ENFANT ET SOClI~TI~
soins et relations aupres du j e u n e e n f a n t quelle evolution de modeles p a r e n t a u x pour les couples qui travaillent ? B. SCHNEIDER, J. BEHAR, Y. P A U Q U E T
les indices d'une &volution... L'~volution de notre societ(~ et des connaissances relatives au jeune enfant a transforme I'image que I'on se faisait des modules parentaux. Mais quelle relation y a-t-il entre certaines formes de representations sociales vdhiculdes par exemple autour de la notion de c
B. SCHNEIDER, MaTtre de Conf6rences en Psychologie, Universite de Nancy 11 ; Laboratoire de Psychologie, BP 3397, 54015 Nancy cedex. J. BEHAR, Y. PAUQUET, Educateurs sp6cialis6s, Etudiants en maftrise de Psychologie, Universite de Nancy II. Journal de PI~DIATRIEet de PUI~RICULTUREn~4-1994
D
ANS le cadre de la probl6matique g~n&ale des changements intervenus dans le monde du b~b~, on a souvent mis l'accent sur la place prise par les <
7du b6b6 en inerrant ~i jour les part i c u l a r i t 6 s r e l a t i o n n e l l e s ~ m e r g e a n t dans l'interaction en fonction de l'identit~ parentale des partenaires (1, 2). Ces changements s'ins~rent ~galement dans un ordre de questionnement plus g~n6ral sur l'dvolution de la d~finition des r61es et fonctions sexuds et parentaux. On peut voir cette dvolution des rSles et fonctions autour de l'enfant comme une Comit6 de lecture Article re@u le 21/04/94, Accept6 le 29/04/94, 239
ENFANT ET SOCII~Tr: transposition de rapports sociaux sexu~s dans la sphere priv~e ; la red6finition du parentage est ?i la fois objet et agent de cette 6volution (2). La complexit~ de cette dynamique explique sans doute le d~calage observ~ entre une certaine image du couple (< nouveau-p~re - b~b~ competent ,, et le constat n e t t e m e n t plus modeste concernant les p~res, au regard des modalit~s effectives de prise en charge de leur b~b6, qui nous est sugg6r~ par des enquires quantitatives s'intSressant au budgettemps des families (7).
tion des r61es, tout au moins dans les families oh les deux parents travaillent. Enfin, il apparaissait que si ni le sexe de l'enfant, n i l e nombre d*enfants dans la fratrie n'avait d'influence, l'~ge du p~re (en faveur des p~res les plus jeunes), ainsi que la profession des parents (p~res enseignants ; m~res du personnel ~ducatif) apparaissaient comme des facteurs favorisant le partage.
A l'interface entre l'observation directe des interactions et l'examen du sens qu'elles prennent pour le d~veloppement du b6b~, nous nous sommes int~ress~s, par une technique d'enqu~te, ~ la representation que font les parents de leurs comportements de < ou de <~parentage >> en tentant de d~gager certains rep~res li~s ~ l'~volution des pratiques et ~ leur contexte social.
Nous pr~senterons ici une partie de nos propres r~sultats en tentant d'aborder les r@onses aux questions suivantes.
...
b c o n f i r m e r et preciser
Peut-on observer, apr~s un d~lai de neuf ans, une ~volution significative des comportements de nursing chez des parents ayant des caract~ristiques proches de l'enqu~te de 1984 ? 9
Peut-on affiner ce tableau initial en recueillant des donn~es qui portent sur i'6valuation de modalit~s ~t dominante plus sp~cifiquement relationnelle (par exemple : ~> ou (( Donner des m~dicaments , , ) ? Est-ce que les couples voient les p~res tout autant engages / comp~tents dans le domaine de l'~change que darts celui du soin ? Dans ce but nous avons partiellement modifi~ le questionnaire de Le Camus en y ajoutant 13 comportements (1). 9
Nous nous sommes tr~s largement inspires d'un travail rSalis$ par Le Camus en 1984 aupr~s de parents d*enfants de creches collectives de Toulouse (5, 6). Le principe du questionnaire consiste ~i proposer, de fagon i n d ~ p e n d a n t e , ~t c h a c u n des membres du couple parental une liste de comportements de nursing. Le p~re et la m~re doivent situer chacune des activit~s sur une ~chelle en 5 points selon qu'elles sont assur~es : 1 : ~ Uniquement par la m~re ,> ; 2 : <( Surtout par la m~re ~, ; 3 : (< Autant par le p~re que par la m~re ,, ; 4 : (< Surtout par le p~re >, ; 5 : ~,. Pour simplifier l'analyse des donn~es, telles que nous reprendrons leur expos~ ci-apr~s, les modalit~s 1 et 2 d'une part, et 3 et 4 d'autre part, sont regroupSes et classics en : modalit~ 1 : uniquement et surtout la m~re ; - modalitd 2 : autant le p~re que la m~re ; - modalit~ 3 : uniquement et surtout le p~re. -
Les principaux r~sultats de Le Camus faisaient appara~tre certains indices de stabilit~ dans la r~partition des t~ches au sein des couples de parents (le nursing mSnager, nourricier, i n f i r m i e r restant encore bien souvent une affaire de femmes ; les p~res ~tant sp~cifi~s par une r~fSrence ~i l'autorit~) ; on ne pouvait conclure ~i l*interchangeabilit~ des r61es. Mais en m~me temps, des indices de transform a t i o n ~mergeaient n e t t e m e n t , a t t e s t a n t d ' u n changement indiscutable dans les comportements puisqu'on observait une participation des p~res de fagon g~n~ralement importante ~i l'ensemble des t~ches rep~r~es en particulier dans des activit~s traditionnellement dSfinies comme f~minimes (soins nourriciers, de pu~riculture). Si donc les deux parents ne prenaient pas en charge le nursing de fagon ~quivalente, la pratique parentale semblait toutefois s'orienter vers une r~quilibra240
9 Si de fa~on g~n~rale on observe un d~calage entre opinions et pratiques, quren est-il de la r@art i t i o n des c o m p o r t e m e n t s de nursing chez des parents dont on fait l'hypoth~se qu'ils se rapprochent d'un module faisant place aux (~nouveaux p~res >,, expression sans doute r~ductrice ~ laquelle on peut prSfSrer celle de module de paternage (
(') Nous en a v o n s ~ g a l e m e n t supprim~ 5 qui atteignaient les t a u x les plus elev6s de non-r~ponse. Journal de PI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 4-1994
ENFANT ET SOCII~TI~ <
de I'enqu~te
Le questionnaire a ~t~ distribu~ ~i des couples de parents actifs confiant leur enfant la journ6e ~t l'ext&ieur de leur domicile (pour 90 % des enfants, il s'agit d ' u n e cr}che collective ou parentale). Les structures d'accueil sollicitSes et les parents r&ident Bar-le-Duc, Epinal, Metz, Nancy, Strasbourg et Vandoeuvre (2). Le taux de r@onses conservdes apr~s d i s t r i b u t i o n et recueil a $t$ de 56 %, soit 106 foyers. Cette phase de travail s'est d&oulSe en juin et juillet 1993. URge des enfants va de 4 mois ~ 2 ans (41 < 1 an ; 65 > 1 an). I1 y a 54 gargons et 52 filles ; 55 sont enfants uniques ; 51 font partie de families de deux enfants ou plus. Les parents ont une moyenne d'~ge de 31 ans pour les m~res et 33 ans pour les p~res. La composition socioprofessionnelle des couples est globalement proche de celle de l'enqu&e de comparaison. pratiques de nursing 9 ans d'intervalle
Dans le tableau I, nous indiquons les pourcentages de r@onses s@ar~s des m~res et des p~res pour les c o m p o r t e m e n t s qui recueillent les plus forts taux de r@onse ~ la modalit6 < et ~ la modalit6 <; dans le tableau II, les pourcentages moyens de r@onse du couple parental (sur la base de la moyenne des scores bruts des deux parents), en faisant apparaTtre en italique les r&ultats obtenus 9 ans d'intervalle pour les comportements concern6s. Le constat essentiel r&ide dans la grande stabilit6 des comportements. Sur le plan quantitatif, les pourcentages ~voluent peu : si l'on observe une augmentation de la modalit~ 3 (<< Uniquement et surtout le p~re ,,) pour 18 c o m p o r t e m e n t s sur 22, celle-ci reste ~t u n taux rnodeste. Mais on note par ailleurs un renforcement de la m o d a l i t 6 1, ( , U n i q u e m e n t et s u r t o u t la (~) Nous remercions les parents, les responsables et les personnels des structures d'accueil qui ont accept6 de collaborer ~ ce travail.
Journal de PI~DIATRIEet de PUI~RICULTURE n~ 4-1994
Tableau I. - Pourcentages de reponses majoritaires. A gauche : Schneider (1993) ; ~. droite : Le Camus (1984) Modalite 1 : Uniquement et surtout la mere Items
R6ponsesm~res
R@onsesp~res
Entretenirle linge (less.-repass.)
86
89
84
86
Prendrela temNrature Pr@arerles repasde I'enfant Donnerles m~dicaments
76
70
69
68
67
73
67
65
59
55
60
55
Donnerle bain
59
53
61
52
Modalite 2 : Autant le pete que la mere Items
R@onses m~res
R6ponsesp~res
Parler & I'enfant
97
92
94
90
Conduirechezdesparentsou amis Faire s'asseoiret marcherI'enfant Formulerles interdictions Jouer avec I'enfantavec/sansjouet Consoleren casde pleurs
86
85
82
83
78
76
77
74
75
70
64
64
71/75
82
76/75
77
67
75
76
74
m~re >>) en nombre (8 comportements ont un score qui baisse; 15 qui augmente) et en intensitY. La <>des r@onses bouge peu 6galement : les comportements concern6s par les taux de r@onses les plus 61ev~s des m~res et des p~res restent les m~mes, maintenant donc la repr6sentation du partage du nursing, que celle de Le Camus. Avec les r&erves q u ' i m p l i q u e la modestie de notre ~chantillon, on pourrait &re amen~ ~t penser au constat de ces r~sultats que si changement et transformation des r61es il y a eu, les modifications ayant affect6 les m o d a l i t & de soins aupr~s du b~b~ ont peut-&re trouv6 un nouveau point d'~quilibre, tout au moins en ce qui concerne le type de population observe. paternage
et competence
relationnelle
C o m m e n t les parents pergoivent-ils leur participation r~ciproque dans le d o m a i n e des &hanges s p 6 c i f i q u e m e n t consid~r~s c o m m e tels, dans les registres visuel, vocal, tactile ? On fera deux types d'observation. Si ce n'est pour un comportement (<< Chanter une chanson pour l'endormir >,), la modalitd 2 (, Autant le p}re que la m~re >>) est choisie de fagon syst~matique ~i un taux sup&ieur ~ 50 %. I1 s'agit donc bien d ' u n domaine particuli~rement touch4 par le partage des interventions et des comp&ences. Ce qui est sans doute un fair notable, c'est que les m~res et les p~res voient les hommes comme engages dans des interactions avec leur b~b~ souvent ~t part 6gale avec leur @ouse dans des types d ' & h a n g e s longtemps consid6r6s c o m m e s p & i f i q u e m e n t maternants. On a p e u t - & r e affaire ~i une modalit6 de 241
ENFANT ET SOCII~TI~ parentage en ~volution, mais cette ~volution reste plus difficile ~i confirmer ici, du fair de la trop faible prise en compte de la sphere relationnelle dans l'enqu&e de 1984 prise pour comparaison. En observant le d&ail des comportements, on constate une organisation bipolaire du type de partage : les comportements pour lesquels la modalit~ 1, c'est-g-dire l'intervention de la m~re, reste tr}s
pr~sente ( > 30 %) concernent des <<&hanges >~ plus indirects, passifs, m~diatis~s par le langage (raconter des histoires, chanter une chanson pour endormir, comprendre la signification des pleurs et des cris, passer du temps les yeux dans les yeux, bercer), alors que les comportements les plus partag,s (modalit~ 1 < 15 %) rel~vent de types d'intervention aupr~s de l'enfant plus actives, sollici-
Tableau I L - Distribution des pourcentages. Reponses du couple parental (moyenne des r6ponses du couple). Comparaison des donn6es recueillies (N=106) & gauche avec celles de I'enquete Le Camus (N=382) & droite, en italique.
R@onses
Pas de r@onse
Listedes items
ou r6ponseautre
1. Donnerle biberon 2. Nourrira la cuillr 3. 4. 5. 6.
Assurerlechange Donnerle bain Endormirle soir au coucher R6veillerle matinau lever
7, Se leverla nuit quand I'enfantappeUe 8. Prendrela temp6rature 9. Donnerles m6dicaments 10. Formulerles interdictions 11. Emmeneren promenade 12. Conduirechez des parentsou amis 13. Conduirechez le mAdecin 14. Pr@arerles repasde I'enfant 15. Entretenirle linge (less.-repass.) 16. Parler& I'enfant 17. Consoleren cas de pleurs 18. Raconterdes histoires 19. Choisirles jouets 20. JoueravecI'enfantavecdes jouets (*) 21. Joueravec I'enfantsansjouets (*) 22. Chanterune chansonpour endormir 23. Porterl'enfant 24. Faires'asseoiret marcherI'enfant
0,4
1,2
3,3 0,9
2,7 2
0,4 3,7 4,2
2,2
4,7 1,8
2,8 0,9 0 0,5 8,5 0,5
8
25. FairesourireI'enfant 26. Fairerire I'enfant 27. Comprendrela significationdes pleurset cris
0,5 1,4
28. 29. 30. 31. 32. 33. 34.
3,7
Passerdu tempsyeux dans les yeux Bercer Caresser Embrasser Nommerles objetsd'un livre d'images Fairedes gestespour que I'enfantimite Fairer@6terdes syllabesou des mots
2,8 0,5 0,5 8,9
7,3
7,6 1,9 1,7 1,5 10,2 3,5 5,5 2,5 1,4 2,2 1,5 1,8 3,8 2,2 2,2 3,5 13,6
Modalite 1
Modalite 2
Modalite 3
Uniquementet surtoutla mare
Autant le p~re que la mare
Uniquementet
47,1 53,7 52,8 59,9 38,2
54,5 50,7 51,8 52,5 37
48,1
445
41
44,1 69 55,2 7,6 21,7
72,6 59,9 10,8 24 10,8 57,5 67 84,9 4,5 25,4 31,6 28,2 13,2 10,8 49,5 17,4 10,8 6,1 4,7 38,6 36,3 36,3 19,8 10,3
8,1
46,1 68,8 87,4 6,5 21,9 29,7 7,5 7,5 18,6 10,1
47,1 38,6 43,3 28,7 49,5 29,7 40 24,5 37,2 69,3
66,9 83,9 44,5 26 14,5 95,7 71,7 59 65,1 74 75,5 34 67 77,8 90,1 76,4 58,5 56,1 54,7
25 14,5
77,3 85,3 62,2 71,5
20,3
64,6
42,3 44 45,5 38,5 43,1
35,5 37,8 27,1 38,7 66,8 69,6 83,9 49 28 9,7
91 74,6
surtoutle pare 4,2 4,2 2,8 10,8 8,4 17,9 18,8 2,8 2,8 15 8,9 3,3 3,5
2
2,6 0,7 6,8 12,6
12,8 16,2 2,2 4,6 15,4 5,2 2,5 2,4
7
1,8
1,5 0 2,8
0,7 1
1,7
63,6 79,7 79,7
6,6 5,2
2,9
12,7 13,2
10,6 10,6
65,2 74,9
15,1 3,3
12,7 1,4
3,3 17,4 2,8 3,7 6,1 2,3 3,7 3,7 13
(*) In enqu6te Le Camus, item : ,, Jouer avec I'enfant ,>.
242
Journal de PI~DIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 4-1994
ENFANT ET SOCII~TI~ tantes ou stimulantes (parler ~ l'enfant, jouer avec lui, faire sourire, faire tire, embrasser, faire des gestes pour que l'enfant imite). Ces rSsultats, basds sur les tSmoignages parentaux, semblent concorder avec les donn~es d'observation qui portent sur la sp&ificit8 des systSmes interactifs selon que l'enrant est engag6 dans un &hange avec un h o m m e ou une femme (1, 4, 8). Ces diff&ences relSventelles essentiellement d'une particularit8 parentale sexuSe intrins~que ou d ' u n registre en dvolution, l ' i n t e r v e n t i o n << active >> p o u v a n t &re alors une vole d'acc~s c u l t u r e l l e m e n t plus ouverte ~ l'ensemble du registre des comportements de parentage ? Peut-on trouver des 81~ments de r6ponse en observant le sous-groupe de parents suppos8s plus modernistes ? les p a r e n t s b << i d e o l o g i e d u p a r t a g e
~>
On a compar~ les scores de l ' & h a n t i l t o n des p a r e n t s supposSs 8tre p l u s proches d u m o d b l e < ; a u g m e n t a t i o n des t a u x <~ A u t a n t le p~re q u e la mSre ,~ et ~
Les comportements peu affectds par le changement apparaissent plut6t appartenir ~ la sphSre des c o m p o r t e m e n t s ~t d o m i n a n t e <~. Parmi les c o m p o r t e m e n t s r6f6r6s ~i cette sphere, ceux qui sont l'objet d'une marque d ' & o l u t i o n sont sans doute ceux qui s'apparentent le plus ~t la sphSre pr&Sdente (endormir, se lever la nuit, rSveiller l'enrant). C'est comme si, en quelque sorte, 1'<< id~ologie du partage ~ se r~fSrait ~t l'ensemble des interventions fonctionnelles de soins aupr~s de l'enfant, sans q u ' i l y air un report ou une e x t e n s i o n au domaine des &hanges affectifs ou socialisSs spScifiquement rep&Ss comme tels. Certes, on dolt rappeller que les comportements de ces domaines sont dSjfi l'objet d ' u n partage plus important que ceux des soins nourricier-mdnager-infirmier ; en particulier les c o m p o r t e m e n t s relevant d u registre des <<& h a n g e s actifs ~>, pr~sent~s plus h a u t , &aient peu susceptibles d'Svolution, mais on aurait pu cependant s'attendre ~ des effets dans le registre des 8changes indirects, passis mSdiatis~s, ce qui n'apparMt en aucune fagon, les scores du sous& h a n t i l l o n examin~ &ant dans les deux derniers registres consid&Ss trSs proches de ceux de l'Schantillon gdn6ral. En reprenant la question formulSe plus haut, nos donnSes ne nous autorisent pas ~ renforcer PhypothSse d'une vole d'accSs ~ un registre plus &endu des c o m p o r t e m e n t s d'~changes i n i t i 6 e par une intervention plus active dans le domaine des soins et des ~
On peut rappeler en guise de conclusion les princ i p a u x rdsultats de cette enqu~te. S'il y a une dizaine d'ann&s, Le Camus pouvait faire le constat d'une ~volution progressive des comportements de nursing chez les parents d'enfants de creche dans le sens d'une intervention plus active des p~res, on peut observer ici une sorte de <
ENFANT ET SOClI~TI~ celles-ci semblent traduire davantage une accentuation des caract~ristiques d'organisation de la vie familiale (dans laquelle l~enfant est inclus, ce qui
n'est sans doute pas sans effet sur chacun des partenaires), qu'une perception particuli~re d'un style dr~change avec l'enfant. 9
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244
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Tome 40 ; 3 : 245-61. 6. LE CAMUSJ, BEAUMARTINA, GALOU N, RABBE MP. M o d a l i t e s et facteurs de la transformation des
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J o u r n a l de pI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 4-1994