Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64 Savoirs / Contribution originale Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niv...

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Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Savoirs / Contribution originale

Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? Manual airway clearance techniques in adults and adolescents: What level of evidence? a

IFMK de Rennes (IFPEK), 12, rue Jean-louis-Bertrand, 35000 Rennes, France IFMK de Nantes (IFM3R), 54, rue de la Baugerie, 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire, France c IFMK de Nancy, 54000 Nancy, France d UCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique b

RÉSUMÉ Introduction. – L'objectif de cette revue systématique de la littérature est de dégager le niveau de preuve des techniques de drainage bronchique manuelles les plus utilisées. Méthode. – La recherche bibliographique a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partir des bases de données : Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC et kinedoc. Les mots clés suivants ont été utilisés : « drainage de posture », « vibrations manuelles », « percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée », « augmentation du flux expiratoire », « ELTGOL », « drainage autogène ». Résultats. – Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après élimination des doublons et lecture des titres et résumés, 63 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques. Ce travail souligne l'insuffisance des données scientifiques valables et les difficultés pour pouvoir déterminer les niveaux de preuve des techniques de désencombrement manuel. Celles-ci ont été évaluées principalement avec des patients porteurs de pathologies sécrétrices (mucoviscidose, DDB, BPCO. . . ). Il permet aussi de montrer les limites des critères d'évaluation permettant de mesurer la présence d'un encombrement et donc l'efficacité du désencombrement. Conclusion. – Le tableau synthétique classant les techniques de désencombrement bronchique en fonction de leur mécanisme physique, élaboré lors de la conférence de consensus de 1994, semble être un axe intéressant pour leur évaluation, permettant de regrouper les techniques ayant des mécanismes d'action identiques. Au vu des résultats de cette revue systématique, il apparaît que seul l'ELTGOL, le drainage autogène et l'ACBT reposent sur un niveau de preuve B. Toutes les autres techniques présentent un niveau de preuve inférieur. Niveau de preuve. – 2.

Michel Cabillic a,b Pascal Gouilly c Gregory Reychler d

Mots clés Drainage bronchique Kinésithérapie Manuel Pneumologie

Keywords Airway clearance Physiotherapy Manual Pneumology

© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

SUMMARY Background. – The aim of this systematic literature review was to grade the levels of evidence of the most widely used manual airway clearance techniques. Methods. – A literature search was conducted over the period 1995–2014 from the Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC and kinedoc databases, with the following keywords: "postural drainage'', "manual vibrations'', "manual chest percussion'', "directed cough'', "increased expiratory flow'', "ELTGOL'', "autogenic drainage'' and "active cycle of breathing technique''. Results. – Two-hundred and fifty-six articles were identified. After removing duplicates and reading the titles and abstracts, 63 articles were selected, including 9 systematic reviews. This work highlights the lack of useful scientific data and the difficulty of determining levels of evidence

Auteur correspondant : M. Cabillic, L'épine, 44220 Coueron, France. Adresse e-mail : [email protected]

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.09.009 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 43

M. Cabillic et al.

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for manual airway clearance techniques. Techniques were assessed principally with patients with sputum production (cystic fibrosis, DDB, COPD, etc.). It also shows the limited pertinence of outcome measures to quantify congestion and hence the efficacy of airway clearance techniques. Conclusion. – The 1994 consensus conference summary table classifying airway clearance techniques according to physical mechanism provides an interesting tool for assessment, grouping together techniques having identical mechanisms of action. From the findings of the present systematic review, it appears that only ELTGOL, autogenic drainage and ACBT present levels of evidence "B''. All other techniques have lower levels of evidence. Level of evidence. – II. © 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

INTRODUCTION L'encombrement bronchique accompagne de nombreuses pathologies pulmonaires et se définit comme « une accumulation de sécrétions au sein de l'arbre trachéo-bronchique résultant d'un déséquilibre entre le statut sécrétoire (volume et propriétés rhéologiques des sécrétions) et les capacités d'épuration de ces sécrétions » [1]. La lutte contre l'encombrement bronchique est depuis longtemps un objectif majeur de la prise en charge de ces pathologies pour les équipes soignantes [2]. Cette lutte fait appel entre autres à la kinésithérapie (ou physiothérapie) respiratoire. La 1re conférence de consensus sur la kinésithérapie respiratoire non instrumentale, réalisée à Lyon en 1994 [3], concluait « l'efficacité de la kinésithérapie dans le traitement du désencombrement bronchique a été reconnue et acceptée par tous les membres du jury », sans qu'un niveau de preuve ne soit apporté.

L'objectif de cette revue systématique de la littérature est d'essayer de dégager le niveau de preuve des techniques de drainage bronchique manuelles les plus utilisées.

MATÉRIEL ET MÉTHODE Recherche bibliographique Elle a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partir des bases de données suivantes : Medline, PEDro, ScienceDirect, Hooked on evidence (via la Société Française de Physiothérapie – SFP), Cochrane Library, REEDOC et kinedoc. L'arbre de répartition des techniques proposées par la conférence de consensus sur les techniques de drainage bronchique non instrumentales réalisée à Lyon en 1994 [3] (Fig. 1) a permis de dégager, pour cette recherche, les mots clés

Figure 1. Techniques manuelles de drainage bronchique et leur mécanisme physique [3].

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Tableau I. Niveaux de preuve de la HAS [4]. Niveau de preuve scientifique fourni par la littérature

Grade des recommandations

Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d'essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des études bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Études comparatives non randomisées bien menées Études de cohorte Niveau 3 Études cas-témoin

A Preuve scientifique établie B Présomption scientifique C Faible niveau de preuve scientifique

Niveau 4 Études comparatives comportant des biais importants Études rétrospectives Séries de cas Études épidémiologiques descriptives (transversale, longitudinale)

suivants :« drainage de posture », « vibrations manuelles », « percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée », « augmentation du flux expiratoire », « ELTGOL », « drainage autogène », et leur correspondances anglo-saxonnes « postural drainage », « manual vibrations », « manual chest percussion », « directed cough », « forced expiratory technique », « increase of the expiratory flow », « autogenic drainage », « active cycle of breathing technique », « airway clearance techniques » et « slow and complete expiration in lateral posture with opened glottis ». Les critères d'inclusion étaient :  pour le type d'études : méta-analyses, revues de synthèse, essais contrôlés randomisés ou non, études contrôlées ;  des articles en langue anglaise et française ;  des études portant sur sujets humains. Une double lecture a été effectuée sur la base d'une grille de lecture pour déterminer le niveau de preuve (Annexe 1). En cas de désaccord, une discussion a été menée jusqu'à l'obtention d'un consensus.

Tableau IV présente les quatre études concernant les percussions thoraciques manuelles (le mot clé anglais utilisé est manual chest percussion). Le Tableau V présente les quatre études concernant la toux dirigée (le mot clé anglais utilisé est directed cough). Le Tableau VI présente les deux études concernant la Forced Expiratory Technique (pas de traduction française). Le Tableau VII présente les deux études concernant l'augmentation du flux expiratoire (le mot clé anglais utilisé est expiratory flow increase technique). Le Tableau VIII présente les six études concernant la technique de l'expiration lente totale à glotte ouverte en infra-latérale (le mot clé anglais utilisé est slow and complete expiration in lateral posture with opened glottis). Le Tableau IX présente les six études concernant le drainage autogène (le mot clé anglais utilisé est autogenic drainage). Enfin, le Tableau X présente les 17 études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT, pas de traduction française).

Niveaux de preuve Ceux décrits par la HAS [4] ont été utilisés (Tableau I).

RÉSULTATS Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après élimination des doublons et lecture des titres et résumés, 63 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques (Fig. 2). Les études pour chaque technique sont représentées dans neuf tableaux (Tableaux II–X) présentant le type d'étude, la population concernée, les interventions effectuées, les résultats obtenus, le niveau de preuve et la note PEDro lorsqu'ils ont été déterminés. Le Tableau II présente les 14 études portant sur le drainage de posture (le mot clé anglais utilisé est postural drainage). Le Tableau III présente les six études concernant les vibrations manuelles (le mot clé anglais utilisé est manual vibrations). Le

Figure 2. Arbre de sélection des articles.

45

46 Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Ambrosino et al. [5]

RCT

Patients adultes hypersécrétant (> 25 mL/jour) pathologies respiratoires sécrétantes autres que mucoviscidose (28)

G1 (14) : PEP oscillante G2 (14) : drainage postural et percussion Étude des débits expiratoires, de la saturation en oxygène et du volume de sécrétions

2

5

Barnabé et al. [6]

Contrôlé prospectif

Asthme stable (81)

CPT (DP, percussion, vibrations et FET). Groupes patients (adultes et enfants) et groupe témoin adultes (sujets sains). Séance 150 Mesures : spirométrie (VEMS, DEM 25–75 %, DEP) avant et 5 minutes après CPT

Button et al. [7]

RCT

Mucoviscidose (enfants) (20)

Clini et al. [8]

RCT

Adultes trachéotomisés (47)

G1 (10) : SPT ; G2 (10) : MPT. Suivi sur 12 mois (pour 8 patients dans chaque groupe) des symptômes (toux, VAS) et traitement (utilisation sérum physiologique, position). Suivi sur 5 ans (pour 7 patients dans chaque groupe). Mesures : radios (au diagnostic, à 12 mois, 2 ans et demi et 5 ans). Fonction pulmonaire évaluée à 5 ans (CVF, VEMS, DEM 25–75 %) G1 (24) : CPT (drainage postural, drainage manuel) G2 (23) : CPT plus ventilation avec percussion intrapulmonaire (IPV) Mesure PaO2, PaCO2 et pH

Pas de modification des débits expiratoires et de la saturation en oxygène Volume de sécrétion similaire 60 min après traitement Pas d'effet indésirable pendant le traitement Changement NS du VEMS ou DEM 25–75 % après CPT chez les adultes (asthme modéré, moyen, sévère) et les enfants (asthme modéré, moyen). Après la CPT, pas de du VEMS > 20 %. 32 % des enfants et 4 % des adultes avaient une des symptômes après la CPT, mais aucun avec un VEMS de plus de 10 % Les patients avec SPT avaient plus de jours avec symptômes des VAS/ceux dans groupe MPT (70  32,8 vs 37  24,9 jours ; p = 0,04) et avaient plus longtemps des ATB (23  28,5 vs 14  11,2 jours ; p = 0,05). CVF et VEMS à 5–6 ans étaient plus bas pour SPT que pour MPT (p < 0,05)

2

4

3

M. Cabillic et al.

Significativement plus de patients atteints de pneumonie nosocomiale dans le G2 Pas de différence significative entre les groupes en matière d'atélectasies, de PaO2, de PaCO2 ou de pH Augmentation significative du rapport PaO2/FIO2 et de la pression expiratoire dans le groupe IPV

3

Savoirs / Contribution originale

Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage).

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Davis et al. [9]

Randomisé prospectif

SDRA, ventilés (19)

PaO2/FiO2 et de VD/VT durant les périodes de CLR (NS). significative du volume expectoré durant la période de CLR. L'addition de P et DP n' pas le volume des sécrétions. Pour 4 patients (expectoration > 40 mL/jour), P + DP le volume d'expectorations significativement

2

5

Giles et al. [10]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (10)

SpO2 durant DP (de 93,3 W 0,7 % à 91,2 W 0,8 % ; p < 0,01) et revient à la normale 150 après. SpO2 avec DA et pendant 1 h après le traitement (94,5 W 0,7 % vs 93,3 W 0,8 % à l'état de base ; p < 0,01)

2

4

McIlwaine [11]

RCT

Mucoviscidose (40)

4 régimes de retournements et drainage des sécrétions en séquences randomisées de 6 h chaque par 24 h : (1) retournements de routine/2 h du DLG au DLD ; (2) idem + 150 de P + DP ; (3) CLR avec lit spécialisé du DLG au DLD + pause de 20 entre chaque positions ; (4) idem + 150 de percussions mécaniques Mesures : gaz du sang, volume des sécrétions, paramètres monitoring Chaque patient à une séance de DP + P et DA à un jour séparé, avec randomisation de l'ordre des séances. Mesures : SpO2, fonction pulmonaire (avant, 150 et 600 après traitement), expectorations collectées durant 1 h après chaque traitement Groupe A : P + DP ; groupe B : PEP mask. Suivi sur 1 an Le statut clinique et la fonction pulmonaire (CVF, VEMS, DEM 25–75) étaient mesurés à 3 mois d'intervalle

2

6

McIlwaine et al. [12]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (36)

Groupe B : de tous les paramètres de la fonction pulmonaire (CVF : + 6,57 % ; VEMS : + 5,98 % ; DEM 25–75 % : + 3,32 %) statistiquement différent du groupe témoin (DP + P) présentant un déclin de tous les paramètres (CVF : –2,17 % ; VEMS : –2,28 % ; DEM 25–75 % : –0,24 %) Pas de différence significative de la fonction pulmonaire entre les 2 techniques sur la 1re année. Préférence des sujets pour le drainage autogène

2

6

Suivi sur 2 ans. Pratique du DP depuis au moins 1 an avant l'étude. Groupe A : DP pendant 1 an puis DA l'année suivante. Groupe B : l'inverse Mesures : le statut clinique et la fonction pulmonaire (CVF, VEMS, DEM 25–75 %) étaient mesurés à 3 mois d'intervalle

Savoirs / Contribution originale

Étude

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage) (suite).

47

48 Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Ntoumenopoulos et al. [13]

Cohorte prospective

Patients adultes intubés ventilés depuis 48 heures (72)

G1 (36) : drainage de posture, positionement, vibrations, toux 24 h/24 G2 (36) : contrôle/sham CPT Nombre de pneumonie, durée d'hospitalisation et mortalité

2

3

Paludo et al. [14]

RCT

Enfants hospitalisés pour pneumonie (98)

2

6

Paneroni et al. [15]

RCT

Bronchiectasies (44)

Pas de différence significative entre les 2 groupes pour la fréquence cardiaque, SpO2, la dyspnée, le volume ou le poids sec des crachats Diminution significativement plus importante de la fréquence respiratoire avec IPV

2

4

Stiller et al. [16]

RCT

Atélectasie lobaire aiguë (35)

G1 (51) : DP, pression thoracique, percussion, vibration, stimulation de la toux et traitement standard de la pneumonie G2 (47) : traitement standard de la pneumonie Mesures : durée de résolution de problèmes, durée d'hospitalisation, auscultation, fréquence respiratoire et saturation en oxygène G1 (22) : CPT : expiration forcée, drainage de posture, percussion et vibration G2 (22) : ventilation avec percussion intrapulmonaire (IPV) Fréquence respiratoire et cardiaque, SpO2, la dyspnée, le volume ou le poids sec des expectorations 5 groupes : (G1) HM + asp. ; (G2) HM + asp. + DP modifié + V ; (G3) HM + asp.+ DP modifié ; (G4) HM + asp.+ DP ; (G5) idem G3 avec 1 seule séance. Chaque séance est effectuée toutes les h/6 h sur 24 h au total. Mesure : radiographie pulmonaire (ALA)

CPT associé à une réduction significative du nombre de pneumonie (0,16, 95 % IC 0,03– 0,94) Pas de différences en matière de durée d'hospitalisation et de mortalité Pas de différences significatives entre les groupes pour le temps de résolution de problèmes, de durée d'hospitalisation, d'auscultation, de fréquence respiratoire et de saturation en oxygène

Le DP modifié est une composante efficace sur la résolution des ALA, ajoutée aux HM et aspiration, réalisée toutes les heures. pendant 6 h. L'addition des vibrations thoraciques n'améliore pas la réponse à ce traitement, ni l'addition du DP conventionnel

2

6

M. Cabillic et al.

Étude

Savoirs / Contribution originale

Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage) (suite).

Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Tsang et al. [17]

RCT

DDB (exacerbation) (15)

Pas de différence dans la production d'expectorations ou la fonction pulmonaire entre les 3 groupes. Les patients trouvaient les techniques de facilité équivalente à réaliser, mais le Flutter était perçu comme plus efficace dans l'élimination des sécrétions

2

4

Varekojis et al. [18]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (24)

3 groupes : (G1) DP + ventilation et toux (BC) ; (G2) Flutter + BC ; (G3) BC seule. Traitement de 150 par jour dans chaque groupe jusqu'à la sortie. Mesures : poids humide des expectorations (durant le traitement, puis 15 minutes et 24 heures après traitement), CVF, VEMS, et DEP. Évaluation par les patients de leur méthode de traitement 3 groupes : (G1) P + DP ; (G2) IPV ; (G3) HFCWC, chaque patient a reçu 2 jours consécutifs chaque thérapie, 3 fois par jour pendant 30 min. Expectorations pendant et durant 15 min après chaque traitement Mesures : poids sec et humide des expectorations, préférence des participants

Le poids humide moyen des crachats différait significativement. Poids humide des crachats de IPV ont été significativement > à ceux du HFCWC. Le poids moyen des expectorations sèches n'était pas significativement différent. Aucune des 3 méthodes n'a été préférée aux autres

2

4

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage) (suite).

ALA : atélectasie lobaire aiguë ; Asp. : aspirations ; ATB : antibiotiques ; BC : ventilation et toux ; CLR : rotations latérales continues ; CPT : chest physiotherapy ; CVF : capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ; DDB : dilatation des bronches ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DLD : décubitus latéral droit ; DLG : décubitus latéral gauche ; DP : drainage de posture ; DP modifié : drainage de posture en décubitus latéral, poumon à traiter en supralatéral, lit à plat ; FET : forced expiratory technique ; G : groupe ; HFCWC : high-frequency chest wall compression ; HM : hyperinflation manuelle ; IPV : intrapercussive ventilation ; MPT : drainage de posture sans tête basse ; NS : non significatif ; P : percussions ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : Randomized Controlled Trial ; SDRA : syndrome de détresse respiratoire aigu ; SPT : drainage posture standard ; V : vibrations ; VAS : voies aériennes supérieures ; VD : espace-mort anatomique ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VT : volume courant.

49

Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Clinkscale et al. [19]

RCT

Patients intubés et non intubés hospitalisés ayant besoin de kinésithérapie respiratoire (n = 280)

Groupe CCPT (n = 146) : désencombrement conventionel conventional chest physical therapy (clapping, posture de drainage et vibrations) Groupe HFCWC (n = 134) : high-frequency chest wall compressions appliqué par une veste vibrante Mesure du confort avec une EVA, durée de l'hospitalisation, le temps de résolution des atélectasies lorsqu'il y en avait, la survenue des infections nosocomiales et la mortalité hospitalière

Pas de différence entre les 2 groupes pour la durée de l'hospitalisation Meilleur confort avec la HFCWC (p = 0,009) Durée de résolution de l'atélectasie plus rapide avec la CCPT (p = 0,051) Pas de différence avec les autres indicateurs

2

6

Savoirs / Contribution originale

Tableau III. Études concernant les vibrations manuelles (mots clés anglais = manual vibrations).

50 Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Eales et al. [20]

RCT

Post-chirurgie cardiaque, ventilés (37)

Les résultats ne montraient pas de différence significative des valeurs de l'EDC et BGa entre les 3 groupes

2

5

Elkins et al. [21]

Randomisé crossover

Suspicion TP (36) Autres infections (23)

Pas de différence significative pour le volume expectoré, la qualité de l'échantillon ni la tolérance de la séance

2

6

McCarren et al. [22]

Randomisé Intra-sujets expérimentaux

Adultes sains (3)

Groupe 1 (11) : asp. après 30 de préoxygénation (100 %) sur le ventilateur. Groupe 2 (15) idem + 6 HM (Ambu) avant l'asp. Groupe 3 (11) idem groupe 2 + vibrations thoraciques durant la phase expiratoire des HM Mesures : BGa, EDC 2 EI sur 5 jours (solution saline à 3 %, durée maximum :15 minutes). Sur l'un des jours (aléatoire) les techniques V manuelles, P, respiration profonde, toux, ont été utilisées. L'autre séance (sans KR) : le sujet respire amplement, et tousse toutes les 5 minutes Mesures : sévérité de la toux, dyspnée, sifflements, oppression thoracique (EVA). Volume des sécrétions V (compression + oscillation), la compression seule, et l'oscillation seule appliquée manuellement sur la paroi thoracique de sujets en bonne santé pendant l'expiration passive et comparé à l'expiration passive seule Mesures : force et périmètre de la cage thoracique, pression intra-pleurale, débits expiratoires

3

Pattanshetty et al. [23]

RCT

Adultes intubés, ventilés (101)

Le périmètre de la cage thoracique, la pression intra-pleurale et le débit expiratoire changent en parallèle avec la force appliquée à la cage thoracique. Les changements dans la pression intra-pleurale durant les vibrations est la somme des effets du recul élastique du poumon, et des composantes de compression et d'oscillations de la technique Le CPIS score était significativement à la fin de l'extubation. de la mortalité dans le groupe expérimental (24 %) comparé au groupe témoin (49 %) (p = 0,007)

Stiller et al. [16]

RCT

Atélectasie lobaire aiguë (35)

Le DP modifié est une composante efficace sur la résolution des ALA, ajoutée aux HM et aspiration, réalisée toutes les h. pendant 6 h. L'addition des vibrations thoraciques n'améliore pas la réponse à ce traitement, ni l'addition du DP conventionnel

2

6

2

6

ALA : atélectasie lobaire aiguë ; asp. : aspirations ; BGa : bilan gazeux artériel ; CCPT : conventional chest physical therapy ; CPIS score : Clinical Pulmonary Infection Score (température, leucocytes, sécrétions trachéales, PaO2/FiO2, radio. . . ) ; DP : drainage de posture ; EDC : compliance dynamique efficace ; EI : expectoration induite ; EVA : échelle visuelle analogique ; HFCWC : high-frequency chest wall compression ; HM : hyperinflation manuelle ; KR : kinésithérapie respiratore ; P : percussions ; RCT : randomized controlled trial ; TP : tuberculose pulmonaire ; V : vibrations.

M. Cabillic et al.

Groupe témoin (51) : hyperinflation manuelle (HM) et asp. Groupe étude (50) : HM, asp. + positionnement et V manuelles. Les 2 groupes avaient 2 séances par jour. Mesure : CPIS score 5 groupes : (G1) HM + asp. ; (G2) HM + asp. + DP modifié + V ; (G 3) HM + asp.+ DP modifié ; (G4) HM + asp.+ DP ; (G5) idem G3 avec 1 seule séance. Chaque séance est effectué toutes les h/6 h sur 24 h au total. Mesure : radiographie pulmonaire (ALA)

Savoirs / Contribution originale

Tableau III. Études concernant les vibrations manuelles (mots clés anglais = manual vibrations) (suite).

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Barnabé et al. [6]

Contrôlé prospectif

Asthme stable (81)

CPT (DP, percussion, vibrations et FET). Groupes patients (adultes et enfants) et groupe témoin adultes (sujets sains). Séance 150 Mesures : spirométrie (VEMS, DEM 25– 75 %, DEP) avant et 5 minutes après CPT

3

Davis et al. [9]

Randomisé prospectif

SDRA, ventilés (19)

2

5

Raoof et al. [24]

RCT

Défaillance respiratoire, atélectasie, sous VM. ou VS (24)

4 régimes de retournements et drainage des sécrétions en séquences randomisées de 6 h chaque par 24 h : (1) retournements de routine/2 h du DLG au DLD ; (2) idem + 150 de P + DP ; (3) CLR avec lit spécialisé (du DLG au DLD + pause de 20 entre chaque position) ; (4) idem + 150 de percussions mécaniques Mesures : gaz du sang, volume des sécrétions, paramètres monitoring Groupe 1 (17) : rotations automatisées + P mécaniques ; Groupe 2 (7) (contrôle) : rotations manuelles + P manuelles. Les 2 groupes recevaient la même thérapie conventionnelle avec bronchodilatateurs et aspirations. Mesure : correction atélectasie ; PaO2/FiO2

Changement NS du VEMS ou DEM 25–75 % après CPT chez les adultes (asthme modéré, moyen, sévère) et les enfants (asthme modéré, moyen). Après la CPT, pas de du VEMS > 20 %. 32 % des enfants et 4 % des adultes avaient une des symptômes après la CPT, mais aucun avec un VEMS de plus de 10 % PaO2/FiO2 et de VD/VT durant les périodes de CLR (NS). significative du volume expectoré durant la période de CLR. L'addition de P et DP n' pas le volume des sécrétions. Pour 4 patients (expectoration > 40 mL/jour), P + DP le volume d'expectorations significativement

2

7

Wong et al. [25]

RCT

Prématurés avec atélectasie (56)

Résolution partielle ou complète de l'atélectasie chez 14/17 patients (82,3 %) dans le groupe test (G1), et 1/ 7 patients (14,3 %) dans le groupe témoin (G2). Une fibroscopie a été réalisée chez 3/7 patients du G2, mais aucune dans le G1. Une de l'oxygénation avait lieu dans le G1 à la fin du traitement, tandis que le G2 montrait une de ce rapport LST plus efficace pour corriger les atélectasies chez des prématurés que DP, P, V Après la 1re séance, la pleine réexpansion pulmonaire avait lieu dans 81 % du groupe LST contre 23 % dans le groupe DP, P, V (p < 0,001)

2

8

Groupe LST (26) : 3 à 4 compressions thoraciques soutenues de 50 ' suivies d'un relâchement. Réalisée sur chaque hémithorax. Durée totale séance : 100 suivie par asp. endotrachéale. Groupe DPPV(30) : DP, P, V pendant 100 suivie par asp. Séances 2 fois/jour sur 3 jours Mesures : correction atélectasie

Note PEDro (/10)

asp. : aspirations ; CPT : chest physical therapy ; CLR : rotations latérales continues ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DLD : décubitus latéral droit ; DLG : décubitus latéral gauche ; DP : drainage de posture ; FET : forced expiratory technique ; LST : compression thoracique soutenue de 50 ' suivie d'un relâchement ; NS : non significatif ; P : percussions ; RCT : randomized controlled trial ; SDRA : syndrome de détresse respiratoire aigu ; V : vibrations ; VD : espace-mort anatomique ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VM : ventilation mécanique ; VS : ventilation spontanée ; VT : volume courant.

Savoirs / Contribution originale

Étude

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau IV. Études concernant les percussions thoraciques manuelles (mots clés anglais = manual chest percussion).

51

52 Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Fiore et al. [26]

Randomisé crossover

Intervention cardiaque (21)

4

Randomisé crossover

BPCO (12) DDB (7)

Le MT seul n'affecte pas significativement le CEPF ou CEV. Avec une inspiration maximale + MT, CEPF et CEV sont significativement plus hauts que dans toutes les autres conditions de toux (p < 0,008) de la clairance mucociliaire de l'ensemble du poumon durant la toux (44  5 %) et FET (42  5 %)

2

Hasani et al. [27]

2

5

MacKay et al. [28]

RCT

Chirurgie abdominale (56)

Pas de différence significative entre les groupes sur l'incidence de la fièvre, la durée de physiothérapie, le nombre de traitements

2

8

Placidi et al. [29]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (17)

Évaluation de la toux sur 2 premiers jours après intervention. Le sujet réalise une toux de base (toux maximale volontaire), puis dans un ordre aléatoire : une toux de base supplémentaire, une toux soutenue (toux maximale volontaire et maintien thoracique) ou une toux précédée d'une inspiration maximale Mesures : fonction pulmonaire (CEPF, CEV) Groupe 1 « Toux dirigée » : 6 toux/minute (50 ). Groupe 2 « FET » : 6 FET/minute (50 ). Groupe 3 « contrôle » : assis Mesure : mouvement du mucus des régions pulmonaires proximale et périphérique (radio-aérosol), DEP Groupe A (21) : mobilisation seule (marche, mobilisation au lit) ; Groupe B (29) : mobilisation + ventilation profonde et toux (3 expansions profondes en positions latérales + toux, FET) Mesures : incidence sur la fièvre, la durée de séjour, la restauration de la mobilité Groupe témoin : toux dirigée. Aérosol (100 ) puis 4 groupes (G1 : VNI ; G2 : CPAP ; G3 : PEP mask ; G4 : contrôle). Séance : phase initiale (200 ) puis 3 périodes de 70 suivies chacune de 30 de toux dirigée (total 300 ), recueil expectorations durant toute cette phase. Toux dirigée = 1 ou 2 FET suivies par une simple toux et recueil des sécrétions Mesures : poids sec et humide des sécrétions, nombre de toux dirigées et spontanées à chaque session, spirométrie et SpO2 avant et après chaque session. Évaluation par les patients de l'efficacité et de la tolérance du PEPmask, CPAP, et VNI, par rapport au traitement contrôle

Différence significative dans le poids humide des crachats, mais cette différence disparaît si on prend en compte le nombre de toux spontanées

2

5

M. Cabillic et al.

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CEPF : Cough expiratory peak flow ; CEV : Cough expiratory volume ; CPAP : continuous positive airway pressure ; DDB : dilatation des bronches ; FET : forced expiratory technique ; MT : maintien thoracique ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial ; VNI : ventilation non-invasive.

Savoirs / Contribution originale

Tableau V. Études concernant la toux dirigée (mots clés anglais = directed cough).

Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Morsch et al. [30]

RCT

Asthme (16) ; BPCO (10)

Groupe asthme (A) et groupe BPCO (C) : EI  FET et OPEP. Groupe témoin : EI seule Mesures : poids des expectorations, comptage et viabilité des cellules

2

5

Hasani et al. [27]

Randomisé crossover

BPCO (12) DDB (7)

Groupe 1 « Toux dirigée » : 6 toux/minute (50 ). Groupe 2 « FET » : 6 FET/minute (50 ). Groupe 3 « contrôle » : assis Mesure : mouvement du mucus des régions pulmonaires proximale et périphérique (radio-aérosol), DEP

Poids final moyen des expectorations significativement > dans le groupe asthme (A)/au groupe BPCO (C) (2767,25  998,08 mg vs 1689,17  1189,96 mg ; p = 0,03). Les moyennes/médianes du nombre de cellules ont été plus élevées dans les groupes A et C que dans les groupes contrôle de la clairance mucociliaire de l'ensemble du poumon durant la toux (44  5 %) et FET (42  5 %)

2

5

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau VI. Études concernant la Forced Expiratory Technique.

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; DDB : dilatation des bronches ; EI : expectoration induite ; FET : Forced Expiratory Technique ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial.

Tableau VII. Études concernant l'augmentation du flux expiratoire (mots clés anglais = expiratory flow increase technique). Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Brito et al. [31]

RCT

Dystrophie musculaire de Duchenne (28)

Les résultats obtenus avec les techniques combinées significativement meilleures que ceux obtenus avec l'utilisation de chaque technique seule (p < 0,001)

2

4

Demont et al. [32]

Rétrospectif cohorte

Nouveau-nés sous VM, avec maladie pulmonaire aiguë ou chronique (362)

Patients avec VNI, ayant une CVF < 60 % de la valeur prédite. Le PCF était mesuré à 4 moments : état de base, durant un effort expiratoire maximum spontané (MEE), durant un MEE avec compression thoracique, durant un MEE après air-stacking et durant un MEE avec air-stacking et compression (techniques combinées). Les 3 dernières mesures faites dans un ordre aléatoire Utilisation de la technique AFE peu de temps après la naissance, et réalisée trois fois par jour jusqu'à au moins 24 heures après l'extubation Mesures : PEA et lésions cérébrales. Radiographies thoraciques prises 24 h après l'extubation, et échographies de la tête réalisées durant le séjour à l'hôpital

L'incidence de PEA chez des bébés traités avec la technique AFE est faible et la kinésithérapie respiratoire n'apparaît pas augmenter l'incidence de lésions cérébrales au-dessus du % normalement observé chez des nouveau-nés avec lésions respiratoires

4

AFE : Augmentation du Flux Expiratoire ; CVF : capacité vitale forcée ; MEE : effort expiratoire maximum ; PCF : Peak Cough Flow ; PEA : atélectasies post-extubation ; RCT : randomized controlled trial ; VM : ventilation mécanique ; VNI : ventilation non-invasive.

Savoirs / Contribution originale

Étude

53

54 Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Bellone et al. [33]

Randomisé prospectif

Bronchite chronique (exacerbation) (10)

Les patients recevaient le DP, Flutter et ELTGOL par le même respiratory therapist, environ au même moment de la journée sur des jours séparés, et dans un ordre aléatoire. La durée totale d'un traitement était de 300 Mesures : SpO2 et fonction pulmonaire mesurés avant, immédiatement après, 150 et 1 heure après chaque traitement. Le poids humide des sécrétions immédiatement après, et 1 h après le traitement

2

3

Pinto et al. [34]

Prospectif

VIH (132)

Guimarães et al. [35]

RCT

Mucoviscidoses (14)

Les patients utilisaient les jours 1, 3 et 5 la technique spontanée (ST), le jour 2, l'ELTGOL, le jour 4 la technique d'induction avec un aérosol de solution hypertonique saline à 3 % Mesure : recueil des sécrétions Groupe ELTGOL : L'Expiration Lente Totale Glotte Ouverte en décubitus Latéral Groupe Flutter Évaluation par le poids de sécrétion, par pléthysmographie (volume residuel (VR), résistance aérienne (Raw), et conductances spécifiques (Gaw))

Toutes les techniques étaient bien tolérées, et la SpO2 et VEMS ne changeaient pas significativement durant et après les traitements. 300 après le début du traitement, la production d'expectorations significativement avec toutes les techniques, mais durant la 1re heure après la fin du traitement, c'était significativement plus important avec le Flutter (p < 0,01) et ELTGOL (p < 0,02) qu'avec DP (NS) Pas de différence statistiquement significative entre les 3 techniques

2

Guimaraes et al. [36]

RCT

Bronchiectasies (10)

ELTGOL donne 0,34 g de sécrétions en plus que le Flutter (95 % IC 0,11 à 0,57), ELTGOL est supérieur pour améliorer la résistance des voies aériennes (0,51 cmH2O/L/s ; 95 % IC 0,88 à 0,14) et les conductances (0,016 L/s/cmH2O ; 95 % IC 0,008 à 0,023) ELTGOL donne plus de sécrétions que le Flutter (p < 0,05) Flutter VRP1 et ELTGOL diminuent significativement le volume résiduel (VR), la capacité résiduelle fonctionelle (CRF) et la capacité pulmonaire totale (CPT) (p < 0,05)

Groupe ELTGOL : L'Expiration Lente Totale Glotte Ouverte en décubitus Latéral Groupe Flutter Évaluation par le poids de sécrétion, par pléthysmographie (volume résiduel (RV), capacité résiduelle fonctionelle (CRF) et la capacité pulmonaire totale (CPT)

Savoirs / Contribution originale

Tableau VIII. Études concernant l'expiration lente totale à glotte ouverte en infra latérale (mots clés anglais = slow and complete expiration in lateral posture with opened glottis).

3

2

7

M. Cabillic et al.

Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Kodric et al. [37]

RCT

BPCO hospitalisés (exacerbation aiguë) (59)

5

RCT

BPCO (12)

À la sortie de l'hôpital, pas de différence significative entre les 2 groupes pour les données mesurées, sauf pour le score de BORG, lequel était significativement amélioré dans le groupe ELTGOL (3 W 1,8 vs 4,3 W 1,5 (groupe témoin) ; p = 0,004). Durant le suivi, le groupe ELTGOL avait moins d'exacerbations et nécessitait moins d'hospitalisations, bien que les différences n'étaient pas significatives Dès la 20e minute, il y a une différence statistiquement significative de l'augmentation de la clairance mucociliaire dans le groupe ELTGOL. Situation qui perdure jusqu'à la 120e minute

2

Martins et al. [38]

Groupe témoin (29) : thérapie médicale standard. Groupe intervention (30) : thérapie médicale standard + ELTGOL. Un sousgroupe était suivi pendant 6 mois pour vérifier les effets sur les exacerbations de BPCO et le besoin d'hospitalisations Mesures : volume expectoré, durée d'hospitalisation, dyspnée (échelle de Borg), qualité de vie (Questionnaire Saint-George), incidence des exacerbations (BPCO) durant le suivi Groupe ELTGOL Groupe témoin : ne fait rien Analyse de l'effet de l'ELTGOL sur la clairance mucociliaire par scintigraphie

2

5

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau VIII. Études concernant l'expiration lente totale à glotte ouverte en infra latérale (mots clés anglais = slow and complete expiration in lateral posture with opened glottis) (suite).

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CPT : capacité pulmonaire totale ; CRF : capacité résiduelle fonctionnelle ; DP : drainage de posture ; ELTGOL : expiration lente totale glotte ouverte en latérocubitus ; Gaw : conductance spécifique ; VIH : human immunodeficiency virus ; NS : non significatif ; Raw : résistance aérienne ; RCT : randomized controlled trial ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VR : volume résiduel.

Tableau IX. Études concernant le drainage autogène (mots clés anglais = autogenic drainage). Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

App et al. [39]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (14)

Visco-élastictié des expectorations : flutter < DA (p < 0,01)

2

4

Giles et al. [10]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (10)

2 séances quotidiennes avec DA et flutter. (2 groupes de patients) (pendant 4 semaines). 1er groupe (1re séance DA, 2e flutter) – 2e groupe l'inverse. 1 semaine d'arrêt puis inversion des séquences dans chaque groupe Mesures : au début et à la fin des 4 semaines, la fonction pulmonaire a été mesurée avant et après un traitement de 30 min. Poids des sécrétions recueillies, analyse de la visco-élasticité Chaque patient a une séance de DP + P et DA à un jour séparé, avec randomisation de l'ordre des séances. Mesures : SpO2, fonction pulmonaire (avant, 150 et 600 après traitement), expectorations collectées durant 1 h après chaque traitement

SpO2 durant DP (de 93,3  0,7 % à 91,2  0,8 % ; p < 0,01) et revient à la normale 150 après. SpO2 avec DA et pendant 1 h après le traitement (94,5  0,7 % vs 93,3  0,8 % à l'état de base ; p < 0,01)

2

4

Savoirs / Contribution originale

55

Étude

56 Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

McIlwaine et al. [12]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (36)

Pas de différence significative de la fonction pulmonaire entre les 2 techniques sur la 1re année. Préférence des sujets pour le drainage autogène

2

6

Miller et al. [40]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (18)

Le DA élimine le mucus + vite que l'ACBT. Les 2 méthodes la ventilation. du DEM 25–75 % avec DA, CVF avec ACBT. 4 points de de SpO2 avec ACBT

2

4

Pryor et al. [41]

RCT

Mucoviscidose (75)

Suivi sur 2 ans. Pratique du DP depuis au moins 1 an avant l'étude. Groupe A : DP pendant 1 an puis DA l'année suivante. Groupe B : l'inverse Mesures : le statut clinique et la fonction pulmonaire (CVF, VEMS, DEM 25–75 %) étaient mesurés à 3 mois d'intervalle Chaque patient étudié sur 2 jours à une semaine d'intervalle Sur chaque jour 2 séances (matin, aprèsmidi). Technique A : DA ; technique B/ACBT. Mouvement du mucus quantifié par technique radio-aérosol, clairance des voies aériennes (xénon-133). Recueil des sécrétions expectorées, mesure de la fonction pulmonaire et SaO2 Étude sur 1 an. Évaluation des techniques : ACBT, DA, PEP, OPEP. Randomisation pour l'attribution de la technique. Familiarisation avec opérateur, puis poursuite à domicile (nombre et durée des séances fonction du patient) Mesures : fonction pulmonaire (VÉMS, CVF. . . ), capacité d'exercice (shuttle test), qualité de vie

Pas de différence significative entre les techniques concernant leVÉMS (critère de jugement principal)

2

7

Savci et al. [42]

RCT

BPCO (état stable) (30)

Amélioration de tous les paramètres avec le drainage autogène Amélioration de la CVF, DEP, PaO2 et performance à l'exercice avec l'ACBT Le DEP est plus avec DA/ACBT ainsi que PaO2 et + importante de PaCO2 avec DA

2

4

Répartition aléatoire en 2 groupes : groupe DA et groupe ACBT. Séances de 200 par jour, 5 jours par semaine, durant 20 jours Mesures : fonction pulmonaire (VEMS, CVF, DEM 25–75 %, DEP), gaz du sang artériel, TD6, dyspnée (échelle de Borg modifiée) avant et après TD6

Savoirs / Contribution originale

Tableau IX. Études concernant le drainage autogène (mots clés anglais = autogenic drainage) (suite).

ACBT : active cycle breathing technique ; BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CVF : capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DP : drainage de posture ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial ; TD6 : test de marche de 6 minutes ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde. M. Cabillic et al.

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Carr et al. [43]

Same subjects Pre- post-design

Mucoviscidose (20)

ACBT + self percussion Mesures : fonction pulmonaire (VEMS, CVF), SaO2, TD6, poids des sécrétions, avis des patients

3

Cross et al. [44]

RCT

BPCO en exacerbation Groupe MCP (261) Groupe témoin (266)

1

6

Cecins et al. [45]

Randomisé crossover

DDB (19)

La perception de la dyspnée (EVA) a significativement après un traitement avec inclinaison de la tête vers le bas (de 2,3  1,6 à 3,3  2 cm ; p = 0,02). 18 sujets préféraient l'ACBT sans inclinaison de la tête en bas

2

4

Chatham et al. [46]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (20)

RIM le poids des sécrétions deux fois. La quantité expectorée était plus grande avec RIM

2

5

Eaton et al. [47]

Randomisé crossover

DDB (36)

Groupe MCP : Active Cycle of Breathing Technique (ACBT) Groupe témoin : techniques classiques Mesure du Saint-Georges Respiratory Questionnaire (SGRQ), Breathlessness Cough and Sputum Scale (BCSS), EuroQol (EQ-5D) quality of life index et EuroQol (EQ5D) quality of life index et la durée d'hospitalisation ACBT  tête basse Mesures : poids des expectorations à la fin des séances et 30 min après, nombre de toux productive durant le traitement et les 30 min après. CVF et VEMS avant et après traitement. SpO2 durant les séances. EVA pour la dyspnée. Préférence du patient par rapport au traitement ACBT + DP/résistance inspiratoire à 80 % PIMax (RIM) Mesures : expectorations recueillies durant et pendant 30 min après chaque traitement et pesées. Composition et poids des sécrétions analysées G1 : flutter ; G2 : ACBT ; G3 : ACBT + DP Mesures : poids humide des sécrétions, tolérance et acceptabilité, CVF, VEMS, SaO2, dyspnée (Borg)

Il y avait une baisse statistiquement significative de SaO2 entre le début du traitement et durant les self-percussions (p = 0,026). La chute moyenne était 2,68 % (SD = 0,839) Pas de différence statistiquement significative pour le Saint-Georges Respiratory Questionnaire (SGRQ), Breathlessness Cough and Sputum Scale (BCSS), EuroQol (EQ-5D) quality of life index et EuroQol (EQ-5D) quality of life index et la durée d'hospitalisation

2

5

Ince et al. [48]

RCT

Sous VNI (insuffisance respiratoire) (34)

Total poids des sécrétions pour ACBT + DP, 2 fois celui de ACBT seule ou flutter. Les 3 techniques étaient bien acceptées et tolérées. Préférence : 44 % flutter, 33 % ACBT + DP, 22 % ACBT de la PaCO2 dans le groupe ACBT (NS). La durée totale de la ventilation a tendance à être plus courte dans le groupe ACBT (NS). La longueur de temps nécessitant une VNI était significativement < dans le groupe ACBT (5  2,5 jours vs 6,7  2,6 jours ; p = 0,03)

2

3

ACBT (IR hypercapniques. Sous VNI) G1 : ACBT + VNI (+ vibrations si sécrétions abondantes) G2 : VNI (groupe témoin) Mesures : longueur de temps nécessitant une VNI, gaz sanguins artériels, durée totale de VNI, durée de séjour en soins intensifs

Note PEDro (/10)

Savoirs / Contribution originale

Étude

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau X. Études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT).

57

58 Étude

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Kellett et al. [49]

Randomisé crossover

DDB (état stable) (24)

Randomisé crossover

Mucoviscidose (18)

Poids des expectorations plus élevés après aérosol HS, qu'aérosol IS (p = 0,002). Facilité d'expectoration plus faible avec le HS qu'avec l'IS (p = 0,0005). de la viscosité des expectorations avec HS Le DA élimine le mucus + vite que l'ACBT. Les 2 méthodes la ventilation. du DEM 25–75 % avec DA, CVF avec ACBT. 4 points de de SpO2 avec ACBT

2

Miller et al. [40]

2

4

Patterson et al. [50]

Randomisé crossover

DDB (20)

Pas de différence significative dans le poids des crachats expectorés avec ACBT ou Acapella. Une plus grande proportion des patients ont préféré Acapella (14/20)

3

6

Patterson et al. [51]

Randomisé crossover

DDB (20)

ACBT ; terbutaline + ACBT ; terbutaline + IS + ACBT ; terbutaline + HS + ACBT Mesures : poids humide et viscosité des sécrétions, facilité pour expectorer (EVA) et spirométrie (VEMS, CVF) Chaque patient étudié sur 2 jours à une semaine d'intervalle Sur chaque jour 2 séances (matin, aprèsmidi). Technique A : DA ; technique B/ACBT. Mouvement du mucus quantifié par technique radio-aérosol, clairance des voies aériennes (xénon-133). Recueil des sécrétions expectorées, mesure de la fonction pulmonaire et SaO2 ACBT/Acapella Mesures avant et après traitement : spirométrie, SpO2, essoufflement, poids des expectorations, nombre de toux et préférence des patients G1 : ACBT (+ DP, vibrations) G2 : RIM à 80 % de la Pimax Mesures : poids humide des expectorations, fonction pulmonaire (CVF, VEMS, DEP), Sa02, préférence patient

2

5

Phillips et al. [52]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (10)

3

6

Pryor et al. [41]

RCT

Mucoviscidose (75)

Poids des expectorations au cours et 30 min post-ACBT (+ DP et vibrations) était significativement plus grand que le poids des expectorations pendant et 30 min après le traitement RIM (différence moyenne : 2,44g [IC 95 % 0,43 à 4,45]) ACBT : poids des expectorations comparativement à l'HFCC (5,2 g vs 1,1 g, p < 0,005, le matin ;4,1 g vs 0,7 g, p < 0,01, l'après-midi), Fonction pulmonaire améliorée matin (CVF, VEMS), après-midi (CVF) Pas de différence significative entre les techniques concernant leVEMS (critère de jugement principal)

2

7

M. Cabillic et al.

ACBT (+DP)/HFCC Mesures : poids de l'expectoration humide pendant, 15 minutes et 24 heures après le traitement ; fonction pulmonaire (CVF, VEMS) ; SaO2 Étude sur 1 an. Évaluation des techniques : ACBT, DA, PEP, OPEP. Randomisation pour l'attribution de la technique. Familiarisation avec opérateur, puis poursuite à domicile (nombre et durée des séances fonction du patient) Mesures : fonction pulmonaire (VEMS, CVF. . . ), capacité d'exercice (shuttle test), qualité de vie

Note PEDro (/10)

Savoirs / Contribution originale

Tableau X. Études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT) (suite).

Type

Population (n)

Intervention et critères d'évaluation

Résultats

Niveau de preuve

Note PEDro (/10)

Savci et al. [42]

RCT

BPCO (état stable) (30)

Amélioration de tous les paramètres avec le drainage autogène Amélioration de la CVF, DEP, PaO2 et performance à l'exercice avec l'ACBT Le DEP est plus avec DA/ACBT ainsi que PaO2 et + importante de PaCO2 avec DA

2

4

Syed et al. [53]

Randomisé crossover

DDB (35)

Répartition aléatoire en 2 groupes : groupe DA et groupe ACBT. Séances de 200 par jour, 5 jours par semaine, durant 20 jours Mesures : fonction pulmonaire (VEMS, CVF, DEM 25–75 %, DEP), gaz du sang artériel, TD6, dyspnée (échelle de Borg modifiée) avant et après TD6 ACBT/CPT Mesures : fonction pulmonaire, poids humide et volume des expectorations et EVA pour le confort des techniques

2

4

Thompson et al. [54]

Randomisé crossover

DDB (phase stable) (17)

Majorité des patients signalant un confort dans l'accomplissement de l'ACBT (EVA). Pas de différence pour le poids et volume des crachats après thérapies conventionnelles et ACBT Pas de différences significatives entre les 2 techniques. Les patients préféraient le flutter (11/17) à l'ACBT pour une utilisation en routine

2

3

White et al. [55]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (15)

Pas de différence significative trouvée entre les traitements (avec ou sans expansion thoracique)

3

4

Williams et al. [56]

Randomisé crossover

Mucoviscidose (15)

Améliorations significative de la fonction pulmonaire 24 heures suivant l'ACBT assistée par le thérapeute. de l'obstruction des voies aériennes après l'ACBT assistée par le thérapeute

2

4

ACBT (+DP)/Flutter Mesures : poids humide des expectorations, durée de la physiothérapie. Le DEP, CVF, VEMS, la dyspnée (échelle de BORG) avant et après chaque séance de physiothérapie. Préférence des patients par rapport aux techniques ACBT + DP W expansions. Thoraciques Mesures : spirométrie (VEMS, CVF, VEMS/ CVF, DEM 25–75 %), poids humide des expectorations, SpO2 ACBT W physiothérapeute Mesures : fonction pulmonaire, calorimétrie indirecte et oxymétrie

ACBT : active cycle breathing technique ; BCSS : breathlessness cough and sputum scale ; CPT : chest physiotherapy ; RCT : randomized controlled trial ; CV : capacité vitale ; CVF : capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ; DDB : dilatation des bronches ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DP : drainage postural ; EVA : échelle visuelle analogique ; HFCC : high-frequency chest compression ; HS : soluté hypertonique ; IR : insuffisance respiratoire ; IS : soluté isotonique ; MCP : manual chest physiotherapy ; NS : non significatif ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; PEP : positive expiratory pressure ; PIMax : pression inspiratoire maximale ; RCT : randomized controlled trial ; RIM : résistive inspiratory manoeuvres ; SGRQ : Saint-Georges Respiratory Questionnaire ; TD6 : test de marche de 6 minutes ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VNI : ventilation non-invasive. L'article de Lewis [57] cite le travail de Milne SM et al. publié dans le South Afr J Physiother en 2004 (60 : 3–6). Cet article a une note dans PEDro de 4. N'ayant pas retrouvé le texte princeps, nous ne l'avons pas inclu dans notre tableau.

Savoirs / Contribution originale

Étude

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64

Tableau X. Études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT) (suite).

59

M. Cabillic et al.

Savoirs / Contribution originale DISCUSSION Cette revue systématique de la littérature confirme les résultats des synthèses plus anciennes [58–60] en relevant la grande hétérogénéité des protocoles utilisés, des paramètres analysés et des populations étudiées. Les critères de jugement les plus utilisés sont ceux concernant la fonction respiratoire (29 études), le poids des sécrétions (24 études), l'appréciation des techniques par le sujet (16 études) et le volume des sécrétions (7 études).

Drainage de posture (DP) Dix études ont été retrouvées (Tableau II). La majorité des études portent sur des patients atteints de mucoviscidose (5 études) et de DDB (1 étude). Les protocoles ainsi que les durées de suivi sont très différents d'une étude à l'autre. Deux d'entre elles concernent le long terme. MacIlwaine compare sur 2 ans l'utilisation du DP et du DA, sans mettre en évidence de meilleurs résultats de l'une par rapport à l'autre sur la fonction respiratoire, même si la préférence des patients va au DA. Button compare sur une durée de 5 ans le DP en déclive (STP) et sans déclive (MTP), montrant la meilleure tolérance de ce dernier. Les autres études ne permettent pas de mettre en évidence un effet positif du DP, voire même notent un effet négatif [7,10,11]. Seules 4 études présentent un score PEDro supérieur à 5 [11,12,14,16], ce qui illustre le niveau global hétérogène des études. Les résultats de l'analyse de la littérature confirment que le drainage de posture constitue un « adjuvant occasionnel » pour le drainage bronchique [3] avec un niveau de recommandation B.

Vibrations manuelles Six études ont été retrouvées (Tableau III). McCarren [22] met en évidence le rôle de la force de rétraction élastique du poumon comme composante principale dans le mécanisme d'action des vibrations. Cinq études disposent d'un score PEDro supérieur à 5 [16,19–21,23]. Aucun travail ne met en relief l'effet iatrogène des vibrations pour le thérapeute (troubles musculo-squelettiques), ce point doit cependant être pris en compte. Une seule étude compare les vibrations manuelles avec les vibrations mécaniques qui apportent plus de confort au patient [19]. Les études analysées ne permettent pas de recommander les vibrations manuelles.

Percussions thoraciques manuelles (PTM) Quatre études ont été retrouvées (Tableau IV). Trois des quatre études analysées sont en défaveur des percussions thoraciques [6,9,24]. Deux études disposent d'un score PEDro supérieur à 5 [24,25]. Une enquête nationale réalisée en Angleterre en 2007, à l'intention des physiothérapeutes travaillant dans des services de soins respiratoires, a observé l'utilisation des percussions thoraciques, des vibrations manuelles ainsi que de l'ACBT chez des patients atteints d'une BPCO en période d'exacerbation. La fréquence d'utilisation était évaluée (classée en « toujours », « souvent », « quelquefois », « rarement », « jamais »). Les résultats de cette enquête montraient la grande fréquence d'utilisation de l'ACBT, toujours utilisée dans 54 % des cas. Les percussions étaient « souvent » utilisées dans 8 % des cas, « quelquefois » dans 38 % des cas et les vibrations manuelles « souvent » dans 23 % et « quelquefois » dans 41 % des cas [61].

60

Une revue systématique réalisée par Ides portant sur le désencombrement bronchique de patients atteints d'une BPCO, était en défaveur de l'utilisation du drainage de posture et des percussions thoraciques [62]. Les PTM peuvent en effet diminuer le VEMS pour des patients ayant une BPCO en phase d'exacerbation aiguë [63]. Les résultats de l'analyse de la littérature confirment la place marginale des PTM qui ne peuvent pas être recommandées pour le drainage bronchique.

Toux dirigée Quatre études ont été retrouvées (Tableau V). Il n'est pas possible d'évaluer l'efficacité isolée de la toux dirigée au travers des études retrouvées. Seule celle d'Hasani met en évidence l'intérêt de la toux dirigée sur l'augmentation de la clairance mucociliaire de patients atteints de BPCO et DDB, mais avec un faible échantillon, respectivement (n = 12, n = 7) [27]. Une seule étude a un score PEDro supérieur à 5 [28]. L'intérêt de la toux dirigée est de permettre « une autonomie de drainage du patient entre les séances de kinésithérapie » [3].

Forced Expiratory Technique (FET) Les 2 études retrouvées montrent une amélioration par rapport au groupe témoin (Tableau VI). Dans les 2 études l'échantillon est assez faible. Une seule étude a un score PEDro égal à 5 [27]. En réalité, la majorité des études portant sur la FET intègrent cette dernière dans l'ACBT.

Augmentation du Flux Expiratoire (AFE) Les deux études identifiées ne permettent pas d'isoler l'effet de cette technique (Tableau VII). Un essai randomisé contrôlé a été retrouvé présentant un score PEDro inférieur à 5. Au vu de ce résultat, aucune recommandation ne peut être proposée pour l'AFE.

ELTGOL Six études ont été retrouvées (Tableau VIII). Deux essais portent sur des BPCO hospitalisés pour exacerbation [33,37], 1 étude est orientée sur des patients atteints de mucoviscidoses [35] et une sur des patients atteints de bronchiectasies [36]. Ces 5 études compte 3 essais randomisés contrôlés(PEDro :5, 5 et 7/10). Les résultats sont en faveur de l'ELTGOL, avec moins d'exacerbations et d'hospitalisations chez les patients atteints de BPCO [37] et une augmentation de la production d'expectorations quel que soit la pathologie concernée [33,35,36]. De plus, chez les patients atteints de mucoviscidose, l'ELTGOL améliore la résistance des voies aériennes. À noter le travail de Martins [38] qui a analysé l'effet de l'ELTGOL sur la clairance mucociliaire montrant une augmentation statistiquement significative comparativement à un groupe témoin. Les résultats de l'analyse de la littérature montrent l'intérêt de l'ELTGOL dans le drainage bronchique avec un bon niveau de preuve (recommandation de grade B).

Drainage autogène Six études ont été retrouvées (Tableau IX). La majorité d'entre elles porte sur des patients atteints de mucoviscidose. Une amélioration des échanges gazeux est associée au DA [42] durant 1 h après le traitement [10] et une élimination plus rapide du mucus comparativement à l'ACBT [40]. Seules, deux

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études ont un score PEDro supérieur à 5 [12,41]. Certaines techniques reposent sur des principes physiologiques identiques : le drainage autogène dans sa phase de décollement des sécrétions amène le patient en déflation (VRE), avec une respiration à débit expiratoire lent, ce qui repose sensiblement sur le même principe physiologique qui sous-tend l'ELTGOL à laquelle est ajoutée la sélectivité du côté, et l'augmentation lente du flux expiratoire réalisée au niveau du VRE. Le résultat de cette analyse de la littérature montre l'intérêt du drainage autogène dans le drainage bronchique avec un bon niveau de preuve (recommandation de grade B).

ACBT Non expertisée lors de la conférence de consensus de 1994, elle est en fait l'association de plusieurs techniques : ventilation abdominale, expansions thoraciques (haut volume pulmonaire), FET (augmentation rapide du flux expiratoire) (Tableau X). Elle est la technique la plus étudiée. Ainsi, 17 études ont été répertoriées portant essentiellement sur des patients atteints de mucoviscidose (7 études), de DDB (7 études) ou de BPCO (2 études). Plus de patients ont une CV améliorée comparativement au DA, mais une baisse de la SpO2 a été constatée pour 4 des 18 patients durant la séance [40]. Comparativement à la CPT, l'ACBT est mieux appréciée par les patients [53]. Deux études comparant l'ACBT à l'Acapella et au Flutter, sont en défaveur de l'ACBT [50,54]. L'efficacité de l'ACBT est majorée quand elle est assistée par un physiothérapeute [56]. Quatre des 17 études présentent un score PEDro supérieur à 5 [41,44,50,52]. Une revue systématique de Lewis et al. en 2011posait la question de la meilleure évidence disponible (volume, qualité, consistance,. . . ) pour l'ACBT. Vingt-quatre études avaient été inclues dont 13 antérieures à 1994. Les données les plus fréquemment évaluées étaient le poids humide des expectorations (n = 17), la CV (n = 12) et le VEMS (n = 12). Une augmentation du poids humide des expectorations durant et 1 h post-ACBT a été observée comparativement à la kinésithérapie respiratoire conventionnelle (SMD 0,32, IC 95 % 0,05–0,59), aux systèmes générant des oscillations externes (0,75, 0,48–1,02) et à un groupe témoin (0,24, 0,02–0,46) avec

un bon niveau de preuves [57]. Une revue systématique de la Cochrane dans le cadre de la mucoviscidose, a analysé des études comparant l'ACBTau drainage autogène, aux systèmes générant des oscillations dans les voies aériennes, aux systèmes induisant des compressions thoraciques à haute fréquence, et à la kinésithérapie respiratoire conventionnelle. Dix-sept études dont 4 essais randomisés et contrôlés ont été inclues. Les auteurs ont conclu à un niveau d'évidence insuffisant pour supporter ou rejeter l'utilisation de l'ACBT par rapport aux autres techniques de clairance des voies aériennes. Quatre études avec 4 différents comparateurs ont trouvé que l'ACBT était comparable aux autres thérapies concernant la fonction pulmonaire, le poids des expectorations, la saturation en O2 et le nombre d'exacerbations pulmonaires. Des études à long terme étaient suggérées avec des critères d'évaluation tels que la qualité de vie et la préférence des patients [64]. McKoy et al. [65], dans une analyse de la Cochrane Library publiée en 2012 ont conclu de la même manière. Les auteurs avaient retenu 5 études, avec 5 comparateurs différents (préférence du patient, la fonction pulmonaire, le poids des expectorations, la saturation en oxygène et le nombre d'exacerbations pulmonaires) et ont constaté que l'ACBT était comparable aux autres thérapies. L'objectif du travail de la Cochrane Library réalisé par Warnock en 2013 [66] était de déterminer l'efficacité de la kinésithérapie respiratoire par rapport à l'absence de traitement ou de la toux spontanée seule sur l'amélioration de la clairance du mucus dans la mucoviscidose. Les résultats de cette analyse montrent que les techniques de désencombrement des voies respiratoires ont des effets à court terme sur l'augmentation du transport de mucus. Aucune preuve n'a été trouvée pour tirer des conclusions concernant les effets à long terme. La place de l'ACBT semble incontestable dans le drainage bronchique avec un bon niveau de preuve (recommandation de grade B).

Synthèse des recommandations Nous proposons en guise d'adaptation des dernières recommandations, en gardant l'arbre de répartition des techniques de la conférence de consensus de 1994 basé sur le mécanisme physique en cause, une synthèse dans le Tableau XI.

Tableau XI. Les différentes techniques utilisées graduées selon les grades des evidence based medicine. Flux expiratoire contrôlé

Nom des techniques

Propositions 2014

Toux dirigée Augmentation du flux expiratoire

Oui (niv C) Oui (niv C)

Accélération du flux expiratoire

Ondes de choc

Gravité

Technique d'expiration forcée (TEF)

Oui (niv C)

ELTGOL

Oui (niv B)

Drainage autogène

Oui (niv B)

Pression thoracique

Non évaluée dans ce travail

ACBT

Oui (niv B)

Vibrations manuelles

Efficacité aléatoire (niv C)

Percussions (clapping)

Non (niv B)

Posture de déclive

Non (niv C)

Posture de drainage

Oui (niv B)

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Savoirs / Contribution originale CONCLUSION – PERSPECTIVES Ce travail souligne l'insuffisance des données scientifiques valables et les difficultés pour pouvoir déterminer les niveaux de preuve des techniques de désencombrement manuel. Celles-ci ont été évaluées principalement avec des patients porteurs de pathologies sécrétrices (mucoviscidose, DDB, BPCO. . . ). Il permet aussi de montrer les limites des critères d'évaluation permettant de mesurer la présence d'un encombrement et donc l'efficacité du désencombrement. Le tableau synthétique classant les techniques de désencombrement bronchique en fonction de leur mécanisme physique, élaboré lors de la conférence de consensus de 1994, semble être un axe intéressant pour leur évaluation, permettant de regrouper les techniques ayant des mécanismes d'action identiques. L'évaluation de l'efficacité des techniques utilisées avait déjà fait partie des interrogations et recherches d'un pionnier de la kinésithérapie respiratoire, Henri Fouré [67]. Au vu des résultats de cette revue systématique, il apparaît que seul l'ELTGOL, le drainage autogène et l'ACBT (DP ?) reposent sur un niveau de preuve B. Toutes les autres techniques présentent un niveau de preuve inférieur. De plus, la majorité des études reposent sur des faibles échantillons et comportent des limitations méthodologiques. Déclaration d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article.

ANNEXE 1

GRILLE DE SYNTHÈSE.

Titre du travail Auteur/Revue/Année/Volume/Pages Objectif de l'étude Type d'étude Population Méthodologie Analyse statistique/ Signification clinique Variables prises en compte Déroulement de l'étude Critères de jugement Résultats Niveau de preuve/Note PEDro Conclusion

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