SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 341–344 Résultats Comparé au groupe contrôle, l’âge moyen était de 53,3 ± 13 vs 59,78 ± 8 ans, un IMC moyen de 26,2 ± 5 vs 25,8 ± 4 kg/m2 , une TSH moyenne de 0,07 ± 0,1 vs 3,81 ± 5 UI/l. La composition corporelle initiale n’était pas significativement différente dans les deux groupes. Après 5 ans, les femmes avec CDT ménopausées depuis plus de 10 ans présentaient une diminution significative de la masse maigre totale (p = 0,02) et régionale (cuisse) (p = 0,03) et de la masse grasse totale (p = 0,04). Conclusion La masse maigre baisse davantage chez les femmes avec CDT diagnostiqué plus de 10 ans après la ménopause. Le traitement suppressif de la TSH pourrait accélérer la perte musculaire en rapport avec l’âge dans cette population. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.242 P2-118
Rendement diagnostique de la cytoponction thyroïdienne chez les patients sous antiagrégant plaquettaire
S. Laugier-Robiolle (Dr) ∗ , R. Maréchaud (Pr) , S. Hadjadj (Pr) , M.H. Bouin-Pineau (Dr) CHU de Poitiers, Poitiers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. LaugierRobiolle) La place de la cytoponction thyroïdienne dans la prise en charge des nodules thyroïdiens n’est plus à démontrer. Selon la Société franc¸aise d’endocrinologie, l’interruption des traitements antiagrégants plaquettaires (AAP) est conseillée une semaine avant la cytoponction. Cette étude a été menée afin de savoir si le rendement diagnostique de la cytoponction thyroïdienne était modifié par la prise de traitement antiagrégant plaquettaire. Nous avons effectué une analyse selon la classification de Bethesda du résultat de cytoponction d’un nodule thyroïdien chez des patients avec ou sans traitement antiagrégant plaquettaire ; les cas étaient des patients traités par aspirine à dose antiagrégante plaquettaire ou par clopidogrel et consultant pour une cytoponction thyroïdienne ; les patients témoins étaient indemnes de tout traitement antiagrégant plaquettaire. Le critère principal de jugement était le pourcentage de cytoponction ininterprétable. Nous avons inclus 21 patients dans le groupe AAP et 51 patients dans le groupe témoin. Les critères échographiques du nodule cytoponctionné ne différaient pas dans les deux groupes. Il n’y avait aucune cytoponction ininterprétable dans le groupe AAP contre 6 (11,8 %) dans le groupe témoin. Il n’y avait aucune différence significative dans le critère principal de jugement entre les deux groupes (p = 0,17). Aucune complication au décours des ponctions n’est survenue. Notre étude montre que le traitement antiagrégant plaquettaire n’est pas une contre-indication de la cytoponction thyroïdienne et n’influence pas son interprétation anatomopathologique ; il s’agit d’une analyse préliminaire nécessitant la poursuite d’un recrutement actif via les services de cardiologie et de médecine vasculaire. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.243 P2-119
Traitement efficace par rituximab d’un myxœdème prétibial sévère et résistant S. Metrat a,∗ , I. Raingeard (Dr) a , D. Bessis (Dr) b , E. Renard (Pr) a , J. Bringer (Pr) a a Service Endocrinologie, CHU Montpellier, Montpellier, France b Service Dermatologie, CHU Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Metrat) Introduction Le myxœdème prétibial (MP) est une des manifestations extrathyroïdiennes de la maladie de Basedow (MdB). Sa prévalence est estimée de
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0,4 à 4 % dans les années 1980. Cette dermatopathie est habituellement paucisymptomatique et ne nécessite pas de traitement. En cas de gêne ou dysesthésie les dermocorticoïdes améliorent les lésions dans environ 50 % des cas. Les traitements de 2e intention sont : injections intra-lésionnelles de glucorticoïdes, Octréotide, Pentoxyfilline, Immunoglobulines polyvalentes, plasmaphérèses. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente avec MdB diagnostiquée à 51 ans rapidement traitée par thyroïdectomie. Son hyperthyroïdie récidiva 3 ans plus tard sur persistance d’un résidu thyroïdien et elle développa une orbitopathie sévère. Elle bénéficia de bolus de Solumédrol puis d’une Ira-thérapie sous couvert d’une corticothérapie orale. Un MP apparu 8 ans après le diagnostic de MdB, il fut traité par dermocorticoïdes puis Colchicine sans efficacité. Un traitement par 3 bolus de Solumédrol fut efficace mais rapidement suivi d’un effet rebond. Son MP s’aggrava avec apparition de douleurs neuropathiques. Trois cures d’immunoglobulines polyvalentes furent faiblement efficaces. Des plasmaphérèses bi-hebdomadaire furent initiées, sans grande efficacité. Enfin une cure de rituximab (1 g répété à 15 jours) en association avec les plasmaphérèses hebdomadaires permit une nette amélioration du MP. Discussion Ce cas mérite d’être rapporté devant la complexité de la présentation et l’efficacité du traitement par Rituximab. 2 cas de MP sévère et résistant traités avec efficacité par rituximab ont été décrits dans la littérature [1,2]. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Mitchell. Clin Endocrinol 2013. [2] Australas H. J Dermatol 2012. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.244 P2-120
Polymorphisme de CTLA4 : un facteur prédictif de l’auto-immunité endocrinienne sous ipilimumab ? M. Coppin a,∗ , J.P. Arnault (Dr) b , I. De Lameth a , R. Desailloud (Pr) a Service d’Endocrinologie, Diabetologie, Nutrition, CHU-UPJV Amiens, Amiens, France b Service de Dermatologie, CHU-UPJV Amiens, Amiens ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : coppin
[email protected] (M. Coppin) a
L’ipilimumab (Yervoy® ) est un anticorps monoclonal dirigé contre CTLA-4R, utilisé dans le traitement du mélanome. En bloquant CTLA-4R qui inhibe la prolifération lymphocytaire, l’ipilimumab fait proliférer les LcT d’où l’action anti-tumorale. Les effets indésirables de l’ipilimumab sont auto-immuns dont 8 % d’endocrinopathies auto-immunes. Certains polymorphismes de CTLA4 prédisposent aux thyroïdites auto-immunes. Aucune étude génétique n’a été faite jusqu’à présent dans cette population. Nous présentons les 2 premières maladies de Basedow induites par Yervoy® Deux patientes (60 et 67 ans), sans antécédent auto-immun, ont développé une hyperthyroïdie à 1 mois de la quatrième injection. Les deux patientes ont été traitées par corticothérapie selon les recommandations d’utilisation de Yervoy® mais récidivaient leur hyperthyroïdie à respectivement 2 et 4 mois de la fin de la corticothérapie. L’hypervascularisation thyroïdienne n’est apparue qu’à la récidive. Une hétérozygotie 49 A/G de l’exon 1 de CTLA4 a été retrouvée chez une patiente. Le typage est en cours sur tissu tumoral chez l’autre patiente en raison de son décès. Nous présentons parallèlement un patient de 84 ans, sans antécédent auto-immun, présentant une hypophysite à 1 mois de la quatrième injection de Yervoy® . Une hétérozygotie 49 A/G de l’exon 1 de CTLA4 a aussi été retrouvée Trois autres patients traités ne sont pas porteurs de polymorphisme et n’ont pas développé d’endocrinopathie autoimmune. L’hypophysite est l’endocrinopathie la plus fréquente suivie des hypothyroïdies auto-immunes. Deux orbitopathies sans hyperthyroïdie ont été rapportées. Aucun facteur prédictif n’a été objectivé jusqu’à présent. Les polymorphismes de CTLA4 sont possiblement prédicteurs des endocrinopathies auto-immunes dont l‘hyperthyroïdie basedowienne. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.245