Posters ratio de 0,48. Le seuil moyen préopératoire de la CO était de 7,83 dB. À trois ans, nous avons noté une aggravation de la CO chez huit patients de sexe féminin. Cette aggravation a touché essentiellement la fréquence des 4000 Hz, sur laquelle nous avons observé une baisse moyenne de 9 dB par an. Quatre patients ont présenté une labyrinthisation secondaire (définie par une valeur négative de la réserve cochléaire d’au moins 10 dB) avec une perte moyenne de −37,91 dB (soit 13,6 dB par an). Chez quatre autres patients, la perte moyenne était de −5,83 dB considérée comme non significative. Parmi ces huit patients, cinq avaient un âge supérieur à 40 ans. La tomodensitométrie des rochers était en faveur le plus souvent d’un stade Ia et II et a mis en évidence une atteinte de la fenêtre ronde par un foyer otospongieux chez un patient. Un stade IV de Portmann a été retrouvé dans 50 % des cas. Une platinectomie totale a été pratiquée dans trois cas (37,5 %), une hémiplatinectomie dans un cas et une platinotomie dans quatre cas (50 %). Un piston de 0,6 mm a été mis en place dans tous les cas. Trois patients avaient présenté une amélioration de la CO avec un gain moyen de 5,35 dB par an. Ils avaient tous bénéficié d’une platinotomie avec mise en place d’un piston de 0,4. Soixante-trois patients (soit 85 %) avaient une CO stable à trois ans. Quarante-sept parmi eux avaient bénéficié d’une platinotomie calibrée. À cinq ans, deux autres patients de sexe masculin ont présenté une détérioration de la CO (réserve cochléaire évaluée à −8 dB et −6 dB). Ceux-ci étaient âgés de plus de 50 ans et avaient bénéficié d’une platinotomie avec un piston de 0,6 mm. Pour le reste des malades suivis, l’évolution de la CO était similaire à celle de trois ans. À dix ans la CO était stable par rapport aux années précédentes. Une aggravation à long terme de la CO a été observée chez 30 % des patients ayant eu une platinectomie totale, chez 9 % des platinectomies partielles et chez 7 % des cas de platinotomie. Conclusion.— Le traitement de l’otospongiose est chirurgical et vise à restaurer la fonction auditive par une technique fiable et non invasive. Certains facteurs inhérents à la technique opératoire ou au terrain semblent être prédictifs de bons résultats sur la conduction osseuse, dont l’âge inférieur à 50 ans, le stade chirurgical inférieur au stade IV et la platinotomie. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.411 P059
Facteurs pronostiques pouvant influencer les résultats anatomiques de la tympanoplastie sur oreille humide
R. Ben m’hamed ∗ , S. Mezri , C. Zgolli , S. Benzarti , S. Benzarti Hôpital militaire principal d’instruction, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’objectif de cette étude était d’examiner les facteurs pronostiques pouvant influencer les résultats anatomiques de la tympanoplastie sur oreille humide. Patients et méthodes.— Les dossiers de 308 patients qui ont eu une tympanoplastie entre 2002 et 2011 étaient revus. Parmi ces patients, 81 avaient une oreille humide impossible à stabiliser. Les facteurs pronostiques comme l’âge, le sexe, le siège et la taille de la perforation, la durée de la période d’assèchement, la présence de myringosclérse, la présence d’une pathologie septale ou conquale, le type d’opération, et le statut de l’oreille opposée ont été étudiés. Résultats.— Le taux de réussite global était de 44,4 %. Une analyse univariée a été effectuée sur les facteurs pronostiques et a donné les résultats suivants : il y avait 42 hommes et 39 patientes dans cette étude (p = 0,7). La tranche d’âge des patients était de 19 à 61 ans (moyenne d’âge égale à 38 ans). 18 patients avaient une déviation de la cloison septale ou une anomalie conquale associée
A129 (p 0,039). La taille de la perforation était supérieure à 50 % dans 24,7 % des cas (p > 0,05). L’oreille était sèche depuis moins de deux mois dans 33 cas (p = 0,025). Une oreille controlatérale pathologique (perforation/rétraction) était trouvée dans 33 % des cas (p = 0,022). Tous nos patients ont eu une myringoplastie type 1. La réfection de la membrane tympanique était à base d’aponévrose temporale superficielle dans 18 cas (p = 0, 25) et une antro-atticotomie d’aération était pratiqué dans 15 cas. Conclusion.— De l’étude analytique multivariée, il ressort de notre étude qu’une affection rhino-sinusienne non contrôlée en préopératoire, un délai d’assèchement de moins de deux mois ont été retenus comme facteurs pronostiques indépendants. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.412 P060
Surdité brusque idiopathique : à propos de 40 cas
K. Harrathi ∗ , A. El korbi , M. Ferjaoui , R. Bouattay , N. Kolsi , N. Krifa , E. Gassab , J. Koubaa CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Analyser les différentes caractéristiques épidémiologiques, cliniques et les données audiométriques des surdités brusques et discuter les modalités de sa prise en charge. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective portée sur dix ans (2000—2009), ayant colligée 40 cas de surdité brusque dans notre service. Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de 40 ans (18 à 80 ans). Le sexe ratio était de 1,75. Le délai moyen de consultation était de cinq jours avec des extrêmes entre 24 heures à 15 jours. Un syndrome grippal a été retrouvé dans six cas. On a noté une hypoacousie préexistante dans un cas. Parmi nos patients, cinq étaient diabétiques, quatre hypertendus et trois ayant une hypercholestérolémie comme antécédent. La surdité était unilatérale dans 39 cas (98 %), bilatérale dans un cas (2 %). Elle était associée à des acouphènes dans 37 cas (92 %) et à des vertiges dans six cas (15,5 %). L’otoscopie était normale chez tous nos malades. Un syndrome vestibulaire périphérique déficitaire a été trouvé dans un cas. L’audiogramme, réalisée chez tous les malades a montré une surdité de perception inférieure à 70 dB dans 23 cas, une perte entre 70 et 90 dB dans 12 cas et une cophose dans cinq cas. Les potentiels évoqués auditifs pratiqués dans 28 cas ont montré un seuil de perte moyen de 70 dB dans 24 cas et l’absence de réponse dans quatre cas. Le vidéonystagmogramme fait dans 9 cas a montré, du côté de la surdité une hyporéflèxie dans trois cas et une aréflexie dans deux cas. Une IRM a été pratiquée dans 17 cas, elle était normale dans 15 cas, elle a montré un conflit vasculo-nerveux avec le V dans un cas et le VIII controlatéral dans l’autre cas. Tous nos malades ont rec ¸u une corticothérapie par voie parentérale pendant une durée moyenne de sept jours (cinq à dix jours). Les antiviraux en IV étaient prescrits dans 35 cas pendant une durée moyenne de dix jours. L’évolution était marquée par une amélioration dans 21 cas avec une récupération d’une audition normale dans six cas. Une aggravation de la surdité a été notée dans un cas. Pour les autres cas l’audition est demeurée stable. Conclusion.— La notion de surdité brusque idiopathique impose d’éliminer les surdités d’installation brutale révélatrices d’autres pathologies. L’étiologie est toujours à l’heure actuelle inconnue et par conséquent de traitement non encore codifié. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.413