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Le lambeau de A à Z : lambeaux de transpositions uni- et bilobés J.-M. Amici a,∗ , D. Lebas b , T. Wiart c Service de dermatologie, hôpital Saint-André, Bordeaux, France b Lille, France c Armentières, France ∗ Auteur correspondant.
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Mots clés : Lambeaux de transpositions unilobés ; Lambeaux de transpositions bilobés Le principe du lambeau de transposition est de permettre l’échange d’un lambeau cutané provenant d’un site donneur caractérisé par sa laxité pour combler une perte de substance (PDS) situé dans une zone de laxité faible ou nulle et par conséquent ne pouvant pas être refermée directement. La transposition permet donc de combler une PDS primaire non suturable directement en ouvrant une PDS secondaire, qui elle, est refermée directement sans déformation. La réserve cutanée donneuse peut être située dans la même unité anatomique que la PDS, mais le plus souvent dans une unité anatomique voisine. La transposition est particulière par l’enjambement d’une zone non décollée appelée îlot d’arrêt, entre la zone de prélèvement du lambeau et le site receveur. Les lambeaux de transpositions peuvent être uni ou bilobés et le mouvement tissulaire varie selon la technique choisie. Le mouvement tissulaire peut être de la rotation majoritaire (Limberg) ; de la rotation-avancement (Dufourmentel) ou de l’avancement majoritaire(Webster). Ces lambeaux trouvent des indications majeures dans les reconstructions autour des orifices de la face et de leurs bords libres. Ils permettent passer à cheval sur des commissures, des canthi, et de franchir des sillons ou des crêtes. Ces lambeaux sont donc très utiles autour de l’orifice oculaire, narinaire, buccal mais également au niveau du pavillon de l’oreille et de la région temporale et sourcilière. Le lambeau bilobé constitue un double lambeau de transposition indiqué pour les PDS primitive de la pointe du nez, de l’aile narinaire et de la columelle. L’ensemble des techniques de lambeau de transposition et leurs applications topographiques sont revus dans le détail de leurs conceptualisations, réalisations techniques et indications topographiques de A à Z. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.031
JDIP 2013 avec des irradiances plus faibles (< 10 mW/cm2 ). La lumière solaire est aussi proposée bien que l’irradiance soit extrêmement variable en fonction de la latitude, la période de l’année, l’heure et la couverture nuageuse. Enfin, l’apparition récente des textiles lumineux pourrait représenter une alternative performante. Pharmacocinétique cutanée de l’ALA ou de ses dérivés estérifiés.— Des études de passages transcutanés avec mesure du taux sanguin de ces petites molécules, ont été effectuées pour l’enregistrement de ces produits, mais la distribution tissulaire (épiderme, annexes et derme) ou cellulaire (kératinocyte, mélanocyte, fibroblaste, leucocyte) in vivo chez l’homme n’est observée qu’au travers de la présence de protoporphyrine IX (PpIX), reflet indirect de leur distribution, qui reste donc peu documentée. En augmentant la lipophilie de l’ALA par une estérification (MAL) la pénétration est théoriquement facilitée mais une étude récente montre qu’au final les résultats thérapeutiques pour les kératoses actiniques restent similaires ! On peut admettre que la pénétration soit accrue par une action mécanique : curetage, microperforations par laser CO2 « fractionné » mais ces actions mécaniques ou thermiques modifient aussi probablement le métabolisme des cellules, augmentant la synthèse de PpIX. En clinique.— La photothérapie dynamique topique est une méthode de traitement non invasive largement utilisée dans le monde pour traiter certains carcinomes et précarcinomes cutanés superficiels ou peu épais permettant chez le sujet immunocompétent le traitement de lésions multiples et étendues avec un taux de réponse élevé et un excellent résultat cosmétique. De plus en plus d’études de meilleur niveau de preuve avec des recommandations de grade A ou B dans la littérature émergent en dermatologie : traitement et prévention des carcinomes chez les patients greffés d’organe, champ de cancérisation, acné active, verrues palmo-plantaires résistantes, verrues génitales, leishmaniose, photoréjuvénation. En pratique la douleur reste le principal obstacle au bon déroulement des séances mais des solutions sont en cours d’évaluation avec l’utilisation de lumière de faible irradiance (lumière du jour ou diodes portatives). Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.032 FMP-LASER05-1
Traitements de la silhouette ; les pièges J.-M. Mazer a,∗ , R. Bousquet b Centre laser international de la peau-Paris, Paris, France b Centre laser, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.
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Formations médicales pratiques du groupe Laser, 16 h 00—17 h 30 FMP-LASER04-1
Photothérapie dynamique : mise au point A. Le Pillouer-Prost a,∗ , D. Salomon b , S. Mordon c Marseille, France b Genève, Suisse c Lille, France ∗ Auteur correspondant.
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Mots clés : Photothérapie dynamique topique ; Sources lumineuses ; Utilisation de la lumière du jour Sources lumineuses.— Il est possible d’utiliser des tubes fluorescents émettant dans le bleu (10 mW/cm2 ) ou des lampes halogènes équipées de filtres appropriés permettant de délivrer une lumière comprise entre 580 et 740 nm avec des irradiances de 20 à 200 mW/cm2 . Les diodes électroluminescentes (LED), offrent de très bonnes luminosités, tout particulièrement dans le rouge. Ces composants de quelques millimètres de diamètres peuvent être facilement placés côte à côte afin de réaliser un illuminateur de grande dimension. Les irradiances délivrées peuvent atteindre 50 à 100 mW/cm2 . L’apparition des diodes électroluminescentes organiques (OLED) permet de concevoir des dispositifs portatifs, mais
Mots clés : Lipolyse ; Silhouette ; Ultrasons En dermatologie, nous avons dorénavant la possibilité de proposer à nos patients des traitements visant à agir au niveau de la silhouette, ce que les Américains appellent body shaping. Il convient de bien différencier les objectifs, qui peuvent, en termes de traitement de la silhouette, être classés en deux catégories : d’une part, les traitements qui visent à raffermir la peau, et en particulier le derme et l’hypoderme, ce qui peut directement agir sur la silhouette au niveau du relâchement. D’autre part, les traitements qui visent à provoquer une véritable lipolyse. Les traitements qui visent à raffermir reposent essentiellement sur les radiofréquences, soit monopolaires, soit multipolaires, sur les lasers (essentiellement de laser Nd-Yag, et sur les ultrasons microfocalisés). Les traitements qui visent à entraîner une véritable lipolyse doivent être bien différenciés les uns des autres. On peut les classer en trois catégories. Bien sûr, les liposuccions et les autres techniques chirurgicales restent à l’évidence les plus efficaces mais sont aussi celles qui s’accompagnent de la plus grande morbidité parmi ces techniques. La technique de lipolyse assistée par laser est une forme de liposuccion dorénavant réservée aux seuls chirurgiens et consiste à associer une liposuccion facilitée par le fait que la
Communications orales du jeudi 13 juin 2013 graisse a « fondue » sous l’effet thermique du laser a un effet de raffermissement lié à ce même effet thermique. Pour les dermatologues, on s’intéressera donc plus aux techniques de lipolyse non invasives. Elles même doivent être différenciées en deux sous catégories : les techniques de « purge » intra-adipocytaire ; les techniques d’adipocytolyse. Celles qui provoquent une purge adipocytaire reposent sur une émission soit d’infrarouges, soit de radiofréquences, généralement couplés à des techniques de palper-roulé. Le but est, par un effet thermique, de provoquer une fuite de triglycérides depuis le cytoplasme des adipocytes vers les milieux extérieurs. Couplé à une augmentation de l’activité de l’activité physique de manière à éliminer ces lipides, on peut donc ainsi localiser l’effet de perte de volume là où on a pratiqué ces techniques. À l’inverse, il existe des techniques qui provoquent l’élimination, non pas des lipides intracellulaires, mais des cellules adipocytaires elles même. Il s’agit, en outre, des ultrasons focalisés. Soit de haute intensité, qui agissent par un effet thermique, soit de plus faibles intensité, qui entraînent des phénomènes vibratoires qui provoquent des lyses adipocytaires, les membranes des adipocytes étant soumises à des lésions qui provoquent la destruction de la cellule. Enfin, la cryolipolyse repose sur un mécanisme d’actions original puisqu’elle vise à reproduire de manière contrôlée une panniculite au froid. Si une exposition au froid, intense et contrôlée, d’une durée supérieure de 45 minutes, permettra non pas la nécrose des adipocytes mais l’apoptose d’un nombre important d’adipocytes. Cette élimination se fera dans les deux à trois mois qui suivent l’exposition au froid, celle-ci étant effectuée par un appareil qui impose une limite, à savoir le traitement de bourrelets graisseux inopportuns mais localisés. Il convient de bien différencier ces techniques de fac ¸on à éviter le piège des mauvaises indications, source de déception pour les patients. Les techniques par ultrasons permettent de traiter des zones plus larges que la cryolipolyse. À l’inverse, la cryolipolyse est plus confortable et surtout semble plus efficace, mais ne peut être effectuée que sur des zones limitées du fait de la forme même des transducteurs. En pratique, ces deux types de traitements peuvent se révéler complémentaires entre eux, de même que les techniques de purge adipocytaire et des techniques de raffermissement sont également, logiquement complémentaires entre elles. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.033 FMP-LASER06-1
Les lasers déclenchés ou Q-switched T. Passeron a,∗ , H. Cartier b Nice, France b Arras, France ∗ Auteur correspondant.
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Mots clés : Détatouage ; Lasers déclenchés ; Lésions pigmentaires Les lasers déclenchés se singularisent des autres dispositifs à émission de photons par leurs temps de tirs particulièrement court, de l’ordre de quelques dizaines de nanoseconde (5 à 300 ns). Cela leur confrère un effet photo-acoustique plus que photo-thermique. Leur photo-sélectivité sera fonction de leur longueurs d’onde : 532 ; 694, 755, 1064. Les principales indications des lasers déclenchés sont le détatouage et le traitement de certaines lésions hyperpigmentées au premier rang desquelles les lentigos actiniques. Les hypermélanocytoses dermiques acquises ou congénitales (tels que les nævus de Ota) sont également de très bonnes indications pour ces lasers. Mais toutes les lésions hyperpigmentées ne peuvent être efficacement traitées par les lasers déclenchés. D’autres publications rapportent un intérêt potentiel de ces lasers dans le photo-rajeunissement, certaines cicatrices, l’épilation des poils fins et même les vergetures. Le paramétrage de chaque dis-
S161 positif sera fonction de toutes ses indications ainsi que le bon choix des longueurs d’onde. Ces indications seront discutées à la lumière des données de la littérature et de notre expérience. Pour les tatouages, le praticien est tributaire des longueurs d’ondes disponibles. Or ces dernières ne peuvent couvrir tous la palette de pigments utilisés par les tatoueurs. Il est par ailleurs parfois difficile de promettre un résultat sans trace en un nombre de séance raisonnable avec les tatouages « œuvres d’art » multicolores. Des études récentes ont évalué le laser picoseconde dans le détatouage. Les résultats de ces études seront analysés et critiqués, de même que la technique dite du R20 utilisée afin de potentialiser les lasers déclenchés dans le détatouage, ou la conjugaison avec d’autres lasers notamment les erbium-YAG fractionnés. Les lasers déclenchés sont d’intérêt croissant dans des indications bien plus larges qu’on ne le pense. Le but de cette session sera d’aborder de fac ¸on critique et pratique l’utilisation de ces lasers en dermatologie. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.034
Formations médicales pratiques du gDEC, 16 h 00—17 h 30 FMP-GDEC04-1
Comblement des cernes P. Evenou Paris, France Mots clés : Acide hyaluronique ; Cernes ; Vallée des larmes Un cerne est une dépression bleuâtre sous-palpébrale. Les cernes donnent un aspect fatigué et triste, et touchent tous les âges. Il est essentiel d’identifier la cause des cernes afin de choisir le traitement approprié. Une enquête réalisée début 2012 auprès des 300 membres du gDEC a permis de réunir 175 questionnaires, et d’en retirer certaines tendances. Parmi les 168 dermatologues effectuant des actes esthétiques, un tiers ne pratique pas le comblement des cernes, la moitié le fait occasionnellement, et seuls 12 % le font souvent (au moins une fois par semaine). Les complications rapportées sont de fréquentes ecchymoses, plus rarement un œdème, une hypercorrection ou un placement incorrect de l’implant. Dans ces deux derniers cas, la hyaluronidase permet à chaque fois de régler le problème en quelques heures. Celle-ci est autorisée en usage topique, et son injection se fait sous la responsabilité du praticien. Les allergies sont rares. Pour éviter ces complications, il convient d’interdire toute prise d’aspirine dans la semaine précédant l’acte, de privilégier la canule pour ceux qui la maîtrisent ou les aiguilles de 32G, et de choisir un acide hyaluronique faiblement réticulé et peu volumateur, injecté en petites quantités, quitte à procéder en plusieurs temps. Il est conseillé de sous-corriger le creux car un gonflement secondaire de l’acide hyaluronique est habituel. L’application préalable de crème anesthésique est utile, parfois complétée par une petite injection de xylocaïne adrénalinée à l’aiguille de 32G. La quantité d’acide hyaluronique injectée est variable, en moyenne 0,2 à 0,3 cm3 par côté. Le résultat est particulièrement durable, souvent plus d’un an. Le creux des cernes, encore appelé « vallée des larmes », se prolonge parfois entre la joue et la pommette formant le sillon jugo-malaire (ou médio-jugal), qui contribue à donner l’air triste et fatigué, et qu’il est donc conseillé de combler également. Le traitement chirurgical des cernes très creux fait appel à la lipostructure.