Taux élevés de métallo-protéases matricielles et processus cicatriciel des plaies chroniques – Revue des preuves cliniques

Taux élevés de métallo-protéases matricielles et processus cicatriciel des plaies chroniques – Revue des preuves cliniques

communications orales Sur les 29 recommandations seules 13 concernent notre sujet : 10 portent sur les pathologies et 3 sur les pansements. S’agissan...

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communications orales

Sur les 29 recommandations seules 13 concernent notre sujet : 10 portent sur les pathologies et 3 sur les pansements. S’agissant des méta-analyses et revues : 8 concernent les pathologies tandis que 19 portent sur les pansements. Quant aux essais : 59 portent sur les pansements et 9 concernent la régénération tissulaire. Pour chaque catégorie 50 % des articles environ concernent notre sujet. Les alginates, les hydrogels, les pansements à l’argent et la thérapie par pression négative (TPN) sont les catégories les plus représentées. Discussion/conclusion La période 2006-2015 enregistre une très forte croissance des publications sur le pansement, preuve du dynamisme du secteur. Néanmoins cette stratégie de recherche nécessite un second tri qui pondère cette tendance. Devant ces résultats un nouveau travail de synthèse pourrait être entrepris. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. CO30

Taux élevés de métallo-protéases matricielles et processus cicatriciel des plaies chroniques – Revue des preuves cliniques S. Meaume1 1

Gériatrie plaies et cicatrisations, APHP, Hôpital Rothschild,

CHU HUEP, Paris, France

Malgré une prise en charge optimale, le processus cicatriciel des plaies chroniques reste encore très long. Parmi les différents facteurs identifiés comme pouvant générer un retard de cicatrisation, les modifications du taux des métallo-protéases matricielles (MMP) ont fait l’objet ces dernières années d’un nombre croissant d’études cliniques. Objectif Réaliser une revue des preuves cliniques rapportant une élévation des taux de MMP dans les plaies chroniques, notamment les ulcères de jambe et discuter de sa répercussion. Méthode Une revue systématique des essais cliniques évaluant les taux de MMP dans les plaies chroniques. Résultats Plus de 50 études cliniques ont été analysées. On constate une hétérogénéité importante des taux de MMP. Cependant, les plaies chroniques de diverses étiologies – même celles de bon pronostic – présentent en moyenne des taux de protéases plus élevés que dans les plaies aigües. Des taux élevés de MMP peuvent même précéder l’apparition des plaies chroniques. Les taux initiaux élevés de MMP documentés dans les plaies chroniques sont significativement corrélés à un retard de cicatrisation, et ces taux ont tendance à diminuer quand les plaies reprennent une bonne trajectoire cicatricielle. À ce jour, il n’y a toujours pas de consensus sur la meilleure valeur seuil de MMP qui serait prédictive de la cicatrisation des plaies.

Revue francophone de cicatrisation • Supplément au n° 1 • janvier-mars 2017 •

Conclusion Un taux élevé de métallo-protéases dans les plaies chroniques impacte négativement le processus cicatriciel. Des travaux complémentaires évaluant les délais optimaux de cicatrisation des plaies et l’efficacité des traitements modulateurs des protéases seraient particulièrement intéressants. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. CO31

REALITY: Une compilation de 8 études observationnelles menées sur plus de 10 000 patients traités par un pansement inhibiteur de métalloprotéases P. Senet1 1

Dermatologie-vénéréologie, APHP, Hôpital Tenon, CHU

HUEP, Paris, France

Contexte Alors que les essais contrôlés randomisés sont les “gold standard” pour démontrer la supériorité d’un nouveau traitement, il est légitime de se demander dans quelle mesure ces résultats seront observés en pratique courante sur la population générale. Pour répondre à cette question, une analyse compilant les données de plusieurs études non interventionnelles conduites avec les pansements inhibiteurs des métalloprotéases, sur des patients porteurs d’ulcères, de plaies du pied diabétique et d’escarres a été réalisée. Méthodes Huit études observationnelles ont été conduites en France et en Allemagne entre 2007 et 2012. Ces études utilisaient des critères de sélection larges et la gestion de la plaie était laissée au libre choix des soignants. Dans toutes les études, l’aspect de la plaie (i.e. la taille de la plaie, la colorimétrie, le niveau d’exsudats et la douleur) et la survenue d’effets indésirables étaient rapportés, ainsi que l’acceptabilité du pansement. Dans la plupart des cas, les patients étaient invités à compléter un questionnaire à leur domicile au sujet de leur perception des soins. Résultats Un total de 10 220 plaies (ulcères de jambe : 77.3 %, escarres: 9.9 %, plaies du pied diabétique : 12.8 %) ont été inclues et suivies sur une durée de 4 à 20 semaines. Les résultats cliniques suggèrent que les pansements inhibiteurs des métalloprotéases ont un impact positif sur le temps de cicatrisation et la trajectoire de cicatrisation quelle que soit l’étiologie de la plaie chronique inclue et pour tous les niveaux de sévérité de plaies. On observe également que si le pansement inhibiteur des métalloprotéases est utilisé en 1re intention, il réduit le temps de cicatrisation des ulcères de jambe, des plaies du pied diabétique et des escarres. Conclusion Cette compilation de données de plus de 10 000 patients traités avec le pansement inhibiteur des métalloprotéases UrgoStart® confirme que les résultats observés en vie réelle sont cohérents avec les résultats

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