Une hypercalcémie sévère révélant une maladie de Basedow

Une hypercalcémie sévère révélant une maladie de Basedow

SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 Discussion.– La première cause de l’hyperthyroïdie est représentée par les GMNT 41 %, s...

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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 Discussion.– La première cause de l’hyperthyroïdie est représentée par les GMNT 41 %, suivie par la maladie de Basedow 16 %, les GMN basedowefiés 13 %, les adénomes toxiques dans 12 %, la thyroïdite de Hashimoto dans 10 % et thyroïdite médicamenteuse dans 6 % des cas. Cette prédominance des goitres s’explique par l’appartenance de nos patients à une zone de carence iodée. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.339 P192

Atteinte orbitaire au cours de la thyroïde de Riedel : une nouvelle observation L. Malanca a,∗ , P. Caron b Service de médecine, hôpital Louis-Pasteur, Cherbourg-Octeville, France b Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Larrey, Toulouse, France a

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sente un taux élevé d’AcR-TSH (131 UI/L, normales < 2 UI/L). La grossesse se déroule sans complication maternelle (euthyroïdie avec L-thyroxine 125 mg/j). Les échographies obstétricales (22, 27 et 32 SA) n’ont montré aucun signe de dysthyroïdie fœtale. La patiente accouche à 39 SA (3260 g, 50 cm, Apgar 10/10). Sur le sang du cordon il existe une hyperthyroïdie auto-immune modérée (TSH < 0,01 ␮U/mL, T4l = 19,3 pmol/mL, AcR-TSH 666 UI/L) qui va rapidement s’aggraver (J1 T4l = 45,7 pmol/L) et nécessiter un traitement par ATS pendant 73 jours. Les AcR-TSH et leur pourcentage d’activité stimulante et bloquante ont été mesurés au cours de la grossesse dans le sang maternel, à la naissance dans le sang du cordon et pendant les premières semaines de vie du nouveau-né. Cette observation présente 2 aspects originaux : une description de l’évolution des AcR-TSH stimulants et bloquants au cours de la grossesse et en période néonatale ; leurs possibles conséquences fonctionnelles maternelles et fœtales pendant la grossesse et la période néonatale. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.341

∗ Auteur

correspondant. Introduction.– La thyroïdite de Riedel est la forme la plus rare de thyroïdite chronique, entraînant une fibrose extensive dont l’étiopathogènie reste inconnue. Nous rapportons une nouvelle observation d’une thyroïdite de Riedel dont l’évolution a été marqué par l’apparition de signes oculaires. Observation.– Madame R., 52 ans, sans antécédent thyroïdien, consulte pour l’apparition d’une tuméfaction cervicale antérieure d’aggravation progressive, dans un contexte de syndrome inflammatoire et d’hypothyroïdie périphérique (TSH = 24 ␮U/ml) imposant un traitement par lévothyrox. Une chirurgie est décidé : la thyroïde est inextirpable et l’examen anatomopathologique pose le diagnostic de thyroïdite de Riedel. Un traitement par Tamoxifène (20 mg deux fois par jour) est débuté. L’évolution est marqué par l’apparition de signes oculaires : irritation conjonctivale, œdème des paupières, exophtalmie bilatérale avec rétraction des paupières supérieures. Au bilan immunologique : Ac anti-R-TSH > 40 UI/l, AC anti-TPO à 500 UI/l et l’IRM orbitaire retrouve une infiltration de la graisse, épisclérite et périnévrite bilatérale, sans modification des taille des muscles oculomoteurs, ni signe de fibrose. Une corticothérapie orale (1 mg/kg/j), progressivement décroissante entraîne la régression de l’atteinte orbitaire. Discussion.– L’association d’une atteinte oculaire à une thyroïdite de Riedel fait discuter le diagnostic de pseudotumeur orbitaire dans le cadre d’une fibrose systémique multicentrique, ou une orbitopathie dysimmunitaire. Chez notre patiente le diagnostic d’atteinte inflammatoire orbitaire a été retenu, avec une bonne évolution sous corticothérapie. Conclusion.– Les signes oculaires, rares au cours de la thyroïdite de Riedel, posent souvent des problèmes physiopathologiques et thérapeutiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.340 P193

Évolution des anticorps antirécepteur de la TSH (AcR-TSH bloquants et stimulants) au cours d’une grossesse chez une patiente ayant une thyropathie auto-immune : conséquences maternelles, fœtales et néonatales S. Grunenwald a,∗ , K. Chikh b , A. Charrie c , C. Pienkowski d , I. Labarre a , P. Caron a a Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Larrey, Toulouse, France b Service fédéré de biochimie, centre hospitalier Lyon-Sud, Lyon, France c Unité fonctionnelle endocrinologie-nutrition-métabolisme, centre de biologie, Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France d Service d’endocrinologie pédiatrique, CHU de Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. La survenue d’une grossesse chez une patiente présentant une affection thyroïdienne auto-immune peut entraîner des complications fœtales et néonatales, même plusieurs années après la guérison d’une maladie de Basedow. Nous rapportons l’observation d’une patiente ayant eu une maladie de Basedow à l’âge de 5 ans traitée par ATS pendant 4 ans et depuis substituée par Lthyroxine (112,5 mg/j) pour une hypothyroïdie. Elle consulte à l’âge de 35 ans, à 7 semaines d’aménorrhée (SA). Elle est substituée par L-thyroxine et pré-

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Indications de la colestyramine dans la prise en charge des thyrotoxicoses : à propos de 3 observations K. Boussaid a,∗ , J.-C. Maiza a , I. Oliver b , S. Grunenwald a , D. Vezzosi a , A. Bennet a , P. Caron a a Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Larrey, Toulouse, France b Service d’endocrinologie pédiatrique, CHU de Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Certaines formes de thyrotoxicose du fait de leur sévérité ou mécanisme en cause imposent un traitement rapidement efficace. La colestyramine, résine échangeuse d’anions, possède la capacité de diminuer l’absorption des hormones thyroïdiennes au niveau intestinal, d’augmenter leur élimination fécale et peut être utile dans ces situations. Patients et méthodes.– Nous rapportons 3 observations de thyrotoxicose : une crise thyréotoxique secondaire à une maladie de Basedow et prise concomitante de lévothyroxine (44 ans, T4L = 72,8 pg/mL) et 2 intoxications à la lévothyroxine dont un cas adulte (36 ans, T4L = 120 pg/mL) et un cas pédiatrique (3 ans, T4L = 67,2 pg/mL). Les patients ont été traités par colestyramine seule (4 grammes 2 à 3 fois/jour) ou en association au propylthiouracile (n = 1) et propranolol (n = 2). L’analyse a porté sur l’évolution clinique et des concentrations de T4 et T3 libres. Résultats.– Le traitement par colestyramine a permis une amélioration rapide de l’état clinique et une normalisation de la T4L en respectivement 29, 13 et 11 jours chez les patients. La baisse de la T3l est moindre sous colestyramine seule que lors de son association au propranolol. Conclusion.– Chez ces 3 patients présentant une thyrotoxicose, la colestyramine est un traitement efficace et bien toléré. Ces résultats rappellent son intérêt dans la prise en charge de certaines formes de thyrotoxicose et soulignent l’efficacité de son association à un traitement inhibiteur de la conversion de la T4 en T3, compte tenu de la faible participation de la T3 au cycle entérohépatique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.342 P195

Une hypercalcémie sévère révélant une maladie de Basedow H. Baïzri a , M. Zyani b , H. Qacif b , S. Kaddouri b , E. Laïla a , M. Ghazi c , R. Niamane c a Service d’endocrinologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech b Service de médecine interne, hôpital militaire Avicenne, Marrakech c Service de rhumatologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech Introduction.– L’hypercalcémie sévère est peu fréquente mettant, potentiellement, en jeu le pronostic vital. Elle est souvent due à une hyperparathyroïdie primaire ou secondaire, ou à une néoplasie et exceptionnellement à une hyperthyroïdie. Observation.– Patient de 14 ans qui a eu une fracture du tibia gauche 2 mois avant son hospitalisation pour une hypercalcémie sévère à 143 mg/l. À l’admission, le patient est déshydraté, cachectique et tachycarde à 140 bpm. Le bilan biologique confirme l’hypercalcémie. Un traitement symptomatique est démarré

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parallèlement à l’enquête étiologique. La PTH est basse, la TSH est freinée, la LT4 est élevée et les Ac anti récepteurs de la TSH positifs. Le patient est mis sous Carbimazole et ␤-bloquant avec une bonne évolution clinique et biologique. Discussion.– L’hyperthyroïdie entraîne une augmentation du remodelage osseux avec libération des ions calcium et phosphate et de là une hypercalcémie modérée. Cette hypercalcémie est inconstante et exceptionnellement sévère. C’est une hypercalcémie d’origine non parathyroïdienne. La sévérité de l’hypercalcémie, chez notre patient, pourrait être expliquée par l’immobilisation et par la présence du thymus qui exprime des récepteurs à la TSH stimulés par les Ac anti-RTSH entraînant ainsi une hypertrophie de cet organe qui, d’après une récente étude, sécrèterait de la PTHrp. Pour en savoir plus Giovanella L, Suriano S, Ceriani L. Graves’ disease, thymus enlargement, and hypercalcemia. N Engl J Med 2008;358(10):1078–9. Guidon C. Hypercalcémies sévères. EMC Anesthésie Réanimation. 2005;2:114–31. Cortet B. Endocrinopathies avec troubles du métabolisme phosphocalcique. Rev Rhum 2012;xxx:xxx–xxx [article in press]. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.343 P196

Risque accru d’auto-immunité thyroïdienne chez une population Constantinoise de diabétique type 2 à Ac antiGAD65 positif Nouri a,∗ ,

Hamma b ,

Mansouri c ,

Lakehal d ,

Objectif.– Le but de notre étude est de déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques des hypothyroïdies (HT) dans un service de médecine interne. Matériels et méthodes.– Étude rétrospective descriptive sur 159 dossiers de patients, suivis pour dysthyroïdie, colligés au service de médecine interne du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir entre les années 2000 et 2011 ; parmi lesquels 135 cas d’hypothyroïdie ont été étudiés. Résultats.– Il s’agissait de 22 hommes et 113 femmes. L’âge moyen était de 50 ans et 8 mois (extrêmes 14–88 ans). L’hypothyroïdie était périphérique (97 % des cas) et centrale (3 %). Elle était fruste dans 62 cas. Sur le plan étiologique : une thyroïdite auto-immune était notée dans 23 % des cas, une thyroïdite d’Hashimoto (5,9 %), un syndrome de Sheehan (1,5 %) et une hypothyroïdie iatrogène (11,1 %). La symptomatologie clinique était : un goitre (18,5 % des cas), une bradycardie (18,5 %) et une prise de poids (5,9 %). Une hypertriglycéridémie était présente dans 54 cas et une hypercholestérolémie dans 40 cas. Les maladies auto-immunes associées étaient : un diabète type I (3 % des cas), un lupus érythémateux systémique (8,1 %), un syndrome de Gougerot Sjögren (8,9 %), un syndrome des anticorps antiphospholipides (3 %), une polyarthrite rhumatoïde (2,2 %), une maladie cœliaque (1,5 %) et une anémie de Biermer (8,9 %). Discussion.– Dans notre série, l’hypothyroïdie périphérique était la plus fréquente. Le goitre et la bradycardie étaient les symptômes cliniques les plus fréquents au cours de l’hypothyroïdie. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.345

Khensal a ,

N. S.A. F. A. S. K. Benmohammed a , R. Malek e , A. Lezzar a a Laboratoire des maladies métaboliques, service d’endocrinologie diabétologie, université Constantine 3, CHU Benbadis de Constantine, Constantine b Laboratoire de Biochimie, CHU Benbadis de Constantine, Constantine c Service de médecine nucléaire, CHU Benbadis de Constantine, Constantine d Service d’épidémiologie, CHU Benbadis de Constantine, Constantine e Service de médecine interne, CHU Sétif, Sétif ∗ Auteur

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Le risque cardiovasculaire au cours des hypothyroïdies frustes I. Slim a , Y. Hasni a,∗ , I. Louhaichi a , S. Trimech a , K. Ach a , R. Braham a , A. Maaroufi a , M. Kacem a , M. Chaieb a , L. Chaieb b a Département d’endocrinologie et diabétologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie b Département d’anatomo-pathologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie

correspondant. Objectif.– La présence des auto-anticorps anti acide glutamique décarboxylase 65 (GAD65Ab) chez les sujets étiquetés comme diabétiques de type 2 (DT2) identifie le diabète latent auto-immun de l’adulte (LADA). Le but de notre étude est d’identifier le risque de l’auto-immunité thyroïdienne chez les DT2 par rapport à ceux présentant des Ac GAD65Ab positifs (+). Patient et méthode.– Nous avons analysé les sérums de 241 sujets adultes diagnostiqués cliniquement comme DT2 et nous avons évalué la présence des GAD65Ab et des anticorps anti-thyroperoxydase (TPOAb) chez l’ensemble de ces sujets. Tous les patients avaient été traités initialement par hypoglycémiants oraux et/ou mesures diététiques pendant au moins 6 mois et ont été naïfs à l’insuline durant cette période. Le dosage de tous les anticorps s’est fait par méthode radio-immunologique (trousse CIS bio) et l’étude statistique a été réalisée grâce au logiciel SPSS 17,0. Résultats.– Les GAD65Ab ont été trouvés dans 25/241 (10 %) et les TPOAb dans 73/241 (30 %). La présence de GAD65Ab était significativement associée à un IMC bas (p < 0,0026) et une faible base de C-peptide (p < 0,0001). Les TPOAb ont été plus fréquents dans GAD65Ab + que dans les sujets GAD65Ab – (p < 0,04). Conslusion.– Cette étude démontre que chez le DT2 Constantinois, la présence de GAD65Ab identifie un sous-groupe de DT2 à haut risque d’auto-immunité thyroïdienne, à faible BMI et à faible réserves pancréatiques en insuline concordant avec ce qui a déjà été décrit dans la littérature sur le profil du diabète LADA et le risque d’auto-immunité thyroïdienne associé.

∗ Auteur correspondant. Introduction.– Le but de notre travail est d’étudier le risque cardiovasculaire au cours de l’hypothyroïdie fruste (HTF) dans notre population. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 201 patients ayant une hypothyroïdie fruste (TSH de base comprise entre 4 et 20 mUI/l et/ou un taux de TSH ≥ 25 mUI/l après stimulation à la TRH associée à un taux normal de FT4) et suivi dans notre service entre les années 2002 et 2007. Résultats.– L’HTF représente 1,5 % de la pathologie endocrinienne. Le taux moyen de TSH était de 6,59 ± 3 mUI/l (extrêmes : 4,03–20 mUI/l). Après un recul moyen de 19,5 ± 25,4 mois, 13,4 % des patients ont présenté au moins un évènement cardiovasculaire. La survenue de cet évènement était associée significativement à un âge avancé, une hypertension artérielle, une hyperglycémie et une hypo-HDLémie mais non-associée au profil thyroïdien. De même, le risque cardiovasculaire estimé par le score de Framingham n’était pas corrélé au taux de TSH. Conclusion.– L’HTF est une pathologie assez fréquente touchant le plus souvent les femmes adultes. Elle est pauci-symptomatique mais peut s’accompagner de perturbations importantes des paramètres lipidiques. Ces signes devraient désormais attirer l’attention pour un diagnostic précoce susceptible d’améliorer le pronostic cardiovasculaire de ces patients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.344

Hypothyroïdies frustes dans un service de médecine interne : à propos de 62 cas

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Hypothyroïdies : aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques dans un service de médecine interne A. Mzabi ∗ , R. Klii , O. Harzallah , S. Mahjoub Service de médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir ∗ Auteur

correspondant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.346 P199

A. Mzabi ∗ , R. Klii , O. Harzallah , S. Mahjoub Service de médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir ∗ Auteur

correspondant. Objectif.– Le but de notre travail est d’apprécier les caractéristiques épidémiologiques, étiologiques et cliniques de l’hypothyroïdie fruste dans un service de Médecine Interne.