Sur l'unicité dans L3ℝ3 des solutions « mild » des équations de Navier-Stokes

Sur l'unicité dans L3ℝ3 des solutions « mild » des équations de Navier-Stokes

C. R. Acad. Sci. Paris, t. 325, Sbrie I, p. 1253-1256, Analyse mathkmatique/Mathematical Analysis (fquations aux d&i&es partielles/Partia/ Differentia...

264KB Sizes 0 Downloads 12 Views

C. R. Acad. Sci. Paris, t. 325, Sbrie I, p. 1253-1256, Analyse mathkmatique/Mathematical Analysis (fquations aux d&i&es partielles/Partia/ Differential

1997 Equations)

Sur l’unicit6 dans L”( R”) des solutions <>des hquations de Navier-Stokes Giulia

FURIOLI,

et Elide

Pierre-Gilles

LEMARIkRIEUSSET

TERRANEO I

DCpartrment dr Mathbnatiqurs, Boulevard tlrs Coquilms, 9102.5 E-mail : [email protected],

R&urn&

LJniversitC tl’Evrp, kvry cedrx. [email protected],

trrranw&lami.univ-rvry.fr

Nousprouvons1’unicitCdansL”(R”) dessolutionsGmild >>desequationsde NavierStokeslorsquela donnCeinitiale est de taille suffisammentpetite. La demonstration reposesur l’estimationdu terme bilinCairedansl’espace6:,x (Iw”). On the uniqueness in L”( W”) of mild solutions for the Navier-Stokes equations

Abstract.

We prove uniqueness in L:‘( W”) f or mild solutions of the Nutpier-Stokes equations when the initial data are ,snzull enough. The proof lies on LIFZ estimate in the B,L ’ “(R’) norm jbr the bilinear term.

Nous nous proposons de dCmontrer dans cette Note 1’unicitC dans L”(lR”) des solutions (( mild >> des iquations de Navier-Stokes lorsque la donnke initiale est de norme assezpetite. Rappelonsqu’une solution (
(1)

Asi; - (G. ‘+Z - $‘p,

+ . ~1= 0,

pour une donnCe initiale Go (avec e . ~2” = O), est une solution de l’equation : (2) oti $ est le projecteur de Leray sur les champs de vecteurs h divergence nulle. Notons &--s(G, 5) = P exp((t - .)A)* . (718 *Z) et t B(72, i7) = &*(Z, qils. (3) I’ 11est immCdiat qu’il existe une constante Cl t;lye que II&-,(G: <)[I 4 < &liGll~ IlGllt~ (lorsque ,u’E E x E x E, on notera /I7;IIE 1a norme I~uIIIE + ll~w2ll~ + II7bIfi). alors B(Z, c) appartient 2 l’espace On obtient done que si 2 E C([O: +w[, (L”(W”))“), c([O:+m[,(Lf(IT))“) Note prbentke 0764.4442/97/0325

avec III?(7&zT)(t)ll,~

F C; ~4 supo
par Yves MEYER. 1253

0

AcadCmie

des

ScienceslElsevier,

Paris

1253

G.

Furioli,

P. C.

Lemarik-Rieusset

et E. Terraneo

Une solution G mild >> dans L”(P) sera done pour now une 77E C([O, +,xc[, (L”(FGy) q UI. vkrifie dans S’ : G = exp(tA)u~ - R(G: 5,). L’existence de solutions <
te 1 q ue 7;; IlGll~3 < +w,

y;i

dilli;llL-

<

fonction

vectorielle

[5]). On montre que

+tm,

!@a

dilli;llL-

=O}

(norm6 par ~up~>~(lJ’iiJJ~3 + JirllG/I~-)). C e 1a permet de conclure que, si /lGOllL~ est assez petite, l’opkateur F : G t-+ exp(tA)Go - B(G. 5) est contractant sur un voisinage de exp 0 tel que, si II& III, 1 < bo et si 72 est /‘unique solution de C = exp(tA)Z Cl- L?(G. ,Z) dons C( [O.+x[, (L”(W))“) qui ve’rifie : /cO &lli;ll~= 0 et ll’$,l + sup Ji(li& < fo2, alars tnufe autre solution i; E C( [O:T[, (L”(W))“) (pour un t;.o t>o T E]O. +cx]) de l’kquatinn v’= t:xp(tA),tio - 13(G,~7) pour 0 < t < T, est en fuir &gale & G, c’est-&dire V’f E [O.T[ 72= 6. sup

La dkmonstration repose sur le lemme suivant : LEMME.

- I1 existe Cl > 0 tel que VT E 10,+x1,

($‘“(R3)j3),

VG E C([O! T[: (L”(R”))3),

V7u’

E L”(]O:T[,

on a, pour 0 < t < T :

Dkmonstration du thkor2me. - L’inCgalitk (4) nous assureque si *iiest une solution c
sup l\Gl\. L,, 5 Cl sap II&lln+,,x o
Si IlG.oll~~~ est assez petite, on aura ;;;

IIGI[LI < &.

done on a dans S’ ,rlo= i;u;G = Jini(clxp(lA)GII

Par ailleurs, llI?(~,G)ll,+

i

0 pour I; -3

0,

- R(1T,G)) = Go.

Si to = sup{t > 0 tel $e Vs 2 [O,t], G = ,G} et si t,O < T, il existe, par continuitk de t H 1171- ??ij//L~;tl > to tel que ‘d’sE [O,tl], Ild - lTllL3 < &. On obtient alors :

ce qui donne uTi= 0’ dans 10,tl] et finalement ?I = Z. Cela contredit la dkfinition de lo. On a done to = T et le thCor&me est dCmontrC. Defmonstrution du lemme. - Les transformations de Riesz opkrant continQment sur l!%i@(W”), on peut remplacer l’opkrateur vectoriel n(G, ?I) par l’opkrateur scalaire

1254

SW l’unicit6

dans I,,’ (62,‘) des solutions

(Cmild u des Cquations

de Navier-Stokes

I1 s’agit de montrer :

oti Rwelons que ll.fll,p.~ = ~~P~~~~~II~.~II~~~

f

= xjEH A,f

est la dkcomposition de

Littlewood-Paley de f. Rappelons 2 ce propos quelques notations. Si m E L”(Iw”), VL(D) est l’ophateur dCfini par (m(D)f)*(E) = m(<)f(<); 1orsque m = A: avec k E L1(W) (7rt,(D)j = k * f), on notera ~~~rn(D)~~l~ = .I IkIck. On fi xe alors w E CF (W”) telle que Supp w C {E tel que w(A) = 1; on lui associe cp(<) = 1 - Cjzo w( $) et f I IEI I 2) et, pour t # 0, I& e sorte que ~$1 = w). La dkomposition de Littlewood-Paley de f E S’(W”) WE) = v($)PPE) Cd est l’Cgalit6 f = S,f + Cjzk A, f, oh Sk = v(g) et Aj = w(g). Lorsque Sk.f + 0 dans S’(lR”) quand k -+ -x, on a f = C,,z Ajf. La dkmonstration de (7) est immidiate. On a meme A(u:v) E e;‘“(R”) (c’est-g-dire que SUP,,~ 2JllAjA(~~.v)((L~

< i-x).

En effet, on a :

Or IlAj(~~~)ll~~ I Il14~)lII~I141L~3 l141L~,, tadis que

d’oti

\(A(~L,‘v)\(~~,.~ 5 ~&(((LcJ(D)I/(~ SU~~<.~<~ (jv(IL3 sl~p~<.~<~ ((TJ((~~. L’inCgalitk

(7) est done

dtmontrke. Quant h (8) elle se dkmontre de manikre analogue, en remplaCant l’estimation IlAj(7rv)llL~ I I~~w(D)IIIII~uII~~ ll?~ll~:~par IIAJ(‘u*~~J)IIL~ I (7.425ll~llL3 ll~~~llti,+.x. En effet :

2

I TC3G $p$, II4IL’ n
1255

G.

Furioli,

P. C.

On contr6le

LemaribRieusset

et E. Terraneo

en remarquant

IlAjOijlL2

On contr6le IlAj/!lj

que //A,u[~~:~ I III~(D)I~~I~IuII~:, et que

llLl en remarquant que I~A~wII~,~ 5 2-5 Il~ll~+.~

Enfin on contr6le 2--f I~~wI~~~,~. d’oh

et que IIS--L)UII~~

< C21~~~~~~L:1.

llAJ~/JllL~

I c"2jllAj7.jll,~ Remat-ques. - a) On peut obtenir aussi 1’unicitC locale de la solution pour donnCes quelconques done I’unicitC globale sur l’intervalle maximal d’existence. I1 suffit de dkomposer IlAjTjlIL2

Les deux derniers termes se traitent comme dans le cas global, puisque sup //G - exp(~A)~&,I\~:~ -+ 0 si t + 0. O<:s
oil ;wst sQ 11exl,(.sA)GollL~ VW t’i$‘yq

sup Il,~-cxp(sA)l~~ilL~ o
+ 0 si t + 0. (A cette fin il suffit d’ktablir

llA,(1171!)llLL < ca+ J/4,., ~(4

l’estimation

et

+ 0,

VU E L’(R”),

L+.)

b) On peut de mCme dkmontrer

I’existence et l’ukitk des solutions G mild s>dans d’autres espaces . d-l,', . I-l,<1 ou F; pour 1 5 ?-, < 3, 1 < 4 < +m (voir [4]). limites que L”( R”), par exemple B; c) L’unicitC dans un espace limite a Ctk prouvke rkemment par Y. Le Jan et A. S. Sznitman (voir [6]). L’espace considCrC est l’espace B = {U E S’(W”) tel que 3 ~1E Lm(W”).,il(E) = .~(<)/l<12}. C’est un espace de Besov sur les pseudo-mesures (voir [3]) L3 = {,u E S’(R”) tel que supY llAjll’j,,r < +m}, jEB

ce qui a motivC notre indr&t pour l+i’a(W”). Note remise le 27 mars 1997. acceptke le 8 avril 1997

R&fkrences bibliographiques [I]

Bony

J. M.,

lineaires.

Ann.

1981. Sci.

i&z

Calcul symbolique et propagation des singularites Norm. Sup., 4bme Serie. 14, p. 209-246.

pour

les

equations

[2] Cannone M., 199.5. Ondelettes, prrrc~~roduirs ef Navirr-Stokrv. Diderot kditeur. 131 Cannone M., 1997. Fluides en cascade. groupe de travail Ondelettes et Navier-Stokes. dans L,‘(R’r) et d’autres [4] Furioli G., Lemarik-Rieusset P.-G. et Terraneo E. Unicite Navier-Stokes. [S] Kato

T.,

Zeit.,

187,

En preparation. 1984. Strong L” solutions p.

Polytechnique.

1256

F.,

Navier-Stokes

equations

in

R”’

with

Universite espaces

applications

derivees

d’fivry. fonctionnels to weak

partielles

limites solutions,

non

pour

Math.

47 l-480.

[tl] Le Jan Y. et Sznitman [7] Plan&on

of the

aux

1996.

A. S., 1996. Stochastic

Solutions

globales

cascades et comportement

and 3-dimensional asymptotique pour

Navier-Stokes les equations

equations. Pwprint. de Navier-Stokes. T/r~sr,

&ole