Techniques
au quotidien
Anticorps antiperoxydase : comparaison avec l’bhagglutination passive de deux techniques de dosage (Rep
r&urn6
Le dosage
des
anticorps
antimicrosomaux.
I
d’onalyser
les causes
en fonction
de ses performances
anticorps
Nous
de dissociation
antiperoxydase
antiperoxydase comparons
et les avantages mais
aussi
/ anticorps
199% ; accept6
le 30 janvier
en fonction
a remplack dons
ce travail
et inconv6nients
les
dons &sultats
de ces mkthodes
de so charge
anfimicrosomaux
le 15 nzan
financikre.
0
1998)
de
nombreux
obtenus dons
1998,
laboratoires sur
plus
de
un contexte
Elsevier,
celui
4 000
ou le choix
d’un
Comparison
of
peroxidase
Les coffrets utilisks pour la recherche des anticorps antiperoxydase se sont multipk depuis les an&es 90 date B laquelle l’antigkne de la fraction microsomale utiliske jusque la pour le dosage des anticorps antimicrosomaux s’est a&r& Ctre essentiellement constituke par la peroxydase thyroydienne [2, 5, 101. Ces coffrets utilisent soit un support solide recouvert de peroxydase et un anticorps antiIGg humaine qui servira de r&tlateur aprks incubation du s&urn avec la phase solide, soit des anticorps antiperoxydase fix& B un support solide et de la peroxydase marquke Le dosage des anticorps antiperoxydase est de plus en plus utilisk car en principe il est plus spkifique et plus sensible que les mkthodes plus anciennes qui prenaient comme antigene, la fraction microsomale. Dans ce travail, nous avons compare les rkultats obtenus avec l’ancienne trousse ATPO Brahms, la nouvelle trousse Brahms et ceux obtenus par hkmagglutination passive dosant les anticorps antimicrosomaux. Ces rksultats seront B la base d’une discussion pour dtterminer les critkres de choix et d’utilisation d’une trousse de dosage des anticorps antiperoxydase.
Coffrets
utilisis
Necker,
service
de radio-isotopes,
essayant s’effectue
autoantibodies:
haemagglutination
immunoassay.
Results
determinations
have
looking
for
account
cost
Elsevier,
Paris.
thyroid microsomal
a;says
the
obtained been
causes and
peroxidase
technique with
more
compared
of discrepancies
analytical
/
for
thyroid
microsomal
and
versus than
by
the and
taking
performances.@
autoantibodies
4 003 authors in
T 998,
/
thyroid
/ autoantibodies
seuil de positi& indiquk par le fournisseur est g 100 U mL-’ (une zone critique Ctanr indiquke encre 70 et 130 U mL-‘) Trousse Dyno rest anti-TPOn
Brahms (ATPOn)
Cetre technique utilise des tubes recouverts d’anticorps anti-perd’origine murine et de la peroxydase (TPO) d’origine humaine couplee g un anticorps monoclonal anriperoxydase murin marquk g I’iode 125 oxydase
La trousse comporte cinq standards (de 30 B 3 000 U mL-‘) er un standard z&o. Les s&urns sent utilisks non diluks. Le seuil de positivitk indiquk par le fournisseur est k 60 U mL-’ Le standard de rbf&ence est le MRC 66/3X7 Trousse Thymune M Murex pour le dosage des anticorps antimicrosomaux (ATM-HP)
Trousse DYNOtest anti-TPO Brahms (ATPO) Cetre technique u&se des tubes recouverts d’ancicorps anti-peroxydase d’origine murine er de la peroxydase (TPO) d’origine humaine marquee ?Xl’iode 125 La trousse comporte cinq standards (de 100 & 10 000 U mL-‘) et un standard z&o. Les serums doivent etre utilises diluks au 1151”. Le
HBpital
dosage
Paris.
summary
et m&odes
anticorps en
/ thyroib’e
Introduction
Matbriel
des
dosages
149
rue de S&es
75743
Paris
cedex
Cetre technique esr basee sur le principe de I’hkmagglutination passive [I]. Des htmaties sont recouvertes d’antigtnes microsomaux. La prbence d’autoanticorps antimicrosomaux dans le s&urn provoque une agglutination des hkmaties. Les rksultats sont exprimks en titre de dilution (dilution la plus klevCe provoquam une h&magglutination).
15
M
Comporaison La population kudiee correspond B un ensemble de patients ayanr ru un bilan dam le service et pour lequel il a et4 demand6 une recherche d’anticorps. Trois groupes ont ire constitues : - groupe I patients qui avaient un dosage d’ATP0 et d’ATM-HP (4 037 patients) ; - groupe II constink de patients qui avaient un dosage d’ATPOn et d’ATM-HP (206 patients) ; - groupe III constituk de 67 patients du groupe I chez qui nous avons kgalement dose Ies ATPOn. Nous avons pris comme seuil de positivitk celui indique par le fabricant pour les anticorps antiperoxydase et le taux de l/100 en htmagglutination passive (seuii de positkite pris en compte dans notre laboratoire).
Rh&ats Comparaison
ATPO/ATM-HP
Sur les 4 037 patients, 3 122 sont ntgatifs dosages. Les autres se repartissent de la faGon suivante - 110 sent nkgatifs en ATPO et positifs en - 59 1 sent positifs en ATPO et en ATM-HP - 2 14 sent positifs en ATPO et nCgatifs en
dans
les deux
(tableau I) : ATM-HP ; ; ATM-HP. Cent douze patients se retrouvent dans la zone considkrke comme douteuse par le fabricant (70-130 mU L-‘) Dans cette zone, 35 sent positifs en ATM-HP et 77 ntgatifs. La rkpartition en fonction du taux de positivitk er en tenant compte de la zone douteuse est prCsentke dans le tableau II
Tableau
I. Comparaison
(ATM-HP)
et ATPO
(4 037
des
r&hats
: HBmagglutination
passive
patients)
ATPOdATM-HP
18,6
des
II. HBmagglutination ATPO
ATM-HP
passive
(ATM-HP)
et ATPO
: &de
U mL-I.
Comparuison
ATPO/ATPOn
J/JO0
3 068 (80,O X) 77 (1,9 %]
30 (0,7 %)
(tableau
IV)
Sur les 67 patients, on observe 54 patients nCgatifs avec les deux tests avec une moyenne de 57,7 U mLml pour les ATPO et de 19 U mL-’ pour les ATPOn. Un patient est positif en ATPOn (105 U mL-I) et negatif en ATPO. Cinq patients sent positifs en ATPO et nkgatifs en ATPOn Si on considke les valeurs sit&es dans la zone intermkdiaire (70-130 U mL-*) indiquke par le fabricant pour les ATPO, on retrouve
17 patients
(dont
les six mentionnks
plus
haut
dans les dissociations). Discussion Nous assistons actuellement B une prolif&ation de coffrets de dosage des anticorps anti-thyroperoxydase et il est parfois t&s difficile de se faire une opinion sur la qualit& de ces dosages surtout au voisinage du seuil de positivitC pour les raisons suivantes. - La definition clinique n’est pas suffkante pour assurer la pr&ence des anticorps surtout dans des pathologies comme les maladies de Hashimoto qui koluent ?I bas bruit pendant parfois plusieurs an&es. - La presence d’autoanticorps peut se retrower Q des concentrations faible chez des individus non atteints de pathologie thyroldienne. - La refirence au standard souvent kvoqud dans les notices des coffrets reste t&s vague et n’assure pas une Cquivalence dans les rksultats des dosages. - La population des autoanticorps, polyclonale, ne peut en
de la positivit6
< J/JO0
f/l)
Dix-huit patients sonr positifs en ATPOn (entre 67 et 362 U mL-‘) alors qu’ils sont consid&& comme nkgatifs en ATM-HP Cinq patients sont nkgatifs en ATPOn alors qu’ils sent positifs en ATM-HP.
cas avoir
des rtactions
de dosage diffkrentes mkhodes.
U ml-‘)
(tableau
(4 037
patients)
identiques
quant
devant
aux reactifs
en in&ant
la zone
J/400
J/J 600
37 (0,9X) 22 (0,5 %)
7 (0,2 %)
des techniques
utilisks
douteuse
et aux
(70-l
30
> J/J 600
ATPO
< 70 U ml-’ 70 130 U ml-’ (zone douteuss) 130 ci 400 U ml-l 4ocd
1 cK@U&-1
11 (0,3
%)
n
et al
Sur les 206 patients de ce groupe, 162 sent nkgatifs dans les deux dosages. La moyenne des nCgatifs en ATPOn est de
aucun
Tableau
Izembart
16 (0,4
2
%j
w
Anticorps
Tableau passive
antipkroxydase
III.
Comparaison
(ATM-HP)
des
et ATPOn
ATM-HP
< J/JO0
ATPOn
Tableau
(206
rk.ultats
l L’absence d’ATP0 en presence d’un rtsultat positif en ATM-HP pose un probleme different puisque theoriquement la sensibilite du dosage ne peut-Ctre un argument.
: hkmagglutination
patients)
J/JO0
J/400
> l/400
Nous Cvoquons done plusieurs hypotheses :
/&gofifs)
IV.
Comparaison
ATPO
<
des
rksultats
: ATPO
et ATPOn
(67
patients)
ATPOn
JO0U (n&go
ml-l
tifsj
JOOd200
>2OOU ml-’
U ml-’
+c 60 U mL--’
54
5
(kgatifs) #b200UmL-1 > 205 u ml-’
1
1
1
5
La reference premiere qui fut la comparaison avec les reactions utilisant I’antigene microsomal [3, 6, 7, 81 reste done toujours valable car cette technique moins precise et moins specifique a le merite de donner une information B minima. Sur les 3 276 dosages effectuks nous retrouvons la t&s bonne correlation entre le dosage des anticorps anti-microsomaux par htmagglutination passive et celle des anticorps antiperoxydase. Nous observons cependant d’analyser.
des differences
qu’il convient
l La presence d’ATP0 positifs alors que l’hemagglutination est negative peut s’expliquer facilement lorsque le taux de positivite est faible par la moindre precision des ATM-HP exprimes en taux de dilution. Si on abaisse le seuil de positivite de ceux-ci (l/25), on gagnera peut-Ctre en sensibilite mais on perdra en specificite Le taux de l/100 pris comme valeur seuil nous semble un bon tquilibre que nous avons eprouve au tours des nombreuses annees d’utilisation de cette technique [9]. et que nous pourrons confirmer par l’etude de population negative avec le second coffret de Brahms plus discriminatif.
II reste cependant tifs.
quelques cas ou les ATPO
sont tres posi-
Deux hypotheses peuvent etre Cmises : - tres grande specificite de certaines populations d’anticorps ; - non-detection des ATM-HP passant par un phenomene de zone.
- interference des anticorps antithyroglobuline dans le dosage des ATM-HP CvoquC dans la litterature [4]. S’il est frtquent de rencontrer des anticorps antithyroglobuline associes a ce type de profil, on ne peut retenir totalement cet argument puisque, d’une part, cette association n’est pas systematique et que, d’autre part, les anticorps antithyroglobuline peuvent &tre presents a des taux eleves sans positivite des ATM-HP. Une etude pratiqute durant la meme periode sur I4 417 dosages d’anticorps antimicrosomaux et antithyroglobuline par htmagglutination passive montre que sur les 2 786 dosages positifs, 764 sont positifs pour les deux anticorps, 1 924 sont positifs uniquement en antimicrosomaux et 79 uniquement en antithyroglobuline ce qui prouve que la prtsence d’anticorps antithyroglobuline n’est pas systematiquement associee a celle des antimicrosomaux. - Presence dans la fraction gene.
microsomale,
d’un autre anti-
- Mise en defaut du dosage des ATPO par une non reconnaissance de la molecule par certains anticorps. Sur ce dernier point, la provenance de la peroxydase utilisee dans le coffret peut etre source de differences mais aussi la technique de dosage utilisee (type d’anticorps monoclonaux, marquage de l’anticorps ou de l’antigene) La comparaison des deux coffrets d’antiperoxydase montre bien l’importance d’une bonne discrimination de la zone seuil. 11 ressort de cette etude que la moyenne des serums ntgatifs en ATPOn est beaucoup plus basse que celle obtenue avec les ATPO. La disparition de la zone douteuse ainsi que I’abaissement du seuil permettra en principe de mieux determiner les patients negatifs. 11 reste done a demontrer sur un nombre plus important de patients et surtout en suivant l’evolution, que cette amelioration n’est pas un seul artifice de dosage. Le probleme du seuil reste done un point tres important. 11 est t&s diffkile pour les raisons evoquees plus haut de dtfinir des groupes de <(vrais positifs ), et de qqvrais negatifs j, qui permettraient de determiner des seuils en fonction de la specificite et de la sensibilite dtsiree. 11 apparait cependant clairement dans la dew&me etude avec les ATPOn qu’une amtlioration de la discrimination au niveau du seuil de decision va faciliter la separation des populations considerees comme negatives et ameliorer les performances du dosage. Ces problemes &ant posts, il reste a envisager le co&t de ces et leur rapidite. Ces crittres plaident en faveur de l’hemagglutination qui est cependant moins precise et moins sptcifique. 11 faut done etre conscient des problemes, les poser clairement, savoir ne pas Ctre systematique et apprecier les avantages et les inconvenients de chaque dosage en fonction du probleme clinique pose. dosages
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