Affiches scientifiques — 2e partie 8 % des cas. Quarante-sept patients ont rec ¸u une antibiothérapie avant les cures de chimiothérapie. La monothérapie était indiquée chez 100 patients. Les classes thérapeutiques étaient dominées par l’amox-ac clav (32 %), amoxcicilline (30 %), levofloxacine (8 %) et l’association céfotaxime-gentamycine-métronidazole (6,8 %). Conclusion.— Étant donnée le coût très élevé de la prise en charge du cancer broncho-pulmonaire, la prescription des antibiotiques chez les cancéreux doit être standardisée.
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étaient métastatiques et localement avancés dans 17 cas du groupe I et 16 cas du groupe II. Dans le groupe I, 10 patients ont rec ¸u au moins 3 cures de chimiothérapie avec une progression tumorale dans 9 cas contre 10 patients dans le groupe II avec une progression dans 4 cas seulement. Le protocole le plus utilisé était Gemcitabine-Cisplatyl dans 5 cas du groupe I et dans 6 cas du groupe II. La survie globale était de 6 mois dans le groupe I et de 8 mois dans le groupe II. Conclusion.— Les ADK à développement proximal semblent plus fréquents chez les grands fumeurs, avec un pronostic qui paraît, selon nos résultats, plus péjoratif.
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Moyens de diagnostic histologique du carcinome bronchogénique primitif
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L. Nfissi , S. Boumzaoued , S. Kouara , M. Serraj , B. Amara , M. Elbiaze , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc
Cancer primitif du poumon et tabac : à propos de 508 cas de malades observés au service de pneumologie, CHU de Sétif
Les cancers bronchopulmonaires arrivent au premier rang en termes de mortalité par cancer. Lˇıobtention de la certitude diagnostique par lˇıexamen histologique nˇıest pas toujours aisée. Nous rapportons notre travail qui est une étude rétrospective menée sur 157 cas de carcinome bronchogénique colligés dans notre service entre janvier 2009 et juillet 2011. Il sˇıagit de 114 hommes et 43 femmes avec une moyenne dˇıâge de 61 ans. Le tabagisme est noté dans 62 %. Le délai moyen de consultation est de 4 mois. Les signes cliniques sont dominés par la douleur thoracique et la toux. La radiographie thoracique a objectivé une opacité proximale (52 %), une opacité distale (28 %), une image dˇıatélectasie (16 %), et une opacité de type pleural (17 %). La bronchoscopie a permis de confirmer le diagnostic du carcinome bronchogénique dans 61 % dont 83 % en cas de tumeur bourgeonnante et 75 % en cas de sténose infiltrative. Dans les autres cas, le diagnostic a été porté par ponction biopsie trans-pariétale dans 28 cas, par médiastinoscopie dans 9 cas, par ponction biopsie pleurale dans 17 cas, par biopsie gonglionnaire dans 2 cas, et par thoracoscopie dans 6 cas. On note à travers ce travail que la bronchoscopie a confirmé le diagnostic histologique du carcinome bronchogénique dans plus de la moitié des cas essentiellement en cas de tumeurs bourgeonnantes et de sténoses infiltratives.
A. Moumeni , F. Keriou , O. Djimli Pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie Introduction.— Le cancer du poumon est en nette progression et reste une pathologie difficile à cerner en pratique médicale, car le diagnostic précoce est toujours tardif et les facteurs de risque, en particulier le tabac est incriminé essentiellement dans la genèse de cette maladie. Il pose un véritable problème de prévention dans notre pays. Patients et méthodes.— Notre étude analytique, rétrospective a concerné 508 dossiers de malades hospitalisés durant les années 2003 à 2009, dont la tranche d’âge allant de 36 à 93 ans, l’âge moyen de 65 ans avec 67 femmes et 441 hommes et cela, selon un protocole préétabli. Discussion—conclusion.— Le tabagisme est quasi-constant dans le cancer du poumon. La variété du cancer du poumon prédominante est le type « épidermoïde ». Le cancer du poumon pose toujours un problème de prise en charge au sens large et tue toujours, malgré les efforts déployés dans tous les sens par les différents acteurs professionnels de santé. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.748
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Les adénocarcinomes pulmonaires primitifs à localisation proximale W. Feki , M.A. Baccar , H. Smadhi , B. Dahri , H. Gharsalli , J.B. Amar , S. Azzabi , H. Aouina , L. Gharbi , H. Bouacha Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.— Les adénocarcinomes (ADK) se développent habituellement à la périphérie du poumon. Durant ces dernières décennies, leur fréquence n’a cessé d’augmenter et leur présentation est devenue de plus en plus atypique. But.— Établir les caractéristiques diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques des ADK à développement proximal et les comparer aux formes habituelles des ADK. Patients et méthodes.— Trente-neuf patients suivis pour ADK bronchique ont été divisés en deux groupes ; groupe I les ADK à développement proximal et le groupe II ceux à développement périphérique. Résultats.— Parmi 91 cancers de type histologique précisé, l’ADK était retrouvé dans 39 cas. Le groupe I était constitué de 21 malades (53,85 %) et le groupe II de 18 malades (46,15 %). L’âge moyen du groupe I était de 58,9 ans contre 52 ans. Le tabagisme moyen était de 59 PA dans le groupe I contre 43 PA. Les patients étaient symptomatiques dans 18 cas du groupe I et 17 du groupe II. La preuve histologique a été obtenue par biopsie bronchique dans 10 cas pour le groupe I contre 3 cas seulement dans le groupe II. Les cancers
Traitement des pleurésies néoplasiques par chambre implantable intra-pleurale S. Van Mossevelde a , J.-M. Baste b , M. Salaun a , L. Thiberville a Service de pneumologie, Rouen, France b Service de chirurgie thoracique, Rouen, France
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Introduction.— La pleurésie néoplasique est source d’inconfort. Le talcage pleural sous vidéo-thoracoscopie est le traitement de référence des épanchements récidivants mais peut être irréalisable en raison d’un poumon trappé ou de contre-indication à l’anesthésie générale (AG). Les patients bénéficient alors de ponctions itératives souvent mal vécues. Le but de ce travail était d’évaluer une technique peu répandue, les chambres implantables intra-pleurales (CIIP). Méthode.— Nous avons inclus au sein du CHU de Rouen des patients porteurs d’une pleurésie d’origine néoplasique récidivante après ponction pleurale. Les patients devaient présenter un poumon trappé ou une contre-indication à l’AG. Les données concernant les ponctions ainsi que les bénéfices et complications inhérents à la CIIP ont été recueillis. Résultats.— Dix patients inclus ont bénéficié en moyenne de 5,1 ponctions itératives ramenant 922 cc par ponction. Tous présentaient un poumon trappé et 2, une contre-indication à l’anesthésie générale. Six CIIP ont été implantées par vidéo-thoracoscopie et 4 sous anesthésie locale par méthode de Seldinger sans complication opératoire. La CIIP a permis d’effectuer en moyenne 7,5 ponctions
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16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012
de 984 cc par ponction. Une pleurésie purulente et 2 diffusions néoplasiques sous-cutanées via les orifices de thoracotomie ont été notées. Les patients relataient une amélioration du confort des ponctions ainsi qu’une diminution de l’anxiété entourant le geste. Conclusion.— Les CIIP pourraient être une technique acceptable de prise en charge des épanchements pleuraux d’origine néoplasique chez des patients présentant une contre-indication ou une inefficacité prévisible de la pleuroscopie. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.749 461
Péricardites néoplasiques des cancers broncho-pulmonaires F. Piégay , N. Girard , B. Étienne-Mastroianni , J.-F. Mornex , J.-F. Cordier Service de pneumologie, hôpital Louis-Pradel, Lyon, France Introduction.— Le cancer broncho-pulmonaire est actuellement la première cause de mortalité par cancer en France. La diffusion tumorale au péricarde est rare, et a été associée à un pronostic défavorable du fait de ses conséquences hémodynamiques potentielles. Comme les pleurésies néoplasiques et les atteintes pulmonaires controlatérales, les péricardites sont classifiées comme atteinte M1a dans la classification TNM IASLC/ATS/ERS. Matériel et méthodes.— Cette étude descriptive avait pour objectif d’évaluer les caractéristiques anatomocliniques et évolutives d’une cohorte monocentrique de patients pour lesquels l’atteinte péricardique métastatique a été prouvée sur le plan histopathologique. Résultats.— Soixante-deux patients ont été identifiés (43 hommes, 19 femmes). La péricardite était révélatrice du cancer dans 31 cas, et métachrone dans 31 cas. La survie globale médiane après le diagnostic de péricardite synchrone était de 6,6 mois. L’existence de métastases extra-thoraciques était associée à un pronostic défavorable (2,6 vs 14,4 mois pour les patients sans métastase extrathoracique, p = 0,038). L’existence d’une tamponnade n’influenc ¸ait pas significativement la survie (4,7 vs 11,5 mois en l’absence de tamponnade, p = 0,367). En cas de péricardite métachrone, la survie médiane était de 2,1 mois. L’existence d’une tamponnade était alors le seul facteur pronostique défavorable significatif (1,4 vs 6,7 mois en l’absence de tamponnade, p = 0,003). Conclusion.— Les péricardites néoplasiques de cancer bronchopulmonaire sont associées à une survie limitée, en particulier lorsqu’elles sont associées à d’autres lésions métastatiques au diagnostic et à une tamponnade lors de l’évolution de la maladie tumorale. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.750 462
Dénutrition au cours du cancer bronchopulmonaire F. Chermiti Ben Abdallah , Y. Fereh , T. Abid , A. Chtourou , S. Taktak , R. Mahouachi , A. Ben Kheder Service pneumologie IV, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— La survenue d’une dénutrition chez les patients atteints de cancer bronchopulmonaire (KBP) est fréquente et constitue un facteur de risque indépendant de mauvais pronostic. But du travail.— Évaluer l’état nutritionnel des patients atteints de KBP et de suivre son évolution sous traitement. Patients et méthode.— Étude prospective ayant inclus les patients hospitalisés pour KBP durant la période allant de janvier à juillet 2011. Ces patients ont eu une évaluation de leur état nutritionnel par des mesures anthropométriques, des paramètres biologiques (albuminémie) et le calcul de l’indice de risque nutritionnel (NRI).
Cette évaluation a été faite au moment du diagnostic et au cours du traitement (chirurgie, chimio et radiothérapie). Résultats.— Trente patients âgés en moyenne de 58 + 12 ans ont été inclus. Vingt-neuf patients avaient un KBP à un stade avancé (III et IV). Au moment du diagnostic, 13,3 % des patients avaient une dénutrition selon l’indice de masse corporelle (IMC). Selon le NRI, 46,7 % avaient une dénutrition dont 16,7 % de dénutrition sévère. Au cours du traitement, nous avons noté une aggravation de la dénutrition. En effet, 33,3 % et 76,7 % des patients avaient dénutrition en considérant respectivement l’IMC et le NRI. Conclusion.— L’évaluation de l’état nutritionnel des patients atteints de KBP doit être systématique, en se basant sur plusieurs paramètres dont l’IMC et le NRI. Cela a pour but une prise en charge appropriée des malades dénutris afin d’améliorer leur qualité de vie. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.751 463
Place de la ponction biopsie trans-pariétale dans le diagnostic du carcinome bronchogénique H. Jabri , W. Elkhattabi , Z. Berrada , K. Rhafoune , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad hôpital 20 août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La ponction biopsie trans-pariétale (PBTP) échoguidée ou scannoguidée constitue un moyen diagnostique important du carcinome bronchogénique. Le but de notre travail a été de préciser la place de la PBTP dans la confirmation histologique du carcinome bronchogénique à travers une étude rétrospective menée au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 août sur une période de 3 ans (janvier 2008—août 2011) portant sur 208 observations de carcinomes bronchogéniques. Les patients se repartissent en 197 hommes et 11 femmes, âgés en moyenne de 59,5 ans. Le tabagisme actif est noté chez 189 patients. Les signes cliniques ne sont pas spécifiques. La tomodensitométrie thoracique objective un processus tissulaire périphérique dans 54 % et proximal dans 46 %. La PBTP a permis de confirmer le diagnostic histologique du carcinome bronchogénique dans 42,7 % de l’ensemble des cas, scannoguidée dans 56,6 % et échoguidée dans 43,4 %. Les autres moyens de confirmation du diagnostic histologique sont : biopsie bronchique dans 47,1 %, ponction biopsie pleurale dans 3,4 %, biopsie ganglionnaire et biopsie chirurgicale sous thoracotomie dans 2,8 % chacun, et biopsie d’une masse pariétale dans 1 cas. Trois cas de pneumothorax ont compliqué la PBTP mais l’évolution a été bonne après exsufflation. La PBTP est une méthode efficace dans le diagnostic des lésions pulmonaires périphériques. Elle a prouvé sa grande sensibilité dans le diagnostic des lésions pulmonaires malignes avec une faible morbidité. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.752 464
Le cancer bronchique chez la femme : une maladie différente ? I. Saada , J. Chérif , S. Sonia , H. Zakhama , N. Mehiri , Y. Ouahchi , N. Ben Salah , J. Daghfous , B. Louzir , M. Béji Service pneumologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.— L’incidence et la mortalité du cancer bronchique ont augmenté au cours des dernières décennies chez la femme. Le tabagisme ne constitue pas le seul facteur de risque. En Tunisie, la proportion de femmes tabagiques reste faible mais le pronostic du cancer bronchopulmonaire est relativement sombre. Objectif.— Présenter les particularités cliniques, épidémiologiques et pronostiques du cancer bronchopulmonaire chez la femme tunisienne.