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VIH/sida
La biotech Théravectys a obtenu des agences sanitaires française et belge l’autorisation d’un essai clinique de phase 1/2 d’un candidat-vaccin thérapeutique, premier essai vaccinal dans le monde basé sur un vecteur lentivirus. L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) en France et l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments) en Belgique ont donc autorisé l’expérimentation chez l’homme de ce vaccin antiVIH. Pour Théravectys, ce feu vert est une étape importante de son développement, puisque la biotech sera la première société au monde à recourir à ce type de vecteur,
selon son DG, Renaud Vaillant, dans 4 essais en France et 2 en Belgique, 36 patients au total. Pour le Pr Odile Launay (Centre d’investigation clinique Cochin-Pasteur, Hôpital Cochin, Paris), coordinatrice de l’essai, cette étude devrait confirmer les données précliniques et la capacité du candidat-vaccin, basées sur la recherche fondamentale menée à l’Institut Pasteur, à induire une réponse immunitaire contre le VIH. Ce premier essai humain évaluera sécurité et tolérance, qualité et intensité de la réponse immunitaire au vaccin de Théravectys. À terme, le vaccin pourrait permettre aux patients traités par ARV de suspendre le traitement de façon prolongée, voire permanente
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Vaccin thérapeutique anti-VIH : OK pour la phase 1/2
Pour la biotech, l’usage d’un vecteur lentiviral vise à développer une nouvelle génération de vaccins, car contrairement aux autres vecteurs de transfert de gènes, les vecteurs lentiviraux ont la capacité unique d’induire une réponse immunitaire cellulaire forte, soutenue et diversifiée, qui devrait aider à éliminer les cellules infectées par le VIH. Ceci
pourrait être démontré dans l’année, selon le Dr Cécile Bauche, directeur scientifique de Théravectys. Ce travail est basé sur une licence mondiale (biologie moléculaire et vectorologie) exclusive de l’Institut Pasteur. | Source Théravectys (Bio Park, Villejuif). www.theravectys.com
Y.-M. D.
diabétologie
Diabète juvénile aux USA, vu en 2050
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Une étude prédictive dirigée par les CDC (Atlanta), avec des centres d’épidémiologie, de santé publique, de prévention et de biostatistiques et des facultés de médecine (y compris Hawaii) a estimé l’augmentation du diabète juvénile d’ici 2050.
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Il s’agissait d’évaluer la charge qu’il représentera dans l’avenir chez les moins de 20 ans, en tenant compte de l’évolution de la démographie (à partir des projections du Bureau de recensement) et de l’incidence du diabète, à partir de 2 scénarios : 1) soit une incidence constante dans le temps ; 2) soit pour le type 1 une augmentation annuelle d’incidence de 3,5, 2,2, 1,8 et 2,1 % chez les 0-4 ans, 5-9
ans, 10-14 ans et 15-19 ans respectivement, et pour le type 2 une augmentation annuelle d’incidence de 2,3 % dans toutes les tranches d’âge concernées. Scénario 1 : le diabète de type 1 augmente de 166 018 cas (2010) à 203 382, le diabète de type 2 de 20 203 cas à 30 111. Scénario 2 : le diabète de type 1 triple, presque, de 179 388 cas (2010) à 587 488 en 2050, soit une prévalence passant de 2,13/1 000 à 5,20/1 000, augmentant de 144 %, avec une plus forte augmentation dans les minorités ethniques. Le nombre de jeunes de moins de 20 ans avec diabète de type 2 [autrefois diabète de la maturité] quadruple presque, de 22 820 cas (2010) à 84 131, prévalence passant de 0,27/1 000
OptionBio | mardi 19 mars 2013 | n° 486
à 0,75/1 000, augmentant de 178 %. L’augmentation linéaire à 40 ans de l’incidence du diabète des jeunes, particulièrement ceux des minorités ethniques (généralement moins bien suivies), prédit ce que risque d’être le poids du diabète juvénile pour la politique sanitaire américaine, encore basée sur l’inégalité (pas de sécurité sociale nationale). Mais pour les CDC, même si l’incidence reste au niveau actuel, le nombre attendu de jeunes diabétiques augmente de toute façon, du fait de la seule augmentation de la population | Y.-M. D. Source Giuseppina Imperatore (CDC) et coll. Diabetes Care 2012;12:2515-20.