Une opération dure à avaler !

Une opération dure à avaler !

Revue de chirurgie orthopédique 2005, 91, 595-598 © Masson, Paris, 2005 SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT La rubrique «...

42KB Sizes 0 Downloads 51 Views

Revue de chirurgie orthopédique 2005, 91, 595-598

© Masson, Paris, 2005

SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT La rubrique « Sélection des analyses du centre de documentation de la SOFCOT » propose le résumé analytique des articles jugés particulièrement importants, regroupés par thèmes et répertoriés. L’ensemble des fiches d’analyse bibliographiques du Centre de Documentation de la SOFCOT est diffusé sous forme numérique et peut facilement être consulté sur le CD-ROM archivant le contenu de la RCO, dont il est prévu une mise à jour annuelle, ainsi que sur Internet (Site SOFCOT) avec mise à jour mensuelle. Les membres du Centre de Documentation sont : J. Alain, J. Bedouelle, N. Biga, D. Chauveaux, L. de Leobardy, T. Defives, J. Dunoyer, J. Fenollosa, F. Fiorenza, C. Glorion, M. Guillaumat, P. Henky, A. Languepin, D. Moulies, J.-P. Padovani, J.-M. Postel, L. Rillardon, G. Taussig, R. Vialle, P. Wicart.

GÉNÉRALITÉS Les diverses protéines morphogénétiques osseuses ont des cibles différentes dans la stimulation de l’ostéogenèse Sur les 15 BMPs connues, 14 de ces protéines osseuses morphogénétiques ont une action inductrice osseuse ; la BMP1 n’a pas d’action sur l’os. Les Auteurs ont testé les 14 autres BMPs pour évaluer leur potentiel d’action, la localisation de leur action dans la chaîne des cellules dérivées des cellules mésenchymateuses souches orientées vers la différenciation en ostéocytes et pour apprécier une synergie éventuelle. Les tests ont été effectués sur trois lignées cellulaires à partir de cultures : 1- sur des cellules souches mésenchymateuses indifférenciées (lignée C3H10) provenant de fibroblastes embryonnaires de souris ; 2- sur des cellules précurseurs d’ostéoblastes (lignée C2C12) provenant de myoblastes de souris ; 3- sur des ostéoblastes (lignée TE85) provenant d’ostéosarcome humain. Ces trois groupes cellulaires furent infectés par des adénovirus exprimant les différentes BMPs. Le contrôle a été fait sur les mêmes lots de cellules mais infectées par un adénovirus exprimant une protéine de fluorescence verte (GFP). Chaque groupe cellulaire a été exposé 16 heures au vecteur viral. Les marqueurs du résultat étaient les inductions plus ou moins importantes de phosphatase alcaline ; d’ostéocalcine et de la minéralisation de la matrice. Les résultats montrent que dans les cellules souches mésenchymateuses seules les rhBMP, 2, 6 et 9 génèrent une activité de phosphatase alcaline ; les rhBMP 2,6 et 9 et à un moindre degré les BMP 4 et 7 induisent l’ostéo calcine avec détection de quelques nodules osseux. Dans les cellules pré ostéoblastiques, les rhBMP 2, 4, 6, 7 et 9 induisent la formation de phosphatase alcaline et d’ostéo calcine. Dans les cellules ostéoblastiques, presque toutes les rhBMP agissent, à l’exception des BMP 3 et 12. La conclusion est que les diverses BMP ont une action sélective dans la chaîne des cellules évoluant vers les ostéocytes ; seules les BMP 2, 6 et 9 agissent nettement sur les cellules souches et les précurseurs des ostéoblastes. Presque toutes les BMP de 2 à 15 (moins 3 et 12) stimulent l’ostéogenèse dans les ostéoblastes. Enfin grouper certaines BMP permettrait d’obtenir une certaine potentialité et une action d’ensemble sur l’ensemble des groupes cellulaires.

Quatre-vingt-huit références bibliographiques. Osteogenic activity of the fourteen types of human bone morphogenetic proteins (BMPs) H. CHENG, W.B. JIANG, F.M. PHILLIPS, R.C. HAYDON, Y. PENG, L. ZHOU, H.H. LUU, N. AN, B. BREYER, P. VANICHAKARN, J.P. SZATKOWSKI, J.Y. PARK, T.C. HE J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1544-1552.

RACHIS Une opération dure à avaler ! La dysphagie après chirurgie cervicale antérieure est fréquente au début. Par cette étude prospective, les auteurs de Cleveland en précisent la fréquence, l’évolution et les facteurs de risque. Une série consécutive de 249 opérés a été contactée à 1, 2, 6 et 12 mois après l’opération. Avec ces délais, l’incidence de la dysphagie est respectivement de 50,2, 32,2, 17,8 et 12,5 %. A 6 mois, seulement 4,8 % des opérés se plaignent d’une dysphagie modérée ou sévère. L’âge, le type de technique (corporectomie, discectomie, première main ou reprise), présence ou non de matériel, niveau rachidien ne représentent pas des facteurs de risque statistiquement significatifs. Le seul item significatif est le sexe, les femmes présentant plus de dysphagie à 6 mois, mais les auteurs n’ont pas d’explication. Toutefois, le risque de dysphagie est augmenté au délai de 1 et 2 mois en cas de chirurgie sur plusieurs étages. La cause de la dysphagie reste inconnue. A signaler une paralysie résiduelle des cordes vocales chez 1,3 % des patients à 1 an. Incidence of dysphagia after anterior cervical spine surgery R. BAZAZ, M.J. LEE, J.U. YOO Spine, 2002, 27, 2453-2458.

Le conflit vasculo-nerveux par boucle de l’artère vertébrale peut expliquer une névralgie cervico-brachiale sans origine disco-vertébrale L’existence d’une boucle de l’artère vertébrale est une cause connue de douleur cervico-brachiale, mais surtout d’insuffisance vertébro-basilaire. Sa découverte est malgré tout le plus