Utilisation de plaques verrouillées dans le traitement des fractures distales du radius et de l’ulna chez 20 chiens de races naines ou miniature

Utilisation de plaques verrouillées dans le traitement des fractures distales du radius et de l’ulna chez 20 chiens de races naines ou miniature

94 stenosis in dogs and cats: six cases (2005—2007). J Am Vet Med Assoc 2008;233(9):1432—40. Novo RE, Kramek B. Surgical repair of nasopharyngeal sten...

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94 stenosis in dogs and cats: six cases (2005—2007). J Am Vet Med Assoc 2008;233(9):1432—40. Novo RE, Kramek B. Surgical repair of nasopharyngeal stenosis in a cat using a stent. J Am Anim Hosp Assoc 1999;35(3):251—6. De Lorenzi D, Bertoncello D, Comastri S, Bottero E. Treatment of acquired nasopharyngeal stenosis using a removable silicone stent. J Feline Med Surg 2015;17(2):117—24. Dunié-Mérigot A, Bouvy B, Poncet C. Comparative use of CO2 laser, diode laser and monopolar electrocautery for resection of the soft palate in dogs with brachycephalic airway obstructive syndrome. Vet Rec 2010;167(18):700—4. http://dx.doi.org/10.1016/j.anicom.2016.11.007 C07

L’ostéodystrophie hypertrophique, une maladie toujours d’actualité : à propos de 5 cas sévères pris en charge par corticothérapie A. Beche 1,∗ , T. Bouzouraa 1 , A. Drut 2 , A. Lecoindre 1 , M. Hugonnard 1 , J. Sonet 1 , I. Goy-Thollot 1 , B. Rannou 1 , J. Cadore 1 , C. Escriou 1 1 VetAgro Sup Lyon, 1, avenue Bourgelat, 69280 Marcy-l’Étoile, France 2 ONIRIS, École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation de Nantes-Atlantique, 102, route de Gachet, 44300 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Beche) Introduction L’ostéodystrophie hypertrophique (OH) est une maladie rare principalement rencontrée chez les chiots mâles (2—6 mois) de grande race dont l’étiologie demeure méconnue bien que des déséquilibres alimentaires, une origine infectieuse ou dysimmunitaire (associée à des prédispositions raciales) aient été suspectés [1—4]. L’OH s’accompagne d’un syndrome fébrile, de douleurs ostéoarticulaires et de difficultés locomotrices dont la gravité peut être variable. L’aspect radiographique spécifique de l’OH consiste en une ligne radio-transparente irrégulière en regard des métaphyses, longeant le cartilage de croissance et séparée de celui-ci par une bande radio-opaque, pouvant s’accompagner secondairement d’une réaction périostée [4]. Son traitement nécessite une analgésie et une thérapie anti-inflammatoire. La supériorité de la corticothérapie sur les AINS a été évoquée récemment [1,2,4]. Matériel et méthode Étude rétrospective entre 2012 et 2015. Critères de recrutement : radiographies caractéristiques d’OH, dossier clinique complet et suivi clinique documenté. Résultats Cinq chiens âgés de sept semaines à quatre mois ont été retenus (Labrador, Beauceron, Berger australien, Border Collie, Setter anglais). Quatre cas étaient présentés en second avis sans amélioration significative après des premiers traitements (AINS). Tous les chiens ont présenté une installation aiguë en 48—72 heures d’une incapacité à se déplacer avec un maintien en décubitus sternal. L’hyperthermie était systématique et persistante sous AINS. Les douleurs métaphysaires avec tuméfaction des tissus mous périarticulaires concernaient les quatre membres dans quatre cas et uniquement les membres thoraciques dans un cas. L’hémogramme révélait une monocytose dans tous les cas. Les anomalies radiographiques ont été initialement objectivées dans trois cas. De nouvelles radiographies ont été nécessaires après 48 heures d‘évolution pour confirmer la présence des anomalies caractéristiques d’OH (nonvisualisées initialement) dans deux cas. Une analyse cytologique de liquide synovial réalisée pour deux cas a révélé un contingent neutrophilique majoritaire. Les recherches d’hémopathogènes vectorisés, maladie de Carré et leishmaniose réalisées pour certains chiens étaient négatives. Tous les cas ont rec ¸u une analgésie opioïde et une corticothérapie immunosuppressive (prednisolone

Résumés de congrès 1—2 mg/kg/j) dégressive sur 7 à 10 semaines. Un arrêt précoce de la corticothérapie après trois semaines a nécessité une reprise du traitement pour un cas. Une amélioration clinique dès 48 heures de traitement est rapportée pour les cinq cas dont deux suivis ont atteint l’âge adulte sans récidive rapportée. Discussion Ces cinq cas homogènes dans leur présentation clinique et dans leur anamnèse illustrent l’aspect sévère et aigu que peut revêtir l’OH et justifiant une présentation en urgence. Les observations de deux cas soulignent que le diagnostic peut nécessiter le renouvellement des radiographies comme rapporté précédemment [3]. La réponse favorable à une corticothérapie immunosuppressive chez tous les chiens y compris ceux n’ayant pas répondu ou seulement partiellement aux AINS peut suggérer une supériorité des corticoïdes dans la prise en charge de l’OH, comme démontré chez le Braque de Weimar (1, 3 en lien avec l’origine immunitaire possible de la maladie). Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Abeles V, Harrus S, Angles JM, et al. Hypertrophic osteodystrophy in six Weimaraner puppies associated with systemic signs. Vet Rec 1999;145:130—4. [2] Greenwell CM, Brain PH, Dunn AL. Metaphyseal osteopthy in three Australian Kelpie siblings. Aus Vet J 2014;92: 115—8. [3] Safra N, Johnson EG, Lit L, et al. Clinical manifestations, response to treatment, and clinical outcome for Weimaraners with hypertrophic osteodystrophy: 53 cases (2009—2011). J Am Vet Med Assoc 2013;242:1260—6. [4] Towle HA, Breur GJ. Miscellaneous orthopedic conditions. In: Tobias KM, Johnston SA, editors. Veterinary surgery small animal, Vol. 1. St. Louis: Elsevier; 2012. p. 1117—8. http://dx.doi.org/10.1016/j.anicom.2016.11.008 C08

Utilisation de plaques verrouillées dans le traitement des fractures distales du radius et de l’ulna chez 20 chiens de races naines ou miniature S. Gibert 1,∗ , G. Ragetly 2 , R. Boudrieau 3 Clinique vétérinaire Languedocia, 395, rue Maurice-Béjart, 34080 Montpellier, France 2 CHV Frégis, 43, avenue Aristide-Briand, 94110 Arceuil, France 3 Tufts University Cummings School of Veterinary Medicine, 200, Westboro Road, North Grafton, MA 01536, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Gibert) 1

Introduction Le traitement des fractures distales du radius et de l’ulna des chiens de race naine ou miniature est un vrai challenge. La petite taille de leur os, le faible nombre et la petite taille des implants pouvant être positionnés, ainsi que la faible vascularisation interosseuse et la faible épaisseur des tissus mous environnant les prédisposent à des troubles de la cicatrisation. Les avantages des plaques verrouillées lors du traitement des fractures distales sont notamment la construction à angle fixe et la stabilité périarticulaire obtenue à l’aide d’un faible nombre de vis. Les trous des plaques LCP® (DePuy Synthes® ) sont composés d’un système CombiTM permettant à la fois le positionnement d’une vis standard en position neutre, en compression ou en mode verrouillé. Ainsi le montage peut être placé en mode classique de compression, en pur fixateur interne (complètement verrouillé) ou en mode hybride (combinaison des deux systèmes) [1,2]. Objectifs Évaluer rétrospectivement l’utilisation de plaques verrouillées (Locking Compression Plate : LCP® ) droites ou en T

Résumés de congrès lors du traitement de fractures distales du radius et de l’ulna dans une série de 20 chiens de race naine ou miniature. Matériels et méthodes Les dossiers médicaux des chiens adultes de races naine ou miniature (≤ 6 kg) traités dans deux hôpitaux vétérinaires pour une fracture distale du radius et de l’ulna ont été répertoriés. Les critères d’inclusion étaient : une fracture du 1/3 distal du radius et de l’ulna, la stabilisation par une plaque LCP® (droite ou en T). Résulats Vingt fractures (chez 20 chiens) ont satisfait les critères d’inclusion, 8 plaques droites et 12 plaques en T ont été utilisées, soit de 2,0 mm (n = 13) ou de 2,4 mm (n = 7) d’épaisseur. Une fixation hybride (associant vis standards et vis verrouillées) a été utilisée chez tous les chiens dans un ou les deux fragments. Un montage en compression a été réalisé chez 18 chiens. Le temps moyen de cicatrisation radiographique osseux était de 6,9 ± 2,5 semaines (4—12 semaines) chez 18 chiens avec suivi radiographique. Une seule complication a été observée : un cas d’infection (ostéomyélite) résolu après administration d’un traitement antibiotique ciblé et d’un retrait de la plaque après cicatrisation osseuse. Aucune autre complication majeure n’a été répertoriée durant la période de suivi clinique. Chez tous les chiens la fonctionnalité du membre (temps moyen de suivi clinique 15 ± 7 mois) a été jugée excellente par le vétérinaire référant ou le propriétaire. Discussion Dans cette étude la réduction ouverte et la stabilisation de fractures distales du radius et de l’ulna à l’aide plaque LCP® a permis une cicatrisation rapide avec un taux minime de complication. Une fracture périarticulaire fait partie des consensus dans l’utilisation de plaques verrouillées. La mise en place de vis verrouillées permet le contrôle du fragment périarticulaire de petite taille et apporte simultanément une excellente stabilité angulaire entre l’os et la plaque [1]. Pour cette raison biomécanique, dans les 10 cas où uniquement 2 vis pouvaient être positionnées dans le fragment distal, toutes les vis furent verrouillées. La plaque en T s’est révélée particulièrement utile pour stabiliser les fragments osseux les plus petits. Une fixation hybride a été utilisée chez tous les chiens. La fixation hybride présente plusieurs avantages : l’utilisation de vis verrouillées dans le fragment distal le plus court, la possibilité d’anguler des vis standards afin de les positionner au milieu de la diaphyse et également d’éviter le trait de fracture, mais également de permettre une diminution des coûts [2]. Lors de montage verrouillé strict, la préservation de la vascularisation est obtenu en maintenant un espace entre l’os et la plaque, lors de fixation hybride ce principe peut être violé [1,2]. Mais l’importance de la préservation de la vascularisation périostée à l’interface plaque/os est probablement surestimée suite à l’importante variabilité des contours osseux (ne permettant le contact d’uniquement 30 % de la surface de la plaque contre l’os), particulièrement chez nos animaux de compagnie [3]. Fixation hybride ou non, la réalisation d’un montage en compression lors de fracture simple en 2 fragments reste la technique de choix [4]. Les limitations de cette étude sont : sa nature rétrospective et sa variabilité dans les suivis radiographiques, ainsi que son nombre limité de cas. Conclusion Dans cette série de chiens de race naine et miniature, utilisation de plaques LCP® en montage hybride pour le traitement de fractures distales du radius et de l’ulna a révélé d’excellents résultats cliniques : une cicatrisation osseuse sans complication associée à un résultat fonctionnel excellent. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Greiwe RM, Archdeacon MT. Locking plate technology: current concepts. J Knee Surg 2007;20:50—5. [2] Doornink J, Fitzpatrick DC, Boldhaus S, et al. Effects of hybrid plating with locked and nonlocked screws on the strength of locked plating constructs in the osteoporotic diaphysis. J Trauma 2010;69:411—7.

95 [3] Staller GS, Richardson DW, Nunamaker DM, et al. Contact area and static pressure profile at the bone-plate interface in the non-luted and luted bone-plate. Vet Surg 1995;24:299—307. [4] Gardner MJ, Helfet DL, Lorich DG. Has locked plating completely replaced conventional plating? (A review). Am J Orthop 2004;33:439—46. http://dx.doi.org/10.1016/j.anicom.2016.11.009 C09

Coronoidectomie subtotale sous arthroscopie : description de la technique, complications et résultats cliniques à court terme sur les 46 premières procédures (2013—2014) J. Grand Clinique vétérinaire Aquivet, parc d’activités Mermoz, 19, avenue de la Forêt, 33320 Eysines, France Adresse e-mail : [email protected] Objectif (1) Décrire la technique de coronoidectomie subtotale sous arthroscopie (CSTA) chez des chiens présentant une maladie du processus coronoïde médial (MPCM) et (2) rapporter les complications et le devenir à court terme. Matériels et méthodes Les dossiers médicaux (septembre 2013 à décembre 2014) de tous les chiens présentant une MPCM traités par une combinaison de CSTA, restriction d’activité en laisse (8 semaines) et anti-inflammatoires non stéroïdiens (3 semaines) sont analysés rétrospectivement. Tous les cas inclus dans cette étude n’ont pas répondu favorablement au traitement conservateur. Le signalement, la technique opératoire, les complications péri- et postopératoires et le devenir à court terme sont documentés. Le devenir à court terme est évalué sur base d’un examen clinique à 8—12 semaines postopératoires et est rapporté comme excellent, bon, moyen ou mauvais. Résultats Vingt-cinq chiens (3,9 ± 1,9 ans ; 34,0 ± 9,2 kg) répondent aux critères d’inclusion. Le score d’ostéo-arthrose préopératoire est 0 (0 à 3). Au total, 46 procédures de CSTA sont réalisées dont 21 CSTA bilatérales simultanées et 4 CSTA unilatérales. Aucune complication majeure nécessitant une seconde chirurgie n’est rapportée. Les complications périopératoires mineures sont rapportées pour 6 (13 %) procédures avec une conversion non planifiée en mini-arthrotomie. L’échec du retrait arthroscopique du fragment ostéocartilagineux ostéotomisé est la complication la plus fréquente dans cette catégorie. Aucune complication postopératoire mineure n’est rapportée. Au total, 22 chiens sont réexaminés à 8—12 semaines postopératoires avec un devenir excellent pour 10 (45,5 %) chiens, bon pour 8 (40,9 %) chiens et moyen pour 3 (13,6 %) chiens. Le devenir clinique n’est pas significativement associé à la survenue d’une complication (p > 0,05). Conclusion La CSTA est une technique valable pour le traitement d’une MPCM chez le chien avec des résultats bons à excellents dans 86 % des cas à court terme. Un suivi à long terme est nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Fitzpatrick N, Smith TJ, Evans RB, O’Riordan J, Yeadon R. Radiographic and arthroscopic findings in the elbow joints of 263 dogs with medial coronoid disease. Vet Surg;38:213—223. Holsworth IG. Arthroscopic subtotal coronoidectomy. Proceeding of the annual ACVS meeting, Seattle, 2010. Perry KL, Li L. A retrospective study of the short-term complication rate following 750 elective elbow arthroscopies. Vet Comp Orthop Traumatol 2013;27:68—73.