Suivi thérapeutique et pharmacologique de l’isoniazide chez les patients suivis pour tuberculose pulmonaire à Abidjan

Suivi thérapeutique et pharmacologique de l’isoniazide chez les patients suivis pour tuberculose pulmonaire à Abidjan

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 53 La chirurgie des pyothorax tuberculeux : à propos de 72 cas ...

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19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 53

La chirurgie des pyothorax tuberculeux : à propos de 72 cas D. Lamboni , M. Bouchikh , R. Taoufiq , F. Ouchen , O. M’bola , M. Maidi , A. Achir , M. Caidi , A. Benosman Service de chirurgie thoracique, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc L’objectif de notre travail est d’évaluer les indications et les résultats du traitement chirurgical des empyèmes pleuraux tuberculeux. Patients et méthodes Étude rétrospective incluant les cas de pyothorax tuberculeux opérés sur 10 ans. Les paramètres étudiés concernaient essentiellement la durée d’évolution de la tuberculose, sa prise en charge préopératoire et l’évolution postopératoire. Résultats Soixante-douze patients étaient opérés durant cette période. On notait une nette prédominance masculine avec un sex-ratio de 4,14. La moyenne d’âge était de 31,47 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 6,51 ± 3,99 mois et la durée moyenne du traitement antibacillaire avant l’intervention chirurgicale était de 4,93 mois. La majorité des patients (90,27 %) ayant rec ¸u plus de 2 mois de traitement antibacillaire en préopératoire. La chirurgie consistait essentiellement à une décortication ± pleurectomie. Elle était associée à une résection pulmonaire dans 13 cas dont 10 pneumonectomies (13,88 %). La thoracostomie et la thoracomyoplastie étaient réalisées chacune chez 2 patients. Nous déplorons le décès d’un seul patient. La durée moyenne de drainage postopératoire était de 18,92 jours. Huit patients (11,11 %) avaient présenté une persistance de la suppuration pleurale dont 3 avaient nécessité par la suite une pneumonectomie. Le taux d’échec était plus important chez le groupe des patients ayant rec ¸u moins de deux mois de traitement antibacillaire (57,14 %, p = 0,02) Conclusion La chirurgie du pyothorax tuberculeux s’effectue avec une morbi-mortalité négligeable et un taux d’efficacité élevé à condition que la préparation médicale soit suffisamment prolongée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.058 54

Relation entre la sensibilité aux rifamycines et mutations du gène rpoB chez les souches de M. tuberculosis multi-résistantes S. Péter 1 , A.T. Cernomaz 2 , I. Pavel 2 , R. Zonda 2 , B.D. Grigoriu 2 Spital clinic pneumoftiziologie, Iasi, Roumanie 2 UMF, Iasi, Roumanie

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Nous avons voulu étudier la relation entre la CMI à rifamycines des différentes souches de M. tuberculosis isolés dans le département d’Iasi (Roumanie) et les mutations de la région de 81 bp du gène rpoB. Matériel et méthode Les CMI à la rifampicine (RIF), rifabutine (RFB) et rifapentine (RFP) ont été déterminés en utilisant une technique MODS modifié pour 66 souches de M. tuberculosis isolés dans le département de Iasi/Roumanie. Le séquenc ¸age de la région de 81 bp codant pour la résistance à la rifampicine (RRDR) a été réalisé par technique Sanger. Résultats et discussion Une mutation du gène rpoB a été trouvée chez 63 souches tandis que dans 3 cas aucune mutation du RRDR n’a pu être identifiée. Toutes les mutations identifiés étaient de mutations ponctuelles dans les codons 531 (n = 41, 62,1 %), 516 (n = 12, 18,1 %), 526 (n = 7, 10,6 %), 533 (n = 2, 3 %), 511 (n = 1, 1,5 %). Toutes les souches isolés étaient résistantes à la RIF (CMI > 0,5 mg/mL) mais 10 souches étaient encore sensibles à la RFB (CMI < 0,12 mg/mL). Neuf de ces souches avaient une mutation ponctuelle du codon 516 mais statistiquement il n’y avait pas de relation entre les mutations du codon 516 et la sensibilité à la RFB. Les souches XDR

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(n = 14) avaient le plus fréquemment des mutations dans le codon 516 (GAC— > GAG, Asp— > Glu) et 533 (CTG— > CCG, Leu— > Pro). Conclusion L’analyse des mutations de la région RRDR de 81 bp du gène rpoB permet la détection de la plupart de résistance à la rifampicine mais ne permet pas de prédire la sensibilité à la rifabutine. Une analyse du génome entier est nécessaire pour identifier l’anomalie génétique responsable de cette sensibilité différentielle. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.059 55

Activité d’un centre de lutte anti-tuberculeuse (CLAT) sur 5 ans C. Charlois-Ou 1 , I. Dormant 1 , M.O. Dufour 1 , N. Hocine 1 , G. Mazelle 1 , T. Shojaei 2 , F. Antoun 1 1 CLAT75-BPD-DASES, Paris, France 2 BPD-DASES, Paris, France Objectifs Évaluer les résultats de la stratégie de dépistage actif de sujets contacts(SC) exposés à un cas index (CI) de tuberculose maladie (TM) au sein du CLAT 75. Après réception de chaque signalement de CI de TM, et confirmation de sa contagiosité, le CLAT réalise une enquête pour en identifier les SC. Il leur est proposé un dépistage clinique associé à une radiographie pulmonaire (RP) et une IDR ou un quantiféron (qtf) en fonction de leur âge. Le qtf est réalisé au CLAT 75 depuis 2009. De 2009 à 2013, ont été déclarés au CLAT 75, 2397 cas index de tuberculose maladie (TM), et 260 infections tuberculose latente (ITL) chez les moins de 15 ans. Au total, 2066 enquêtes ont été réalisées auprès des cas index parisiens permettant l’identification de 12 682 SC. 6896 SC parisien de CI ne résidant pas sur Paris ont été également pris en charge, soit un total de 19578 SC. 12682 SC sont venus en consultation. 10 574 qtf, 21890 RP et 4062 IDR ont été réalisés. Cent vingt-sept TM secondaires ont pu être diagnostiqués par le CLAT soit un taux de 1 %. Cent trois SC avaient des TM anciennes. Chez les 8765 SC de plus de 15 ans ayant bénéficié d’un qtf, 1347 présentaient une ITL soit un taux d’ITL à 15,3 %. Près de 65 % d’entre eux ont pu recevoir un traitement prophylactique. Le dépistage actif par le CLAT 75 a conduit à la découverte de 15,3 % d’ITL et de 1 % de TM chez les SC identifiés. On estime que le traitement préventif des patients a permis d’éviter la survenue de 42 à 85 TM (5 à 10 % des ITL dans la littérature). Le dépistage précoce de 127 TM présente des bénéfices individuels en évitant des formes tardives et invalidantes de TM, les hospitalisations prolongées, et collectifs en diminuant la transmission de la maladie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.060 56

Suivi thérapeutique et pharmacologique de l’isoniazide chez les patients suivis pour tuberculose pulmonaire à Abidjan A.S. Bakayoko 1 , M. Kamagaté 2 , A.T.J. Daix 1 , Z. Koné 1 , K. Kadiatou 1 , Y. Dao 1 , K.M.S. Domoua 1 1 Service de pneumologie, CHU Treichville, Abidjan, Côte D’ivoire 2 Service de pharmacologie, clinique CHU Cocody, Abidjan, Côte D’ivoire Objectif Déterminer le phénotype d’acétylation du patient tuberculeux et proposer une adaptation posologique. Matériel et méthode Une étude prospective analytique a été conduite dans les 2 services de pneumologie d’Abidjan en collaboration avec le laboratoire de pharmacologie clinique du CHU

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de Cocody, d’avril 2010 à mars 2011. Tous les patients présentant une tuberculose pulmonaire bacillifère de première atteinte ont été inclus sur les 2 sites. Le 1er jour du traitement, le dosage de l’isoniazidémie, 3 heures après administration orale à jeun de l’isoniazide seul à la posologie de 5 mg/kg, a été réalisé par chromatographie liquide haute performance. L’indice d’inactivation permettant de préciser le profil d’acétylation a été déterminé selon la méthode de VIVIEN. Résultats L’isoniazidémie a été dosé chez 48 patients d’âge moyen de 33,1 ans. Soixante-cinq pour cent des patients étaient des acétyleurs rapides et 35 % des acétyleurs lents, 19,3 % des acétyleurs rapides étaient en zone inefficace et 41,9 % en zone toxique, 94,1 % des acétyleurs lents étaient en zone toxique. L’ajustement

des doses moyennes était de 7,09 mg/kg/j pour les acétyleurs rapides et de 2,12 mg/kg/j chez les acétyleurs lents. Les facteurs sociodémographiques et pathologiques n’influenc ¸aient pas le profil d’acétylation. Conclusion L’administration empirique de l’isoniazide fait courir des risques de surdosage chez les acétyleurs lents donc d’effets secondaires dose-dépendants et de sous-dosage chez les acétyleurs rapides à l’origine d’échecs thérapeutiques. La détermination du profil d’acétylation et l’ajustement des posologies restent importants dans certaines situations pathologiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.061