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Les hyperthyrdidies
paradoxales
M. Barat, M.P. Teissier, V. Bkoud,
S. Lassandre,
Les hyperthyrdidies paradoxales survenant aprks une hypothyro’idie auto-immune sont rares. Nous rapportons cinq cas, quatre femmes et un homme, d’Lge moyen 48 ans (extrkmes : 34-68 ans) lors du diagnostic. Quatre patients prksentaient une hypothyro’idie primitive, avec des anticorps antithyroperoxydase positifs, lorsqu’une symptomatologie typique d’hyperthyrdidie est apparue en tours de traitement six mois 1 sept ans aprks le diagnostic d’hypothyrdidie. La demi&re patiente prksentait une maladie de Basedow dtcouverte dans le post-partum, quand est survenue une altemance d’hypothyrdidie et d’hyperthyro’idie deux ans plus tard. Quatre patients avaient un goitre mod&b et un autre une exophtalmie. Les anticorps antirkcepteurs de la TSH (TRAb ou TB II) Ctaient positifs dans quatre cas. Chez deux d’entre eux, les anticorps thyrkostimulants (TSAb) recherchks par la stimulation de la pro-
Un oubli4 de la pathologie
: & propos de cinq observations S. Galinat, F. Archambeaud-Mouveroux duction d’AMP cyclique induite par la TSH Ctaient positifs, les anticorps bloquants (TSB Ab) capables d’inhiber la production d’ AMP cyclique induite par la TSH Ctaient nkgatifs dans le premier cas et positifs dans le second. Les trois autres patients n’avaient pas d’anticorps bloquants ni stimulants. Les anticorps stimulants (TSAb) sont un excellent marqueur de la maladie de Basedow, avec une sensibilitk de 90 g 95 %, les TSB Ab sont habituellement presents dans la thyro’idite chronique auto-immune, mais ces deux types d’anticorps peuvent cohabiter chez le msme patient et &tre responsables de I’altemance d’hypothyroldie et d’hyperthyro’idie. L’action alternative de ces anticorps serait probablement en cause, mais le vkritable mtcanisme est inconnu. Service de m&e&e Dominique-Larrey,
thyrdidienne
inteme B-endocdnologie, 87042 Limoges cedex,
: le syndrome
hbpital
du Cluzeau,
avenue
France
de Diamond
F. Carsuzaa’, A. Yao’, J.J. Morand’, B. Guennoc’, P. Carl? La dermopathie thyro’idienne, apanage de la maladie de Basedow, associe un myxcedhme prktibial et une acropachydermie. La presence d’une ophtalmopathie d&init le syndrome de Diamond, <>,kvocateurs d’un myxcedkme prktibial ; ils Ctaient associCs B une hypertrichose. Les mktacarpiens et les phalanges proximales Ctaient infiltrks, sans hippocratisme digital. Les radiographies osseuses n’objectivaient pas de prolifkration pkriosde. L’ensemble du tableau permettait de porter le diagnostic de dermopathie thyro’idienne. Le traitement de la maladie de Basedow associait antithyrdidiens de synthbse-bCtabloquants. Une der-
mocorticothkrapie de classe I ktait propoke pour le myxaedkme prktibial. L’kvolution dtait favorable au 5” mois. Commentaires : Dkcrit en 1959 (Ann Int MM 1959 ; 20 : 20613), le syndrome de Diamond est t&s rarement signal6 dans la littkature. Le myxcedtme prkibial est lui-m&me moins frdquent que I’ophtalmopathie (0,5 & 4 % des maladies de Basedow Heymann WR, et al. Cutaneous manifestations of thyroid disease. JAAD 1992 ; 26 : 885902). Alors que le myxedtme prCtibia1 ou I’acropachydermie accompagnent t&s rarement une thyroydite de Hashimoto, le syndrome de Diamond est pathognomonique d’une maladie de Basedow qu’il kvble parfois, con-me dans I’observation rapportte. La pathogknie fait toujours I’objet de discussions : dCp8ts de glycoaminoglycanes dans le derme secondaires B la stimulation des fibroblastes par un autoanticorps ? Le traitement de la thyrkopathie a un effet variable sur la dermopathie. Les dermocortico’ides de classe I sont habituellement prkconists pour le myxoed&me prktibial. ’ Service de dermatologie, des Arm&es Sainte-Anne,
%ervice de medecine inteme, h&pita/ d’lnstfuction BP 600, 83800 Toulon Naval, France
Rev
M&d
lnterne
1999
: 20 Suppl
1