Thérapie par pression négative des troubles trophiques : sept ans d’expérience dans un CHU

Thérapie par pression négative des troubles trophiques : sept ans d’expérience dans un CHU

S508 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.330 P162 Acné conglobata du visage traitée par laser ...

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S508 夽

Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.330 P162

Acné conglobata du visage traitée par laser CO2 fractionné夽 M. Naouri a , P. Abimelec b , A. Duval b,c,∗ Cabinet de dermatologie, 4, place du Général-Leclerc, 94130 Nogent-sur-Marne, France b Cabinet de dermatologie, 129, rue Caulaincourt, 75018 Paris, France c U728, Inserm, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

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Mots clés : Acné ; Acné conglobata ; Laser CO2 ; Maladie de Verneuil Introduction.— L’acné conglobata se caractérise par des abcès récurrents avec fistules et sinus de drainage. Il peut s’agir d’une acné classique sévère ou de l’expression d’une maladie plus diffuse comme la maladie de Verneuil (MV). Nous présentons un patient atteint d’une acné conglobata du visage, s’intégrant dans une MV, dont le traitement par laser CO2 fractionné a permis d’obtenir une rémission complète. Observations.— Un homme de 30 ans consultait pour des abcès du visage multiples, accompagnés de douleurs et d’écoulements et ce depuis l’adolescence. Il existait une atteinte pubienne et une folliculite du cuir chevelu. Les lésions étaient résistantes aux traitements locaux, aux cyclines (doxycycline et minocycline), aux rétinoïdes (isotrétinoine et acitretine), et à la disulone. Seule l’association clindamycine 600 mg/j et rifampicine 600 mg/j permettait d’obtenir une amélioration franche, mais avec récidive lors du relais par doxycycline. Un traitement par laser CO2 fractionné était entrepris afin de détruire les conduits fistuleux, et de stériliser les lésions par effet thermique. Le laser utilisé était le SmartXide Square (Deka, Florence, Italie) avec les paramètres suivants : mode « Deka Pulse », 40 W, 2000 ␮s, Stack 5 ; espacement 1000 ␮m, 4 séances espacées de 1 à 3 mois. Aucune complication post interventionnelle n’était notée. Une amélioration significative était observée dès la première séance. En fin de traitement, l’examen montrait la disparition de l’ensemble des lésions abcédées et une atténuation importante des zones cicatricielles, avec un effet de lissage global. La rémission était prolongée avec un recul de 6 mois, dont 4 avec traitement par doxycline et 2 sans aucun antibiotique. Discussion.— Il s’agit du premier cas d’acné conglobata du visage traité par laser CO2 fractionné. Le diagnostic de MV était retenu du fait des atteintes pubiennes et inguinales associées. Du fait de la localisation au visage, un traitement chirurgical ne pouvait être que focal et non radical comme dans l’atteinte des plis. Le laser CO2 classique présentait un risque de ranc ¸on cicatricielle importante. Le laser CO2 fractionné avait déjà permis d’obtenir de bons résultats dans des acnés modérées. Dans ce cas, le succès thérapeutique est possiblement dû à des paramètres de traitement très agressifs (5 à 10 fois supérieurs à ceux habituellement utilisés) avec des fluences très importantes, associées à 5 superpositions d’impulsions permettant de majorer la pénétration au sein des lésions. Conclusion.— Le laser CO2 fractionné est un recours dans les maladies suppuratives du visage résistantes. Des études sont à mener pour déterminer sa place exacte dans l’arsenal thérapeutique. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.331

JDP 2013 P163

Greffe cutanée de plaies chroniques par ensemencement cellulaire autologue A.-C. Biron ∗ , C. Chol , J.-L. Perrot , B. Labeille , J. Chevalier , A. Leclercq , E. Besson , F. Cambazard Dermatologie, CHU Nord Saint-Étienne, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Cellules autologues ; Greffe de peau ; Plaie chronique ; Ulcère de jambe Introduction.— Les plaies chroniques touchent environ 5 % de la population de plus de 65 ans et représentent un véritable enjeu de santé de santé publique. À la phase d’épidermisation, outre la cicatrisation dirigée, une greffe cutanée peut être envisagée sous forme de résille, de pastille ou de manière plus récente par ensemencement cellulaire autologue Recell*. Nous rapportons notre expérience de ce procédé dans la prise en charge de plaies de jambe. Patients et méthodes.— Nous avons inclus 6 patients porteurs d’ulcères de jambe : 2 angiodermites nécrotiques (AN), 3 ulcères veineux (UV) et une plaie post décapage et VAC-thérapie d’une fasciite nécrosante, avec une moyenne d’âge de 84 ans. Il s’agissait de plaies étendues pour lesquelles seule une greffe cutanée sous anesthésie générale pouvait être envisagée. Résultats.— À 1 mois, 1 patient obtenait une cicatrisation à 90 %, 2 à 70 %, 2 à 50 % et 1 à 20 %. La cicatrisation a pour l’heure été obtenue chez un seul patient porteur d’un UV à 2 mois de la greffe. Les patients rapportaient une amélioration des douleurs dès J1, notamment dans les AN. Discussion.— La greffe cutanée cellulaire est utilisée depuis plusieurs années dans les centres de grands brûlés offrant une nouvelle approche dans la cicatrisation des plaies chroniques. Techniquement, le greffon cutané prélevé sous anesthésie locale est placé dans une solution de trypsine chauffée à 37 ◦ C pendant 15 minutes pour fragiliser la jonction dermo-épidermique. Cette réaction est ensuite neutralisé par du lactate de sodium. La suspension cellulaire est obtenue par grattage au bistouri et dilution avec du sérum physiologique. Un kit à usage unique permet toutes ces étapes (1600 euros/kit). L’application se fait à 10 cm du site qui est ensuite recouvert d’un pansement transparent non adhésif laissé en place 7 jours. Un cm2 de peau prélevée permet de couvrir 80 cm2 de plaie. Une série récente de 20 patients porteurs d’ulcères de jambe retrouvaient à J60 100 % d’épidermisation chez 14 patients, 80 % chez 5 autres et 50 % dans un cas. L’amélioration des douleurs était constatée dès j7. D’autres indications sont décrites : les reprises cicatricielles, le vitiligo. Conclusion.— La greffe cutanée par ensemencement cellulaire permet donc la prise en charge d’ulcères étendus, de sursoir à une anesthésie générale associée à une greffe conventionnelle parfois difficile chez ses patients. De réalisation facilitée par son kit complet, elle permet d’accélérer la cicatrisation avec une bonne tolérance clinique, de réduire la durée et donc probablement le coût de la prise en charge de ces patients. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.332 P164

Thérapie par pression négative des troubles trophiques : sept ans d’expérience dans un CHU J.-L. Perrot a,∗ , B. Labeille a , C. Elisa a , O. Nuiry b , J. Dietemann b , F. Cambazard a a Dermatologie, Saint-Étienne, France b Pôle DMS, hôpital Nord, Saint-Étienne, France

Posters ∗

Auteur correspondant.

Mots clés : Évaluation médico-économique ; Pansement en pression négative ; Ulcération cutanée Introduction.— Dans un contexte économique qui impose une stricte évaluation de notre activité médicale, nous rapportons notre expérience de développement de la prise en charge des troubles trophiques chroniques par pansement en pression négative pour l’ensemble d’un CHU. Patients et méthodes.— Depuis 2005, toutes les demandes de traitement par pansement en pression négatives sont centralisées auprès de la pharmacie des dispositifs médicaux stériles (DMS) et une évaluation par le clinicien du résultat du traitement ainsi que l’indication sont systématiquement renseignées. Résultats.— Dix-huit patients ont été pris en charge en 2005 pour 608 de jours de traitement et 178 patients ont été pris en charge en 2011 pour 2498 jours de traitement. Le pourcentage d’évolution clinique favorable est passé de 63 % en 2006 à 83 % en 2011. Le taux d’évolution favorable le plus élevé est constitué par les plaies opératoires : 92 % en 2011 puis viennent les ulcères de jambe 78 % et les plaies traumatiques 87 %. L’évolution des escarres est moins satisfaisante avec 67 % de réponse. La prise en charge occasionnant le moins de satisfaction est le pied diabétique avec 50 % de succès estimé en 2011. La durée moyenne de traitement est passée de 34 jours à 14 jours. En 2011, la durée moyenne de traitement des plaies traumatiques et des escarres était de 14 jours, celle des plaies opératoires de 13 jours et de 6 jours pour les ulcères et pieds diabétiques. Quatorze patients ont eu un traitement de plus de 30 jours mais moins de 50 jours : 1 échec thérapeutique. Trois patients ont eu un traitement de plus de 50 jours : 2 échecs. Le coût moyen d’un traitement est passé de 106 D par jour en 2005 à 70 D en 2011, soit un coût total de 64 188 D en 2005 pour 18 patients à 175 618 pour 178 patients. Ceci grâce à une maîtrise de la demande qui a permis de négocier au plus juste les tarifs de consommables et de location des pompes. Conclusion.— Une prise en charge purement médicale a permis en collaboration avec tous les intervenants de réduire la durée des pansements afin de permettre d’augmenter le nombre de traitements sans entraîner une dérive du coût financier. Cette évaluation a permis de visualiser les résultats des différentes indications et de faire que ce traitement soit proposé à meilleur escient. Le fait que l’on constate 2/3 d’échec pour le traitement de plus de 50 jours et la persistance des échecs au cours le traitement de plus de 30 jours nous a permis de faire accepter que tout traitement de plus d’un mois nécessite un avis collégial des médecins de la commission des plaies chroniques pour valider l’indication et limiter les prescriptions excessives. Ainsi avec une augmentation en septembre de 3 fois du coût initial de traitement, presque 10 fois plus de patients ont pu être traités. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.333 P165

Efficacité spectaculaire du tacrolimus topique dans le granulome annulaire élastolytique à cellules géantes夽 F. Le Duff ∗ , T. Passeron , J.-P. Lacour Dermatologie, CHU Archet 2, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Granulome annulaire élastophagique ; Granulome élastolytique à cellules géantes ; Tacrolimus topique Introduction.— Le granulome annulaire élastolytique à cellules géantes est une entité rare d’origine inconnue caractérisée histologiquement par une perte des fibres élastiques associée à une élastophagocytose par des cellules géantes multinucléées formant

S509 un granulome. L’évolution est généralement chronique, même s’il existe des rémissions spontanées. De nombreux traitements ont été proposés avec des résultats inconstants. Nous présentons un cas de granulome annulaire élastolytique à cellules géantes résistant aux antipaludéens de synthèse mis en rémission complète par le tacrolimus topique. Observations.— Un homme de 38 ans sans antécédents particuliers, consultait en juin 2012 pour une éruption récente asymptomatique d’éléments érythémato-violines, papuleux, fermes parfois discrètement annulaires des faces latérales du cou et du visage, associée à une atteinte palmaire. Malgré une biopsie évoquant un granulome élastophagique, le diagnostic de lupus atypique était initialement retenu et le patient était traité par Plaquenil® avec efficacité partielle puis rechute à l’arrêt. Après plusieurs poussées incomplètement contrôlées par le Plaquenil® puis la Nivaquine® , un traitement par Thalidomide était réalisé pendant 6 mois, sans succès. Le diagnostic de lupus était remis en cause et une nouvelle biopsie confirmait le diagnostic de granulome annulaire élastolytique. Le patient était alors traité par tacrolimus topique à 0,1 %, 2 applications par jour avec une efficacité quasi-complète dès 3 jours de traitement. Le patient poursuivait le traitement avec une efficacité complète en 15 jours sur le visage et 1 mois sur les mains. À 9 mois de suivi, le patient n’a pas rechuté, et ce en l’absence de traitement d’entretien. Discussion.— Le granulome annulaire élastolytique à cellules géantes est une pathologie rare et de traitement difficile du fait de données disparates dans la littérature. Les antipaludéens de synthèse semblent parfois efficaces, partiellement ou transitoirement. Les autres traitements rapportés comme pouvant être efficaces comprennent l’isotrétinoïne, la dapsone, la clofazimine, la ciclosporine, la PUVA et les UVB, les corticoïdes intralésionnels ou généraux, l’acide fumarique. L’efficacité, partielle, du pimécrolimus et du tacrolimus n’a été rapportée qu’une fois (un cas pour chaque molécule). Son effet pourrait s’expliquer par l’effet d’inhibition des signaux de transduction calcium-dépendants des lymphocytes T, inhibant ainsi la transcription et la synthèse de l’IL2 et IFN␥ ; ceux-ci étant impliqués dans les lésions granulomateuses. Conclusion.— Cette observation suggère que le tacrolimus topique pourrait être un traitement de première intention, efficace et d’action rapide dans le granulome annulaire élastophagique. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.334 P166

Traitement des granulomes annulaires étendus par l’association rifampicine, ofloxacine, doxycycline夽 A. Samain ∗ , P. Joly , F. Tetart Dermatologie, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Antibiothérapie ; Granulome annulaire ; Traitement Introduction.— Le granulome annulaire (GA) est une dermatose inflammatoire bénigne d’étiologie inconnue. Les thérapeutiques habituelles sont souvent peu efficaces dans les formes généralisées. Nous rapportons 2 observations de GA généralisés traités efficacement par une triple antibiothérapie séquentielle récemment rapportée. Observations.— La première patiente âgée de 60 ans présentait un GA atteignant 70 % de la surface corporelle. Une antibiothérapie séquentielle associant rifampicine 600 mg par jour, ofloxacine 400 mg par jour, doxycycline 100 mg par jour × 3 jours de suite, une fois par mois a été instaurée.