Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant une maladie rénale et un diabète MODY5

Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant une maladie rénale et un diabète MODY5

Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406 est basse. Le trou osmolaire est très élevé (103 mosom/kg, soit une concentrati...

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Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406

est basse. Le trou osmolaire est très élevé (103 mosom/kg, soit une concentration plasmatique en mannitol de 1875 mg/L). L’arrêt du traitement par mannitol et la perfusion d’un soluté hypotonique permettent d’amorcer une diminution de l’osmolalité plasmatique. Nous n’avons pas réalisé de biopsie rénale, mais le diagnostic d’IRA par néphrose osmotique est probable devant l’absence de cause alternative (notamment absence de dilatation des voies urinaires et de signes de micro-angiopathie thrombotique). L’évolution clinique est défavorable avec apparition de troubles phasiques et d’une oligurie avec évolution vers le coma et aboutissant au décès de la patiente. Conclusion L’IRA est un effet indésirable de l’administration de mannitol dont le risque semble plus élevé lorsque l’osmolalité dépasse 320 mosm/kg. De plus, l’apparition d’une IRA allonge la demi-vie du mannitol favorisant ainsi son accumulation. Ainsi, concernant notre patiente, il est probable que l’existence d’une insuffisance rénale chronique ait favorisé la survenue de cette IRA. Concernant la conduite du traitement, les doses conseillées par Vidal sont de 250 mL/jour de mannitol 20 %. Il est également conseillé de ne pas dépasser une concentration en mannitol de 1000 mg/L (soit un trou osmolaire de 55,5 mosm/kg). Enfin, une surveillance rapprochée de l’osmolalité plasmatique mesurée, permettant de calculer le trou osmolaire est indispensable. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Visweswaran P, Massin EK, Dubose TD Jr. Mannitol-induced acute renal failure. J Am Soc Nephrol 1997;8(6):1028–33. Pérez-Pérez AJ, Pazos B, Sobrado J, Gonzalez L, Gándara A. Acute renal failure following massive mannitol infusion. Am J Nephrol 2002;22(5–6):573–5. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.290

Posters jeudi néphrologie : maladies génétiques PJN.45

Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant une maladie rénale et un diabète MODY5 M. Nouvier 1,∗ , S. Pelletier 1 , P. Trolliet 1 , L. Delaforcade 1 , L. Michel 2 , C. Simon 3 , D. Fouque 1 , M. Laville 1 1 Néphrologie-hémodialyse-nutrition rénale, CH Lyon Sud, Pierre-Bénite, France 2 Endocrinologie moléculaire et maladies rares, centre de biologie et pathologie Est, Bron, France 3 Endocrinologie, CH Lyon Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Nouvier) Introduction L’hépatocyte nuclear factor 1 beta (HNF1B) joue un rôle important dans le développement embryonnaire, en particulier sur les plans rénal, pancréatique et urogénital. Le gène TFC2 codant pour HNF1B est situé sur le chromosome 17 en position 17d12. La présence de mutations hétérozygotes de HNF1B est associée à des anomalies morphologiques rénales variées (reins hyperéchogènes en période pré-natale, hypoplasie/dysplasie kystique, rein en fer à cheval. . .) et à un diabète monogénique MODY5. La gravité de la maladie est variable d’un individu à l’autre, allant d’une MRC modérée dans la 8e décennie à une dysplasie multikystique anténatale avec oligohydramnios et hypoplasie pancréatique. Observation Un homme de 27 ans est adressé en néphrologie pour une dégradation de la fonction rénale (créatinine = 130 ␮mol/L) dans un contexte d’hypoplasie rénale congénitale bilatérale. Il est également porteur d’un diabète depuis l’âge

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de 20 ans traité par acarbose. La clairance de l’inuline montre un DFG à 55 mL/min/1,73 m2 associée à une micro-albuminurie à 59 mg/L sans hématurie. L’échographie montre des petits reins (80 mm à droite, 77 mm à gauche), dédifférenciés et siège de quelques kystes infra-centimétriques. Le bilan étiologique ne retrouve pas de diabète de type 1 (auto-anticorps anti-îlots de Langerhans, anti-IA2 et anti-ZNT8 négatifs) et il n’existe pas de diabète familial. Devant la présence d’un diabète non insulinodépendant chez cet adulte jeune et d’une insuffisance rénale associée à des anomalies morphologiques, une étude du gène HNF1B est demandée permettant d’identifier une mutation fauxsens p.Met160Val localisée dans l’exon 2 du chromosome 17 à l’état hétérozygote. Conclusion Une centaine de mutations du gène HNF1B ont été identifiées comprenant des délétions (34 %), des mutations fauxsens (31 %), des insertions (15 %) ou encore des mutations non sens (11 %). Cette mutation p.Met160Val n’a jamais encore été décrite, mais il existe un faisceau d’arguments en faveur de sa pathogénicité sur le plan rénal. Une enquête familiale est en cours. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.291 PJN.46

Syndrome néphrotique idiopathique cortico-résistant de l’enfant à Alger L. Azouaou 1,∗ , L. Oukrif 2 , A. Bensnoussi 2 , S. Nemar 3 , L. Boukhedouma 4 , L. Chabani 4 , A. Mekki 4 , M. Benabadji 1 , T. Rayane 1 1 Néphrologie, CHU Nafissa-Hamoud, Hussein Dey, Algérie 2 Pédiatrie, CHU Isaad-Hassani de Beni-Messous, Alger, Algérie 3 Pédiatrie, CHU de Blida, Alger, Algérie 4 Pediatrie, CHU Nafissa-Hamoud, Hussein Dey, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Azouaou) Introduction Le syndrome néphrotique idiopathique corticorésistant est une entité hétérogène. Sa prévalence en Algérie est inconnue à côté des formes immunologiques en rapport avec un facteur circulant ; il existe des formes génétiques qui nécessitent un diagnostic précoce. Le but de cette étude est un diagnostic précoce du SNI cortico-résistant dans ces différentes formes pour une prise en charge rapide thérapeutique et pronostique. Patients et méthodes Nous avons recensé dans notre série 67 enfants atteints d’un syndrome néphrotique idiopathique cortico-résistant sur une période de 3 ans de janvier 2012 à janvier 2015. Nous avons rec¸u les patients de 4 services de néphropédiatrie d’Alger. Résultats L’âge moyen est de 7 ans avec un sex-ratio de 1,45 (prédominance masculine). Quinze enfants appartenaient à des familles de SNCR et 5 enfants présentaient un syndrome de galloway. La consanguinité est présente dans 54 % des cas. L’étude histologique a retrouvé 19,4 % de LGM, 57,4 % de HSF et le reste des formes avec prolifération mésangiale. Le protocole thérapeutique associant cyclosporine–prednisone a permis une rémission complète dans 35 % des cas et partielle dans 30 % des cas. Vingt-cinq pour cent des cas ont résisté au traitement et le reste des cas a évolué vers l’IRCT très rapidement. Discussion L’étiopathogénie du SNI est encore inconnue, mais de nombreux arguments suggèrent l’existence d’une pathologie dysimmunitaire impliquant les lymphocytes T comme dans 35 % des cas dans notre série. Concernant les patients qui n’ont pas répondu au traitement ou qui ont évolué rapidement vers l’IRCT, une étude génétique est indispensable pour ces cas-là ainsi que tous les patients qui ont un SNCR familial ou un syndrome de galloway. On n’a pas trouvé de relation statistiquement significative entre la réponse thérapeutique et le type histologique.