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PACS VERS
UN ENVOL DES
PACS
EN
FRANCE ?
Y. CAVASIN*, S. PIERREFFITTE** *Service de santé des armées, Orléans, **Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris.
INTRODUCTION Les professionnels ne nous contrediront pas, le marché du PACS s’envole difficilement en France. Certes, la plupart des CHU en sont équipés, mais également les centres de lutte contre le cancer, soit environ 15 % du marché Français. De plus, « l’avenant 24 », suivi de « l’avenant 26 » ont fait office de catalyseur. En effet, quelques consultations devraient aboutir au cours du premier semestre 2009. La quasi totalité des sociétés ont proposé une offre « avenant 24 » pour répondre aux besoins du marché. A ce jour, il semblerait que 69 produits différents soient installés sur le territoire français. Certains professionnels considèrent que l’ensemble des solutions déployées ne peuvent pas être considérées comme pérennes au delà de deux années d’archivage. Comme attendu, l’intégration des fichiers multimédias peut être réalisée dans les PACS. En parallèle les fichiers au format Haute Définition font leur arrivée et ils pourraient générer de nouvelles problématiques concernant les volumétries d’archivages. La feuille de route des constructeurs en 2008 était homogène sur un point, à savoir une orientation unanime vers les technologies full Web. L’accès est désormais réalisable par l’intranet ou l’internet. A titre d’exemple, la société Général Electric a racheté en 2008 la société IDI, la société Vital Imaging permet désormais d’utiliser la console Vitréa par le web et pour terminer la société Sectra a présenté la nouvelle version de son PACS full web IDS 7.
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Pour certains d’entre eux, la dictée numérique est désormais disponible en mode Web et à distance.
OUTILS AUTOUR DU PACS La tendance cette année est de développer les informations autour de l’examen du patient. La numérisation des ordonnances est une de ces évolutions. Une autre avancé est l’intégration automatisée de la « dose patient » (MPPS) au sein du compte-rendu. Les sociétés travaillent également sur la mise en œuvre d’outils de traçabilité dans le cadre de la dosimétrie patient et l’intégration des reconstructions volumiques au sein d’une nouvelle série. Toujours afin d’optimiser le travail, dans la majorité des solutions, les reconstructions peuvent venir compléter le dossier du patient à l’aide d’une nouvelle fonctionnalité permettant sa sauvegarde au même titre que les acquisitions natives. Comme il avait été précisé dans l’article du RSNA 2007, les enjeux identifiés comme majeurs ont aujourd’hui été confirmés. Pour rappel ces enjeux sont : • L’amélioration du « Workflow » et des outils de management intégrant une augmentation de l’interopérabilité avec le système d’information hospitalier, • L’optimisation du « Workflow management » et ses conséquences directes sur la réduction de la DMS (Durée Moyenne de Séjour) dans le cadre de la mise en œuvre et l’élaboration des
tableaux de bord conformément au suivi de l’activité et des outils médico économiques (T2A : Tarification à l’activité), • La maitrise des données dans le cadre de l’augmentation du volume de données pour les examens d’imagerie (notamment pour les équipements scanners) a été aujourd’hui confortée, • L’automatisation des outils de post traitement et l’optimisation des interfaces utilisateurs afin de diminuer le temps lié aux manipulations de ces outils • La mise en œuvre d’outils mutualisables dans le cadre de la télé-radiologie et le développement des outils et des plates-formes de type Web.
DE NOUVEAUX ENJEUX Suite notamment à l’avenant 24, suivi de l’avenant 26, il apparaît aujourd’hui que le marché français arrive à maturité. En effet, ces avenants ont permis la mise en œuvre rapide de mini PACS au sein des petites structures privés. En outre, la maturation des dossiers et des systèmes d’informations hospitaliers, ainsi que le « plan hôpital 2012 » laisse entrevoir des possibilités de mutualisation et de mise en œuvre de PACS multi site. Ces nouvelles applications aujourd’hui matures permettront de centraliser et diffuser l’ensemble du dossier de radiologie. Cette année a vu notamment l’apparition de serveurs de reconstruction Web pouvant être intégrés aux solutions
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PACS existantes. Ces solutions permettent de disposer d’outils performants dans le cadre du traitement des dossiers patient à distance (télé radiologie). Par ailleurs, les intégrations dans le cadre des standards DICOM, IHE et HL7, continuent à évoluer vers des solutions de plus en plus intégrées. De plus, nous apercevons sur le marché l’évolution de solutions permettant l’intégration du RIS au sein du dossier patient hospitalier. Ceci, permet notamment d’optimiser le « Workflow patient » et la mise en œuvre d’agendas partagés sur l’ensemble du processus de soins (SWF : Schedules Workflow). L’intégration des données hors radiologie est toujours l’axe de développement pour l’ensemble des sociétés. Il est souligné une nouvelle problématique que sont l’ensemble des données et des vidéos haute définition qui créent de nouvelles contraintes sur les temps d’accès et les conditions de stockage de ces volumes de données. Nous voyons donc apparaître des solutions tournées vers les modules Web qui autorisent une utilisation depuis n’importe quel poste informatique disposant d’un Browser Web qu’il soit de type PC ou Mac ou encore Linux. Ces solutions, nous permettent également de travailler sur l’échange de données et la mutualisation des outils.
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Dans le cadre de la mutualisation, il apparaît important qu’un grand nombre d’outils soient en mesure d’intégrer des données externes au sein d’un dossier patient de radiologie. En effet, ceuxci permettront de récoler l’identité du patient et d’intégrer les images depuis un CD ou une messagerie sécurisée. L’ensemble de ces technologies Web s’appuie sur les techniques de streaming et de compression. Celles ci permettent de garantir en fonction du débit et de l’outil du client une bonne qualité pour l’utilisateur que ce soit pour les temps d’accès ou pour la visualisation de l’ensemble des images et des comptes-rendus. En termes de monitoring du PACS que ce soit au niveau du système informatique, de l’administration ou du management, de nouveaux « Dashboard » sont mis en œuvre de façon de plus en plus dynamiques et interactifs avec les utilisateurs. Ceux ci, permettent en effet de mesurer la productivité mais également les volumes de données traitées ainsi que le niveau de performance du système et les problématiques rencontrées. Un autre axe de travail commun à tous les constructeurs est la simplification des interfaces utilisateurs permettant d’accéder aux outils de post traitement et de comptes-rendus, afin de proposer des solutions ergonomiques et simples permettant d’accéder rapidement aux dossiers et aux fonctions nécessaires à son interprétation.
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CONCLUSION Aujourd’hui, toutes des sociétés sont à même de mettre en œuvre des solutions mutualisées ou mutualisables et évolutives au cours du temps. Ces solutions peuvent être couplées avec des systèmes de type « data center » hébergeant un dossier patient unique regroupant plusieurs PACS de différents établissements de santé. A titre d’exemple, on peut citer les expériences du Québec et plus proche de nous en Angleterre où des solutions sont aujourd’hui déployées. Ces solutions pour les exemples précédents étaient issues d’un financement global du gouvernement. De plus, un nombre de projets pourraient être intégrés dans le cadre du financement « Plan hôpital 2012 ». La France est-elle en train de rattraper son retard sur la mise en œuvre de ces technologies ? Les avenants 24 et 26 de l’Assurance Maladie auront permis d’engager ce développement qui devrait se renforcer par le soutien des pouvoirs publics dans le cadre du « plan hôpital 2012 ». Des questions restent cependant posées : I place de la téléradiologie et du télédiagnostic en France qui restent à ce jour trop confidentiels, I modalités de codifications et de facturation dans le cadre de la T2A sur l’ensemble de ces activités.
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