Affiches scientifiques — 2e partie 610
Sémiologie radiologique de la tuberculose pulmonaire. À la lumière de 46 observations N. Moussali a , A. Gharbi a , W. Elkhattabi b , H. Tabakh a , N. Elbenna a , Z. Bouayad b , A. Abdelouafi a a Service de radiologie, hôpital 20 août, CH Ibn Rochd, Casablanca, Maroc b Service de pneumologie, hôpital 20 août, CH Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.— La tuberculose pulmonaire est une affection mycobactérienne d’évolution endémique et dont le diagnostic de certitude est bactériologique. Cependant, l’imagerie médicale avec le couple radiographie standard-tomodensitométrie (TDM) permet dans plusieurs situations pratiques, devant des signes cliniques évocateurs, de suggérer le diagnostic. Objectifs.— Mettre le point sur les éléments sémiologiques évocateurs de tuberculose pulmonaire évolutive en TDM. Démontrer l’intérêt de l’imagerie dans le suivi de la tuberculose pulmonaire et la recherche de complications. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective de 46 cas de tuberculose pulmonaire explorés par TDM thoracique. Le diagnostic de tuberculose était confirmé bactériologiquement dans 22 cas et retenu devant des signes clinico radiologiques évocateurs dans 24 cas. Résultats.— La moyenne d’âge était de 46 ans. La TDM a permis d’objectiver des signes d’évolutivité dans 24 cas, des séquelles de tuberculose dans 13 cas (dilatation de bronches, infiltrat interstitiel, cavité aérique), des calcifications parenchymateuses dans 2 cas, un pneumothorax dans 3 cas et une greffe aspergillaire dans 4 cas. Conclusion.— Le bilan radiologique de la tuberculose pulmonaire repose en premier sur la radiographie thoracique. La TDM est complémentaire pour analyser les signes d’évolutivité d’une tuberculose, pour déceler ses complications notamment les dilatations de bronches et les greffes aspergillaires. Elle est également indiquée pour guider des biopsies pulmonaires et ganglionnaires médiastinales diagnostiques quand le tableau radio clinique est déroutant. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.899 611
Profil épidémiologique de la tuberculose prise en charge au niveau de l’Établissement de santé publique de Remchi-Tlemcen (2010—2011) L. Zemour a , A. Belghitri b , N. Sari a Service d’épidémiologie, EPSP Remchi, Tlemcen, Algérie b Service de pneumologie, EHU Oran, Oran, Algérie
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Introduction.— La tuberculose demeure toujours un problème de santé publique majeur malgré les progrès réalisés dans sa prise en charge individuelle. Matériels et méthodes.— Il s’agit d’une étude transversale rétrospective allant du 01/01/2010 au 30/06/2011 dans l’UCMT du secteur sanitaire de Remchi de la région de Tlemcen (ouest Algérien) dans le cadre de la supervision du programme de lutte contre la tuberculose, dont l’objectif principal était de décrire la situation épidémiologique de la tuberculose dans cette région. Résultats.— Sur 134 malades tuberculeux toutes formes confondues, nous avons enregistré 86 cas durant l’année 2010 avec une incidence de 58,5 pour 100 000 habitants et 48 cas durant les deux premiers trimestres de l’année 2011. L’âge moyen des patients était de 36,3 ± 2,2 ans et la tranche d’âge la plus élevée se situant entre les 25 à 44 ans. La tuberculose pulmonaire représente 47 % des cas. Nous avons retrouvé 8 cas de retraitement, soit 6 % (7 rechutes et 1 échec). Les cas de tuberculose à microscopie négative et les
A199 extrapulmonaires représentent respectivement 4 et 49 % des cas de tuberculose. Conclusion.— Cette étude montre que l’incidence de la tuberculose dans cette région de l’ouest algérien est proche du taux moyen national et continue à croître nécessitant le renforcement des mesures de lutte. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.900 612
La thoracoscopie chirurgicale dans le traitement des pleurésies tuberculeuses. Étude sur 2 ans de 68 patients consécutifs S. Dinh Ngoc , D. Vu Hôpital national des maladies respiratoires, Hanoï, Vietnam La pleurésie tuberculeuse, non diagnostiquée et non traitée correctement peut entraîner des séquelles graves : cloisonnement, enkystement de la cavité pleurale, pachypleurite. La thoracoscopie chirurgicale réalisée précocement limite le risque de séquelles. Nous avons évalué l’intérêt de cette technique chez des patients en échec de traitement médical, sur 2 années (septembre 2009 à septembre 2011) à l’hôpital national des maladies respiratoires de Hanoi. Soixante-huit patients : hommes : 92,6 % ; femmes : 7,4 %. Indication majeure.— Cloisonnement et pachypleurite : 60 patients. Techniques.— Thoracoscopie : 31 patients ; thoracoscopie chirurgicale vidéo-assistée : 25 patients ; thoracotomie : 12 patients. Six patients ont eu des complications opératoires (empyème). Temps d’hospitalisation 13,6 jours. Soixante-dix-huit pour cent des patients ont quitté l’hôpital sans épanchement pleural et avec une expansion pulmonaire totale. Dix-huit pour cent avaient une pachypleurite résiduelle. Trois patients gardent une pachypleurite avec petit épanchement cloisonné. La thoracoscopie chirurgicale doit être réalisée précocement pour limiter les risques de séquelles pleurales dans les tuberculoses évoluées après traitement médical. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.901 613
Tuberculose bronchique : à propos de 5 cas D. Ihadadene , M.T. Mouhoubi , A. Fissah , S. Taright , R. Amrane CHU Bab El-Oued, Alger, Algérie Introduction.— L’atteinte bronchique est une localisation rare de la tuberculose. Elle peut être source de piège diagnostique d’autant plus que les bascilloscopies sont négatives d’où l’intérêt de l’endoscopie bronchique. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective de 5 cas de tuberculose bronchique pris en charge de 2007 à 2009 au service de pneumologie du CHU Bab El-Oued. Population de l’étude.— Il s’agit de 5 patients âgés entre 17 et 60 ans, 4 femmes et 1 homme.Résultats.— Les symptômes les plus fréquents étaient une toux chronique, un amaigrissement et une fièvre. Les principales lésions radiologiques étaient des opacités hilaires. Toutes les recherches de BK à l’examen direct étaient négatives, une culture était positive. Les données endoscopiques avaient retrouvé des bourgeons endobronchiques dont l’étude anatomopathologique des biopsies avait retrouvé un granulome tuberculoide chez les 5 cas et la nécrose caséeuse chez 2 malades. Un traitement antituberculeux quadruple était prescrit pour les 5 malades pendant 6 mois avec une bonne évolution après contrôle clinique et endoscopique. Discussion.— Devant les symptômes respiratoires durables et malgré des examens bactériologiques négatifs et des images radiologiques
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16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012
non évocatrices de tuberculose, l’endoscopie bronchique avec biopsies avait permis de redresser les diagnostics. Conclusion.— La localisation bronchique de la tuberculose n’est qu’une des expressions polymorphes de la maladie. L’association d’un tableau de bronchite traînante avec anomalies radiologiques doit attirer l’attention et faire réaliser une endoscopie bronchique avec biopsies. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.902 614
La primo-infection tuberculeuse chez l’enfant : à propos de 115 cas N. Amangar , S. Hammi , N. Jahnaoui , S. Aniked , J.E. Bourkadi , Z. Barakat , K. Marc , R. Zahraoui , M. Soualhi , J. Benamor , G. Iraqi Service pneumologie, hôpital My Youssef, Rabat, Maroc La primo-infection tuberculeuse (PIT) est l’ensemble de manifestations anatomiques, cliniques, et biologiques suivant le 1er contact avec le BK. C’est une étude prospective portant sur 115 cas colligés au service de pédiatrie de notre formation entre janvier 2003 et août 2011. Il s’agit de 65 filles et 50 garc ¸ons, d’âge moyen de 8,5 ans, tous vaccinés par le BCG. Cinquante-six pour cent des cas ont un contage tuberculeux familial. La toux est notée dans 56 %, les douleurs thoraciques dans 26,5 %, la dyspnée dans 11 %, les signes digestifs dans 18,5 %, l’érythème noueux dans 9 %, les signes généraux dans 88 %, les adénopathies périphériques dans 22 %. L’IDR est positive dans 79 %. Un syndrome inflammatoire biologique est noté dans 91 %, une hyperleucocytose dans 50 %, et une lymphopénie dans 7 %. La sérologie VIH faite dans 26 % des cas est revenue négative. On note des opacités hilaires dans 76 % dont 62,7 % à droite, des opacités latéro trachéales dans 24 % dont 77,7 % à droite, une pleurésie dans 23 %, des adénopathies mediastinales dans 68 % dont 65 % sont nécrosées, un trouble de ventilation dans 32 %, et le chancre basal dans 1 cas. La PIT isolée est notée dans 62 %, elle est associée à une tuberculose multifocale dans 19,5 %, à une adénite tuberculeuse dans 5,3 %, à une pleurite tuberculeuse dans 4,4 %, à une tuberculeuse péritonéale dans 3,5 %, à une miliaire dans 3 cas, à une tuberculeuse péricardique dans 1 cas, à une méningite dans 1 cas, et à une coxalgie dans 1 cas. Le traitement est à base de : RHZ dans 56,6 %, RHZE dans 23 %, SRHZ dans 16,8 %, SRHZE dans 3,5 %. Les aspects de la PIT sont variés, on doit l’évoquer devant un contage tuberculeux associé à des signes généraux, une IDR+, un syndrome inflammatoire et des ADP mediastinales surtout nécrosées. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.903 615
Miliaire tuberculeuse après le traitement avec anti-TNF alfa : à propos de deux observations L. Grigoriu , C. Iacobescu , A.M. Sasu Institut de pneumologie Marius-Nasta, Bucarest, Roumanie Les anti-TNF alfa sont prouvés très efficace dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, spondylite ankylosante, psoriasis, la maladie Crohn. Parmi les effets secondaires est bien connu le risque de développer des infections et spécial la tuberculose. Nous vous rapportons deux cas de miliaire tuberculeuse associée avec des adénopathies médiastinales, survenus après le traitement avec anti-TNF alfa. Le premier patient, un homme de 56 ans a été traité par infliximabum pour spondylite ankylosante, le deuxième patient, un homme de 32 ans a été traité par adalimumabul pour psoriasis. Les signes cliniques évocateurs pour les deux patients ont été le syndrome fébrile, la dyspnée et la perd du poids. Dans le
premier cas, le diagnostic positif a été mis par biopsie pulmonaire et la culture de BK positive. Dans le deuxième cas, le diagnostic a été soutenu par le virage tuberculinique et le test quantiferon TB Gold. Dans les deuxièmes cas nous retrouvons un aspect de miliaire et des adénopathies médiastinales sur le scanner thoracique. Dans le premier cas s’est découvrit une embolie pulmonaire. Les deux patients ont développé une hépatite médicamenteuse pendant le traitement antituberculeux qui a nécessité l’interruption du traitement. L’évolution a été favorable dans les deux cas, après la reprise du traitement antituberculeux. Après trois mois de traitement, nous observons une amélioration significative de la radiographie pulmonaire. Discussion.— Le traitement par le TNF alfa a favorisé le développement de la miliaire tuberculeuse. Le syndrome fébrile a été très important et traînant. La régression des lésions pulmonaires et médiastinales a été très lente. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.904 616
L’intérêt de l’échographie abdominale dans le diagnostic de la primo-infection tuberculeuse de l’enfant : étude rétrospective de 115 cas N. Amangar , S. Aniked , S. Hammi , N. Jahnaoui , J.E. Bourkadi , Z. Barakat , K. Marc , R. Zahraoui , M. Soualhi , J. Benamor , G. Iraqi Service pneumologie, hôpital My Youssef, Rabat, Maroc Le diagnostic de la primo-infection tuberculeuse (PIT) repose sur un faisceau d’arguments anamnestiques, cliniques, radiographiques, biologiques et immunologiques. Objectif.— Montrer si l’échographie abdominale doit faire partir du bilan systématique de la PIT de l’enfant. C’est une étude rétrospective portant 115 cas hospitalisés au service de pédiatrie de notre formation entre janvier 2003 et août 2011 pour une PIT. L’âge moyen est de 8,5 ans (3—15 ans), le sexe féminin prédomine dans 56,6 % des cas. Tous les enfants sont vaccinés par le BCG. La notion de contage familial est présente dans 56 %. La PIT est patente dans 97,4 %, et latente dans 2,6 % découverte autour d’un cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive. Les symptômes digestifs sont présents dans 18,5 % dont : des douleurs abdominales dans 61,9 %, une diarrhée dans 28,5 %, des vomissements, une ascite et une hépato splénomégalie chacune dans 19 %, enfin on note un seul cas de syndrome dysentérique. L’échographie abdominale est faite dans 47,8 % des cas dont 69 % faite systématiquement sans signes d’appel. Chez les patients asymptomatiques, l’échographie abdominale est revenue anormale dans 42,1 %, les anomalies retrouvées sont : des ADP profondes dans 78,75 %, une splénomégalie dans 56 %, une hépatomégalie dans 25 %, un épanchement intrapéritonéal dans 18,75 %, un tuberculome splénique dans deux cas, et une collection du psoas dans un seul cas. Il ressort de cette étude que l’échographie abdominale peut montrer des anomalies même en absence de signes d’appel. Nous proposons qu’elle fasse partie du bilan diagnostic de la primoinfection tuberculeuse de l’enfant. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.905 617
Profil radioclinique des séquelles de tuberculose A. El Houari , W. Nechad , S. Kouara , B. Amara , M. Serraj , M. El Biaze , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fés, Maroc La tuberculose reste un problème de santé publique au Maroc, l’évolution sous traitement est généralement favorable, mais les