol Spec 1994;9:171-6 2 Baud M, Cohen R, Dumont G, Mercier M, Naudin C, Vassaulr A. Prorocoles d’&aluation de la limite de d&ection d’une methode analytique. ZmmunoanaiBiolSpec 1989;14:17-27 3 Fiet J, Galons H, Villette JM, Boudou I’, Guechot J, Gueux B et al. Problemes particuliers posCs par I’immunodcxage des stCro’ides. Immunoanal Bid Spec 1990;22:41-52 4 Master AM, Hihnel R. Investigation of sex-hormone binding globulin interference in direct radioimmunoassays for wstoswrone and estradiol. C/in Chem 1989;35:979-84 5 Morin JF, Cadet JP, Moineau MI’, Morin PP. Comparaison de techniques de dosages : le logiciel COMPAR. Zmmunoanal Bid Spec 1990;23:37-44 6 Patricot MC, Badonnel Y, Bugugnani MJ, Collignon I, Delvigne L, Lacroix I et al. Valid& des dosages immunochimiques de I’estradiol sanguin. &de &is&e en 1994. Ann Biol Cfin 1995;53:399-406 7 Schroler V, Thode J. Six direct radioimmunoassays of estradiol evaluated. Clin Chem 1988 ; 34 : 949-52 C, Martres I’, L&c R. Protocoles de f&condacion in 8 Taieb J, Benattar vitro, Cvolution et suivi biologique. Imvzunoanai Bid Spec 1990;22:6780 9 Taieb J, Benattar C, Chiannilkukchai N, Leluc R. Dosage de I’estradiol par mCthode immunoenzymologique microparticulaire. Med Biopath 1993;22: 12-3 A, L.&c R. Plasma 17p estradicll determination by 10 Taieb J, Thabet Amerlite system during in vitro fertilization protocols. Clin Chem News 1993;19:16-7 11 Taieb J, Nahoul K, Blondeau H, Vanbelle C, Dubois N, Duval F et al. Le dernier-ne des kits pour I’ACS-180 ; la nouvelh: mxsse d’estradiol. Option Bio 1996;174:10-1 C, Chalas J. Evaluation du dosage de I’estradiol par 12 Taieb J, Benatrar I’analyeur Technicon Immune-1 Auto-Analyse: ~revue de presse des laboratoires Bayer Diagnostics 1996;17: 14 13 Vassault A. Commission <