T-03 Impact de recommandations restrictives sur la prescription antibiotique dans les infections urinaires

T-03 Impact de recommandations restrictives sur la prescription antibiotique dans les infections urinaires

Médecine des maladies infectieuses 39 (2009) S15–S17 Thème : Bon usage des anti-infectieux T-01 Évaluation du projet éducatif scolaire européen e-Bu...

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Médecine des maladies infectieuses 39 (2009) S15–S17

Thème : Bon usage des anti-infectieux T-01

Évaluation du projet éducatif scolaire européen e-Bug

P. Touboul, P. Dellamonica, C. Pradier, J.-M. Urcun, J.-M. Azanowsky, B. Schlemmer, C. McNulty C Département de Santé Publique, Hôpital de l’Archet 1, BP 3079, 06202 Nice cedex 3, France

Introduction et objectifs – Contexte. Ce projet repose sur l’élaboration d’un matériel pédagogique sur les thèmes des antibiotiques et de l’hygiène et s’inscrit en France dans le Plan national pour préserver l’efficacité des antibiotiques. Le CHU de Nice est coordinateur national en partenariat avec la DGS, le MEN, l’INPES et la CNAMts. Objectifs. Suivre l’évolution des connaissances des élèves et la satisfaction vis à vis de l’outil e-Bug des élèves et des enseignants afin d’en réajuster la version finale. Matériels et méthodes – L’évaluation initiale a lieu dans 3 pays partenaires : le Royaume Uni, la République Tchèque et la France. La partie quantitative suit l’évolution des connaissances chez 2 groupes d’élèves ; le groupe intervention (GI, enseignement e-Bug) et le groupe contrôle (GC, enseignement habituel) avec le même questionnaire. La partie qualitative soumet un questionnaire ouvert aux enseignants et aux élèves après chaque activité. Résultats – L’évaluation quantitative en France montre (p < 10-3) dans les écoles élémentaires (20 classes - 1 227 questionnaires) une progression des connaissances entre pré-test et post-test dans l’Académie de Nice de 23,6 % (GI) et de 11,6 % (GC) et à Bordeaux de 19,3 % (GI) et de 15,2 % (GC). Dans les collèges (17 classes - 1 299) cette progression est à Nice de 12,7 % (GI) et de 9,6 % (GC) et à Bordeaux de 12,5 % (GI) et de 16,1 % (GC). L’évaluation qualitative (24 enseignants, 120 élèves) témoigne d’un accueil favorable de l’outil par les élèves et les enseignants, le considérant comme ludique, intéressant et participatif. Elle fournit des pistes concrètes et homogènes pour améliorer la version définitive. Conclusion – L’évaluation initiale de l’outil e-Bug a permis de l’adapter aux conditions d’enseignement du terrain et de suivre l’évolution des connaissances des élèves. Cet outil sera mis à disposition des enseignants dans 18 pays européens à partir de septembre 2009.

T-03 Impact de recommandations restrictives sur la prescription antibiotique dans les infections urinaires O. Ruyer, X. Bertrand, J.-P. Faller, T. Hénon, D. Talon, B. Hoen, J. Leroy Service de Réanimation, Maladies infectieuses, CHBM 90000 Belfort, France

Introduction et objectifs – En Franche-Comté, des recommandations pour le traitement des infections urinaires (IU) ont été diffusées sous la forme d’un guide de prescription aux médecins de ville (MV) et médecins hospitaliers (MH). Il s’agit d’un guide argumenté et « engagé » privilégiant le recours à des antibiotiques (AB) à faible impact écologique comme la fosfomycine (unidose) (FOS) ou la nitrofurantoïne (NF) et excluant la norfloxacine (5 jours) (NOR) pour le traitement des cystites. L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact de la diffusion de ce guide sur les consommations d’AB ciblé principalement sur les cystites. Matériels et méthodes – Une analyse des prescriptions des MV et des prescriptions externes des MH a été réalisée avant et après la diffusion du guide (premier trimestre 2007 et premier trimestre 2008). Les indicateurs de suivi, étaient la prescription de NOR (en DDJ et nombre de patients traités), le rapport FOS + NF/NOR et la prescription des fluoroquinolones autres que NOR. Résultats – 2 183 et 1 866 prescriptions ont respectivement été analysée sur les 2þpériodes. Une diminution de consommation de 39 % de NOR a été observée (en DDJ comme en nombre de patients traités) plus marquée pour les prescriptions des MH (63 %) que celles des MV (36 %). Pendant cette même période le rapport FOS + NF/NOR est passé de 1,06 à 4,24 en DDJ. Le rapport DDJ/nombre de patients traités par NOR n’a pas varié de façon significative. Par contre les prescriptions par les MV de fluoroquinolones 'autres’sous forme 'unidose’ont légèrement augmenté. Conclusion – Dans le traitement des IU et notamment des cystites, la recommandation de privilégier des AB à faible impact écologique a reçu un accueil favorable des MV et MH. Ce travail sera suivi d’une évaluation de l’impact de cette approche sur les résistances bactériennes.

T-04 T-02

Surveillance des infections invasives de l’enfant sur la période 1998-2007 dans les Alpes Maritimes

Évaluation de la pertinence de la prescription de quatre molécules cibles dans un hôpital général

T. Levent, F. lambiotte, S. Dezorzi, L. Gosteau, M. Vasseur, P. Paradi

P. Bruno Bazureault, W. Van Weelden, F. Berthier, V. Blanc, P. Touboul, T. Fosse, P. Dellamonica

EOH-référent antibiotique, Centre Hospitalier de Sambre-Avesnois, 59600 Maubeuge, France

Département de Santé Publique, CHU de Nice, Archet 1- BP 3079-06202 Nice cedex 3, France

Introduction et objectifs – Évaluer la pertinence de la prescription de quatre molécules (ciprofloxacine, teicoplanine, vancomycine, imipénème) en médecine-chirurgieobstétrique (350 lits), proposer des actions correctives si nécessaire. Matériels et méthodes – Évaluation prospective (sur alerte de la pharmacie) par le référent antibiotique de la pertinence des prescriptions (référentiels retenus : Antibiogarde 2008, PILLY 2007). Résultats – Évaluation (février- novembre 2008) de 56 traitements successifs, 30 % (17/56) pour la chirurgie, 70 % (39/56) pour la médecine, prescrits dans le cadre d’infections sévères (53/56), d’une prophylaxie chirurgicale (2/56), d’une colonisation (1/56). Les prescriptions étaient documentées dans 54 % (30/56) des cas, la répartition des molécules étant la suivante : vancomycine et teicoplanine 34 % (19/56) et 7 % (4/56), ciprofloxacine 41 % (23/56), imipénème 18 % (10/56). S. aureus résistant à la méticilline représentait 23 % (7/32) des micro-organismes isolés, les bacilles à gram négatif multirésistants (BLSE, CASE) 43 % (13/30). 43 % (24/56) des traitements n’était pas indiqués. L’avis du référent était sollicité pour 10 % (10/56) des prescriptions dont la pertinence était statistiquement plus élevée (p = 0,001). Discussion – La non-conformité des indications entraîne une pression de sélection inutile dont l’impact est confirmé par notre surveillance épidémiologique des couples bactérie-antibiotique retenus (P. aeruginosa CIP-R 35 %, P. aeruginosa IMI-R 24 %, E. coli OFL-R 20 %, SARM/SA 46 %). Les actions correctives proposées : poursuites de l’évaluation des pratiques, limitation de la prescription des molécules évaluées (après avis de la CME sur proposition de la CAI), acquisition de l’application informatique d’antibiogarde. Conclusion – Compte tenu de la situation locale, il est impératif de mettre en œuvre les recommandations nationales sur le bon usage des anti-infectieux

Introduction et objectifs – Dans les Alpes-Maritimes, les médecins libéraux généralistes et pédiatres ont reçu des visites confraternelles en 2000 et 2003 pendant la campagne « Antibios quand il faut », instaurée par le Groupe d’Étude et de Prévention des Infections de l’Enfant pour promouvoir l’usage prudent des antibiotiques lors des infections respiratoires de l’enfant. La crainte de complications infectieuses est souvent évoquée comme un obstacle par les praticiens. Les infections invasives communautaires chez l’enfant de moins de 15 ans ont donc été étudiées. Matériels et méthodes – De 1998 à 2007, deux enquêtes rétrospectives, à partir des données des laboratoires de microbiologie, ont répertorié les cas d’infection invasive avec isolement de S pneumoniae, N meningitidis, S pyogenes, H influenzae, dans les hémocultures, les liquides céphalorachidiens, pleuraux, synoviaux et péritonéaux. Résultats – Parmi les 171 infections invasives recensées, 66 % étaient dues à S. pneumoniae, 20 % à N. meningitidis, 8 % à S. pyogenes et 6 % à H. influenzae. Le taux d’incidence annuel global de ces infections était de 10,1 cas/100 000 enfants, celui des méningites de 3,4/100 000, celui des infections à S. pneumoniae de 6,7/ 100 000, sans évolution significative au cours de l’étude. Les modifications des résistances de S. pneumoniae à la pénicilline et à l’érythromycine étaient non significatives. La proportion de sérotypes de S. pneumoniae non contenus dans le vaccin conjugué heptavalent actuel était respectivement de 38 % et 49 % avant et après 2003. Conclusion – La stabilité de l’incidence de ces infections au cours des campagnes locale et nationale est rassurante. Les progrès apportés par la vaccination ne dispensent pas d’une poursuite de la lutte contre la résistance bactérienne.

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