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16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012
de l’endothéline en plus du traitement conventionnel. L’évolution est marquée par une amélioration clinique et stabilisation hémodynamique chez 14 patients, 02 cas d’HTAP primitives sont décédés d’insuffisance cardiaque droite. Conclusion.— L’amélioration du plateau technique peut aider à diagnostiquer précocement et à mieux prendre en charge les HTAP dans notre pays, en particulier le cathétérisme cardiaque droit et cela nécessite une collaboration étroite entre pneumologues et différents spécialistes afin d’améliorer le pronostic. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.881 593
Le syndrome cave supérieur : à propos de 19 cas G. Hamzaoui , H. Serhane , A. Harrati , L. Amro , A. Alaoui Yazidi FMPM, laboratoire de recherche PCIM, Marrakech, Maroc Introduction.— Le syndrome cave supérieur (SCS) résulte de l’obstruction à la circulation sanguine au niveau de la veine cave supérieure. But du travail.— Rapporter les caractéristiques cliniques, étiologiques et thérapeutiques du SCS. Patients et méthodes.— Étude rétrospective sur 19 cas hospitalisés au service de pneumologie du CHU Mohammed VI de Marrakech, entre avril 2005 et septembre 2011. Résultats.— L’âge moyen était de 52,5 ans. Quatorze patients étaient tabagiques. La symptomatologie était dominée par la dyspnée, la toux et l’œdème en pèlerine. La dysphonie et la dysphagie ont été retrouvées respectivement dans 10 et 9 cas. Les adénopathies périphériques ont été notées dans 10 cas. Un nodule sous-cutané a été retrouvé dans 1 cas. La TDM thoracique a objectivé un processus tumoral dans 16 cas, des adénopathies médiastinales dans 17 cas et une thrombose de la veine cave supérieure dans 2 cas. La bronchoscopie a retrouvé une infiltration tumorale chez 5 cas et une compression extrinsèque chez 7 cas. Le diagnostic étiologique a été posé par la biopsie bronchique dans 7 cas, la ponction biopsie transpariétale dans 5 cas, la biopsie ganglionnaire dans 3 cas, la ponction biopsie pleurale dans 3 cas et par la biopsie d’un nodule sous-cutané dans un cas. L’étiologie était : un carcinome épidermoïde dans 11 cas, un carcinome à petites cellules dans 4 cas, une hémopathie maligne dans 2 cas et un adénocarcinome dans 2 cas. La corticothérapie a été prescrite dans 13 cas et le traitement anticoagulant dans 5 cas. Trois patients ont bien évolué sous traitement, 12 patients ont été perdus de vue et 4 sont décédés. Conclusion.— Le SCS est une pathologie de mauvais pronostic dont les étiologies sont dominées par l’origine maligne. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.882 594
Le cœur pulmonaire chronique : à propos de 29 cas G. Hamzaoui , N. Ouboulmane , H. Serhane , L. Amro , A. Alaoui Yazidi FMPM, Laboratoire de recherche PCIM, Marrakech, Maroc Introduction.— Le cœur pulmonaire chronique (CPC) correspond à l’hypertrophie et ou la dilatation ventriculaire droite secondaire aux anomalies fonctionnelles ou anatomiques d’origine respiratoire. But du travail.— Rapporter les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives du CPC. Matériel et méthodes.— Étude rétrospective sur 29 cas hospitalisés au service de pneumologie du CHU Mohammed VI de Marrakech, entre janvier 2009 et août 2011. Résultats.— L’âge moyen était de 58,13 ans. La dyspnée était classée stade IV de Sadoul dans 37,93 %, stade III dans 31 % et stade V dans 17,24 % des cas. La cyanose des extrémités était présente dans 44,82 %, la douleur thoracique dans 31 % et l’hémoptysie dans
27,58 % des cas. Le téléthorax a montré une convexité de l’arc moyen gauche chez 34,48 %, une dilatation de l’artère lobaire inférieure droite chez 24,13 % et une cardiomégalie chez 65,5 % des cas. La pression artérielle pulmonaire systolique était sévère chez 82,75 %, modérée chez 10,34 % et légère chez 6,89 % des cas. Les étiologies du CPC étaient : la BPCO (34,48 %), les séquelles de tuberculose pulmonaire (27,58 %), les dilatations de bronches et l’embolie pulmonaire (10,34 %), la PID (6,89 %) et la spondylarthrite ankylosante (1 cas). Chez 2 cas, l’étiologie du CPC n’a pu être déterminée. Le traitement prescrit était : l’oxygénothérapie chez tous les cas, les diurétiques chez 23 cas, le traitement anticoagulant chez 25 cas et le sildénafil chez 3 cas. L’évolution était bonne chez 17 cas. Huit patients ont été perdus de vue. Quatre décès ont été notés. Conclusion.— Le CPC est une affection d’évolution grave dont les étiologies sont dominées, dans notre étude, par la BPCO et les séquelles de tuberculose pulmonaire. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.883 595
Syndrome de Caplan Collinet révélé par une HTAP L. Maliki , S. Ait Batahar , H. Sajiai , L. Amro , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc Le syndrome de Caplan Collinet est l’association de pneumoconiose et de polyarthrite rhumatoïde. C’est une entité rare dont l’évolution est accélérée et le pronostic reste réservé. Observation.— Nous rapportons le cas d’un patient de 39 ans puisatier, hospitalisé pour dyspnée stade IV de Sadoul avec cyanose et œdème des membres inférieurs et des signes d’insuffisance cardiaque droite. Il avait des arthralgies inflammatoires localisées aux petites articulations des mains et des pieds et un syndrome sec. L’examen clinique a objectivé des signes d’HTAP et des râles sibilants avec une arthrite des mains, un squeeze test et un test de Shirmer positif. Le télé thorax a objectivé des nodules au niveau des bases avec un aspect pseudotumoral des parties supérieures. La TDM thoracique a mis en évidence des images en faveur de nodules rhumatoïdes associées à des lésions excavées bilatérales basales. L’échocardiographie a révélé une HTAP avec PAPS à 65 mmHg. La radiographie des mains a objectivé une érosion de la quatrième phalange de fac ¸on bilatérale. La spiromètrie a révélé un trouble ventilatoire mixte avec atteinte des petites voies aériennes. Le patient a été mis sous traitement bronchodilatateur, anticoagulant et corticothérapie orale avec bonne évolution clinique. Lors de la dégression de la corticothérapie, il est redevenu dyspnéique et les arthralgies ont réapparu de fac ¸on plus intense. Le diagnostic de syndrome de Caplan Collinet compliqué d’HTAP a été retenu. Conclusion.— Devant une silicose pulmonaire, toujours rechercher des stigmates de maladie de système telle une polyarthrite rhumatoïde dont la prise en charge précoce permet d’éviter l’évolution gravissime vers l’insuffisance cardiaque secondaire à une HTAP. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.884 596
Séquestration pulmonaire : à propos de cinq cas A. Nehal a , A. Lebib a , Y. Mejdoub b , L. Otmanetelba c , R. Alloula a EPH Rouiba, Alger, Algérie b CHU Mustapha, Alger, Algérie c SEMEP Boufarik, Blida, Algérie
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Introduction.— La séquestration est une anomalie congénitale rare, représentant 0,15 à 6,4 % des malformations congénitales pulmonaires. Elle se définit comme un territoire pulmonaire non fonctionnel, séparé de ses connexions bronchiques et vasculaires normales, dont la vascularisation est assurée par une ou plusieurs artères systémiques aberrantes.