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toxicomanie
de la cocaïne, de l’ecstasy ou des amphétamines, expose à de graves problèmes de santé, puisque les experts en toxicologie lui imputent des symptômes aigus de dépression, d’insomnie, de paranoïa ou de troubles de la mémoire et de la concentration. Facilement disponible via internet, cette substance est interdite dans huit pays européens (dont la GrandeBretagne depuis avril 2010), mais elle ne l’est pas encore en France, indiquait le parlementaire au ministère de la Santé cet été. De ce fait, les internautes toxicomanes peuvent
Un parlementaire, Philippe Dallier, sénateur, a alerté le ministère de la Santé sur l’émergence de la commercialisation et de la consommation de la méphédrone. On a constaté la recrudescence de sa consommation notamment chez les jeunes toxicomanes. La méphédrone est un dérivé chimique de la cathinone, substance naturellement présente dans les feuilles de khat africain. La circulation de cette substance et son utilisation banalisée en tant qu’équivalent légal
facilement se faire livrer de la méphédrone à domicile par la Poste, après avoir passé commande sur le Net, présentée sous forme de poudre ou de comprimés. C’est pourquoi les sites marchands, installés dans des pays comme la Suisse (!) ou la Turquie, rivalisent d’imagination (sic) pour commercialiser cette substance présentée comme… engrais pour cactus ou comme sels de bains ! En son temps, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), devenue ANSM
© Springfield Gallery
Une nouvelle drogue : la méphédrone
(Agence nationale de sécurité des médicaments et produits de santé) a recommandé le classement de la méphédrone comme produit stupéfiant. Le parlementaire voudrait savoir si le ministère de la Santé a prévu des mesures pour lutter contre la circulation de cette substance et au besoin envisager son interdiction.| Y.-M. D.
Polyarthrite rhumatoïde et risqu ue vasculaire
psychiatrie
Prise en charge de l’autisme : la France en retard L’ a u t i s m e G r a n d e C a u s e Nationale ? C’était en 2012, témoignant de la volonté des pouvoirs publics d’engager une politique efficace au bénéfice des 450 000 personnes touchées et
© ELISABETTA FIGUS
des familles. Mais cette ambition se heurte à un grave manque de moyens et de structures adaptées, constate sans ménagement le sénateur Jacques Mézard, très attaché aux questions de santé.
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Améliorer la prise en charge et développer le dépistage précoce de l’autisme, qu’en pense le ministère chargé des personnes handicapées (!) et de la lutte contre l’exclusion, à qui échoit la question. Son constat : la France est très en retard dans son dépistage et sa prise en charge, alors que s’amorce le 3e Plan autisme. Or la prévalence de l’autisme augmente, mais les outils
de dépistage et l’offre d’accompagnement restent très insuffisants. De ce fait, plusieurs milliers de familles sont obligées d’aller en Belgique pour faire bénéficier leur enfant d’une réponse efficace à ses besoins. C’est pourquoi il faut agir vite, et sur plusieurs plans, reconnaît le ministère. Il s’agit de renforcer la recherche, en épidémiologie et en médicosocial, développer l’offre d’accompagnement, à partir d’un dépistage et d’une prise en charge plus précoces et en tenant compte des recommandations de 8 mars 2012 de la HAS et de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux.
OptionBio | vendredi 29 novembre 2013 | n° 499
Bref, changer le regard sur l’autisme et changer les pratiques. Cela passe à la fois par la sensibilisation de l’opinion publique et par une meilleure formation des professionnels, notamment des médecins et des pédiatres. Le ministère chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion a réuni le Conseil national de l’autisme pour constituer des groupes de travail thématiques autour de ces axes, qui se réuniront par tranches d’âge et par thèmes. Le 3e Plan Autisme devrait répondre aux besoins réels des sujets atteints d’autisme et de ceux qui les entourent. | Y.-M. D.