2 H. Redjem , A. Rouchaud , F.-E. Plastina , B. Bartolini , S. Pistocchi , R. Blanc , M. Piotin Fondation Rothschild, Paris, France Objectifs.— Évaluer les résultats cliniques et angiographiques du traitement endovasculaire des petits anévrismes inférieures ou égales 3 mm à collet large. Patients et méthodes.— Entre janvier 2002 et novembre 2011, 1963 anévrismes consécutifs ont été traités par voie endovasculaire chez 1627 patients. Nous analysons 106 anévrismes de taille inférieure ou égale à 3 mm chez 100 patients traités au cours de 103 interventions. Parmi ceux-ci, 11 anévrismes ont été traités par stent type flow-diverter. Nous rapportons les complications procédurales, les résultats angiographiques immédiats, l’évolution clinique et angiographiques. Résultats.— Aucune complication hémorragique ou thromboembolique n’a été observée dans le groupe des anévrismes traités par stent flow-diverter. Dans le groupe des anévrismes traités par coïls et coïls assisté par stent (n = 95), on dénombre cinq (4,8 %) perforations vasculaires ou du sac anévrismal, deux (1,9 %) complications thromboemboliques, trois (2,9 %) complications neurologiques permanentes, dont deux décès imputables à l’intervention et trois (2,9 %) complications neurologiques transitoires. Conclusion.— Le traitement des petits anévrismes à collet large n’est pas associé à un taux de complications plus élevé que celui des anévrismes de plus grande taille. L’évolution des techniques endovasculaires rend leur traitement envisageable sans majoration du risque global malgré un risque de perforation vasculaire plus élevé. L’utilisation des stents flow-diverter pourrait être une option thérapeutique prometteuse. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.006
CO-04
Indications actuelles de l’angioplastie stenting des sténoses athéromateuses des artères intracrâniennes a l’hôpital Lariboisière E. Houdart , M.-A. Labeyrie , C. Stapf , J.-P. Saint Maurice Hôpital Lariboisière, Paris, France
Congrès SFNR 2012 CO-05
Recanalisation en urgence des dissections de l’artère carotide interne : particularités thérapeutiques et évolution clinicoradiologique G. Marnat , J. Berge , P. Menegon , X. Barreau CHU Pellegrin, Bordeaux, France Objectifs.— L’enjeu d’une recanalisation précoce est majeur en cas d’occlusion intracrânienne associée à une dissection de l’artère carotide interne cervicale (DACIC). L’objectif de notre étude est de recenser les spécificités cliniques, thérapeutiques et évolutives de ces patients. Patients et méthodes.— Nous avons inclus dans cette étude rétrospective 12 cas consécutifs de DACIC avec occlusion artérielle d’aval entre janvier 2009 et décembre 2011 au CHU de Bordeaux. Ces patients ont bénéficié en premier lieu d’une recanalisation intracrânienne en urgence puis d’une angioplastie/stenting cervicale. Il s’agissait d’une femme et 11 hommes dont la présentation clinique initiale était un déficit neurologique brutal. Nous rapportons ici les paramètres cliniques, radiologiques ainsi que les caractéristiques du traitement (spécificités endovasculaires, traitement antiagrégant et anticoagulant). L’évolution clinique et radiologique est détaillée dans cette étude. Résultats.— Tous les patients ont été traités par stenting cervical puis angioplastie. Parmi eux, huit ont bénéficié d’une thrombectomie d’aval complémentaire. Quatre patients étaient traités d’emblée par procédure endovasculaire, huit après échec de fibrinolyse intraveineuse. Le délai moyen de recanalisation était 6,3 heures. Un traitement médical associant un bolus d’héparine et d’aspirine en début de procédure était réalisé puis une double antiagrégation plaquettaire était instaurée le lendemain. L’évolution radiologique était satisfaisante dans neuf cas (81 %). Six patients (50 %) présentaient un score de Rankin inférieur ou égal à deux à trois mois. Conclusion.— La recanalisation des DACIC présente des spécificités liées au stenting et à l’antiagrégation plaquettaire. Dans notre série, le taux de recanalisation était de 91 % en cervical et 75 % en intracrânien. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.008 CO-06
Objectifs.— Présenter nos indications d’angioplastie-stenting des sténoses athéromateuses des artères intracrâniennes et les discuter au regard des résultats de l’étude SAMMPRIS. Matériel et méthode.— Les sténoses athéromateuses intracrâniennes peuvent être à l’origine d’un accident ischémique par un mécanisme embolique ou hémodynamique. En outre, les sténoses du segment M1 ou du tronc basilaire peuvent donner lieu à un accident ischémique par occlusion d’une artère perforante naissant à leur contact. Ce dernier mécanisme constitue pour nous un critère d’exclusion au traitement par angioplastie-stenting dans la mesure où le geste comporte un risque d’aggravation du déficit et ne change a priori pas l’histoire naturelle de la sténose. Résultats.— Les indications retenues de l’angioplastie-stenting concernent les sténoses de plus de 70 %, ayant occasionné des symptômes ischémiques d’aval en dépit d’un traitement médical associant statines et antiagrégants plaquettaires. Pour les sténoses de M1 et du tronc basilaire, le caractère « d’aval » des symptômes ne peut être attesté que par des anomalies de signal en IRM, critères que nous exigeons pour porter l’indication. Conclusion.— Ces critères pourraient servir de base à une prochaine étude contrôlée. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.007
Une nouvelle méthode de visualisation de la dose à la peau en temps réel. Évaluation clinique en neuroradiologie interventionnelle F. Boujan a , C. Jahn a , F. Bing a , M. Manisor a , R. Beaujeux a , N. Claus a , L. Mertz a , S. Boon b , G. Schouten b a CHU de Strasbourg, Strasbourg, France b Philips, Best, Pays-Bas Objectifs.— L’exposition aux rayonnements ionisants pendant les procédures de neuroradiologie interventionnelle constitue un enjeu de santé publique. La complexité croissante des procédures peut augmenter le risque d’apparition d’effet cutanés radio-induits chez le patient. La présente étude a permis l’évaluation d’un outil innovant permettant une visualisation en temps réel de la dose à la peau. Patients et méthode.— Nous avons testé pendant dix mois cette nouvelle méthode de calcul de la dose basée sur les paramètres machine (MAPDOC) avec une population de 100 patients. Actuellement, les installations d’angiographie numérisée réalisent un simple cumul de la valeur du kerma dans l’air. La méthode MAPDOC permet une cartographie en temps réel de ce kerma, basée sur un modèle de patient sphérique. Il tient compte de nombreux paramètres d’acquisition (hauteur de la table, angles des incidences, collimation). Cette méthode a été comparée de manière systé-
Communications orales matique et prospective avec des films radiochromiques pour une installation monoplan et biplan. Résultats.— Les valeurs dosimétriques et les cartographies fournies par la méthode MAPDOC sont bien corrélés avec les films, avec un facteur de correction constant, qui dépend de la procédure réalisée (ratio moyen de 0,95 pour le monoplan et 1,65 pour le biplan) et des différents paramètres de la procédure (poids, angles des incidences, collimation. . .). Conclusion.— Cette nouvelle méthode est un outil fiable pour l’évaluation de la dose à la peau et de sa localisation en temps réel pendant les procédures de neuroradiologie interventionnelle. Cet outil innovant et convivial facilite, ainsi l’optimisation des procédures et la prévention des lésions radio-induites. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.009 CO-07
Différenciation des syndromes parkinsoniens dégénératifs (DeP) et vasculaires (VaP) : une étude en imagerie du tenseur de diffusion N. Menjot De Champfleur a , S. Cassafieres a , S. Cabello-Aguilar b , F. Maury c , C. Geny c , E. Le Bars a , F. Molino d , A. Bonafé a a Service de neuroradiologie, hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France b Université de Montpellier II, Montpellier, France c Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France d Université de Montpellier I et II, Montpellier, France Objectifs.— L’objectif de ce travail est d’évaluer l’apport de l’imagerie en tenseur de diffusion dans le diagnostic différentiel des syndromes parkinsoniens chez du sujet âgé, qu’ils soient d’origine vasculaire (VaP) ou d’origine dégénérative (DeP), ces derniers regroupant la maladie de Parkinson (PD), l’atrophie multisystematisée (MSA) et la paralysie supranucléaire progressive (PSP). Patients et méthodes.— Trente-neuf patients (cinq MSA, 16 PD, 11 PSP et sept VaP) sont inclus de fac ¸on prospective dans cette étude. On note que 36 patients ont réalisé une IRM cérébrale avec une imagerie du tenseur de diffusion (1,5 T, 64 directions, b = 1000). L’analyse de groupes entre DeP et VaP est réalisée en utilisant, d’une part, une approche déterministe, basée sur l’étude de régions d’intérêt et, d’autre part, une approche probabiliste (ou VB-DTI). Une évaluation clinique et neuropsychologique est réalisée afin de préciser la sévérité de la maladie. Résultats.— Une baisse significative de la fraction d’anisotropie (FA) dans les capsules internes est identifiée dans le groupe VaP comparativement au groupe DeP (p = 0,005), ainsi qu’une augmentation de la diffusivité moyenne (MD) dans le lobe pariétal gauche (p = 0,01). L’analyse des sous-groupes révèle une diminution de la FA et une augmentation de la MD dans les pédoncules cérébelleux moyens dans le sous-groupe MSA comparativement aux PD et PSP. Conclusion.— Les capsules internes sont connues pour être des sites lésionnels dans les syndromes parkinsoniens d’origine vasculaire, et nous identifions des modifications de la FA dans ces régions, traduisant une désorganisation de l’architecture de la substance blanche. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.010 CO-08
Comment l’ARM du polygone de Willis permet une meilleure compréhension des accidents artériels cérébraux (AAC) du nouveau-né à terme B. Husson a , C. Adamsbaum b , L. Hertz-Pannier c , C. Renaud d , S. Chabrier d a CHU Bicêtre, Le-Kremlin-Bicêtre, France b Université Paris V, AP—HP, CHU Bicêtre, Le-Kremlin-Bicêtre, France
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Laboratoire de recherche biomédicale Neurospin, Gif-Sur-Yvette, France d Inserm CIE3, Saint-Étienne, France Objectifs.— L’accident artériel cérébral (AAC) néonatal concerne 250 enfants par an en France et survient typiquement sans prodrome avant J3 de vie. Les étiologies en sont encore mal connues et le but de l’étude est la démonstration de lésions artérielles à l’origine des AAC. Patients et méthodes.— Étude rétrospective de cohorte nationale incluant 85 nouveaux-nés avec AAC symptomatique (convulsions à J1 de vie) et explorés par IRM dans le premier mois de vie. Parmi eux, 44 ont eu une ARM du polygone de Willis en séquence TOF. Résultats.— On note que 50 % des ARM étaient pathologiques. Toutes les anomalies vasculaires siégeaient sur les artères cérébrales moyennes (ACM) homolatérales à l’atteinte parenchymateuse. Les lésions focales étaient un défect intraluminal interprété comme un thrombus toujours situé à la bifurcation terminale du segment horizontal de l’ACM (8), une occlusion complète de l’ACM (4) ou d’une de ses branches de division (1). L’accentuation du flux en phase aiguë constituait un témoin indirect de lésion artérielle (9). Conclusion.— Cette étude artérielle originale conforte l’hypothèse étiologique d’embols favorisés par des anomalies transitoires de la coagulation foeto maternelle. La réalisation systématique d’ARM est recommandée dans ce contexte, car une meilleure connaissance des étiologies des AAC néonataux est un préalable indispensable aux essais thérapeutiques. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.011 CO-09
Corrélation entre l’ADC, la réserve cérébrovasculaire et la dysfonction cognitive dans la maladie de Moyamoya G. Ssi-Yan-Kai , L. Calvière , I. Catalaa , C. Cognard , V. Larrue , F. Bonneville CHU de Rangueil, Toulouse, France Objectif.— L’altération de la perfusion cérébrale secondaire aux lésions sténo-occlusives artérielles dans la maladie de Moyamoya est responsable d’une dysfonction cognitive exécutive. L’objectif est d’analyser la corrélation entre l’ADC, la RCV et la dysfonction cognitive. Méthode.— Étude rétrospective d’une population d’adultes Européens atteints de la maladie de Moyamoya. Chaque hémisphère est étudié indépendamment. L’ADC est mesuré dans la substance blanche frontale des centres semi-ovales d’apparence normale sur l’IRM conventionnelle. La RCV est déterminée à partir de la mesure du débit sanguin cérébral sans et après injection d’acetazolamide. Le syndrome dysexécutif cognitif (DCS) est défini par trois tests neuropsychologiques anormaux. Résultats.— Quatorze patients, neuf femmes et cinq hommes (âge moyen 36,6 ± 12,9 ans), ont été inclus. Un dysfonctionnement exécutif était présent chez sept des 13 patients testés. Il existait une corrélation négative entre l’ADC et la RCV (coefficient de Spearman : —0,46, p = 0,015). La valeur seuil d’ADC pour laquelle la RCV était abaissée était de 802,6 × 10—6 mm2 /s. Il existait une association significative entre l’augmentation de l’ADC et la présence d’un DCS (test exact de Fisher, p = 0,005). Conclusion.— L’élévation de l’ADC dans la substance blanche frontale d’apparence normale est associée à une réduction de la RCV et à la présence d’un DCS dans la maladie de Moyamoya. Notre étude préliminaire suggère que la mesure de l’ADC pourrait être utilisée pour détecter les patients à risque d’ischémie cérébrale et les troubles cognitifs. doi:10.1016/j.neurad.2012.01.012