Stupéfiants, alcool et accidents de la route mortels : étude cas–témoins en population. France

Stupéfiants, alcool et accidents de la route mortels : étude cas–témoins en population. France

Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 de 17,5 pour 10 000 habitants. O...

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Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 de 17,5 pour 10 000 habitants. Oscour® intègre 360 services d’urgences hospitaliers couvrant actuellement 60 % des passages aux urgences. Parmi les 28 031 recours aux urgences identifiés pour TS en 2009, 55 % ont été hospitalisés en médecine ou chirurgie et 8 % en psychiatrie. Au sein du réseau SOS Médecins comprenant 62 associations assurant 80 % de la couverture libérale de la permanence des soins en milieu urbain et périurbain, 59 transmettent leurs données. En 2011, 58 % des TS (n = 1035) ont été adressées à l’hôpital. Discussion et conclusion.– Chaque source apporte un éclairage particulier du système de soins contribuant à l’estimation du nombre de TS prises en charge. D’autres sources (enquêtes déclaratives, autres réseaux de soins. . .) sont nécessaires pour compléter ces données de surveillance. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.113

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(19 703). Ceci est du essentiellement au vieillissement de la population, car les taux de mortalité standardisés sont restés stables, autour de 25/100 000. Discussion et conclusion.– Ce cadrage général de la mortalité par AcVC doit être complété par des études thématiques détaillées permettant des préventions ciblées. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.115 E3-4

Description épidémiologique des traumatismes graves, Nord-Alpes, 2009–2010 C. Ricard a , F.-X. Ageron b , C. Broux c , B. Lafitte a , T. Decherf a Réseau Nord Alpin des urgences, centre hospitalier d’Annecy, France b Samu 74/Réseau Nord Alpin des urgences, France c CHU de Grenoble, Grenoble, France

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Stupéfiants, alcool et accidents de la route mortels : étude cas–témoins en population. France B. Gadegbeku , J.-L. Martin , E. Amoros , B. Laumon , le Groupe SAM IFSTTAR, Umrestte, Bron, France, université de Lyon, Lyon, France Introduction.– Au cours des années 1990, la consommation de drogues a augmenté, particulièrement chez les jeunes, en France comme dans la plupart des pays européens. Le cannabis est la drogue illicite la plus fréquente. Parallèlement, des études expérimentales ont montré que la consommation de cannabis diminuait les facultés de conduite. En 1999, avant d’envisager une modification de la législation sur les stupéfiants, le gouvernement franc¸ais a requis une grande étude nationale. Méthodes.– Entre octobre 2001 et septembre 2003, tous les conducteurs impliqués dans un accident mortel de la circulation routière ont subi un dépistage des drogues. Dans cette analyse, l’objectif est d’estimer le risque, pour un conducteur de voiture sous influence, d’être responsable d’un accident de la route mortel. L’étude se réfère au cadre méthodologique des enquêtes cas-témoins. Les cas sont les conducteurs de voiture responsables de l’accident. Les témoins sont sélectionnés parmi les non-responsables. Les drogues sont dépistées par test urinaire puis par test sanguin en cas de positivité. Résultats.– Après ajustement sur l’alcool ou le cannabis, l’âge et le moment de l’accident, le sur-risque de responsabilité attaché au cannabis est de 1,9 [1,4–2,4] et celui attaché à l’alcool de 8,1 [6,7–9,8]. Ces effets restent significatifs même après introduction de facteurs spécifiques aux conducteurs de voiture. Il est observé un effet-dose, mais pas d’interaction entre l’alcool et le cannabis. Discussion et conclusion.– Cette étude confirme le rôle prépondérant de l’alcool dans le risque d’accident. Pour le cannabis, le sur-risque significatif ainsi que l’effet dose permettent d’envisager une relation causale entre cannabis et risque d’accident. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.114

Introduction.– Le Trenau, partie « traumatismes graves » du Réseau Nord Alpin des urgences, a pour objectif l’amélioration de la prise en charge en urgence des traumatisés graves en Savoie, Haute-Savoie et Isère. Sont présentés ici les premiers résultats épidémiologiques de ce registre. Méthodes.– Les traumatismes graves sont inclus dans le registre, selon les critères de Vittel, depuis 2009. Les items collectés portent sur les paramètres physiologiques, la prise en charge pré-hospitalière et hospitalière, la gravité des lésions anatomiques (codées en AIS et ISS) et le devenir des patients. Résultats.– En 2009 et 2010, 2452 traumatismes ont été inclus. La moyenne d’âge était de 37,2 ans [36,5 ; 38,0] et le sex ratio (H/F) de 3,2. Près de la moitié des traumatismes (47 %) était survenue lors d’accidents de transport routier, 33 % étaient consécutifs à une chute. Le quart était survenu en montagne dont 46 % à ski ; 23 % des lésions étaient des traumatismes crâniens graves (AIS ≥ 3) et 7 % des traumatismes graves du bassin. L’orientation directe vers un centre adapté à la prise en charge de ces patients a eu tendance à augmenter entre 2009 et 2010. Parmi les patients les plus graves (ISS > 15), 13 % sont décédés et 15 % avaient des séquelles à la sortie de l’hôpital. Discussion et conclusion.– Ces premiers résultats décrivent l’épidémiologie et des traumatismes graves dans une région déterminée incluant la totalité des centres hospitaliers. Ils aident à structurer les filières de soins et améliorer la prise en charge des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.116 E3-5

La capacité à nager dans la population franc¸aise J.-B. Richard a , A.-L. Perrine b , B. Thelot b Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, Saint-Denis, France b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France

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E3-3

Évolution de la mortalité par accident de la vie courante en France métropolitaine, 2000–2008 L. Lasbeur , Y. Barry , B. Thélot Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Introduction.– Ce travail avait pour objectif de décrire les décès par accidents de la vie courante (AcVC) en France métropolitaine, qui représentent chaque année près de 3,6 % de l’ensemble des décès. Méthodes.– Les résultats, de la base des certificats de décès, sont exprimés en effectifs et en taux standardisés sur l’âge pour 100 000 habitants. Les évolutions annuelles moyennes ont été estimées par un modèle de Poisson avec correction de la sur-dispersion par une régression binomiale négative. Résultats.– Entre 2000 et 2008, on déplore près de 20 000 décès par AcVC. Sur cette période, on note une diminution du taux de mortalité de 2,8 % par an. Cette baisse, qui varie selon les âges, est surtout observée chez les moins de 15 ans (–5,7 % par an). Elle varie selon les types d’AcVC : –3,1 % par an des décès par chute, –2,9 % par noyade, –2 % par suffocation (p < 0,001). Les décès liés au feu sont restés stables (–0,3 % par an, p = 0,64), comme ceux par intoxication (+1,9 % par an, p = 0,56). Sur les trois dernières années, les décès par AcVC ont augmenté : +2,8 % de 2006 (18 549) à 2007 (19 061), et +3,4 % de 2007 à 2008

Introduction.– Les noyades accidentelles entraînent plusieurs centaines de décès chaque année en France. Dans une majorité de cas ces les personnes accidentées savent peu ou mal nager. Par ailleurs, le socle commun de connaissance à acquérir à l’école inclut le fait de savoir nager. L’objectif de ce travail était de décrire la capacité à nager de la population franc¸aise. Méthodes.– La question « Sais-tu/Savez-vous nager ? » a été posée à deux échantillons représentatifs : 9110 personnes de la population franc¸aise des 15–85 ans dans le Baromètre santé 2010, et 7726 élèves de CM2 dans l’enquête scolaire 2007–2008. Résultats.– Les premiers résultats du Baromètre santé montrent une augmentation importante avec l’âge de la proportion de ceux qui ne savent pas nager, même parmi les plus jeunes, quel que soit le sexe. Une différence est observée pour tous les âges entre hommes et femmes, ces dernières déclarant deux fois plus ne pas savoir nager. Un faible niveau social, identifié par la PCS ou le niveau de revenus, est également associé au fait de ne pas savoir nager. L’enquête en CM2 complète ces résultats chez les 10–11 ans, et confirme les différences selon le sexe et le profil social. Discussion et conclusion.– Il s’agit des premiers résultats sur ce sujet au niveau national. Ils sont cohérents avec les résultats partiels disponibles (dans certains départements ou académies). Ils constituent une base pour le suivi et l’évaluation