des soci t s • STRATI~GIE~ FINANCES~ A C Q U I S I T I O N S ~ A L L I A N C E S ~ CRI~ATIONS D ~ E N T R E P R I S E . . .
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C O O R D O N N # E PAR CATHERINE T A S T E M A I N ET JER()ME HINFRAY
BioAIliance Pharma
en
Un tour de table 81argi
bref
un premier tour de table a pr~s estim~ ~_environ 7,5 millions de
Biacore Quelques jours apres avoir confirm~ sa volontd de s'implanter en Suisse, Neuch~tel, la societal sue~doised'Uppsala a annonc~ la signature d'un accord de collaboration de trois arts avec Millenium (Cambridge, I~tatsUnis). L'objecUf des deux associ~s : meltre au point un syst~me de criblage des interactions ligands/prot~ines capable de r~aliser 100 000 essais par jour.
IDM La soci~te parisienne d'immunoth~-rapieva entamer un partenariat avec Sanofi-Synth~labo. Selon cet accord, IDM utilisera I'interleukine 13 du groupe pharmaceutique franz;ais pour d~velopper de nouveaux vaccins th~rapeutiques, dirig~s contre diff~rents types de cancers (melanome, prostate, colorectal...), grace ~ sa technologie fond~e sur le processeur cellulaire VacCell®. Genmab La spin-off danoise de I'am~ricain Medarex vient de realiser un tour de fable d'une valeur de 40,5 millions de dollars, un montant remarquable pour une societal de biotechnologie europ~enne. L'activile de genmab consiste a ddvelopper des anticorps munoclonaux, en exploitant la technologie HuMAb-Mouse®, propri~t~ de Medarex.
francs (1,14 million d'euros) rEalisE l'annEe derniSre, la soci&d de biopharmaceutique parisienne, crE& en 1997, vient de boucler une deuxi~me opSration de financement, d'un montant six lois sup~rieur, soit quasiment 46 millions de francs (7 millions d'euros). Trois nouveaux investisseurs, ABN Amro, Spef (filiale d'ingEnierie financi~re du groupe Banques populaires) et Technolife 2010 (un fonds gSr~ par Rothschild Asset Management), ainsi que 3i et Capricorn Ventures (Belgique), tous deux ddj~_pr& sents en 1999, ont r~pondu ~ l'appel. BioAlliance Pharma focalise ses activitEs sur une probl~matique pr&ise : l'occurrence des phEnom~nes de r& sistance au cours de maladies sdvSres, comme te sida ou le cancer. La soci&6 dSveloppe fi la fois de nouvelles formes th~rapeutiques susceptibles d'agir apr~s l'apparition d'une rdsistance ~ un traitement antSrieur, et des tests de sensibilitd permettant d'orienter la decision m6dicale. Dans le domaine de la th&apie, BioAlliance ThErapeutique exploite la technologie des vecteurs particulaires (Transdrug®) mise au point par l'dquipe du CNRS dirig~e par Patrick Couvreur (UMR 8612) fi la facultd de pharmacie de Chfitenay-Malabry. Les ~, Transdrugs ,, sont des nanoparticules biod6gradables, dont l'association ~ un principe actif donn~, par exemple un anticanc~reux, permet d'en modifier le profil pharmacologique, afin de circonvenir les r& sistances. Ils peuvent ainsi vEhiculer un anticancEreux au coeur de la cellule, sans que cette moldcule soit Eliminde par des pompes physiologiques. Les tests pr~dictifs sont quant ~ eux dEveloppEs par BioAlliance au sein de sa filiale Viralliance, crd& en mars grfice fi la loi sur l'innovation. Le plus abouti d'entre eux est le Phenoscrip~. I1 s'agit d ' u n test ph6notypique du VIH qui permet d'6valuer en 8 jours l'efficacit~ d'un traitement sur le virus infectant un patient particulier. Avec les fonds qui viennent d'&re lev6s, BioAlliance Pharma envisage d'une part
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de renforcer son &quipe, actuellement constituEe d'une quinzaine de chercheurs, et d'autre part de d&marrer, dbs cette ann&, les essais cliniques de phase II de Transdrugs, pour le traitement de cancers hEmatologiques. Dans le m6me temps, la soci&E lancera la commercialisation de Phenoscript ® aupr~s de l'industrie pharmaceutique ; du concret, apr6s seulement trois ans d'existence. d e r 6 m e Hinfray > BioAlliance Pharma, 67, rue Vergniaud, 75013 Paris. Tel. : 01 43 13 30 32. Fax : 01 45 80 79 70. E-mail :
[email protected] m. Site w e b : w w w . b i o a l l i a n c e pharma.com.
British Biotech
R gime estructurations et repositionne-
R ments strat6giques sont d&id6ment au gofit du jour outre-Manche. Seulement 4 jours apr6s Vernalis (voir p. 48), c'est au tour de British Biotech (Oxford, Royaume-Uni), le sp&ialiste des inhibiteurs de m&alloenzymes, d'annoncer une coupe franche dans ses forces vires. En effet, la soci6t~ d'Oxford va rEduire ses effectifs d'environ 40 % : 51 de ses employ&, qui seront suivis dans les 6 mois ~. venir par 39 de leurs collhgues, appartenant diff4rents services et notamment la recherche, ont dEj~ quittE l'entreprise. Cette operation devrait entralnet une &onomie substantielle de pr6s de 8 millions de livres (12,5 millions d'euros), qui sera utilist~e notamment pour acquErir des licences et de nouveaux produits, afin de ddvelopper le portefeuille de la soci&E. Eliott Goldstein, le P-DG de British Biotech, justitle ainsi la rEorganisation de son entreprise : ,, Nous n'avons pas liquidd notre recherche. N o u s procSdons une redistribution de nos ressources pour nous concentrer sur le dSveloppement de moldcules les plus ~ m~me d'Stre commercialis&s rapidement ; celles qui constitueront une source de valeur ~ court et m o y e n terme p o u r nos actionnaires ,,. Restaurer la
confiance de ses actionnaires, tel semble 6tre aujourd'hui le v&itable deft pour British Biotech. La soci&E pesait approximativement 2 milliards de livres il y a 3 ans, mais a vu depuis sa capitalisation boursihre fondre de
pras de 90 %. Les dEboires rencontres par ses produits les plus aboutis, l'abandon du Zacutex, des rEsultats cliniques d&evants pour le Marimastat (visant le cancer du pancreas), ainsi que des problames internes ayant conduit au depart de certains de ses principaux cadres, ont fortement entachE la cr6dibilit8 de l'entreprise. Et dans ce contexte, le d6veloppement d'un portefeuille de produits plus que prometteurs apparait bel et bien primordial. Si l'exercice reste difficile, la soci&~ peut au moins compter sur un trEsor de guerre consequent, un vestige de sa gloire passEe estimd ~ 75 millions de livres ~ l'issue de la derni~re annie fiscale. J.H. > British Biotech, Watlington Road, O x f o r d OX4 6LY, R o y a u m e - U n i . T61. : (44) 0 1865 74 87 47. Fax : (44) 0 1865 78 10 47. E-mail :
[email protected]. Site Web : www.britishbiotech.co.uk.
CeNeS Pharmaceuticals
Tout vient point qui salt attendre n v i r o n 8 mois aprSs la prise de Etreprise contr61e de Core Group (une enbritannique sp6cialisEe dans les syst6mes de d61ivrance de m6dicaments) et quelques semaines apr~s l'arr& des discussions qui auraient pu l'amener h fusionner avec Vanguard, dSsormais rebaptisEe Vernalis, la soci6tE de biopharmaceutique bas~e ~, Cambridge, au RoyaumeUni, vient de trouver une nouvelle chaussure ~ son pied. En effet, CeNeS a annoncE le 23 mai &re sur le point d'acqu&ir la soci~tE am&icaine Cambridge Neuroscience (CNSI Cambridge, Massachusetts). L'op~ration, estimEe ~ 44 millions de dollars, et qui reste encore assujettie h l'approbation des actionnaires des deux partenaires, devrait normalement entrer en vigueur au dernier trimestre 2000 et aboutira logiquement ~ la formation d'une entitE tr~s bien positionn6e dans les secteurs du traitement des d~sordres du systbme nerveux central et de la douleur. Si le processus de cette acquisition, dont les n& gociations &aient d6jh entam6es depuis plusieurs mois, a 6t6 quelque peu retard6 par l'EventualitE du
rapprochement CeNeS/Vanguard, son aboutissement constituerait aujourd'hui une belle avanc~e strat& gique pour la soci&6 britannique. En effet, cette combinaison de deux entreprises focalisant leur recherche sur un m~me type de cibles, les canaux ioniques, d o n n e / l CeNeS plusieurs avantages notoires, a u renforcement de son pipeline s'ajoute ainsi une implantation am&icaine et l'apport de deux nouveaux partenaires, Allergan et Bayer, associ6s ~l CNSI. Et s'il fallait encore justifier la valeur de l'op& ration, on ne manquera pas de souligner que CNSI attirait des pr&endants, avides de joindre leurs forces fi la sienne, parmi lesquels se trouvait apparemment Vanguard. d.H.
dtait devenue un handicap, explique Hans Monberg, vice-pr~sident des ventes et du marketing chez Exiqon. Proligo, qui poss~de une solide expertise en chimie organique et des #quipements de production performants, reprdsentait pour nous un allid id&l. ,, De plus, la soci&~ danoise, qui b~n~ficie d~jfi d'un r~seau de distribution trSs d~velopp~, devrait profiter de ce partenariat pour enrichir indirectement son portefeuille de clients. Exiqon se rdserve toutefois le droit de d&elopper de nouveaux produits th&apeutiques ou de diagnostic, ~t base de LNA. Elle esp~re ainsi &lipser ses principaux concurrents, parmi lesquels l'am&icain ISIS et ses peptide nucleic acids (PNA).
> GeNeS Pharmaceuticals, Compas House, Vision Park Chivers Way, Histon, Cambridge CB4 9ZR, Royaume-Uni. Tel. : (44) 0 1223 266466. Fax : (44) 0 1223 266467. E-mail :
[email protected]. Site Web : www.cenes.com. Cambridge Neuroscience, One Kendall Square, Building 700, Cambridge, Massachusetts, t~tatsUnis. Tel. : (1) 617 225 0600. Fax : (1) 617 225 2741. E-mail :
[email protected]. Site Web : www.cambneuro.com.
> Exiqon A/S, Bygstubben 9, DK2950 Vedbsek, Danemark. Tel. : (45) 45 66 08 88. Fax : (45) 45 66 18 88. Site Web : www.exiqon.com.
ExiqonAS
Les promesses des LNA a soci&6 danoise Exiqon 6tait fi la
L recherche d ' u n partenaire pour produire et commercialiser ses ana-
logues originaux des acides nucl~iques, les locked nucleic acid ou LNA. Quatre ans apr~s sa cr6ation, elle vient de signer un accord avec Proligo, une soci&~ germano-am&icaine sp&ialis~e dans la production et la vente d'acides nucl~iques. Protdg~s par plusieurs brevets, les LNA sont des acides nuclSiques dont le ribose a ~t~ modifi& Leur principal atout : une affinit~ exceptionnelle pour I'ADN et I'ARN, exploitable pour ddvelopper des molecules th& rapeutiques ou des tests diagnostiques. Au terme d'une p~riode probatoire, Proligo obtiendra une licence semi-exclusive pour la fabrication et la commercialisation de ces analogues des acides nucldiques. L'accord pr~voit que la soci&~ germano-am&icaine produira de grandes quantit~s de LNA, qui seront ensuite distributes par Proligo, mais dgalement par Exiqon et son rdseau de distributeurs (dont fait partie la soci&d franqaise Genaxis). ~ Compte tenu des importantes quantit& de L N A que l'on peut s'attendre ~ devoir fournir, pour la thdrapie gdnique antisens notamment, notre capacitd de production limit&
Clotilde Leger
Galapages Genemics
Un financement inattendu [ ] n an apr~s sa creation, Galapagos k.3 Genomics vient de d&rocher le gros lot. Cette soci&6 de g~nomique fonctionnelle, bas& ~t Leyde (Pays-Bas) et nde de l'union du beige Tibotec et du n&rlandais IntroGene (voir Biofutur 190, 42), vient en effet de se voir attribuer la somme de 2,7 millions d'euros (prOs de 18 millions de francs). Le g6n~reux donateur est IWT, un organisme gouvernemental charg6 de promouvoir la recherche industrielle et le transfert technologique en Flandres. Cette manne financi~re est destin~e fi aider la jeune joint-venture ~ mener bien le ddveloppement d'une plateforme de gSnomique fonctionnelle fondde sur l'utilisation de sa collection de vecteurs addnoviraux porteurs de g~nes placentaires humains ~, pr&s ~l &re exprim~s ,,, PhenoSelect TM. L'objectif : permettre l'analyse de la fonction des g~nes in vitro (contrairement/t la stratdgie de Devgen, compatriote et concurrent de Galapagos) et l'identification de cibles th6rapeutiques en un temps record. Le projet de Galapagos Genomics, dont les d&ails techniques sont confidentiels, a retenu l'attention des d&ideurs d'IWT, tant pour son int6r& scientifique que pour l'importance des retomb(~es industrielles potentielles. ,, Nous financerons ce projet particuliSrement prometteur gl hauteur de 60 % de son corot total, qui avoisine les 4,7 millions d'euros (31 millions de francs), explique Martin Sileghem, d'IWT. Nous commencerons par verser un acompte ~ Galapagos et compl~terons le paiement ~ la fin du projet, en novembre 2001, apr& vdrification des frais de recherche. ,, En 1999,1WT a ainsi allou~ 16,3 millions
d'euros (107 millions de francs) de subventions fi des soci&~s de biotechnologie sdlectionndes en fonction de l'int&~t de leurs projets. C.L. > Galapagos Genomics NV, Wassenaarseweg 72, P.O. Box 2048, 2301 CA Leiden, Pays-Bas. Tel. : (31) 71 524 87 01. Fax. : (31) 71 524 87 04. Site Web : www.galapagosgenomics.com.
GenOdyssee
La g nopole en action a g4nopole d'l~vry ne se limite pas
L g6ographiquement aux fronti6res du chef-lieu de l'Essonne. La preuve : GenOdyssee, une spin-off du Centre national de g4notypage (CNG), va profiter de la p4riode estivale pour mettre en place sa plate-forme technologique, sur le site de la technopole des Ulis. GenOdyssee est le nouveau nora de Sciences et Polymorphismes, soci6t~ cr44e en octobre 1999 par Jean-Louis Escary alors qu'il dirigeait le programme de variabilit4 du g4nome du CNG. La soci4t4 se positionne sur le secteur de la post-g6nomique. Forte d'une plate-forme technologique couvrant le g6notypage, la d&ouverte de polymorphismes de nucl4otide simple (SNP) et l'analyse de la structure des prot4ines, GenOdyssee proposera ses services fi l'industrie pharmaceutique et poursuivra ses propres programmes de recherche. Toutefois, sa strat4gie se veut diff4rente de celle que suivent, fi l'heure actuelle, quelques poids lourds, tel le SNP Consortium. GenOdyssee n'a pas pour objectif de d4couvrir de nouveaux gSnes, elle se focalise sur ceux d4jfi connus. Son but est de mettre le doigt sur les SNP de ghnes candidats d4j~i corr414s 5 une pathologie. Une fois ces SNP identifi4s, le recours aux outils de la prot4omique permettra de d4terminer s'il existe une alt&ation de la structure de la prot4ine cible effectivement li4e au polymorphisme de I'ADN. Cette approche d6livre donc une information directement exploitable pour le d4veloppement de mol&ules th6rapeutiques. Elle doit toutefois reposer sur l'6tude d'un materiel g4n4tique idoine ; c'est pourquoi GenOdyssee a d4j/i approch4 des banques d'ADN du secteur public ou de soci&4s priv4es pour avoir acchs fi leurs ressources. C6t4 management, la soci4t4 peut compter sur un directeur g4n6ral exp&iment6 en la personne de Didier Lanson, qui s'est frott4 pendant 7 ans ~ l'industrie des biotechnologies am&icaines e t a occup4 le poste de vice-pr4sident de la soci&6 SyStemix. Un *, d6tail ,, auquel les investisseurs sont particulihrement sensibles. Le montant de sa premihre lev& de fonds, 53 millions de francs (8 millions d'euros), t4moigne d'ailleurs de l'int6r&
Transg~ne Le sp~cialiste fran(~ais de la th6rapie g~nique a annonc6 avoir franchi une ~tape importante, lui perme,ant de b6n~ficier d'un versement d'un million de dollars par le groulle pharmaceutique am~ricain ScheringPlough, avec lequel il est li~. Les r6sultats d'essais sur modules animaux r~alis~s par le centre de th~rapie g~nique do Scherinq-Plough ont d~montre que les nouveaux vecteors ad6noviraux d6velopp~s par la social6 strasbourgeoise induisent, par rapport aux ad~novirus pr6ce~demment utilis~s, une inflammation et une toxicit6 r~duite. Celltech Le g~ant britannique des biotechnologies a annonc6 son souhait de se defaire avant la fin de I'annee de certaines des unit~s qu'il a r6cup~r~es en rachetant Medeva. L'une des deux implantations am6ricaines de ce dernier, ainsi que le site anglais de Speke, se trouvent dans le collimateur. Celltech esp~re re~aliser 15 millions de livres d'~conomie ;~ I'issue de la d6sint~gration des activit~s Medeva. Chiron La soci6t6 d'Emeryville (Californie) vient d'entamer une action en justice contre Genentech. La pomme de discorde ? L'Herceptin, un anticorps monoclonal anti-HER-2 (antigOne sp6cifique des cellules canc6reuses du sein) vendu par Genentech. D'apr~s Chiron, la commercialisation de ce prodoit constituerait une violation de son brevet am6ricain n° 6.054.561 couvrant I'utilisation des anticorps monoclonaux se liant sp6cifiquement I'antig~ne HER-2.
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