COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM SFO-EVER 016
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Identification d’une signature génomique de haut risque métastatique du mélanome uvéal. Identification of a genomic signature for high metastatic risk uveal melanoma. DESJARDINS L*, TROLET J, HUPE P, LABIGOT I, MARIANI P, PLANCHER C, ASSELAIN B, SASTRE-GARAU X, SAULE S, PIPERNO-NEUMANN S, BARILLOT E, COUTURIER J (Paris)
Taux de survie actuel après énucléation primaire pour mélanome de la choroïde. Current survival rate after primary enucleation in choroidal melanoma. KODJIKIAN L*, GAMBRELLE J, DEVOUASSOUX SHISHEBORAN M, BAGGETTO LG, JEAN-LOUIS B, FLEURY J, GRANGE JD (Lyon)
Introduction : Environ 50 % des patients atteints de mélanome uvéal meurent de métastases, le plus souvent hépatiques, en dépit du traitement de la tumeur primaire. Les données cytogénétiques ont montré l’existence d’anomalies chromosomiques récurrentes, en particulier la monosomie 3, et le gain de bras long de chromosome 8 (8q). La monosomie 3, évènement précoce dans la tumorigenèse, a été montrée fortement associée au passage à l’état métastatique. Le développement récent des techniques d’Hybridation Génomique Comparative sur « puces » à ADN (CGH-array) a rendu possible l’analyse pangénomique des tumeurs, permettant une identification exhaustive et en haute résolution de leurs déséquilibres génomiques. Matériel et Méthode : Afin d’identifier les tumeurs à haut risque, nous avons développé un programme d’analyse par CGH-array de 86 tumeurs oculaires obtenues après énucléation, et de 66 métastases hépatiques obtenues après exérèse chirurgicale. Résultats : Le suivi médian des patients était de 54 mois (minimum, 24 mois). Une monosomie 3 a été observée dans 70 % des tumeurs oculaires et 80 % des métastases. Les tumeurs avec monosomie 3 montrent fréquemment un gain associé de 8q entier, tandis que les tumeurs sans monosomie 3 sont caractérisées par un gain de bras court de 6 (6p) et d’un segment distal de 8q. L’examen du statut métastatique des patients et du profil génomique des métastases a montré que l’association monosomie 3 et gain de 8q entier était fortement corrélée à l’état métastatique. Plus précisément, nous avons pu identifier une signature génomique prenant en compte le statut du 3, du 6p, du 8p, du 8q (gain entier ou distal), et du 16q, permettant une performance de bonne classification (haut vs. bas risque) de 80 %, avec une spécificité de 85 % et une sensibilité de 80 %. Conclusion : L’identification de cette signature génomique de haut risque métastatique doit permettre une stratification des patients en vue d’essais de thérapie adjuvante. Celle-ci passe, pour les patients non énucléés, par la réalisation de prélèvements biopsiques.
017 Technique de biopsie du mélanome uvéal pour l’analyse cytogénétique. Biopsy techniques of uveal melanoma for cytogenetic analysis. ELIZALDE J*, BARRAQUER RI (Barcelone, Espagne) La monosomie du chromosome 3 est considéré comme l’anomalie la plus importante prédictive de métastases systémiques chez les patients porteurs d’un mélanome uvéal. Un panorama des techniques actuelles de biopsie de différents types de mélanome uvéal est présenté par les auteurs, y compris les techniques transclérales (biopsie ab externo) et les techniques trans pars plana (biopsie ab interno).
018 Cytogénétique du mélanome de la choroïde. Cytogenetic of choroidal melanoma. MOURIAUX F * (Caen) Depuis quelques années, on assiste à des progrès rapides dans la compréhension des aspects cyto-génétiques des mélanomes choroïdiens. Il est maintenant possible de déterminer le statut des chromosomes tumoraux et ainsi de déterminer si le patient est « à risque » de développer des métastases à moyen et long terme. Ainsi, on sait maintenant que l’absence d’un chromosome 3 et le gain d’un chromosome 8 dans les mélanomes de la choroïde sont de mauvais pronostic. Tout l’enjeu est de trouver des gènes pivots localisés sur ces chromosomes qui seraient directement ou indirectement liés à la progression tumorale. Cependant le mélanome choroïdien est une entité hétérogène et réduire la biologie du mélanome uvéal à un ou des dysfonctionnements cellulaire et/ou moléculaire impliquant quelques gènes est réducteur. Le développement de thérapeutiques adjuvantes chez ces patients « à risque » est l’objet de toutes les attentions. Des études cliniques impliquant un traitement adjuvant ou néo-adjuvant seront probablement proposées dans les mois ou années futures.
Introduction : La plupart des mélanomes de l’uvée sont traités par des méthodes conservatrices de radiothérapie. Quoi qu’il en soit, l’énucléation reste le traitement de référence pour les volumineuses tumeurs ou en cas de complications inaugurales. L’énucléation est ainsi appelée primaire quand elle est le seul traitement local de première intention. La littérature internationale est plutôt pauvre à propos des résultats de l’énucléation primaire depuis l’avènement des traitements conservateurs. Notre objectif est d’étudier la survie de ce type de patients depuis l’introduction de la protonthérapie en France, soit depuis 1991. Méthodes : Tous les mélanomes uvéaux traités par énucléation primaire dans notre service entre 1991 et 2002 ont été inclus dans cette étude rétrospective. La survie spécifique à 5 ans a été calculée par la méthode de Kaplan-Meier. Une analyse multivariée pronostique a été réalisée à l’aide du modèle de Cox. Résultats : Quarante patients, représentant 8 % de l’ensemble de nos patients atteints de mélanome choroïdien, ont été diagnostiqués, énucléés et suivis dans le service sur une durée de 11 ans. Aucun patient n’a été perdu de vue. La survie spécifique à 5 ans était de 31.45 % (SE : 7.8) après énucléation primaire. Les facteurs pronostiques de survie significatifs dans l’analyse multivariée ont été : l’apparition de métastases (p < 0.0001), l’épaisseur tumorale > 12 mm (p : 0.019), l’envahissement de la racine de l’iris (p : 0.023), et la présence de cellules épithélioïdes (p : 0.017). Discussion : Ce faible taux de survie reflète l’évolution des indications de l’énucléation primaire, qui n’est actuellement réservée qu’aux mélanomes de plus mauvais pronostic. La connaissance de ce taux actuel de survie post-énucléation est essentielle pour une évaluation correcte des thérapies conservatrices mais également pour un meilleur conseil de nos patients, d’autant plus que l’énucléation est souvent vécue comme un traumatisme psychique supplémentaire après l’annonce du diagnostic de cancer.
020 Projet Gullstrand : étude épidémiologique de la qualité de la vision. Gullstrand project: epidemiological study of quality of vision. TASSIGNON MJ* (Anvers, Belgique) But : Dans le cadre de l’introduction de nouvelles techniques chirurgicales, tant au plan cornéen que du cristallin, la question se pose de savoir si ces techniques représentent effectivement un progrès au niveau de la qualité de l’image perçue par le patient. On dispose actuellement de modèles mathématiques (œil de Gullstrand) mais pas de données épidémiologiques à titre de comparaison. Notre but est de présenter une étude pilote qui pourrait être élargie au niveau Européen. Matériel et méthode : L’étude est basée sur un recrutement du personnel employé tant à l’hôpital universitaire d’Anvers qu’à la faculté de médecine et des sciences de l’université d’Anvers. Des sujets ayant un dossier vierge au niveau oculaire ont été inclus. Quatre cents yeux de 200 personnes ont été étudiés. L’étude a reçu l’approbation du comité d’éthique de l’hôpital. Résultats : Une étude statistique élaborée a pu être réalisée sur les paramètres dioptriques de l’œil (kératométrie, longueur axiale, puissance lenticulaire) et l’acuité visuelle, la sensibilité au contraste, le test du glare, l’aberrométrie et l’ORA (tension intra-oculaire et résistance cornéenne) et ceci pour différentes tranches d’âge de la population étudiées. Conclusion : L’intérêt de l’étude est d’élargir le protocole à d’autres centres Européen et d’inclure les centres de dépistages scolaires afin de couvrir toutes les tranches d’âge. Un avantage complémentaire de l’étude est de pouvoir valider mutuellement les instruments mesurant les mêmes paramètres de l’œil.
021 Les affections de la surface oculaire : de mécanismes variés vers un schéma unifié. Disorders of ocular surface: from miscellanous mecanisms to a united scheme. CREUZOT-GARCHER C* (Dijon), BAUDOUIN C (Paris) La surface oculaire est une entité composée de la cornée, de la conjonctive et des larmes. Les affections de la surface oculaire (ASO) rassemblent des maladies aussi différentes que les dysfonctionnements meibomiens, les sécheresses oculaires par hyposécrétion, l’allergie oculaire, les kératites neurotrophiques… Le diagnostic est 1S21
Vol. 31, Hors Série 1, 2008
114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie
COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM SFO-EVER parfois difficile en l’absence de signe clinique pathognomonique. Le diagnostic découle donc souvent de la confrontation de plusieurs tests cliniques que du résultat d’un seul. Toutefois, les modifications biochimiques observées dans les ASO peuvent être regroupées au sein d’un cercle vicieux dans lequel l’hyperosmolarité, l’inflammation et l’apoptose jouent un rôle clé. Cette approche simplifiée facilite la compréhension des mécanismes physiopathologiques et permet d’envisager l’utilisation de marqueurs biologiques afin de suivre l’évolution de ces atteintes de la surface oculaire.
l’onde b à l’ERG a diminué d’environ 50 % par rapport à l’œil contrôle 11 semaines après la photocoagulation. Nous n’avons pas noté de différences dans les temps latence de l’onde b de l’ERG. Une diminution de 30 % du nombre des cellules ganglionnaires a été observée dans les yeux traités par rapport aux yeux témoins. Discussion : De nombreux modèles de glaucome ont été développés. La difficulté consiste à disposer des paramètres fonctionnels (ERG) et structuraux (nombre des cellules ganglionnaires) de façon simultanée. Conclusions : Ce travail démontre la validité de ce modèle de glaucome induit par photocoagulation au laser chez le rat.
022 Prix EVER 2007 de segment antérieur. Reconstitution de l’épithélium conjonctival sous l’influence de cellules souches mésenchymateuses sur un modèle de symblépharon chez le lapin. Reconstitution of conjunctival epithelium under the influence of mesenchymal stem cells on a rabbit model of symblepharon. GARDEA E*, VERA L, GUEUDRY J, DUCLOS C, VANNIER JP, MARIE JP, LAMACZ M, MURAINE M (Rouen) But : Les pathologies conjonctivales fibrosantes sont difficiles à traiter et sujettes à récidives. Nous avons mis au point un projet de thérapie cellulaire à l’aide de cellules souches mésenchymateuses issues de la moelle osseuse dans le but d’améliorer les résultats thérapeutiques. Matériels et Méthodes : Nous avons créé un modèle original de symblépharon chez le lapin. Nous avons reconstruit le fornix à l’aide d’une membrane amniotique recouverte soit de cellules souches mésenchymateuses (MA/MSC) issues de la moelle osseuse, soit de fibroblastes conjonctivaux (MA/Fibro.) soit à l’aide d’une membrane amniotique seule (MA). Résultats : Le modèle de symblépharon présente une perte d’anatomie avec une réduction de la profondeur de 60 % en moyenne et une perte de fonction avec une disparition des cellules caliciformes. Après reconstruction on retrouve une profondeur proche de la normale dans les différents groupes, soit 10 ± 2, 11 ± 3 et 9 ± 2 mm respectivement dans le groupe MA/MSC, MA et MA/fibroblastes (p > 0.05). L’analyse du phénotype conjonctivale par immuno-marquage MUC5ac retrouve une densité de cellules caliciformes statistiquement plus grande (p < 0,05) dans le groupe MA/MSC 109 ± 25, par rapport au groupe MA 32 ± 10 et MA/fibroblastes 10 ± 5 cellules/mm. L’inflammation locale, évaluée par analyse histologique est moindre dans le groupe MA/MSC et MA avec une densité moyenne de 550 ± 50 cellules inflammatoires/mm que dans le groupe MA/fibroblastes avec une densité moyenne de 1 165 ± 50 cellules/mm. Discussion : Nous avons montré la faisabilité d’un modèle animal fiable et reproductible de symblépharon conjonctival. L’anatomie est restaurée dans les 3 groupes mais la présence de CSM permet de retrouver un phénotype conjonctival proche de la normale en partie par le biais d’une diminution de l’inflammation locale. Conclusion : Les cellules souches mésenchymateuses, grâce à une amélioration du micro environnement, permettent de restaurer l’anatomie et la fonction de la conjonctive lors d’une pathologie conjonctivale fibrosante.
023 Prix EVER Théa segment antérieur. Évaluation d’un modèle de glaucome induit par laser chez le rat. Assessment of a model of glaucoma induced by laser in rat. BRON AM*, SCHNEBELEN C, SALINAS-NAVARRO M (Murcia, Espagne), ACAR N, ARNAVIELLE S, PASQUIS B, CREUZOT-GARCHER C (Dijon), MANUEL VIDALSANZ (Murcia, Espagne), BRETILLON L (Dijon) But : Évaluer chez un modèle de glaucome chez le rat induit par photocoagulation au laser, l’évolution de la pression intra-oculaire (PIO), la fonction rétinienne par électrorétinographie et l’altération des cellules ganglionnaires par le marquage rétrograde. Méthodes : Les expériences ont été menées sur des rats Sprague Dawley male âgés de six semaines. Trois des veines épisclérales, le trabeculum et le limbe ont été photocoagulés sur un seul œil avec un laser à 532 nm. La PIO a été mesurée avec le Tonolab® toutes les deux semaines pendant onze semaines de même que l’électrorétinogramme (ERG) de type scotopique. Trois mois après le traitement au laser, la survie des cellules ganglionnaires a été évaluée par l’intermédiaire d’un marquage rétrograde du colliculus par du fluorogold à 5 %. Les cellules ganglionnaires viables ont été comptées par le système d’analyse d’images Image Pro Plus ®. Résultats : La PIO a été augmentée de façon statistiquement significative dans l’œil traité de chaque animal dès la première semaine après traitement (32 mmHg contre 18 mmHg dans les yeux non traités) et ceux pendant 7 semaines. L’amplitude de
024 Prix EVER Théa Segment Postérieur. Prise en charge thérapeutique de la tuberculose oculaire présumée. Treatment modalities of presumed ocular tuberculosis. KOUPRIANOFF S*, BOUILLET L, CHIQUET C, ROMANET JP (Genoble) Le diagnostic de tuberculose oculaire est rarement porté en Europe de l’Ouest, en rapport avec la faible prévalence de tuberculose et la difficulté d’isoler M. tuberculosis. Ainsi, le diagnostic est le plus souvent présumé, et le traitement antituberculeux peut s’avérer utile dans ces cas. Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers cliniques de 13 patients ayant présenté une tuberculose oculaire présumée entre 2002 et 2006. Nos critères pour porter ce diagnostic comprenaient la notion de contage, l’intradermoréaction à la tuberculine, l’imagerie thoracique, les examens bactériologiques et anatomopathologiques sur des prélèvements extraoculaires, et l’exclusion des autres étiologies possibles. Les présentations cliniques étaient les suivantes : panuvéites, uvéites postérieures, maladies de Eales, épisclérite et uvéite intermédiaire. Tous les patients ont été traités par traitement antituberculeux pendant un minimum de six mois. Le traitement associé incluait une corticothérapie générale dans 1 cas et une corticothérapie péri oculaire dans 1 cas. À la fin du suivi (médiane 22 mois), 9 patients étaient en rémission ou améliorés, 2 patients étaient stables et un patient a présenté des récurrences. Un patient a dû interrompre le traitement antituberculeux du fait d’une cytolyse hépatique. L’efficacité du traitement antituberculeux en cas de tuberculose oculaire présumée constitue un argument supplémentaire a posteriori en faveur de ce diagnostic. De plus, en cas d’inflammation oculaire grave, il permet l’instauration d’une corticothérapie sans risquer de réactiver une tuberculose systémique. Il est important d’évoquer le diagnostic de tuberculose oculaire présumée devant une inflammation oculaire d’étiologie indéterminée puisqu’un traitement spécifique antibiotique permet un contrôle de l’inflammation dans plus de 90 %.
025 Sélection et évaluation de colorants vitaux afin d’améliorer le contrôle-qualité endothélial des greffons cornéens conservés. Selection and assessment of vital dyes to improve the quality control of the corneal endothelium of stored corneas. DUBAND S*, CAMPOLMI N, PIPPARELLI A, PISELLI S, DUMOLLARD JM, PEOC’H M, ACQUART S, GARRAUD O, THURET G, GAIN P (Saint-Étienne) Introduction : Le contrôle-qualité des greffons cornéens nécessite une détermination précise de la Densité Cellulaire Endothéliale (DCE). Le dénombrement des CE se fait actuellement par « dilatation osmotique » au NaCl 0,9 % donnant des résultats très imparfaits. Notre objectif est de remplacer cette technique par une coloration vitale non toxique permettant de visualiser les CE aussi parfaitement qu’avec le Rouge Alizarine (RA), non utilisable car toxique mais servant de référence. Matériels et Méthodes : Après recherche bibliographique, nous avons sélectionné 30 colorants susceptibles de teinter les CE. Une paire de cornées animales de 3 espèces différentes (porc, veau, lapin) a été exposée pendant 1 minute avec une solution de l’un de ces trente colorants (solution commerciale ou dilution à 1 %, puis dilutions successives à 0,5, 0,1, 0,05, 0,01 %), puis observée au microscope à fond clair et en fluorescence. Les résultats ont été comparés aux résultats obtenus avec le RA et le type de coloration notée (bordures cellulaires, cytoplasmes, noyaux). Les colorants permettant un dénombrement aussi précis que le RA ont fait l’objet d’un test de toxicité au Bromure de 3- (45 diméthylthiazol-2-yl)-diphényl tétrazolium sur CE en culture. Résultats : Six des 30 colorants se sont révélés intéressants (Hémalun, Rose Bengale, Rouge Nucléaire, Rouge Congo, Bleu Evans et Chicago Sky Blue). Les colorants de la famille des diazoïques à très faible concentration (Rouge Congo, Bleu Evans et Chicago Sky Blue) colorent le contour des CE aussi parfaitement que le RA et mettent en évidence les noyaux des cellules altérées. La toxicité de ces composés semble par ailleurs faible.
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J. Fr. Ophtalmol.