Traitement antithyroïdien par lithium en cas de neutropénie induite par les antithyroïdiens de synthèse (ATS) : étude rétrospective de sept cas

Traitement antithyroïdien par lithium en cas de neutropénie induite par les antithyroïdiens de synthèse (ATS) : étude rétrospective de sept cas

SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 isotopique aussi bien au niveau de la loge thyroïdienne qu’au niveau des glandes saliva...

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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 isotopique aussi bien au niveau de la loge thyroïdienne qu’au niveau des glandes salivaires et de l’estomac. Le diagnostic d’une anomalie du transport de l’iodure a été alors posé. Conclusion.– Le déficit en NIS est une cause rare d’hypothyroïdie par trouble de l’hormonogenèse. Le NIS assure au niveau des thyréocytes, autre le co-transport des deux ions Na+ et I-, le transport du technétium 99 m et de l’iode 123 et 131, permettant ainsi à la scintigraphie thyroïdienne d’en poser le diagnostic étiologique avec une grande spécificité.

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in 10 cases, coronary heart disease occurred in 5 cases and severe mitral regurgitation in 2 cases. Treatment requires necessarily return to euthyroidism and specific cardiac therapeutics. Discussion.– This study confirms the relative frequency of cardiothyrotoxcosis in spite of the few existing series in Africa, the proportionally weak place of Basedow disease among hyperthyroidism causes and the involvement of associated cardiac disease and higher age in cardiothyrotoxicosis. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.255

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.253 P108 P106

Dysthyroïdies auto-immunes gravidiques

L’impact du traitement substitutif sur les paramètres lipidiques en cas d’hypothyroïdie frustre

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K. Talha , E.P. Chiali , T. Boukhatem , C. Belfarhat Service d’endocrinologie, CHU, 22000 Sidi-Bel-Abbés L’hypothyroïdie fruste (HF) un problème clinique. Elle est définie par une élévation isolée de la TSH, la T4L étant normale. Le but d’établir le retentissement de l’HF et l’effet du traitement hormonal substitutif sur les paramètres lipidiques, concernant 90 patients âgés de 47 ± 15 ans, présentant une HF définie par une TSH > 4 ␮UI/l. Une évaluation clinique à la recherche des signes d’hypothyroïdie, biologique par le dosage de la TSH, FT4, cholestérol total (CT), HDL cholestérol (HDLc), LDL cholestérol (LDLc), et triglycérides, ont été faites au début puis 6 mois après la mise sous L-thyroxine à une dose moyenne de 81 ± 28 ␮g/j. Les résultats obtenus montrent que le sexe féminin est prédominant (94,5 %) par rapport au sexe masculin (5,5 %), l’âge moyen de découverte était de 45 ± 16 ans avec un pic de fréquence entre 38 et 62 ans. La valeur moyenne de la TSH initiale était de 10,53 ± 6,5 (4,27–33,10) ␮UI/l, et la FT4 moyenne de 13,88 ± 2,72 (10–19,54) pmol/l. Les valeurs moyennes du CT, HDLc, LDLc, et des triglycérides sont : 1,92 ± 0,5 g/l, 0,53 ± 0,17 g/l, 1,22 ± 0,37 g/l, 1,07 ± 0,52 g/l successivement. La mise sous hormonothérapie substitutive permettant l’obtention d’une TSH moyenne de 2,12 ± 1,47 ␮UI/l dont la différence est significative (p < 0,005) par rapport à la TSH initiale, n’influence pas significativement les paramètres lipidiques CT (p = 0,915), HDLc (p = 0,348), LDLc (p = 0,289), triglycérides (p = 0,155). Les résultats obtenus montrent que le traitement hormonal substitutif de l’HF n’améliore pas significativement le bilan lipidique, ce qui mit en question l’intérêt de son utilisation.

D. Chaouki a,∗ , D. Foudil b , S. Gouaref a , M.L. Chaouki a Service d’endocrinologie & maladies métaboliques, CHU de Batna, Batna b Service d’endocrinologie, CPMC Alger, Alger, Algérie ∗ Auteur

correspondant. Les dysthyroïdies auto-immunes gravidiques (DAG) exposent à un risque accru de complications. Notre objectif est de déterminer la fréquence, les étiologies des DAG et les complications materno-fœtales qui en découlent chez 10 400 parturientes. Tous les couples mères - nouveau-nés ont bénéficié d’investigations hormonales et échographiques. L’âge moyen est de 30 ± 7 ans (extrêmes : 19–42). La prévalence des DAG est de 0,86 % : thyroïdite de Hashimoto (TH) = 0,66 % ; maladie de Basedow (MB) = 0,20 %. Les complications obstétricales (MB = 45 % vs TH = 32 %) et fœtales (MB = 20 % vs TH = 5,8 %) dépendent de la sévérité et de la durée de la DAG. L’hypotrophie est plus fréquente chez les nouveau-nés de mères basedowiennes. Une hyperTSHémie néonatale transitoire isolée est notée (MB = 5 % vs TH = 14,5 %). La T4 maternelle, corrélée aux titres des TSI et des Anti-TPO est un facteur déterminant dans la genèse de ces complications. La TSH seule n’est pas un excellent paramètre d’adaptation posologique en 1re partie de grossesse mais est plus utile en seconde partie. Le poids de naissance bas, lié à la prématurité ne paraît pas être un index sensible de dysthyroïdie néonatale. Les DAG et leurs complications ne sont pas rares. Leur dépistage, leur prise en charge précoce et adéquate contribueront à l’amélioration du pronostic maternel et fœtal. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.256

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.254 P109 P107

Cardiothyrotoxicosis: Where are we in Marrakech? (A report of 58 cases)

Traitement antithyroïdien par lithium en cas de neutropénie induite par les antithyroïdiens de synthèse (ATS) : étude rétrospective de sept cas

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L. Chbakou a,∗ , M. Elhattaoui a , N. Elansari b Cardiologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Morocco b Endocrinologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Morocco

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A.-L. Coulon a , O. Chabre a , P. Chaffanjon b , M. Muller a Service endocrinologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Pôle cardiovasculaire, CHU de Grenoble, Grenoble, France

∗ Corresponding author. Background.– Hyperthyroidism may complicate preexisting cardiac disease or may cause cardiac complications in individuals with structurally normal hearts, defining cardiothyrotoxicosis. They are underdiagnosed, due to its low occurrence in series from Africa. The aim of this study is to assess the incidence, the demographic data, diagnostic features and etiological aspects of cardiothyrotoxicosis among hyperthyroidisms. Method.– Since August 2004, we have prospectively enrolled 348 patients with hyperthyroidism in cardiology and endocrinology departments in 03 hospitals of Marrakech, we have divided them into 2 groups: 58 cases with cardiothyrtoxicosis (group I) and 290 with only hyperthyroidism (group II). Results.– Cardiothyrotoxicosis was observed with an incidence of 16.6%. The mean age was respectively of 45.5 ± 13.3 versus 33.8 ± 11.4 years (p < 10−6 ). Cardiothyrotoxicosis was related to multinodular goiters (30 cases, 52%), while the principal cause of hyperthyroidism was toxic adenoma (122 cases, 42%). The clinical profiles of cardiothyrotoxicosis were dominated by heart failure in 44 cases (75%) and atrial fibrillation in 33 cases (57%). The other modes of presentation were: the atrial flutter in 2 cases, ventricular extrasystoli (trigeminism) in 2 cases, second auriculoventricular block in 2 cases, dilated myocardiopathy

Lors d’un traitement par antithyroïdiens de synthèse, la survenue d’une neutropénie sévère ou agranulocytose impose de revoir la stratégie thérapeutique de l’hyperthyroïdie. Le lithium est une des options, avant traitement radical isotopique ou chirurgical. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer son efficacité et sa tolérance. Sept patients ont été pris en charge entre septembre 2008 et mars 2012. Une baisse significative des hormonémies thyroïdiennes a été observée chez six patients sur sept avec une réascension chez deux patients, dont une lors de la réactivation de la maladie de Basedow après traitement isotopique, malgré la poursuite du lithium. La T3 libre et la T4 libre se sont abaissées respectivement de 28,8 % (±78,7) et 12,2 % (±94,3), durée moyenne de traitement 45 jours (12 à 94 jours), posologie moyenne du Lithium 984 mg/j, lithémie moyenne 0,72 mEq/L. La décroissance de la T3L est plus rapide que la T4L avec une baisse moyenne de 8,62 % (±56,06) dès la deuxième semaine. Il n’a pas été observé d’effet secondaire pour des posologies inférieures à 1400 mg alors qu’au-dessus sont apparus des tremblements et vertiges, sans aucune atteinte rénale ni cardiaque. Le traitement par carbonate de lithium a donc une certaine efficacité pour contrôler l’hyperthyroïdie avant traitement radical, sans prévenir totalement le risque

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de réactivation de la thyrotoxicose après traitement isotopique. Le seul facteur prédictif de non réponse serait une élévation importante des hormones thyroïdiennes avant traitement, incitant alors plutôt à choisir un traitement radical chirurgical après préparation par Lugol ± Cholestyramine. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.257 P110

Préparation rapide à la thyroïdectomie pour la maladie de Basedow : utilisation de cholestyramine Z. Labbi a,∗ , A. Al-Salamah a , H. Bihan a , R. Dhote b , M. Ouayoun c , G. Reach a , R. Cohen a a Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU d’Avicenne, Bobigny, France b Service de médecine interne, CHU d’Avicenne, Bobigny, France c Service d’ORL, CHU d’Avicenne, Bobigny, France ∗ Auteur

correspondant. Abstract.– La préparation médicale rapide précédant une chirurgie urgente pour maladie de Basedow reste délicate et comporte essentiellement l’iode, les antithyroïdiens de synthèse et les bétabloquants. Observation.– Nous rapportons le cas d’une récidive grave de maladie de Basedow chez une patiente de 53 ans, précédemment traitée par carbimazole en 2005. Ses autres antécédents sont importants avec une spondyloarthropathie, un syndrome de Gougerot-Sjögren traités par immunosuppresseurs, un asthme (contre-indication aux bêtabloquants) et une hépatite médicamenteuse. Lors de la rechute de son hyperthyroïdie, malgré un bilan hépatique perturbé (cholestase : 3–10 N, cytolyse : 2–3 N), la patiente a été mise sous carbimazole 60 mg/j + cholestyramine 4 g × 2/j + vérapamil 40 mg/j. À 11 jours, malgré l’amélioration du bilan thyroïdien, le bilan hépatique s’aggrave, avec un bilan étiologique négatif (sérologies, échographie et biopsie hépatique). L’arrêt du carbimazole, s’associe à une amélioration du bilan hépatique et sa réintroduction à une aggravation à j2 du traitement ; confirmant l’hypothèse d’hépatite médicamenteuse. L’indication chirurgicale est posée. La préparation a comporté du Lugol 5 % 60 gouttes/jour, dexaméthasone 2 mg/j, cholestyramine 8 g/j et vérapamil 40 mg 1 cp/j. L’euthyroïdie clinique et biologique obtenue après 10 jours a permis la thyroïdectomie totale dans des conditions satisfaisantes avec suites opératoires simples. Discussion.– La cholestyramine, en diminuant la réabsorption des hormones thyroïdiennes dans le cycle enterohépatique est donc très efficace et a une action complémentaire des autres médicaments utilisée pour la préparation à la chirurgie thyroïdienne pour la maladie de Basedow. Elle pourrait être recommandée dans cette indication. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.258 P111

Hypothyroïdie centrale et iatrogénie A.-M. Guedj a , M. Dandurand b , V. Taillard a , V. Cosma a , M. Rodier a Service de maladies métaboliques et endocriniennes, CHU de Nîmes, Nîmes, France b Service de dermatologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France

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Les hypothyroïdies iatrogènes sont le plus souvent périphériques (amiodarone, interféron ␣, carbonate de lithium). Le bexarotène (Targretin® ) est le seul traitement à l’origine d’une hypothyroïdie centrale. Il s’agit d’un agoniste sélectif du récepteur X rétinoïde (RXR␥). Au niveau de l’hypophyse, seules les cellules thyréotropes expriment RXR␥ ce qui explique que le bexarotène puisse induire une inhibition de l’expression de la TSH. Cette atteinte est fréquente, environ 50 à 70 % des patients, dose-dépendante, rapide (dans les 15 jours), peu symptomatique et réversible à l’arrêt du traitement. Elle n’impose pas l’arrêt du bexarotène et une substitution permettant de normaliser la T4L est le plus souvent suffisante à des doses de L-thyroxine souvent supérieures aux posologies habituelles. Nous rapportons 2 cas illustrant cet impact. Cas no 1.– Homme 60 ans, IMC 26, lymphome mycosis fongoïde, traitement par Targetin 75® 6 gel/j. Bilan à J7 hypothyroïdie centrale et dyslipidémie.

Introduction.– L-thyroxine à 75 ␮g/j puis à 100 ␮g/j permettant de normaliser la T4L, persistance dyslipidémie malgré statines. Arrêt du Targretin® décidé du fait de la faible efficacité et des effets secondaires. Cas no 2.– Homme 57 ans mycosis fongoïde traité par Targetrin 75® (6 gel/j). Apparition à j10 d’une hypothyroïdie centrale. Baisse du traitement à 4 gel/j permettant une normalisation de la fonction thyroïdienne en 15 jours. Conclusion.– La iatrogénie du traitement par bexarotène, en particulier sur la fonction thyroïdienne doit être connue des endocrinologues pour une prise en charge et un suivi adaptés. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.259 P112

Élastographie par onde de cisaillement : intérêt d’une évaluation quantitative en pathologie nodulaire thyroïdienne tenant compte du parenchyme thyroïdien sous-jacent, en particulier dans les thyroïdites E. Proust-Lemoine a,∗ , C. Delafaye b , S. Bonnaud b , D. Demarsy c , M. Desrousseaux a , O. Chambres a , R. Lecesne a a Clinique St-Étienne, Bayonne, France b Clinique Aguilera, Biarritz, France c Centre hospitalier de la Côte-Basque, Bayonne, France ∗ Auteur

correspondant. L’élastographie statique dans l’exploration des nodules thyroïdiens s’est avérée prometteuse, permettant de distinguer les nodules malins des nodules bénins avec de bonnes performances diagnostiques. Toutefois, ces méthodes demeurent opérateur-dépendantes. L’élastographie par onde de cisaillement permet d’obtenir une évaluation quantitative objective de l’élasticité thyroïdienne. Notre objectif était d’identifier d’éventuelles différences entre l’élasticité de thyroïdes saines et pathologiques, puis de comparer différents nodules. Nous avons étudié prospectivement 83 individus. Six mesures (3 transversales, 3 longitudinales) des vitesses de cisaillement (Vc) ont été réalisées sur 7 thyroïdes saines, 11 thyroïdites (Hashimoto, Basedow, De Quervain) et 65 nodules ponctionnés, sur échographe Siemens S2000. Ces derniers ont été analysés cytologiquement, et opérés ou non en fonction des résultats. Certains nodules opérés ont bénéficié d’une étude de corrélation élastométrique avant exérèse et sur pièce opératoire. Résultats.– Les Vc moyennes (en m/s) des thyroïdes saines (1,6 ± 0,6) étaient plus faibles que celles des thyroïdites (2,7 ± 1,3) et des nodules (2,1 ± 0,9). Au sein des nodules, il n’y avait pas de différence entre les Vc des nodules classés bénins (1,9 ± 0,7), de signification indéterminée (2 ± 0,5), et les tumeurs vésiculaires (2 ± 0,7), alors que les Vc des cancers confirmés histologiquement apparaissaient plus élevées (3,3 ± 2,1). Toutefois, certaines valeurs se sont avérées très élevées parmi les nodules classés bénins siégeant au sein d’un parenchyme de thyroïdite. Conclusion.– Ces résultats plaident en faveur d’une évaluation élastographique des nodules tenant compte du parenchyme thyroïdien adjacent (ratio Vc nodule/Vc thyroïde adjacente), en particulier en cas de thyroïdite sous-jacente. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.260 P113

Association maladie de basedow et hyperplasie thymique – 2 nouveaux cas

J. Cohen ∗ , V. Castera , J.-P. Courchia , L. Dufaitre Patouraux , D. Mouroux , M.-D. Guillaume , C. Lecamus Service d’endocrinologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, France

∗ Auteur correspondant. L’association d’une maladie de Basedow et d’une hyperplasie thymique est connue mais rarement décrite (92 cas). La régression de cette tumeur sous traitement antithyroïdien dans tous les cas permet d’éviter la chirurgie. Nous rapportons 2 cas confirmant la régression de l’hyperplasie thymique, objectivée par la tomodensitométrie (TDM) effectuée pendant la durée du traitement antithyroïdien.