Utilité de la cystatine dans l’évaluation fonctionnelle des donneurs vivants de rein

Utilité de la cystatine dans l’évaluation fonctionnelle des donneurs vivants de rein

Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 265–295 5 Service de néphrologie et transplantation, hôpital Henri-Mondor, Créteil, Fran...

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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 265–295 5 Service de néphrologie et transplantation, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Matignon)

Introduction Les immunoglobulines intraveineuses (IGIV) sont désormais incontournables dans l’arsenal thérapeutique des atteintes médiées par les anticorps anti-HLA après transplantation rénale. Les IGIV sont très utilisées au cours des maladies inflammatoires ou auto-immunes. Cependant, leur mécanisme d’action reste obscur et aucune donnée sur les modifications des phénotypes lymphocytaires après transplantation rénale n’est disponible. Patients et méthodes Nous avons analysé prospectivement les patients transplantés rénaux traités par fortes doses d’IGIV (2 g/kg) mensuelles pendant au moins deux mois entre janvier 2013 et janvier 2014. Aucun des patients n’avait rec¸u de rituximab avant l’analyse. L’objectif principal était l’évolution du phénotype lymphocytaire B et T après traitement. L’objectif secondaire était l’évolution de l’expression des ARNm spécifiques de l’activation lymphocytaire. Résultats Douze patients ont été analysés. Tous ont été traités par deux cures d’IGIV à fortes doses (2 g/kg) pour une détection d’anticorps anti-HLA spécifiques du donneur sans rejet aigu humoral histologique. Le délai médian était de 45 (12–132) mois après la transplantation. La distribution des populations lymphocytaires était identique avant et après traitement quelle que soit la population considérée, monocytes (CD14), lymphocytes (CD19) et lymphocytes T (CD3, CD4 et CD8). Nous avons analysé le phénotype lymphocytaire B selon la classification Bm1-5 classification. Deux sous-populations B étaient modifiées de fac¸on significative au cours du traitement, les Bm1 (cellules B matures) augmentaient (p = 0,004) et les Bm2 (cellules B naïves) diminuaient (p = 0,012). L’analyse transcriptomique des ARNm d’activation lymphocytaire B et T ne retrouvait aucune modification significative avant ou après traitement. Discussion Ces résultats méritent d’être confirmés sur une cohorte plus large de transplantés rénaux et un suivi prolongé. Conclusion Le traitement par fortes doses d’IGIV après transplantation n’induit pas de modifications des phénotypes lymphocytaires B et T ni de l’expression transcirptomique des marqueurs d’activation lymphocytaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Negi VS, Elluru S, Sibéril S, Graff-Dubois S, Mouthon L, Kazatchkine MD, et al. Intravenous immunoglobulin: an update on the clinical use and mechanisms of action. J Clin Immunol 2007;27(3):233–45. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.094 CO.T11

Utilité de la cystatine dans l’évaluation fonctionnelle des donneurs vivants de rein F. Gaillard 1,∗ , M.N. Peraldi 2 , A. Boutten 3 , D. Glotz 4 , F. Vrtovsnik 5 , E. Vidal-Petiot 6 , M. Flamant 7 1 Paris centre de recherche cardiovasculaire, Inserm U970, Paris, France 2 Service de néphrologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 3 Biochimie et hormonologie, hôpital Bichat–Claude-Bernard, Paris, France 4 Néphrologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 5 Néphrologie, hôpital Bichat–Claude-Bernard, Paris, France 6 Département de physiologie rénale, hôpital Bichat, université de Paris Diderot, Paris, France 7 Physiologie rénale, hôpital Bichat, université de Paris Diderot, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Gaillard)

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Introduction La mesure du débit de filtration glomérulaire (DFG) par clairance de traceur exogène est fortement recommandée dans l’évaluation fonctionnelle de l’éligibilité au don de rein. Un DFG mesuré inférieur à 80 mL/min/1,73 m2 étant considéré comme une contre-indication relative au don par de nombreuses sociétés savantes. Cet examen de référence pose le problème de sa disponibilité, en particulier dans certains pays en voie de développement. Alternativement, il a été proposé d’utiliser soit les formules d’estimation du DFG, soit un calculateur en ligne utilisant les données anthropométriques et la créatininémie. L’utilisation combinée de la cystatine et de la créatinine améliore la prédiction du DFG en population générale, mais son intérêt chez le donneur vivant (DV) n’a jamais été évalué. Patients et méthodes Chez 151 DV, nous avons évalué les performances relatives d’un calculateur en ligne et des équations d’estimation du DFG CKD-EPICreat, CKD-EPIcys, CKD-EPImix. Le critère de jugement est la capacité de ces outils à identifier avec certitude les donneurs présentant un DFG mesuré inférieur à 80 mL/min/1,73 m2 . Résultats Par rapport à l’utilisation de la créatinine seule, la cystatine seule ne change pas la sensibilité de l’équation CKD-EPI mais augmente sa spécificité pour détecter les DV avec un DFG inférieur à 80 mL/min/1,73 m2 (0,30 vs 0,45, p = 0,01). La combinaison de la créatinine et de la cystatine augmente significativement la spécificité tant pour le calculateur en ligne (0,46 vs 0,70, p < 0,001) que pour les équations (0,30 vs 0,54, p < 0,001), et ce faisant le pourcentage de donneurs correctement identifiés comme ayant un DFG mesuré supérieur ou inférieur à 80 mL/min/1,73 m2 avec le calculateur (49 % vs 70 %) et avec les équations (32 % vs 49 %). Discussion La supériorité de la combinaison créatinine et cystatine pour l’estimation du DFG observée en population générale est également retrouvée chez les donneurs vivants. Conclusion L’utilisation combinée de la cystatine et de la créatinine dans l’évaluation du DFG augmente la capacité à définir avec certitude les donneurs éligibles au don de rein, en l’absence d’accès à une méthode de référence. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.095 CO.T12

Prévention du rejet humoral après anticorps anti-HLA spécifiques du donneur chez le patient transplanté rénal : résultats d’une étude observationnelle de cohorte M. Matignon 1,∗ , C. Pilon 2 , C. Grondin 2 , C. Leibler 3 , J. Cohen 4 , F. Canouï-Poitrine 5 , P. Grimbert 6 1 Néphrologie-transplantation, hôpital Henri-Mondor, AP–HP, Créteil cedex, France 2 Équipe 21, Inserm U955 Créteil, Créteil, France 3 Néphrologie-transplantation, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 4 U955 équipe 21, Inserm, Créteil, France 5 Pôle recherche clinique – santé publique, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 6 Service de néphrologie et transplantation, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Matignon) Introduction Un quart des patients transplantés rénaux développent des anticorps anti-HLA spécifiques du donneur (de novo DSA) dans les 5 premières années suivant la greffe. La présence d’un dnDSA est un facteur de risque de rejet humoral aigu (environ 30 %). Cependant, chez ces patients, aucune stratégie préventive du rejet humoral chez ces patients n’est pour le moment proposée. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective de 11 patients transplantés rénaux avec un dnDSA